Par Pierre Pranchère et Antoine Manessis, pour la commission internationale du PRCF.
Dans quelques jours, le 27 septembre 2018 aura lieu une audience du Tribunal qui poursuit nos camarades du KPP (parti communiste de Pologne) et leur journal ( Brzask – L’Aube). Le procureur général du ministère de la Justice a sollicité les parquets locaux pour qu’ils se saisissent de la question de la légalité du Parti. C’est bien une atteinte gravissime aux libertés démocratiques de base. C’est bien une étape particulièrement dangereuse de la fascisation en Europe et de la proscription, au final, de TOUS les partis communistes dignes de ce nom. Outre nos camarades polonais dont la solidarité internationaliste exige que nous les défendions contre le clérical-fascisme de la clique de Kaczynski et du PIS, il faut aussi comprendre qu’une telle interdiction au cœur de l’UE du grand capital a un caractère d’expérience et de test. L’absence de réaction populaire et communiste forte serait un très mauvais signal.
Mais en plein été, durant la période des congés mérités, période peu favorable aux mobilisations, notre pétition a eu un écho qui démontre que l’importance de l’attaque anti-démocratique n’est pas sous-estimée.
16 pays, une quinzaine de partis et organisation communiste ont déjà apporté leurs soutiens au KPP. Et ce n’est qu’un début !
Outre les camarades du PRCF, ses sympathisants et des militants progressistes, outre les actifs militants de l’Association des Amis d’Edward Gierek dans le Nord-Pas-de-Calais, ce qui retient aussi l’attention c’est l’écho international de notre pétition. Seize pays, une quinzaine de partis et d’organisations communistes, de Russie à l’ Autriche, d’Italie à la Suède en passant par les États-Unis ont apporté leur soutien aux camarades de Pologne, et ce n’est sans doute qu’un début.
Il est donc indispensable qu’ici nous soyons dignes de la vague de solidarité qui se lève.
Devant les entreprises, sur les marchés ou sur les plages, après la rentrée dans les facs et à l’entrée des lycées, allons recueillir des signatures.
D’autant que la camarade Beata Karon, la jeune dirigeante internationale du KPP, sera présente sur le stand du PRCF au meeting internationaliste de la jeunesse à la Fête de l’Humanité, le samedi 15 septembre à 14h.
Cette campagne de solidarité doit aussi mettre en évidence la complicité de l’Union Européenne et de Macron dans cet attentat contre la liberté. Et des chiens de garde médiatiques dont aucun n’a fait état des menaces pesant sur le KPP sans doute trop occupés qu’ils sont à traquer le président progressiste du Venezuela, Nicolas Maduro.
Camarades, amis, progressistes non communistes, syndicalistes,
Jusqu’à la Fête de l’Huma des centaines, des milliers de signatures peuvent et doivent être rassemblées. Que chacun imprime la pétition, la fasse largement signer autour de lui et communique au plus tôt les signatures recueillies (nom, prénom, adresse, profession) à nos camarades
Marcelle Sage-Pranchère et Pierre Pranchère, ancien FTP, ancien député, président de la commission internationale du PRCF, Puy Salmon, 19800 St-Priest de Gimel.
Une fois encore nous le ferons !
La solidarité internationale c’est notre affaire !
Signez la pétition en ligne
Pétition internationale destinée à l’ONU pour défendre les droits du Parti Communiste de Pologne
Adresse à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU – Copie sera remise aux gouvernements nationaux des primo-signataires
A l’appel du COMITE INTERNATIONALISTE pour la SOLIDARITÉ DE CLASSE (CISC), du POLE de RENAISSANCE COMMUNISTE en FRANCE (PRCF) et de l’ ASSOCIATION des AMIS d’ EDWARD GIEREK (France), les signataires de ce texte, démocrates de toutes sensibilités, déclarent :
DÉFENDRE LES DROITS du PARTI COMMUNISTE DE POLOGNE (KPP) MENACÉS PAR LES AUTORITÉS RÉACTIONNAIRES DE VARSOVIE, C’EST DÉFENDRE LES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES DE TOUS DANS L’ENSEMBLE DE L’EUROPE !
Dans le silence complice des grands médias, le régime clérical-fascisant de Varsovie et sa « justice » aux ordres déploient une entreprise liberticide digne du sénateur Mac Carthy et de sa sinistre chasse aux sorcières. Au nom de la « défense de la démocratie » (!), il s’agit d’interdire le Parti Communiste de Pologne, de harceler son journal Brzask (L’Aurore) et de persécuter ses militantes et ses militants courageux.
La ridicule argumentation anticommuniste des autorités polonaises cache mal leur volonté d’empêcher les travailleurs, la jeunesse et le peuple polonais de faire échec à la fascisation de ce pays par le parti au pouvoir, le « PIS ». En persécutant les communistes, le PIS veut intimider tous les Polonais qui refusent l’étranglement des libertés démocratiques, l’arasement des acquis sociaux, la destruction des droits des femmes, la persécution des idées de laïcité et de libre pensée, le foisonnement de milices ouvertement fascistes, l’inféodation du gouvernement actuel à l’OTAN dans le cadre des préparatifs atlantiques de guerre contre le peuple russe.
L’argumentation « anti-totalitaire » des autorités polonaises est grotesque : alléguer l’ « anti-totalitarisme » pour interdire un courant d’opinion et purger le sol polonais de toute trace laissée par la République populaire de Pologne et par le mouvement ouvrier antifasciste, donc réduire et détruire le pluralisme politique en Pologne, c’est clairement démontrer que la référence à l’ « anti-totalitarisme » n’est qu’un masque : celui de la haine de classe des privilégiés à l’encontre de tous ceux qui contestent les immenses dégâts sociaux liés à la restauration de l’exploitation capitaliste sur le sol polonais.
Loin de condamner ces agissements liberticides au nom des « valeurs humanistes » dont elle se targue, l’Union européenne ferme les yeux ; elle encourage même ces persécutions anticommunistes en pratiquant un amalgame odieux entre le fascisme et le communisme, entre l’Allemagne nazie, qui a détruit la Pologne et exterminé sur son sol des millions de juifs, et l’URSS qui a perdu 27 millions des siens pour écraser Hitler. En revanche, l’UE et la plupart des capitales européennes, dont beaucoup appliquent chez elles de graves mesures liberticides, antisyndicales et antisociales, font montre d’une rare complaisance envers les nostalgiques de Hitler et de Mussolini qui infestent déjà nombre de gouvernements européens.
Conscients qu’en toutes circonstances, l’anticommunisme d’Etat n’a jamais produit rien d’autre que la fascisation politique, la régression sociale, l’étouffement des peuples et la mise à mal de la paix mondiale, les signataires de cet appel, démocrates de toutes sensibilités, demandent instamment à la Commission des droits de l’homme de l’ONU
- de condamner haut et fort le comportement liberticide et discriminatoire des autorités polonaises,
- d’exiger la pleine liberté d’organisation et d’expression pour le PC Polonais de Pologne, pour sa presse et pour ses militants,
- de réprouver le négationnisme historique qui sévit en Pologne en exigeant le plein respect de la mémoire ouvrière et antifasciste en Pologne
- de rappeler à l’UE qu’elle s’est engagée à faire respecter la libre expression politique de l’ensemble des citoyens et des personnes qui résident à l’intérieur de ses frontières.
A l’appel de Vincent Flament, secrétaire général du Comité Internationaliste pour la Solidarité de classe (CISC), Georges Gastaud, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), fils de Raymond Gastaud, décoré par la République Populaire de Pologne pour avoir facilité l’évasion de soldats polonais recrutés de force dans la Wehrmacht, Jacques Kmieciak, journaliste, président de l’Association des Amis d’Edward Gierek
Première liste de signatures (France)
Léon Landini, officier FTP-MOI, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de guerre, officier de la Légion d’honneur (92), président de l’Amicale Carmagnole-Liberté (FTP-MOI) | |
Pierre Pranchère, anc. député de la nation et anc. eurodéputé, Combattant Volontaire de la Résistance, anc. des Maquis de Corrèze, président de la commission internationale du PRCF | |
Daniel Antonini, PRCF, membre de la commission internationale du PRCF (62) | |
René Barchi, historien du détachement féminin Rodina (qui se battait aux côtés des FTP-MOI polonais dans l’Est de la France) | |
Noëlle Barth, militante syndicale (13) | |
Louis Bembenek, syndicaliste CGT retraité mineur, membre du PCF, Masny (59) | |
Dominique Buisset, poète, traducteur | |
Tristan Burot, étudiant en droit. | |
Catherine Cazenave, professeur de philosophie, Marseille. | |
Francis Combes, poète (93) | |
Sylvain Crovisier, mathématicien (92) | |
André Delcourt, ancien maire et conseiller général du Pas-de-Calais, enseignant honoraire | |
André Desmarez, journaliste honoraire, ancien correspondant en Pologne de L’Humanité (62) | |
Gilliatt De Staërck, conducteur de bus, animateur national des JRCF | |
Daniel Dewalle, ex-maire PCF d’Houdain et conseiller général du Pas-de-Calais | |
Bruno Drweski, maître de conférences, membre du conseil national de l’ARAC | |
Clément Echenne, étudiant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) en Master d’études politiques. | |
Benoît Foucambert, professeur d’histoire-géographie, syndicaliste (81) | |
Nawres Ghabi, jeune professeur d’histoire-géographie | |
Danielle Gautier, syndicaliste de la métallurgie (63) | |
Sylvie Guduk, militante du PRCF (59) | |
Odile Hage, conseillère municipale de Douai (59) | |
Georges Hallermayer, journaliste (Moselle) | |
Patrice Hemet, porte-parole du Mouvement pour un Socialisme du 21ème siècle | |
Jean Pierre Hemmen, directeur politique de la revue EtincelleS, fils de commandant FTP fusillé par les nazis, séjour de trois mois en Pologne populaire en 1953 ; | |
Jo Hernandez, secrétaire de la commission Luttes du PRCF, anc. membre du secrétariat de l’UD-CGT du Tarn | |
Jean-Loup Izambart, journaliste d’investigation indépendant, écrivain (46) | |
Wendy Johnson, traductrice | |
Annie Lacroix-Riz, professeur d’histoire émérite d’histoire contemporaine de l’Université Paris-VII | |
Patricia Latour, journaliste, 93 | |
Jacqueline Lavy, militante syndicale CGT (74) | |
Yves Letourneur, poète, philosophe | |
Antoine Manessis, animateur de la Commission internationale du PRCF (38) | |
Annette Mateu-Casado, fille de Républicains espagnols, communistes et résistants, PRCF | |
Christian Mileschi, professeur des Universités, Paris-Nanterre | |
Aymeric Monville, éditeur, philosophe (92) | |
Jérémie Ozog, professeur de S.E.S., responsable formation du PCF-06 | |
Anna Persichini, retraitée, syndicaliste CGT de la métallurgie (06) | |
Christophe Pouzat, neurobiologiste (94) | |
Gilbert Rodriguez, militant syndical (FSC, CGT), 83 | |
Adrien Roussel, militant FERC-CGT, militant insoumis | |
Jany Sanfelieu, PRCF, fille de combattant républicain espagnol antifasciste (89) | |
Rose-Marie Serrano, militante pour la Troisième République espagnole, traductrice, Paris. | |
Roger Silvain, syndicaliste, ancien responsable CGT à Renault-Billancourt en Mai 1968 (92) | |
Romain Telliez, historien, Université Paris-Sorbonne | |
Simon Verdun, diplômé de philosophie, élève de l’Ecole Normale Supérieure Deuxième liste de signatures nationalesAnnie Crovisier, professeur retraitée- Blanche Fassetta, retraitée, 06 – Elisabeth Loucif, institutrice retraitée, 06- Ventureta Ballus, et de nombreuses signatures rentrées par internet et en cours de comptabilisation. |
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Premières signatures internationales Pologne : Michał Sarnicki – archéologue Paweł Jaworski – journaliste Strajk.eu Maciej Wiśniowski – journaliste, rédacteur en chef Strajk.eu Radosław Czarnecki – publiciste, Forum Social d’Echange des Pensées – Wrocław Robert Nowak – écrivain, journaliste Aleksander Ciok – pensionné, Forum Social d’Echange des Pensées – Wrocław Andrzej Witul – journaliste Piotr Lewandowski – Forum Social d’Echange des Pensées – Wrocław Czesław Kulesza – Forum Social d’Echange des Pensées – Warszawa, Fondation „En Avant” Jacek Kamiński – Accord Socialiste Can Yilmaz Ewa Groszewska – sociologue Norbert Kollenda – pensionné, ATTAC, rédacteur de Sozonline.de Danuta Kowalczyk – pensionné Tadeusz Kalinowski – Forum Social d’Echange des Pensées – Wrocław Lech Fabiańczyk – journaliste, cinéaste Krzysztof Olszak – copywriter Andrzej Niedźwiedzki – pensionné Jerzy Kołomyjec – Parti Socialiste Polonais Henryk Pepliński – Parti Socialiste Polonais Piotr Ciszewski – politologue, Histoire Rouge et Noir et Rouge campagne Judyta Król – Parti Socialiste Polonais Cyprian Kraszewski – Mouvement de Justice Sociale, publiciste de Socjalizm Teraz Italie : Alessio Arena secrétaire central, Fronte Popolare ; Franscesco Delledonne , Selena Di Francescantonio, David Boffi, Guido Salza, secrétaires Espagne : · Carmelo Antonio Suarez, sec. général du Parti Communiste des Peuples d’Espagne ; Julio Diaz, Secrétaire à l’organisation, Victor Manuel Lucas, Secrétaire aux relations internationales · Quim Boïx, Secrétaire général de l’Union Internationale Syndicale (pensionnés) de la Fédération syndicale mondiale Portugal : João Ferreira , João Pimenta Lopes et Miguel Viegas, 3 députés du Parti Communiste Portugais (PCP) au Parlement européen Brésil : Anita Leocadie Prestes, professeur à l’Université, fille Luis Carlos Prestes, ancien secrétaire général du PC Brésilien Belgique : Barbara Flamand, écrivaine Suisse : Massimiliano AY, député au Parlement du Canton Tessin (Suisse) et secrétaire politique du Parti Communiste ; Eduardo Cappelletti, juriste, participant au Comité Juridique de la Fédération Syndical Mondiale et membre de la Direction du Parti Communiste ; Zeno Casella, coordinateur du Syndicat Sisa Suisse et conseiller communal du PC à Capriasca Liban : Marie Nassif-Debs coordonnatrice générale du Forum de la Gauche Arabe / ancienne St. Gl. adjointe du Parti Communiste Libanais.PCL Danemark : Jørgen Petersen, president du Parti Communiste Danois ; Nikolaï Moller Kofod, responsable des relations internationales du Parti Communiste Danois. Autriche : Mag Hanno Wisek KPÖ (parti communiste autrichien) Werner Murgg est député à l’Assemblée de Steiermark et porte-parole international du KPÖ Robert Krotzer Conseiller municipal du KPÖ, chargé des questions de santé Deuxième liste des signatures internationales Allemagne : Georges Hallermayer Eva Ruppert, Allemagne Comité pour la mémoire d’E.Thaelmann Etats-Unis : John Catalinotto World Workers Party Joe Kaye, militant, écrivain, New-York. Malte : Victor Degiovanni, secrétaire du CC du Parti Communiste de Malte Russie : Département international du Parti Communiste de l’Union soviétique Suède : Mario Susa Parti Communiste de Suède Espagne : Astor Garcia PCPE Alvaro Luque PCPE Venezuela : Andrés Bansart, Professeur émérite de l’Université de Tours et de l’Université Simón Bolívar, à Caracas |