
La révolte des agriculteurs français met en lumière l’un des principaux responsables de leur détresse : la Politique agricole commune (PAC). Présentée comme un outil de soutien aux paysans, elle s’est en réalité transformée en un instrument de mise en concurrence sauvage, condamnant les exploitations à la précarité et à la disparition.
Derrière les subventions distribuées au compte-gouttes, la PAC organise en réalité la soumission de notre agriculture aux règles du libre-échange européen et mondial. En imposant des normes dictées par Bruxelles, elle favorise les grandes exploitations industrielles au détriment des petites et moyennes fermes. Pire encore, elle empêche la mise en place de prix garantis couvrant les coûts de production, tout en ouvrant le marché français aux produits étrangers — la récente signature par Ursula von der Leyen du traité UE-Mercosur, favorable à l’industrie allemande mais mortel pour l’agriculture française, et dont les grand-patrons de la FNSEA se sont protégé en arrachant quelques garanties personnelles sans soucis des petits paysans, en est la dernière actualité —, souvent importés à bas coût et sans les mêmes exigences sanitaires et environnementales.
Les conséquences sont dramatiques : revenus en chute libre, endettement massif, disparition des exploitations et désespoir croissant dans les campagnes. Pendant ce temps, la grande distribution et l’agro-industrie, protégées par l’UE, continuent d’imposer des prix écrasants aux producteurs tout en engrangeant des bénéfices colossaux.
Il est temps de rompre avec cette politique destructrice. La France doit retrouver sa souveraineté agricole en sortant de la PAC et de l’Union européenne pour instaurer un modèle basé sur des prix agricoles justes, la protection du marché national et le soutien direct aux paysans.
Sans rupture avec ce carcan, l’agriculture française continuera de s’effondrer sous les coups de l’euro-mondialisation capitaliste. Sortir de la PAC, c’est défendre nos paysans, notre souveraineté et l’avenir de notre alimentation.
Commission luttes du PRCF