La position sur l’UE du PRCF est connue, simple et claire : sortir de l’UE, sortir de l’Euro ces armes de la classe capitaliste
Car l’UE et son euro sont des armes d’exploitation massive des travailleurs, d’asservissement des peuples, un levier du néolibéralisme pour reprendre les mots récents de Monique Pinçon Charlot. Car la construction Européenne est depuis l’origine une construction de classe, une construction impérialiste par et pour l’oligarchie capitaliste contre les classes des travailleurs des différentes Nations d’Europe. Ce constat n’est pas nouveau. Ce n’est pas pour rien que le PCF en 1957 déjà combattait le traité de Rome qui consacre le dogme de la concurrence libre et non faussée.
Ce combat pour la sortie de l’UE, le PCF le mènera d’ailleurs de façon franche et claire jusqu’à ce que la « mutation » de l’opportuniste R Hue le conduise à un virage à 180°, eurolatre ou PS compatible, dans le but affirmé de participer au gouvernement PS de la gauche plus rien. Ce gouvernement qui privatisa plus que la droite. Rappelons qu’à ce moment là, les partis sous étiquette de gauche sont majoritaires en UE. Quid d’une europe sociale? Nada. Au contraire, c’est une accélération de la fuite en avant dans le totalitarisme capitaliste de l’UE qui s’est produit.
Nous avons eu l’occasion dans un récent article de rappeler la résistance acharnée et les avertissements nombreux des militants franchement communistes contre cette funeste mutation, contre ce virage réformiste, opportuniste vers l’eurocommunisme. Ces militants franchement communistes dont un certains nombres sont à l’origine de la création d’un Pôle de renaissance communiste (PRCF), outil pour aider au rassemblement des communistes et à la renaissance d’un parti franchement communiste en France, alors que l’appareil du PCF semble totalement verrouillé comme on a pu le constater lors des dernier congrès, alors qu’un grand nombre de communistes se sont fait éjecter et continuent à se faire éjecter par la nomeklatura du Parti.
Avec le PRCF, Brisons les chaines de l’Union Européennes
En 2004, lors de sa création, le Pôle est un des rares mouvement dénonçant le caractère de classe de la construction européenne et mettant sur la place publique le mot d’ordre de sortie de l’UE, de l’Euro. Travaillant inlassablement à faire émerger ce débat, en particulier à gauche. S’adressant sans répit d’abord aux forces communistes, mais aussi plus largement aux forces progressistes et républicaines, tendant une main fraternelle et unitaire pour construire la résistance à la guerre de classe menée par l’oligarchie capitaliste depuis ses puissantes forteresses de Bruxelles et de Frankfort.
C’est à ce titre que le PRCF s’est adressé à plusieurs reprises au Front de Gauche et à ces représentants.
Ce travail n’est pas sans effets ni résultats.
D’abord, il faut à l’évidence saluer le rassemblement à travers l’Appel des Assises du Communisme dont est bien sûr 100% partie prenante le PRCF, de communistes de nombreuses organisations dans et hors du PCF qui ensemble portent aujourd’hui le mot d’ordre de sortie de l’UE, de l’Euro, de l’Otan et du capitalisme.
Ce mot d’ordre de sortie de l’UE,de l’Euro et de l’OTAN, de défense et d’extension des conquêtes du CNR à travers un CNR 2.0 est également d’ores et déjà défendu de façon unitaire par le PRCF avec le M’PEP et les CPF, organisations qui ont lancées ensemble l’Appel des 1000 pour que reviennent les Jours Heureux (A signer en ligne ici).
Aujourd’hui, nombreux sont les intellectuels progressistes qui d’une manière ou d’une autres développent une analyse allant dans le sens de la ligne politique développées par le PRCF
ww.initiative-communiste.fr en a rendu compte régulièrement. Le dossier de Marianne sur la sortie de l’UE permet d’en dresser un certain panorama que nous pouvons reprendre ici.
Après J Sapir, F Lordon pour la sortie de l’Euro
Outre J Sapir, qui se prononce depuis plusieurs années pour la sortie de l’Euro, c’est également Frédéric Lordon par exemple qui s’est exprimé en 2013 pour la sortie de l’Euro et de l’UE. Il prépare d’ailleurs un livre « la malfaçon, Monnaie européenne et souvraineté démocratique » qui devrait appeler fin mars à la sortie de l’Euro
« La transformation de l’UE est impossible pour un certains nombre de raisons très très profondes. C’est à dire passer d’une europe néo libérale et austéritaire présente à une europe qui serait sociale et progressiste, sans transition. C’est pourquoi je pense que le retour aux monnaies nationales se fera du seul fait qu’émergerait même un projet de transformation de l’Euro. C’est que l’euro actuel est un outil qui a été conçu pour donner toute satisfaction aux marchés financier. Je pourrais vous reprendre le détail des règles de politiques économiques et des agencements institutionnels un par un.
Tout projet de transformation significatif de l’euro ne pourrait avoir pour objet que de soustraire la monnaie européenne à l’empire de la finance et des marchés de capitaux. Ce que voyant l’empire des marchés de capitaux déchainerait immédiatement une spéculation d’où résulterait l’éclatement de la zone euro et le retour forcé aux monnaies nationales.Je dis que ce retour aux monnaies nationales n’est pas normativement parlant une catastrophe, qui permettrait de recouvrer de nombreux degrés de liberté économique et politique. » F Lordon
E Todd pour le boycott des Européennes
Emanuel Todd appelle également à la sortie de l’euro, et comme le PRCF à boycotter les prochaines élections européennes :
« S’abstenir, ce sera voter à la fois contre les partis européistes et contre le FN. Au-dessus d’un certain niveau, le taux d’abstention vaudra référendum. Le ridicule tuera l’idéologie » E Todd
M Pinçon Charlot pour la sortie de l’UE et de l’Euro, leviers du néo libéralisme
Monique Pinçon-Charlot spécialiste de la classe capitaliste, des riches, qui avait pourtant voté oui à Maastricht déclare en ce mois de janvier 2014 :
Non il ne faut pas revenir sur les traités, tout est fagocité puisque tout doit être pris à l’unanimité. Moi très honnêtement peut être que je me trompe mais je pense que l’on a pas d’autre solution que de sortir de l’Europe et sortir de l’Euro. Je ne vois pas d’autre solution. Parce que l’Europe et l’Euro c’est les leviers du néo libéralisme. Et peut être qu‘il faut en sortir pour essayer de se reconstruire autrement sur de nouvelles bases. Mais vraiment l’Europe néolibérale c’est après la deuxième guerre mondiale, c’est ça qui nous a vraiment foutu dedans. On s’est fait avoir. On a voté oui – nous deux – au traité de Maastricht en disant ben oui il vaut mieux être unis que de se taper sur la gueule et puis ben on s’est fait avoir. Et rétrospectivement je pense qu’il faut être capable de savoir revenir en arrière parce que je ne vois pas comment aujourd’hui avec l’Europe dans laquelle on est on va pouvoir s’en sortir. Et je pense que si chaque pays décide de sortir de ce nids de vipères dans lequel nous sommes, je pense qu’il n’y a pas d’autre solution à condition que ce soit bien entendu pour quelque chose de constructif et de sain. M Pinçon Charlot
A Bernier : Les communistes doivent relire leur propre histoire et retrouver, sur l’Europe, leur cohérence et leur radicalité d’avant les « années Robert Hue »
Ce début d’année 2014, c’est aussi celui où Aurélien Bernier sort un livre « la gauche radicale et ses tabous », où il montre que la défense par le Front de Gauche de la dangereuse illusion de l’UE sociale ouvre un boulevard au FN. Dans une récente note de son blog, que nous avons déjà commenté, A Bernier donne raison aux militants franchement communistes du PRCF qui ont combattu le reniement oppoturniste de la mutation du PCF qui a conduit à un virage réformiste et euroconstructif pour devenir PS compatible. Il déclare ainsi:
« Il y a donc bien eu un tournant du PCF sur les questions européennes en 1997, qui explique aujourd’hui encore la position « euro-réformiste » du PCF et du Front de gauche. Ainsi, en mars 2011, Pierre Laurent affirmait, comme Robert Hue en son temps, qu’aucune politique de gauche en France ne serait possible sans refonte des institutions européennes : « il n’y aura pas de politique de gauche dans ce pays si la France ne reprend pas l’initiative pour changer l’Union Européenne »7. Cette analyse est terrible. Elle signifie que le PCF n’a que deux options : soit réussir le projet titanesque (et totalement irréaliste à court terme) de « refonder la construction européenne », soit renoncer à toute transformation sociale.
Aussi regrettable soit-il, ce changement de stratégie est un fait, et nous ne referons pas l’histoire. Il est même inutile de chercher à savoir quelle est la part de calcul et la part de naïveté dans le comportement des dirigeants communistes de l’époque, Robert Hue en tête. Aujourd’hui, la seule question qui ait du sens est : comment sortir de cette stratégie à laquelle plus personne ne croit ? »
« L’Europe des nations souveraines et solidaires que le PCF appelle de ses vœux n’est qu’un rêve lointain. Et puisque la quasi-totalité des mesures proposées par le Front de gauche sont conditionnées à ce changement « de l’intérieur » de l’Union européenne, tout son programme est bâti sur du sable.
Dans ces conditions, on voit mal comment la personnalité d’Alexis Tsipras suffirait à convaincre les électeurs français de voter pour le Front de gauche aux élections européennes de mai 2014. Par contre, on voit très bien comment le rejet des politiques européennes pourra mener à une abstention massive et à un score élevé, voire très élevé, pour le Front national. S’il veut éviter la catastrophe, le Front de gauche doit impérativement changer de ligne et revenir au discours radical qui était celui du PCF en 1992. Or, le Front de gauche ne changera pas de ligne si le PCF n’y est pas prêt. Les communistes doivent relire leur propre histoire et retrouver, sur l’Europe, leur cohérence et leur radicalité d’avant les « années Robert Hue ». Il leur reste moins de quatre mois pour le faire »
C’est aussi désormais J Généreux (PG) qui donne raison aux PRCF
Mais le derniers faits en date, et non des moindre et cette déclaration de J Généreux, un des principaux économistes du PG et du FdG, toujours dans ce dossier de Marianne :
« Les dirigeants communistes n’ont pas voulu entendre parler de rupture avec l’euro ». « ils ne voulaient pas fâcher les socialistes et perdre des postes en échange ». « c’est pourtant ce qu’on aurait dû mettre dans le programme du FdG. On aurait du écrire noir sur blanc: « Si les négociations avec nos partenaires de l’Union pour refonder le projet européen n’aboutissent pas, s’il n’est pas possible de redonner de l’autonomie à la Banque de France sans sortir de l’euro, alors oui, in fine nous n’hésiterons pas à sortir de l’euro » ….
« C’était un défaut majeur de notre programme à la présidentielle, Jean Luc Mélenchon a été bridé pendant toute la campagne. D’autant que, en face, le FN porte la position la plus en phase avec le sentiment du moment. Il porte le slogan de la colère populaire, et ça marche dans les urnes : Marine Le Pen et le FN apparaissent comme les seuls capables de défendre les ouvriers, même si leur façon de sortir de l’Euro est profondément incohérente »
C’est exactement cette proposition que le PRCF avait fait à la veille de la présidentielle au candidat JL Mélenchon dans une lettre ouverte. Sans réponse malheureusement alors :
« nous pensons au contraire que l’UE est intrinsèquement une construction du capital, que l’Euro est l’axe structurant de cette politique de guerre au monde du travail et aux nations constituées. Nous jugeons donc impossible une orientation progressiste de l’UE : on ne transforme pas un crocodile en doux végétarien. Rappelons que 80% de la classe ouvrière, selon les derniers sondages, partage notre constat et plus largement les couches populaires de façon majoritaire.
Bien entendu il ne s’agit pas simplement de constater la divergence mais d’étudier la manière de la surmonter de façon dynamique, dans une perspective qui nous serait éventuellement commune, et cela dans une situation où notre pays vit sa crise existentielle la plus grave depuis 1940, ce qui appelle à des efforts unitaires de tous les patriotes progressistes. Et cela d’autant plus qu’il serait gravissime d’abandonner au FN le combat contre l’euro : ce combat, à la fois national et social, fut en effet au cœur de la campagne du PCF de G. Marchais et de la CGT d’Henri Krasucki pour le « non » à Maastricht, qui impliquait le « non » à la monnaie unique.
C’est pourquoi nous souhaitons vous interpeller sur une question cruciale.
Si une fois élu président, vous constatiez, – ce qui nous parait inéluctable au vu des rapports des forces en Europe et en Allemagne -, que vos propositions pour transformer l’UE se heurtent au refus des autres gouvernements de l’UE (menaces et sanctions financières à l’appui),
quelle serait votre attitude ?
Vous soumettre en attendant des jours meilleurs comme l’a fait Jospin en 1997 ? Ou bien vous battre frontalement pour dégager notre pays de l’étau qui paralyse toute alternative progressiste, y compris jusqu’à la sortie unilatérale de l’euro et à la rupture totale avec l’Europe supranationale du grand capital ? Le vote de millions de citoyens dépend en réalité de la levée de toute ambiguïté sur cette question.
Ce point est en effet fondamental non seulement en termes stratégiques mais en termes tactiques et électoraux, en particulier vis-à-vis de notre combat commun et radical contre le Front dit National dont la montée en puissance repose largement sur l’exploitation de l’aspiration très légitime de la classe ouvrière à « produire en France » et à rompre avec le libre-échangisme mondial, qui n’est que le masque de la domination planétaire des monopoles capitalistes. C’est d’ailleurs dans le fait que le FN feint de récupérer le combat de G. Marchais pour produire en France (avec des Français et des immigrés, faut-il le dire !) et pour défendre la souveraineté de notre pays et son droit à coopérer avec tous les pays du monde que prend naissance l’écho ouvrier et populaire très alarmant suscité par Marine Le Pen.
L’affirmation, par un candidat progressiste, de cette double dimension idéologique: le combat pour l’indépendance nationale et l’engagement pour la solidarité internationale des peuples (une solidarité qui dépasse et de loin le cadre européen), nous parait une condition nécessaire pour rassembler l’électorat ouvrier et populaire car, comme le disait Jean Jaurès, « la souveraineté politique du peuple est le socle de l’émancipation sociale » et aussi : « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène ».
Enfin, et parce que notre pays est entraîné vers des chemins très dangereux par l’oligarchie capitaliste, nous voudrions que vous affirmiez avec clarté qu’une République présidée par Jean-Luc Mélenchon ne se trouvera mêlée, ni de près ni de loin, à une intervention impérialiste en Iran ou en Syrie, comme elle le fut tout récemment en Libye.
Voilà, cher citoyen Mélenchon, ce que nous tenions à vous dire dans l’attente d’une réponse à notre interrogation qui n’a cure de l’esprit de chapelle et relève exclusivement de ce qui est notre responsabilité à tous : permettre à une dynamique progressiste et à une perspective révolutionnaire de s’affirmer à un moment où se décident l’avenir, et même la survie au 21ème siècle, d’une France républicaine et sociale.Salut et fraternité !
Pour le PRCF… »
Mais les lignes bougent bel et bien
Suites à nos dernières sollicitation, le Parti de Gauche a ainsi répondu favorablement au principe d’une rencontre avec le PRCF. Et interrogé par N Polony il y a quelques jours sur le plateau TV de On n’est pas couché, JL Mélenchon n’a en rien contredit les propos de J Généreux…
Bref, les choses bougent et dans le bon sens. Mais c’est une course contre la montre qui est engagée. UMPS et UMP’EN sont à la manœuvre avec la bénédiction d’un MEDEF de plus en plus arrogant et sûr de lui, et sous la baguette de l’UE, de plus en plus dominante et anti-démocratique, de plus en plus ouvertement orientée par l’Allemagne qui est la puissance hégémonique de cette prison des peuples.
A l’heure où les chiens de garde du capital, les Moscovici, les Colombani et autres, amalgament combattant de la République sociale et extrême-droite, aidez, renforcez ceux qui veulent sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN par la PORTE DE GAUCHE. Engagez vous au coté des militants du PRCF. Il y va de l’avenir de nos enfants c’est-à-dire de la France.
Je pense également qu’il est temps de sortir de l’euro, cette monnaie est une monnaie austéritaire qui a été copiée sur le mark allemand et est donc une monnaie de nature austéritaire, elle n’arrange que les allemands suite à leurs retraites par capitalisation et leurs sécurité sociale par assurances privées.
Les 35 milliards donnés par Hollande aux entreprises du CAC 40 vont servir a compenser cela, ce que n’a pas compris Hollande c’est que les patrons de ces entreprises vont s’en servir pour délocaliser encore plus vite.