ACCUSONS L’EURO, la prétendue « dette souveraine », l’UE, la contre-réforme territoriale… et le grand patronat rapace ! 19-9-2015
Devant l’énormité des coupes claires imposées aux collectivités territoriales par MACRON, et derrière lui, par l’UE et par les « marchés financiers »,
le PRCF
a) Appelle les populations à agir et à ne pas se contenter d’une « journée d’action » sans lendemain qui, si elle ne va pas plus loin, n’aura d’autre finalité dans beaucoup de mairies – notamment dans les municipalités du PS et de l’UMP – que de dédouaner les maires en place ; beaucoup d’entre eux en réalité SOUTIENNENT aux niveaux national et européen les politiques d’euro-austérité dont ils disent se plaindre localement : assez de double langage !
b) Fait observer que de fait, les élections municipales encore récentes n’ont été qu’un leurre politique puisqu’en réalité, toutes les promesses faites alors (ne pas augmenter les impôts, développer tel ou tel service de proximité) sont annulées par les coupes budgétaires imposées par Bruxelles-Macron
c) Remarque que de l’argent, il y en a en masse quand il s’agit d’envoyer l’armée française et l’OTAN s’ingérer dans les affaires internes de la Syrie, du Mali ou de la Libye, ou quand il s’agit de donner 40 milliards d’argent public au MEDEF pour soi-disant, « développer l’emploi » alors même que le chômage continue d’exploser (« pacte de responsabilité ») ;
d) Exprime son dégoût devant l’attitude de François Hollande quand il promet aux couches moyennes des baisses d’impôts qui seront en fait surcompensées par l’augmentation inéluctable des impôts locaux, par la disparition de services publics gratuits de proximité remplacés par des services privés payants ;
e) Exprime un dégoût encore plus fort devant le fait qu’en réalité, toutes ces attaques des « socialistes » frappent deux fois les plus pauvres : d’une part, parce que les « baisses d’impôts » ne changeront rien pour la moitié de la population qui est trop pauvre pour payer l’impôt sur le revenu ; d’autre part, parce que c’est cette population, notamment les chômeurs, les jeunes précaires, les étudiants et les retraités petits et moyens, qui a le plus besoin des mairies et qui les trouvera encore moins à leur côté alors que s’aggravent la précarité, la misère et la désindustrialisation. Ne parlons pas des pertes de débouchés pour tous les jeunes qui ne pourront pas vivre au pays faute de postes de pompiers volontaires, d’agent municipal, etc.
f) Bien que dans nos conceptions républicaines et communistes, l’argent public n’ait nullement à subventionner le profit privé (ce devrait être l’inverse tant que les grands moyens de production ne sont pas socialisés), la baisse dramatique des finances territoriales n’aboutira qu’à deux choses : à plomber encore plus l’introuvable « reprise économique » (les marchés publics communaux jouent un grand rôle dans l’animation de l’économie), et à aggraver la précarité au détriment des employés territoriaux, victimes d’un incessant dénigrement médiatique, comme leurs collègues de la fonction publique d’Etat.
Dans ces conditions, il ne s’agit pas seulement de refuser les coupes claires, ou de demander, comme le fait M. BAROIN (l’actuel président de l’association nationale des Maires qui fut le premier à geler les subventions d’Etat aux communes quand il était ministre !) de réclamer leur « atténuation », il s’agit d’en REFUSER LE PRINCIPE MEME et pour cela d’exiger :
- La fin des énormes financements publics à tous niveau du patronat par l’argent public national, territorial ou communal ; il faut nationaliser les banques et le CAC-40, remettre en place les cotisations dites patronales soustraites à la Sécu, abolir le pacte « de responsabilité », etc.
- Le retrait de la contre-réforme territoriale qui réduit à rien le pouvoir décisionnel des municipalités réduites au rôle de collecteurs d’impôts et de « partageurs » de l’euro-austérité pendant que les vraies décisions sont prises à Bruxelles et dans les euro-régions et autres « métropoles » sous l’influence directe du gros patronat ;
- La sortie de la France de l’euro et de l’UE pour que de nouveau l’Etat et les collectivités territoriales puissent se financer à bas coût sans être obligés de subir la dictature de Merkel et de la zone euro-mark, les emprunts usuraires forcés sur les « marchés financiers » et boursiers, la transformation des mairies en agents d’encaissement des banques, etc.
- Le programme du PRCF insiste sur la mutualisation des ressources résultant de la fiscalité locale pour qu’on en finisse avec le scandale que constitue, dans le même pays, l’existence de communes hyper-nanties qui refusent les logements sociaux et ne savent plus quoi offrir aux privilégiés qui les habitent, et de communes hyper-pauvres qui cumulent le manque de ressources fiscales et l’explosion des besoins insatisfaits, notamment en matière de logement, tout cela au risque de déchiqueter le lien social et d’accélérer la communautarisation et la fascisation de la France.