Mobilisés depuis des mois pour défendre le service public de l’énergie, les électriciens gaziers ne relâchent pas leur action cet été. Ils sont mobilisés en Savoie, contre la privatisation des barrages et le démantellement d’EDF imposés par les directives européennes. C’est que l’Union Européenne du Capital ordonne la libéralisation du secteur de l’énergie avec son ouverture à la concurrence et le démantèlement et la privatisation de l’ensemble des outils de production construits par les électriciens et gaziers pour la Nation. Résultat, de Jospin à Sarkozy, de Hollande à Macron, les régimes qui se succèdent, organisent et accélèrent la privatisation non seulement de ce bien public mais aussi de cet outil stratégique pour l’avenir de la Nation, notre EDF-GDF, fruit de la nationalisation des entreprises de l’industrie électrique et gazière à la Libération lorsque Marcel Paul, ministre communiste, crée le service public unifié de l’énergie. Séparation d’EDF et GDF – tel Macron aujourd’hui avec la réforme ferroviaire. Sarkozy jure que jamais GDF ne sera privatisé, ouverture du capital d’EDF, séparation des activités de production et de réseau et de distribution entre EDF, RTE et ENEDIS, ouverture à la concurrence du marché du gaz et de l’électricité… chaque année, l’Union Européenne impose un nouveau mauvais coup pour priver les travailleurs de France de leur service public de l’Énergie. En 2018, c’est ainsi que Macron se prépare à vendre les dernières actios de GDF – pardon ENGIE – détenues par l’État pour une bouchée de pain, et procéder de même en bradant les concessions hydroélectriques.
Les usagers payent la note avec les augmentations des tarifs du gaz, avec la dégradation du service, mais également les électriciens-gaziers qui ont vu leurs effectifs fondre, leurs salaires gelés et leurs conditions de travail se dégrader. Les seuls gagnants ? les capitalistes qui mettent ainsi la main sur un secteur juteux : il suffit de regarder les dividendes versés par ENGIE !
Mobilisés tout au long du printemps les électriciens-gaziers poursuivent la résistance pour le service public, à l’image de la mobilisation organisée ce 17 juillet alors que le tour de France passe à coté des barrages hydroélectriques du Beaufortain en cours de privatisation.
www.initiative-communiste.fr vous propose ci-après, outre le communiqué de presse de la CGT-FNME, quelques explications simples mais détaillées – à partager auprès de tous les travailleurs en guise de cahier de vacance pour apprendre à défendre ses droits – de Yves Cimbolini.
Le PRCF pour sa part rappelle que de la casse du BAC à la privatisation des barrages, de l’euro-austérité maltraitant l’hôpital public et ses patients à la privatisation de la SNCF, de AP 2022 attaquant les services publics de l’État et des collectivités locales aux privatisations des aéroports, des ports, des routes et autoroutes, des voies navigables ou même de la Française des Jeux en passant par la baisse des salaires et des retraites, il y a un même point commun, les directives de l’Union Européenne, l’austérité imposées par l’Euro. Les travailleurs pour défendre leurs droits, leurs salaires, leurs services publics doivent refuser les diktats de l’Union Européenne. Pour le progrès social et l’avenir du pays, pour s’en sortir, il faut sortir de l’UE et de l’Euro, ces armes de destruction massive des conquêtes sociales !
JBC pour www.initiative-communiste.Fr
Cahier de vacances.
Petit exercice préparatoire pour la rentrée. Revenons à des choses simples.
Depuis l’ouverture du marché de l’électricité, suite à la première directive européenne de 1996, suivie de la première loi de transposition promulguée en février 2000, le système électrique français est devenu, dans le mauvais sens du terme, une véritable usine à gaz.
J’entends parler de clients, de bourse de l’électricité, de commission de régulation de l’énergie, de loi Nome, de transition énergétique, de privatisation des installations hydroélectriques.
Mais aussi, de fournisseurs d’électricité verte en col blanc, qui ne sont pas toujours verts, mais qui font marrons leurs clients et qui confondent la couleur bleue de nos tenues de travail, avec ce que nous ne sommes définitivement pas, des bleus.
En tout cas, une chose qui est sûre question couleur, c’est que nous commençons à voir rouge.J’entends enfin parler d’éoliennes qui tournent en moteur, de pales qui s’emballent, de panneaux solaires installés à tout va, y compris parfois coté nord, car du moment que ça fait vendre et que le client n’y comprend rien, tout est bon. D’obligations d’achat d’électricité imposées à EDF, de CSPE, de facture qui augmente, de prestations et conseils devenus payants, de délais d’intervention très longs et de relations qui se dégradent au détriment de l’abonné ou client, depuis que les centraux téléphoniques remplacent ce fameux contact direct, privilégié à une époque pas si éloignée que ça…
Depuis l’ouverture du marché, en fait l’électricité est passée du statut de produit de première nécessité voire de lien social, voulu par les artisans de la loi de nationalisation, à celui de produit commercial objet de tous les mercantilismes.
L’usager lui, est passé du statut d’abonné chéri par cette belle entreprise nationalisée, à celui de client, livré à la prédation des fournisseurs concurrents, dont le seul but est de remplir les poches des actionnaires.
L’unique protection qui lui reste étant celle des tarifs règlementés de vente ou tarifs régulés, que d’ailleurs certains s’efforcent à faire disparaitre à grand coup de mensonges, notamment en proclamant que c’est l’intérêt des clients et que ces tarifs sont une atteinte à leur liberté.
Ben voyons !
C’est un peu comme si un cambrioleur, vous disait qu’en fermant votre porte d’entrée en partant, vous nuisiez à votre liberté.Face à cela, il me semble qu’il serait bon de ne pas trop se poser de questions car le temps presse.
A la manière d’Alexandre le Grand, qui avait résolu le problème du nœud Gordien en le coupant tout simplement, sortons sans plus attendre de cette usine à gaz délétère et revendiquons un vrai service public.Un service public organisé autour d’une entreprise intégrée et cohérente, réunissant dans un esprit d’efficacité et de coopération, la production, le transport, la distribution et l’équipement.
Un service public entièrement organisé dans le but de satisfaire l’usager abonné, qui privilégierait la proximité et la relation directe, grâce à ses centres de distribution, ses subdivisions, ses districts et ses secteurs, afin d’être toujours au plus près des abonnés et de leurs attentes.
Cette entreprise, cette organisation, nous la connaissons tous car elle a déjà existé, elle a fait ses preuves et face au système actuel y a pas photo, elle était bien plus performante et humaine.
Il s’agit de cette entreprise, cet EPIC (Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial) qui a vu le jour grâce la nationalisation du 8 avril 1946, et qui s’appelait alors EDF-GDF
Pourquoi se perdre et perdre son temps à vouloir faire autre chose. Revendiquons le retour aux sources, revendiquons la nationalisation tout simplement !
À ceux qui oseront nous dire que ça ne marche pas, il suffira de faire valoir le retour d’expérience pour leur faire voir le bilan positif de cette nationalisation, afin de les convaincre de nous suivre ou les dissuader de nous entraver.En attendant bonnes vacances à tous !
Yves CIMBOLINI retraité Electrotechnicien de EDF-RTE et Mililitant CGT
Inscrits dans la lutte pour les Services Publics, les Énergéticiens s’invitent au TOUR DE FRANCE
Les électricien et gaziers, dans le sillage des cheminots , s’inscrivent dans cette défense. Effectivement. elle s’inscrit depuis plusieurs semaines, notamment, chez ENEDIS et GRDF mais également dans les services de production (nucléaire et hydraulique) où il y a eu : filtrages d’accès, intervention sur l’outil de travail , tractage à la population etc
Le but est simple, démontrer et expliquer à quoi servent les services publics et ce que doit être l’intérêt général. L’ouverture à la concurrence des ouvrages de production Hydraulique est une hérésie lorsque nous parlons de service public et d’intérêt général pour la population.
C’est pourquoi, les salariés des IEG des Alpes ont décidé d’une initiative en 2 étapes !
Le 17 Juillet 2018, accompagnés par le syndicat CGT Energie Savoie mais aussi par tous ceux de la région Rhône Alpes ou encore par l’interprofessionnelle CGT, ils se rassembler ont sur le site du barrage de Roselend 73270 Beaufort sous le bâtiment de vigie (Accès soit par Arèches puis le col du pré, soit en sortant de Beaufort direction le col du Méraillet) pour l’évènement de la course cycliste du Tour de France. Cette initiative s’intègre dans la continuité des Barrages à Défendre qui sera d’ailleurs la 4 ème date dans les Alpes.
À partir de18h30, une conférence de presse se tiendra afin de continuer de porter nos préconisations pour le service public de l’électricité et du gaz et d’expliquer la situation des concessions hydrauliques. Ce jour, ils seront accompagnés du Secrétaire Général de la confédération CGT, M. Philippe MARTINEZ et également de M. Sébastien MENESPLIER, Secrétaire Général de la fédération Mines Énergie
Le 18 Juillet2018 , jour du passage du Tour de France en Savoie, ils ont décidé d’en faire une Journée Citoyenne porteuse du message d’une bataille POUR l’Intérêt Général de la population . Les élus politiques ainsi qu’adhérents et salariés de tous les secteurs sont conviés lors de ce moment sportif et médiatique d’importance.Déjà certains élus locaux et nationaux ont répondu présent . Cette journée sera donc rythmée, avant le passage du TOUR, par de nouvelles interventions qui complèteront ce que doit être une bonne vision des services publics.
Le site n’est pas choisi au hasard !
Emblématique , il est implanté dans la vallée du Beaufortain où la concession hydraulique de la Girotte (commune de Hauteluce) fait partie des trois premiers aménagements que le gouvernement a décidé de brader dans sa monarchique démarche de libéralisation à outrance.
Les électriciens et gaziers feront en sorte d’interpeller pour sensibiliser de l’utilité de l’énergie et le syndicat CGT Énergie Savoie revendiquera toutes les actions qui se feraient les jours précédents et lors de cette épreuve cycliste afin de porter nos revendications et l’intérêt des usagers.
Gageons que notre message sera relayé par la Grande Boucle sans quoi les citoyens insatisfaits devront prendre leurs responsabilités pour se faire entendre. Il est temps que l’intérêt général de la population et des salariés devienne le maillot jaune des préoccupations.
POUR LES USAGERS et POUR LES SALARIES, les énergéticiens ont décidé de gravir une nouvelle étape