Après les autoroutes,EDF et GDF, France Télecom, les aéroports de Toulouse, de Lyon, de Nice bradés dans des privatisations spoliant les Français de leurs services publics et liquidant le patrimoine de la Nation… c’est à Aéroport de Paris (ADP) que le régime Macron s’attaque.
Cette privatisation est une nouvelle fois une conséquence des directives et diktats de l’Union Européenne. Sous la pression de l’Euro et de la règle des 3% de déficit budgétaire (critères de Maastricht) l’Etat est contraint de brader le patrimoine de la Nation. Sous la contrainte des directives européennes, le ciel européen a été « libéralisé » c’est à dire privatisé et les services publics doivent être cédés au privé. La privatisation d’ADP se fait sous l’égide d’une directive européenne de 2014, transposée en 2016 dans le droit français par un ministre de l’économie qui n’était autre que … Macron. Une directive qui permet de faciliter les privatisations en évitant les appels d’offres transparents au profit d’obscures négociations de gré à gré.
La privatisation d’ADP n’est pas la première privatisation d’aéroport. Celle des aéroports de Lyon, Nice et Toulouse l’ont précédée.
A l’époque, le PRCF et Initiative Communiste avaient dénoncé ce qui n’est rien moins que le pillage des caisses de l’Etat. Les récents rapports de la cour des comptes nous ont depuis donné raison condamnant sans réserve ces opérations. (lire ici)
Observons qu’à l’opposé de la propagande du régime Macron UE MEDEF sur la soit disant « libre concurrence », c’est un monopole privé que l’UE veut installer sur les services publics des transports, de l’Énergie et de l’eau, en passe d’être contrôlés par un tout petit nombre de multinationales.
Officieusement, chacun sait que ADP est promis à Vinci, qui s’est taillé la part du lion dans la privatisation des autoroutes. Et c’est la banque d’affaires, Bank of America, qui doit conduire l’opération, une banque qui, étrange coïncidence, a recruté B Mourad, un proche de Macron et de ses soutiens milliardaires Niel et Drahi. Mourad est l’un de ceux qui travaillait à la levée des fonds auprès du grand patronat pour la campagne présidentielle de Macron.
Plus de 260 000 personnes ont déjà signé la pétition lancée par Coralie Delaume contre la privatisation d’ADP .
Faisons barrage à la privatisation de l’ADP (Aéroport de Paris)
Le PRCF et sa commission Luttes sont opposés à toute privatisation de nos services publics et notamment à celle du Groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), sous lequel sont exploités les aéroports de Paris et de sa région, dont Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Le Bourget.
Concrètement, il s’agirait d’une cession de 50,6 % de la participation de l’état dans le capital de Paris Aéroports. Le projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises, ouvrant la voie à la privatisation du Groupe ADP, a été voté par l’Assemblée nationale le 16 mars 2019.
ADP est une entreprise rentable. Son chiffre d’affaires a progressé de manière très substantielle en 2017 (+22%). Elle verse entre 100 et 200 millions de dividendes à l’État chaque année et sa valeur ne cesse de progresser. ADP, c’est aussi un patrimoine foncier gigantesque aux portes de Paris. Avec la privatisation c’est le privé qui en bénéficiera.
Le 10 avril, 250 parlementaires (de LFI à LR, avec le soutien du RN) ont pour la première fois, déclenché la procédure du référendum d’initiative partagée (RIP) pour s’opposer à la privatisation d’ADP. Le groupe socialiste du Sénat a annoncé avoir déposé, le jeudi 11 avril, un recours que le Conseil constitutionnel vient de valider, contre le projet de loi PACTE qui prévoit notamment la privatisation d’Aéroports de Paris et de la Française des Jeux. Il s’agit du quatrième recours contre ce projet de loi controversé reçu par les «Sages», après ceux des groupes Les Républicains de l’Assemblée et du Sénat et celui des députés de gauche (LFI, PCF et PS) de l’Assemblée.
Le Conseil constitutionnel a validé la mise en route d’un référendum d’initiative partagée sur l’ADP. Pour qu’il aboutisse il faudra collecter un peut plus de 4,7 millions de signatures.
Le PRCF, favorable à ce référendum et fermement opposé à la privatisation d’ADP, appelle les Français à manifester massivement leur opposition à cette privatisation et à se prononcer contre toutes les privatisations engagées par Macron sous les ordres de l’UE.
10 mai 2019 – Jo Hernandez, commission luttes du PRCF