
La prise de contrôle de Transdev par la famille allemande Rethmann, effective depuis la consultation des comités européens et français, marque une nouvelle étape dans la démolition des biens publics au profit de l’aristocratie financière. Comme le dénonce la CGT dans son communiqué du 10 avril 2025, Transdev, né des fonds publics de la Caisse des Dépôts et développé grâce à la confiance des collectivités locales, est désormais livré aux appétits d’un groupe privé étranger. Cette privatisation est un scandale, mais elle n’est malheureusement pas une surprise : elle s’inscrit dans la logique mortifère de l’Union européenne, machine à libéraliser et à détruire les souverainetés nationales.
L’UE, cheval de Troie des privatisations
L’Union européenne, par ses directives et sa jurisprudence, impose depuis des décennies la concurrence « libre et non faussée » dans tous les secteurs, y compris ceux qui relèvent des missions de service public. Transdev n’est que la dernière victime en date de cette offensive. La Commission européenne, bras armé des multinationales, veille à ce que les États et les collectivités renoncent à leurs prérogatives au profit des grands groupes privés. Cette logique est irréformable : l’UE n’est pas une « Europe sociale » en devenir, mais une prison des peuples au service du capital.
L’Euro, outil de la désindustrialisation et des délocalisations
La monnaie unique, conçue pour favoriser les exportations allemandes et compresser les salaires dans les pays périphériques, aggrave encore le phénomène. L’Euro interdit toute politique monétaire autonome, tout contrôle des capitaux, toute dévaluation protectrice. Résultat : les délocalisations s’accélèrent, les outils industriels sont démantelés, et les services publics sont bradés à des oligarques comme les Rethmann. La France, sous la férule de l’Euro, ne peut même plus défendre ses propres entreprises stratégiques.
Appel aux syndicats : Rompre avec l’illusion européenne !
La CGT a raison de dénoncer cette privatisation et la perte de souveraineté qu’elle entraîne. Mais il faut aller plus loin : les syndicats doivent cesser de soutenir les traités européens et les candidats qui les portent. Comment combattre sérieusement les privatisations tout en acceptant les règles du marché unique ? Comment défendre les travailleurs tout en se soumettant aux diktats de Bruxelles ? L’heure est à la rupture claire avec l’Europe capitaliste et supranationale.
Le Pôle de Renaissance Communiste en France revendique :
- L’annulation de la vente de Transdev et la restitution du groupe au secteur public, sous contrôle des salariés et des usagers.
- La sortie de l’Euro et de l’UE, pour retrouver les leviers économiques et monétaires nécessaires à la défense de notre industrie et de nos services publics.
- La mise en place d’un protectionnisme solidaire, avec des coopérations internationales choisies et non imposées par les trusts.
- La gestion directe des réseaux de transport par les collectivités, sans passer par des multinationales prédateures.
La bataille pour Transdev n’est pas anecdotique : c’est un front de lutte contre la financiarisation de nos vies. Seule une rupture avec l’UE et ses traités liberticides permettra de reconstruire une France indépendante, sociale et écologique. Aux syndicats, aux travailleurs, aux patriotes républicains de s’unir pour cette bataille décisive
Transdev passe sous le pavillon d’une très riche famille industrielle allemande !

La prise de contrôle de Transdev par la famille Rethmann est maintenant effective suite à la consultation des comités européen et France.
La CGT rappelle que le groupe Transdev a d’abord été constitué grâce aux fonds publics de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), bras financier de l’État et des collectivités ; il s’est développé ensuite à l’international grâce aux collectivités locales françaises qui lui ont confié leurs réseaux de transport. De fait, le groupe Transdev doit son existence aux contribuables français.
Que la CDC reste au capital avec des droits d’actionnaire renforcés ne change rien au fond du problème : Transdev cessera demain d’être un groupe à capitaux majoritairement français.
En premier lieu, la CGT condamne la privatisation du groupe Transdev.
Un bien public, le transport public, financé par les collectivités publiques de 19 pays dans le monde, finit donc ici aussi par servir les intérêts d’un groupe privé, propriété d’une famille issue de « l’aristocratie financière ».
En second lieu, la CGT alerte sur un risque réel : celui que Transdev joue le rôle de « poisson pilote », permettant au groupe Rethmann de vendre à moindre coût des offres de transport aux collectivités publiques, pour mieux leur proposer en contrepartie des prestations de recyclage des déchets et de traitement des eaux au prix fort, activité principale de Rethmann en Allemagne et dans 72 pays du monde.
Enfin, la CGT constate que le groupe Rethmann entend favoriser la croissance du groupe Transdev, et le rendre profitable et rentable. Les interrogations et les craintes sont nombreuses sur la façon dont le groupe Rethmann va procéder pour les concrétiser.
Seul (très maigre) lot de consolation, le siège du groupe Transdev serait maintenu en France.
La CGT dénonce la perte de souveraineté française issue de cette opération capitalistique et continue de revendiquer la mise en gestion directe des réseaux de transport de voyageurs sur l’ensemble du territoire national.
Montreuil, le 10 avril 2025
Train, ouverture à la concurrence ATTRIBUTION TRANSDEV : LA PARTIE EST TRUQUÉE ! – CGT cheminot
Les médias annoncent l’attribution de la ligne TER Marseille-Nice à Transdev.
La région politique PACA l’annonçait déjà avant les élections régionales.
Cela aura des conséquences pour les usagers et les cheminots.
Le service public est sacrifié sur l’autel de la rentabilité avec… de l’argent public !
Contrairement à l’entreprise publique, un opérateur privé cherche une rentabilité financière la plus importante possible. Pour ce faire, il supprime de l’emploi, dégrade les conditions de travail et les conditions sociales des salariés restants, impose la polyvalence et réduit les budgets consacrés à la formation professionnelle des personnels. Il économise sur la maintenance des infrastructures et des trains, il ferme des guichets, voire des gares, si le « chiffre d’affaires » n’est pas à la hauteur de ses appétits financiers.
Les entreprises privées, tout comme les filiales de la SNCF de droit privé, parfois créées pour l’occasion, vont utiliser la même recette libérale, cherchant à augmenter leur marge de profit au maximum, « quoi qu’il en coûte »… pour l’usager.
Transdev n’échappe pas à la règle !
Le subventionnement de l’offre du lot concerné fait apparaître une forte augmentation des coûts pour le contribuable qui financera, in fine, la volonté des régions « d’appâter » les entreprises privées et d’augmenter les marges financières.
Dans les faits, sur PACA :
Transdev va percevoir 10 millions de subventions avant même que le premier train roule (première circulation prévue en 2025) ;
Ce contrat obtenu par Transdev lui rapportera 50 millions d’euros par an pendant toute la durée de celui-ci (10 ans avec 2 années supplémentaires en option) ;
La Région PACA financera :
L’achat de matériels roulants (10 à 12 rames) ;
La construction d’un atelier de maintenance alors que des ateliers SNCF existent déjà.
Cela représentera un investissement de 270 millions d’euros dont seulement 4 millions à la charge de Transdev.
Par ailleurs, le coût du « km-train » est aujourd’hui de 15,80 €. Il sera de 20 € en 2025 à l’arrivée de Transdev, soit 25 % d’augmentation de la subvention publique !
Si autant d’argent avait été mobilisé pour l’entreprise publique SNCF, parlerait-on aujourd’hui de concurrence ?
Le Gouvernement est donc prêt à tout pour légitimer sa réforme de 2018.
La Fédération CGT des Cheminots réaffirme son opposition aux logiques de concurrence.
Quand d’autres pays en Europe envisagent la renationalisation, partielle ou totale, la France quant à elle, fait un bon de cent ans en arrière en réinstaurant un modèle qui fut un échec économique et social avant que le choix soit fait de nationaliser les chemins de fer français.
La CGT continuera d’agir avec les cheminots pour préserver et développer le service public ferroviaire SNCF. Elle mettra également tout en oeuvre afin qu’aucun cheminot ne subisse de régressions sociales.