Notre camarade Jean-Christophe animateur du blog Action Littéraire a réalisé un entretien avec le blogueur grec Panagiotis Grigoriou bien connu des français.
Sans Socrate, ni Platon, ni Périclès, ni Solon, ni… mais avec Tsipras, la Grèce, champ d’expérimentation de la néo-servitude in-volontaire – un entretien avec Panagiotis Grigoriou sur le torpillage organisé d’une économie
A la mémoire de Kostas et de tous les assassinés de la faillite organisée de l’État grec
Tous mes remerciements à Panagiotis pour avoir accepté de répondre aux questions ci-dessous. À tous nos amis, amies, grecs-ques, à tous les citoyens de Grèce qui subissent un désastre organisé, j’adresse ici l’expression de mon, notre (parce que nous sommes nombreux), amitié – mais aussi l’expression d’une honte, d’avoir vu tous les pays de l’UE soutenir les mesures exigées par l’Eurogroup, et de n’avoir pas vu l’organisation d’une résistance concrète, européenne, active, contre cette politique UE-Syriza. Nous n’avons pas à choisir entre les détresses, mais, concernant celle des « migrants » (de Syrie, etc), des personnes et des organisations se sont, justement, mobilisées, en Europe et en France, mais pour les Grecs qui, dans leur propre pays, ont subi la préparation et la mise en oeuvre d’un « démocide », cette « solidarité » n’a pas, encore, été, au rendez-vous et à la hauteur, alors que les besoins sont énormes.
Évidemment, tous les peuples subissent à des degrés divers, la même politique, mais selon les degrés, les moyens existent ou n’existent plus. Partis, associations destinées à, organisations sociales et politiques devraient enfin se rencontrer pour organiser l’aide internationale permanente, y compris pour les citoyens de l’Europe qui subissent des conditions misérables de vie, par insuffisance de revenu, par absence de logement, etc.
AL : Si, en dehors de la Grèce, des citoyens, des travailleurs, des organisations, des médias, font connaître les mesures imposées par, le gouvernement Tsipras, et/ou les institutions comme le FMI, l’Eurogroup, etc, pouvez-vous rappeler quelles sont les principales subies par la majorité de la population ces 10 dernières années, et notamment depuis l’arrivée de Syriza ?
PG : Rappelons d’abord que la crise grecque dure déjà près de 8 ans et qu’en mai 2010, le Fonds Monétaire International, l’Union Européenne et la Banque Centrale Européenne ont fait irruption dans la vie économique et quotidienne en Grèce, faisant de ce pays le premier “protectorat officiel de la dette” en zone euro. La Troïka était ainsi formée, et mit le pays sous sa tutelle. Alexis Tsípras du parti SYRIZA (Gauche… radicale) est, depuis 2015 le quatrième Premier ministre du… nouveau régime, faisant ainsi tristement suite, à Yórgos Papandréou, à Loukás Papadémos (banquier non élu, directement “nommé” par la gouvernance européiste en 2011), et à Antónis Samarás. Le mémorandum III, dit aussi “Mémorandum Tsípras” a été signé en août 2015, “légiférant” en toute violation de la Constitution, et contre la volonté populaire exprimée par le 62% du ‘NON’ au referendum du 5 juillet 2015. La Grèce vit et meurt diminuée (malgré les belles apparences des saisons touristiques). Déjà, et depuis 2010, 40% du petit et moyen commerce sont morts. Le PIB grec a chuté de plus de 25%, le chômage officiel atteint 30% de la population active, le système de santé (Sécurité Sociale) est sur le point de disparaître, 25% de la population en est d’ailleurs exclue. Sur dix millions d’habitants, 4,7 millions ont de dettes (impayées) envers l’État (fisc), et plus de 850.000 citoyens ont été frappés de saisies sur leurs biens… de la part de l’État. Enfin, les décès imputés à cette guerre économique et psychologique contre le pays, dépassent les 20.000 cas, dont plus de 8.000 suicides (données du Centre Solidaire de Santé d’Ellinikón près d’Athènes, 2014). Les principales mesures, concernent la diminution des salaires, de 30% à 70% dans le secteur privé, de 30% à 40% dans le secteur public, et de 30% à 40% en moyenne pour ce qui est des retraites avec une hausse de l’imposition (TVA à 24%, TIPP, taxes immobilières entre autres). Depuis l’arrivée de SYRIZA et surtout de puis la signature de “son” Mémorandum IV, toutes ces mesures ont été renforcées, en plus de l’affaiblissement, voire de la disparition des conventions collectives. Les travailleurs des autres pays doivent comprendre que les premières victimes de la dite “crise grecque” sont les travailleurs, et d’abord ceux du secteur privé ainsi que les travailleurs indépendants (mort du petit et moyen commerce).
AL : Comment les Grecs pensent ces mesures et cette situation: fatalité ? abandon par les autres peuples de l’Europe ? une part de responsabilité leur incombant ?
PG : La société grecque est entrée dans une nouvelle historicité dont elle n’imagine pas les contours. Les existences, les comportements individuels et collectifs, tout le corps social et ses pratiques en sont profondément modifiés. La première mutation est liée à la rupture, ressentie comme brutale. Durant la première période 2010-2013, et en 3ans seulement, la dette souveraine s’est imposée dans la maîtrise du temps politique et symbolique, et pour ainsi dire, par la dépossession généralisée de toute vision du futur. Il a été certes d’abord question de culpabilité collective, idée très influente de la part des médias dominants, d’où une première entrave majeure, imposée à la rébellion politique ou syndicale pour contrer leur résistance au processus en cours. En effet, étant données la brutalité et l’ampleur des politiques austéritaires, les partis politiques, les mouvements sociaux ou les syndicats qui se sont d’emblée opposés à la chape du mémorandum, n’ont pas été en mesure d’adapter leurs actions ; ils ont donc d’abord agi conformément aux pratiques héritées du passé, grèves, manifestations, ou protestations diverses. Il y eut cependant un grand moment collectif: l’occupation des places et des rues par les Indignés en 2011. Rappelons les faits: la rumeur décisive avait couru en mai 2011 et elle fut très vite largement répandue sur internet, à travers les réseaux sociaux, et ensuite de bouche à oreille. En même temps, le manque, je dirais, programmé de solidarité européenne de la part des gouvernements soumis au diktat de l’euro, ont fait que les Grecs ont été, et le son toujours très critiques vis-à-vis de l’Union européenne. Pour la première fois depuis bien de décennies, les positions favorables à la sortie du pays de l’UE sont en phase de devenir majoritaires. Enfin, l’arrivée au pouvoir de SYRIZA en 2015 (il gouverne de concert avec ceux du petit parti de droite, ANEL), avait suscité tant d’espoir, ce qui n’a pas été confirmé du tout. Pis encore, SYRIZA a trahi toutes ses promesses électorales et autant le NON à 62% du référendum de juillet 2015, lorsque le peuple grec s’est exprimé en faveur de la fin des politiques austéritaires. La réélection de SYRIZA en septembre 2015, n’a été possible que grâce à une abstention record en Grèce, plus de 40%, et depuis tous les partis politiques ont été largement déconsidérés. Les Grecs pensent désormais autant à la fatalité de leur sort et autant à un effondrement possible.
AL : Est-ce que la sortie de l’UE et de l’Euro est vraiment discutée par une majorité ?
PG : Oui, par une majorité de Grecs, et non pas par celle des partis. Mais même le PC grec (KKE) traditionnellement eurosceptique, lors de son 20ème Congrès qui s’est tenu en avril 2017 à Athènes, s’est prononcé en faveur du maintien de la Grèce dans l’UE et dans la zone euro, par manque de préparation du pays devant une telle décision et éventualité. (1)
AL : Un éditocrate français installé à Bruxelles a colporté qu’en voyageant en Grèce, avant « la crise », il avait vu partout des voitures de luxe, et il disait ceci pour accréditer la thèse que les Grecs grugeaient l’État grec, en ne payant pas ou peu leurs impôts, etc. Pour ramener les choses à la réalité et à la raison, quel était le niveau de vie moyen en Grèce avant la crise, comparé à celui des Français actuels?
PG : Ce type d’arguments a été largement utilisé par les éditocrates Bruxellophiles. ll faut d’abord souligné que les Grecs n’ont jamais eu les mêmes rapports envers leur État que les Français par exemple, et que le contrat social (tout comme la politique sociale) en Grèce a depuis toujours été moins important en Grèce. Cela dit, les économistes ont calculé que, hors règlement de la dette, les recettes de l’État grec suffiraient à faire face aux besoins. Sauf que ce calcul ne tient pas compte du poids des retraites, le système est sur le point de s’effondrer (30% de chômage, 55% seulement des cotisations dues réellement versées…). En réalité le niveau de vie a réellement chuté en moyenne de 50% et dans ce calcul, on tient compte non seulement des baisses directes des revenus et de la hausse de l’imposition, mais aussi de l’effondrement de l’État social restant, 30% de la population se trouve sans couverture sociale (“éjectée” du système de la Sécurité Sociales”), et 40% des immeubles ne sont plus chauffés à Athènes en hiver par manque de moyens.
AL : Quelle est la situation des inégalités en Grèce ? Est-ce que les plus riches ont vu leur fortune augmenter ces dernières années ? À combien de personnes est estimé le nombre de sans domicile ? Suicidés ? En dépression ?
PG : Nous savons que la classe très aisée (5% de la population) a vu sa fortune augmenter et que le nombre de personnes sans domicile a été multiplié par dix depuis 2010, plus de 20.000 d’après des estimations, rien qu’à Athènes. Pour ce qui est des inégalités, notons que la paupérisation rapide de la population a fait voler en éclat, d’abord les pratiques sociales et économiques puis ses capitalisations symboliques. L’économie réelle s’est considérablement réfractée, les données statistiques officielles (ELSTAT) font par exemple état d’une diminution cumulée du PIB de 20 % depuis 2010, prévoyant par ailleurs une chute de 7 % en 2013. C’est bien plus que la chute de 20 % du PIB de l’Argentine, au plus bas de sa descente aux enfers au début des années 2000. Au même moment, le chômage officiel touche 30 % de la population active (alors qu’il ne représentait que 8 % en 2009) et un tiers de la population grecque doit composer avec la pauvreté ou même directement avec le spectre de la famine. Plus d’un tiers des petites et moyennes entreprises ont déjà fait faillite. On estime en octobre 2012 à plus de 200 000 le nombre de repas distribués par les associations d’aide d’urgence de toutes sortes sur l’ensemble du pays sur une base journalière. L’état dépressif concerne désormais près de la moitié de la population (à de degrés divers) et quant au suicide, c’est une réalité que hélas nous ne connaissions quasiment pas avant la “crise”. Aris Violatzis, psychologue au sein d’une association d’aide téléphonique pour la prévention des suicides constatait déjà en 2014: “La Grèce avait jusqu’à récemment un taux de suicide très bas par rapport aux autres pays européens. Actuellement, c’est le pays au monde qui connaît la plus forte augmentation du nombre de suicides. (…) Le suicide est un phénomène complexe qui ne peut pas se résumer seulement à la crise économique. Mais, l’environnement dans lequel nous vivons a une influence sur notre état psychique. 75% des personnes qui nous appellent ont des problèmes économiques et sont désespérés: ils ont des dettes, sont au chômage, ou ont perdu leur logement” (Entretien avec Aris Violatzis, psychologue au sein de l’association Malika, responsable de la ligne téléphonique de prévention des suicides, répondant aux questions de l’hebdomadaire L’Express (propos recueillis par Marina Rafenberg, 06 avril 2012, “En Grèce, la plus forte augmentation du nombre des suicides” –http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-grece-la-plus-forte-augmentation-du-nombre-de-suicides_1101906.html). On admet généralement en Grèce, qu’environ 3 000 suicides depuis 2010, seraient directement imputables à la crise. Début avril 2012, le suicide de Dimitri Christoulias, pharmacien retraité de 77 ans, sur la place Syntagma, devant le Parlement grec, a suscité une vague d’indignation dans tout le pays. Cet ancien pharmacien avait laissé une lettre expliquant qu’il ne voulait pas en être réduit à faire les poubelles pour se nourrir, qu’il avait encore sa dignité à défendre. Depuis les années 2012-2013 et réactualisant leurs données, les médecins par exemple du centre social et solidaire d’Ellinikón au Sud d’Athènes, évoquent un chiffre de plus de 10.000 cas de suicide. Pour vous donner une idée, voilà cette histoire bien triste de mon propre vécu en matière de suicide. Kóstas mon cousin, était né en 1955 dans la campagne profonde de la Thessalie en Grèce centrale. Commis à l’âge de 17 ans, il devint ensuite commerçant et ceci jusqu’au matin du 13 janvier 2014. Autodidacte réussi dans les affaires, ses deux commerces (draps, tissu, sous-vêtements) ont été l’exact fruit de son travail. Sa famille, l’admirait. D’ailleurs, il l’avait souvent aidé, prêtant de l’argent qu’en réalité il donnait. Depuis la crise, son activité avait chuté de 80%. Il en était très préoccupé, rien qu’à l’idée d’évoquer la future et prévisible faillite. Progressivement, seule son épargne, relativement importante, lui permettait de faire face aux dépenses courantes, professionnelles ou familiales. Pour Kóstas, le fait de puiser sur son épargne et surtout de ne plus pouvoir s’en sortir par le biais de sa capacité avérée dans les affaires, était synonyme d’humiliation. Lundi 13 janvier 2014 vers 8 h du matin, mon cousin Kóstas s’est suicidé se jetant du 4e étage de l’immeuble où il habitait. Il est mort sur le coup “car il est tombé sur la partie bétonnée du jardin et non pas sur les arbres ou sur la pelouse”, d’après le rapport de la police et du médecin légiste. Notre famille, les plus courageux d’entre nous en tout cas… avons nettoyé la partie bétonnée du jardin. Le jardinier qui vient chaque lundi avait participé, c’était d’ailleurs lui qui a découvert le corps en premier. Des heures durant après l’irréparable, et pendant que la dépouille de Kóstas était transférée à la morgue, nous, sa famille, évoquions sa vie comme sa mort pendant que son téléphone mobile sonnait sans cesse. Ioulía, sa sœur, trouvait encore le courage de répondre pour annoncer… Kóstas a donc laissé alors derrière lui, deux grands enfants et déjà jeunes adultes, aucune dette, et en plus un héritage: une somme relativement importante déposée à la banque, l’appartement, un terrain constructible en banlieue d’Athènes, la belle voiture forcement allemande mais vieille de dix ans, la camionnette, et le stock dormant dans sa boutique. Aux obsèques, notre cousine Evangelía que je n’avais pas rencontrée depuis un an, m’a informé du… voyage de son fils Yannis, 24 ans ayant émigré à Dubaï. Je l’ignorais. Mon oncle Dimitri (frère aîné de ma mère) né en 1924, le père de Kóstas, estimait que nous vivions une époque… devenue alors inexplicable par la logique: “En 1944, je combattais les Allemands et les collabos, l’arme à la main. Certaines familles dans notre village avaient été décimées, pourtant, parmi les survivants que nous étions, personne n’avait pensé se suicider. En plus, il y avait la faim. Pourquoi donc Kóstas l’a-t-il fait, et alors pourquoi en ce moment ?” La douleur fut énorme, Ioulía, notre cousine criait à plein poumons, “Dieu n’existe pas, parce que la justice n’existe pas”. Et comme dans un rituel, elle a jeté la malédiction sur ces gens ridicules qui nous gouvernent: “Qu’ils finissent dans le silence et qu’ils pourrissent”
AL : Comment les Grecs pensent-ils leur situation, au regard de leur grande Histoire antique ? De la pensée philosophique ?
PG : La crise, son « situationnisme », son survivalisme ont fait reculé, je dirais, l’esprit reposé et reposant… lié à une certaine contemplation et ainsi critique de la modernité. Cependant, dans une partie minoritaire (mais remarquable) de la population, les débats renaissent et certains Grecs reprennent goût pour la redécouverte des philosophes antiques.
AL : Pour vous soutenir personnellement, il est possible de faire appel à une agence de voyage, « Greece Terra Incognita ». Que propose-t-elle comme « voyages en… » ?
PG : Depuis 2011, je tiens le blog dédié à la Grèce actuelle (Greek crisis) et ai également publié, en 2013, chez Fayard, un ouvrage intitulé La Grèce fantôme. Petit à petit, un nombre de plus en plus important de lecteurs qui suivaient mes écrits d’historien et d’ethnologue s’est mis à me demander s’il n’y avait pas moyen de mettre ma connaissance du terrain et de la réalité grecque au service d’une offre de découverte du pays qui sorte de l’ordinaire. Une offre qui englobe la réalité tout entière, depuis la plus évidente : la beauté des paysages et la douceur de vivre locale jusqu’à ce que chacun d’eux dissimule, en termes d’Histoire – notamment contemporaine – qui permette de mieux les appréhender et les comprendre. Après en avoir discuté à plusieurs reprises avec ces personnes, je me suis dit qu’une telle activité pourrait en effet avoir un rôle bénéfique pour tous et j’ai créé Greece Terra Incognita www.greece-terra-incognita.com. Je propose trois sortes de voyages dont le dénominateur commun est que je les accompagne tous, en personne, pour que les gens aient à la fois l’image ET le son, l’explication. Il y a d’abord, tout simplement, les visites guidées d’Athènes, l’Athènes d’aujourd’hui. Il y a ensuite des auto-tours en Thessalie (région traditionnelle et historique de Grèce située dans le centre du pays) et dans la région d’Athènes, là encore, axés sur la découverte de la Grèce contemporaine même si, naturellement, on ne saurait ignorer l’histoire ancienne ni passer à côté de certains trésors particulièrement attractifs. Et puis il y a les croisières. Deux sortes de croisières. Celles en petits groupes de 6 à 8 personnes où l’on sillonne les Cyclades en voilier, avec un skipper. Mon regard et ma lecture des paysages rencontrés venant alors s’ajouter aux bonheurs multiples qu’il y a à baigner dans ces décors enchanteurs. On comprend ainsi par exemple pourquoi certaines îles sont si peu peuplées, voire presque vides et, d’une manière plus générale, ce qui se tient caché derrière ces panoramas touristiques idylliques mondialement connus : la vie, l’histoire, les hommes… Je raconte tout cela.
Brève notice biographique de Panagiotis Grigoriou
Ethnologue et historien, il s’est d’abord penché sur la notion “d’insularité” en mer Égée. En historien, il a proposé une forme “d’histoire culturelle de la guerre” dans les Balkans. Après avoir étudié et travaillé en France, il porte ce même regard d’analyste, sur la Grèce en crise à travers son blog: www.greekcrisis.fr, initié en 2011, et son essai: “La Grèce Fantôme – Voyage au bout de la crise 2010-2013” (Fayard, Paris, 2013). En 2015, il a initié son projet de faire découvrir la Grèce autrement et notamment, s’adressant à un public francophone, via son site www.greece-terra-incognita.com pratiquant un tourisme responsable et réfléchi.
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