Par Georges Gastaud – 30 janvier 2024 – Coup sur coup, la France officielle vient de subir trois camouflets. D’une part, des frappes russes semblent bel et bien avoir anéanti des mercenaires francais combattant pour le régime de Zelensky ; dans la foulée, l’ambassadeur français à Moscou a été sévèrement rappelé à l’ordre par le gouvernement russe qui voit dans cette situation une forme de belligérance française sans déclaration de guerre.
D’autre part, la Russie accuse la France d’avoir fourni aux dirigeants irresponsables de Kiev, pour la plupart pro-nazis et nostalgiques du massacreur hitlérien Bandera, le missile qui a frappé, sur le sol russe (à Belgorod), un avion russe transportant pour être libérés des prisonniers… ukrainiens.
Enfin la Douma russe a écrit aux parlementaires français pour les appeler à stopper l’actuel gouvernement euro-atlantique qui nous conduit tout droit à une guerre ouverte contre la Russie, notre alliée de 14 et de 45… Cette Russie alors soviétique dont De Gaulle disait en 1944 : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».
Chacun sait par ailleurs que l’escalade sans limites de l’UE-OTAN contre la Chine et la Russie pour préserver l’hégémonisme américain sur le monde, conduirait nécessairement à un conflit nucléaire mécaniquement exterminateur pour notre pays. Non seulement, franchi un certain seuil et désormais découplée de sa doctrine gaulliste d’usage, l’arme nucléaire française ne « dissuaderait » plus personne et ne nous « protégerait » aucunement, mais, de plus en plus soumise de facto à l’armée européenne en voie de constitution dans le cadre du « saut fédéral européen » imminent, elle ferait du territoire français une cible PRIORITAIRE des missiles hypersoniques russes notoirement impossibles à arrêter…
Dans le même temps, le Comité central du Parti coréen du Travail a averti le monde que les USA et leurs fantoches sud-coréens préparent une agression, y compris nucléaire, contre la République démocratique populaire de Corée. Et la RDPC, qui n’a pas l’habitude de lancer des avertissements en vain, a annoncé qu’elle riposterait selon le principe du « œil pour œil, dent pour dent ». Les lignes de forces du prochain conflit mondial se dessinent de plus en plus des pays baltes à la péninsule coréenne en passant par le Donbass, la Palestine, l’Iran, le Golfe persique et Taiwan. Avis à la « gauche » française établie qui participe sans honte à l’union sacrée atlantique en votant les crédits de guerre français à l’Ukraine, y compris les députés « communistes » Chassaigne et Roussel (résolution du 30 novembre 2022).
Bref le monde se rapproche chaque jour un peu plus du seuil de la guerre mondiale, laquelle sera impossible sans conflagration nucléaire… et sans mise en cause de l’existence même de la France. Raison de plus pour les communistes qui interviennent dans les luttes ouvrières, paysannes ou enseignantes, pour lier étroitement le combat pour le progrès social à la défense de la paix mondiale et à celle de l’indépendance de notre pays. Il est minuit moins cinq !
Edit : ce texte était déjà écrit quand nous avons pris connaissance des propos irresponsables et terriblement dangereux de l’inconsistant personnage qui dirige l’Etat. En visite en Suède, il a déclaré que désormais, et « définitivement », la force de frappe atomique française couvrirait l’ensemble de l’Europe. Ce n’est pas seulement une rupture absolue avec la doctrine gaulliste de la dissuasion nucléaire, selon laquelle la force de frappe ne couvre que la défense des intérêts nationaux français, mais c’est une violation totale de la démocratie car il n’y a pas eu le moindre débat parlementaire ou populaire sur ce sujet et le président n’a pas le droit de changer à sa guise une doctrine militaire engageant les intérêts vitaux français. Mais y a-t-il encore un député digne de ce nom au Palais-Bourbon ? En attendant, cette déclaration fait de la France la cible n°1 d’une attaque russe si une guerre éclate en Europe, par ex. à la frontière entre la Russie et la Pologne où prolifèrent les fanatiques russophobes. Et que devient la prétendue « opposition » de droite ou de gauche dans ce pays de plus en plus INCONSTITUE que devient la « République » française en voie de dilution rapide dans l’UE-OTAN ? Ecrasante est en particulier la responsabilité de la gauche et de l’extrême gauche supranationalistes qui, faute de défendre l’indépendance de notre pays (« c’est nationaliste » » alors que le supranationalisme européen est sans doute « internationaliste » ?), n’est même plus capable de dire trois mots cohérents pour sauver la paix !