D’après les chiffres communiqués par la presse occidentale alors que les bulletins de vote n’étaient pas encore communiqués, l’actuel président du régime de Kiev apparaît largement battu au soir de l’élection présidentielle en Ukraine. C’est une personnalité de la télévision 1+1 l’une des principales chaînes du pays détenu par l’oligarque Kolomoïsky qui sortirait largement en tête. L’homme, vedette d’une série télé humoristique, a fait l’objet d’une propagande télévisuelle massive. La 1+1 a ainsi diffusé 7 heures de ses spectacles à la veille du scrutin. Kolomïski est l’ancien gouverneur de la région de Dniepropetrovsk et magnat du pétrole. Depuis son fief du Dniepr, il a financé le bataillon paramilitaire d’extrême-droite Azov. Il est à couteaux tirés avec le chef de la junte actuel, P Poroschenko qui a pris le contrôle de sa banque en 2016.
La seconde place est revendiquée par les deux figures poussées en avant (Timoshenko, oligarque du gaz – lors de la révolution orange en 2004 ) et Poroschenko, l’oligarque de l’agroalimentaire placé à la tête du régime à Kiev par l’UE et les USA en 2014.
Au soir du scrutin, les accusations de fraudes électorale se multipliaient – 1600 plaintes étaient déjà recensées, et ce alors que la commission électorale reconnaissait un taux de participation inférieur à 50%, tout en ayant gonflé ses listes électorales de 12% en y inscrivant les citoyens de Crimée et du Donbass. Les très nombreux citoyens ukrainiens ayant dû émigrer pour gagner leur vie en Russie ont été privés de bureaux de vote. Des conditions particulièrement favorables à la fraude électorale et ce d’autant que le régime de Kiev a interdit la présence d’observateurs russes.
Les ukrainiens votent avec les pieds et fuient le pays
Alors que l’Ukraine est frappée par ce que le parti communiste ukrainien (KPU) dénonce, par la voix de son secrétaire P Simonenko, un génocide social, les Ukrainiens fuient massivement le pays. À la suite du coup d’État soutenu par les USA et l’UE pour installer une junte d’oligarques appuyée sur des milices d’extrême-droite le pays s’enfonce dans la misère. Les salaires se sont effondrés. Quand ils sont payés. Le KPU a calculé qu’en Ukraine, les arriérés de salaire des travailleurs au 1er mars 2019 s’élevaient à 2,446 milliards de UAH. La dette envers les employés des entreprises économiquement actives s’élevait à 1 milliard 267,7 millions de UAH au 1er mars. Un peu plus tôt, les autorités ukrainiennes auraient dû près de 200 millions de hryvnia aux mineurs .
C’est dans ces conditions économiques dramatiques, auxquelles il faut ajouter la répression politique des forces progressistes et antifascistes et en premier lieu des communistes, que le régime poursuit sa guerre contre le Donbass. Une guerre financée par l’Union Européenne qui payent pour cela des milliards d’euros tandis que les USA dépêchent troupes et armements auprès de Kiev.
Un travailleur ukrainien sur quatre a dû quitter le pays en raison de la misère. 5 millions d’émigrés économiques d’après la junte, sans doute bien plus. Une large partie s’est rendue en Russie où vivent 3 millions d’Ukrainiens.
2 millions d’Ukrainiens sont – officiellement et selon le ministre ukrainien des affaires sociales -immigrés en Pologne. 9 millions sont exilés de façon régulière à l’étranger.
D‘après les journalistes de RFI c’est » la plus grande vague migratoire qu’ait connue récemment l’Europe »
Une vague dont vous n’entendrez pas parler, les médias du pouvoir capitalistes (ceux des milliardaires comme ceux à la main directe de Macron) préférant déverser leur propagande sur l’émigration du Venezuela.
Et celà ne va pas s’arranger puisque l’Allemagne compte bien profiter de la crise provoquée par l’UE en Ukraine pour faire, elle aussi, main basse sur ces immigrés ukrainiens désespérés. En 2020, l’Allemagne accordera des visas de travail à des ressortissants de pays tiers pour des emplois qualifiés. La guerre menée par l’Union Européenne est également une guerre contre les salaires de tous les travailleurs européens. Le SMIC en Ukraine est de 132 € mensuel. Près de 10 fois moins qu’en France.
Farce électorale : le parti communiste (KPU) interdit d’élection.
Avant les élections présidentielles en Ukraine dans de nombreuses villes du pays, figurait l’inscription « Je veux voter pour les communistes ». Les Ukrainiens protestent donc contre le fait que le régime de Kiev les a privés du droit d’un choix démocratique, interdisant aux communistes ukrainiens de se présenter aux élections, violant ainsi la constitution.
Rappelons que le candidat du Parti communiste ukrainien Petro Symonenko n’a pas été autorisé à participer aux élections présidentielles en Ukraine. Il s’est même vu refuser l’enregistrement de sa candidature
JBC pour www.initiative-communiste.fr