Cela fait maintenant trois jours que l’armée russe et les armées du Donbass, ont lancé une opération militaire contre les forces armées de la junte de Kiev. Celle-ci a d’abord pris la forme d’un raid aérien contre les infrastructures de la défense antiaérienne et de l’aviation militaire de Kiev, et ce sur l’ensemble du territoire ukrainien. Puis d’une opération militaire aéroterrestre reposant sur l’avancée de colonnes blindées appuyées par des bombardements aériens ciblant l’infrastructure militaire de Kiev. Il est à noter que l’armée russe, contrairement aux pratiques de l’OTAN, n’a mené aucun bombardement massif des villes d’Ukraine. Le ministre russe des affaires étrangères a revendiqué une opération de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine. Une dimension qui est l’une des motivations de troupes de conscrits russes, à en croire différentes images relevées sur les réseaux sociaux.
La photo suivante a été prise à Kherson sur un char conduisant une colonne de l’armée russe depuis la Crimée vers Kherson : le blindé arbore très officiellement le drapeau soviétique
A Melitopol, les forces armées russes ont symboliquement procédé au retrait du drapeau ukrainien pour le remplacer par le drapeau rouge à la faucille et au marteau.
https://twitter.com/CasusBellii/status/1498034887374381074
A l’inverse, sur de nombreux fronts, les forces de la junte de Kiev armées par l’OTAN brandissent le drapeau rouge et noir de l’OUN, l’organisation armée des collaborationnistes du IIIe Reich responsable de nombre d’atrocités en Ukraine et dans le génocide des juifs d’Ukraine.
C’est par exemple le cas sur la vidéo ci-dessous au nord de Kiev à Irpin où on peut voir sur le point défendu par les militaires de Kiev le drapeau de l’OUN.
The town if #Irpin near #Kyiv has been freed by the Ukrainian army. Information confirmed and video shared by eyewitnesses and verified by journalists, 24 channel. #UkraineRussiaWar #StopRussia #StopWar #StopPutin #Ukraine pic.twitter.com/s7KaavzikQ
— WithUkraine (@With__Ukraine) February 27, 2022
A la frontière polonaise, les gardes frontières des régimes de Kiev et de Varsovie s’illustrent à nouveau par la violente discrimination raciste des réfugiés noirs.
C'est très difficile de ne pas voir la nature d'extrême droite du régime de #Kiev installé par le putch de #Maidan en #Ukraine. Entre célébrations néonazies, violence racistes, interdiction du parti communiste, répression des syndicalistes et antifascistes.#AfricansinUkraine https://t.co/F29ecC8SMv
— PRCF (@PRCF_) February 27, 2022
Une offensive menée selon 4 axes et 9 directions : le point sur les fronts militaires, des négociations tentées
La stratégie militaire russe a affiché, au prix des risques et sacrifices importants pris par les soldats russes et du Donbass, une priorité à éviter l’usage des armes lourdes en zone urbaine, et sans recours à aucun bombardement sur les villes. La junte de Kiev a, elle, délibérément positionné ses militaires et ses armements lourds au cœur des villes. La stratégie suivie par la Russie vise à éviter au maximum les risques pour les populations civiles, mais elle expose les soldats russes à des pertes plus importantes. C’est l’inverse des stratégies suivies par l’OTAN, de la guerre contre la Yougoslavie à celle contre l’Irak, en passant par la Libye. La pratique de l’OTAN repose sur le bombardement aérien massif des villes. De fait, on observera que malgré une diffusion rapide des images de la plupart des affrontements via les réseaux sociaux, il y a assez peu d’images de quartiers civils endommagés. Si des images d’une tour d’habitation frappée par un missile à Kiev ont été largement diffusées, le tir n’est à ce jour pas attribué et l’hypothèse d’un dommage collatéral provoqué par un missile antiaérien ukrainien est évoquée.
Par des frappes ciblées essentiellement par missile de croisière, la Russie s’est assurée une prééminence dans le ciel ukrainien. Il semble cependant qu’elle n’y a pas encore la suprématie absolue. D’une part car l’Ukraine revendique encore l’usage de drones turcs Bayraktar TB2, redoutables pour les lentes colonnes d’infanterie blindée ; d’autre part car les USA revendiquent que des avions ukrainiens voleraient encore. Ce qui a été confirmé par le crash au sol d’un bombardier d’attaque abattu par la Russie près de Karkhov.
Les images largement diffusées par les autorités de Kiev montrent des pertes effectives parmi les colonnes d’attaque russes, probablement des dizaines de chars, de blindés et de transport de troupes, et donc sans doute des pertes de centaines de soldats russes. Elles ne communiquent cependant pas sur leurs propres pertes.
L’avancée des colonnes de l’armée russe est cependant assez rapide, avec en moyenne une avancée d’une cinquantaine de kilomètres par jour, plus rapide que ce que la coalition américaine avait fait en Irak en 2003, contre une armée bien plus faible que celle de l’Ukraine et sur un front moins vaste (30 km/jours).
# Au sud, depuis la Crimée
L’armée russe a pénétré depuis la Crimée avec une première avancée stratégique visant à libérer le canal de Kherson. En effet, la junte de Kiev y avait installé un barrage pour empêcher la fourniture d’eau à la Crimée, avant de sécuriser la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Deux axes ont ensuite été pris : l’un en contournement de Kherson vers la rive droite du Dniepr et vers Odessa, l’autre vers le nord et Zaporojie/Dniepropetrovsk et vers l’est (Berdansk Marioupol).
Sur le premier axe, et au soir du 27 février, l’armée russe aurait atteint Mykolaiv, soit une avancée de 160 km.
Sur le second axe, vers le nord, les colonnes russes s’approchent de Zaporojie et de sa centrale nucléaire. Des blindés russes ont ainsi été filmés à Dniprorudne à 160 km à vol d’oiseau au nord de la Crimée, plus de 200 km par la route. Vers l’Est, la ville de Melitopol a été prise entre le 25 et le 26 février, tandis que la ville portuaire de Berdiansk a été prise et sécurisée le 27 février. Cette ville, qui abrite les chantiers navals militaires d’Ukraine, avait été promise par le régime Zelensky pour en faire une base navale de la Grande Bretagne et de l’OTAN en mer d’Azov. L’armée russe a poursuivi sa progression vers l’Est en étant désormais qu’à quelques dizaines de kilomètre de Marioupol, le grand port et la ville de l’industrie métallurgique du Donbass. Cette ville est actuellement occupée par des bataillons néonazis Azov de la junte de Kiev. Des photos diffusées par les boucles Telegram indiquent que ces bandes armées se sont installées en plein cœur de la ville, notamment dans des bâtiments scolaires.
# Au Sud Est, depuis le Donbass
Il s’agit ici du front de la guerre menée depuis 8 ans par Kiev contre le Donbass et les républiques de Lougansk et Donetsk. Ce front est considérablement fortifié avec une situation de guerre de tranchées sur plusieurs échelons. La junte de Kiev y a placé d’importantes forces armées. Ici ce sont les armées de la LPR et de la DPR qui sont à l’offensive sur le terrain.
Du coté de la DPR, l’offensive est lancée en direction de Volnovakha, à une trentaine de kilomètre de la ligne de front. Cette ville a été atteinte le 27 février mais n’est pas encore sous contrôle. La prise de la ville et l’avancée des forces russes depuis Berdiansk vont enfermer les forces de Kiev dans la ville de Marioupol.
Du coté de la LPR, le front a avancé dans le secteur de Stanitsa Luhanska, puis une offensive plus importante s’est développé vers Severodonestk , selon un axe visant le centre de commandement du front du Donbass qui est établi à Kramatorsk. Rappelons que Kramatorsk Slaviansk est le point de départ de l’insurrection du Donbass en 2014 en réponse au putsch de Maidan. C’est là que la junte de Kiev avait lancé ses chars contre des civils désarmés.
# Au Nord Est, depuis la région de Koursk
L’armée russe a progressé jusqu’à la ville de Koupiansk, à une quarantaine de kilomètres de la frontière, où le maire de la ville a reconnu les autorités russes. Cet axe de progression pourrait rejoindre l’offensive lancée depuis le Donbass vers Severodonetk et Kramatorsk : là aussi l’armée de Kiev pourrait se trouver prise en tenaille.
L’offensive principale de ce secteur concerne le secteur de Karkhov, 2e ville du pays. Depuis Vovschank jusqu’à Oktrykah, le front des affrontements se développe sur 160 kilomètres de largeur et 30 à 50 km de profondeur. Soit une surface de 4 500 km². La ville de Kharkhov a été atteinte dès le 25 février. D’importants combats se déroulent sur les secteurs nord des faubourgs de la ville, le 27 février des troupes de reconnaissance russes ont investi la ville, et des combats y ont eu lieu, avec semble-t-il des pertes pour l’armée russe de plusieurs véhicules. L’armée russe a cependant évité apparemment tout bombardement important de la ville, et tout combat à l’arme lourde dans l’agglomération. La ville est désormais quasi encerclée.
Un axe d’offensive Est-Ouest est mené plus au nord Oktrykha, avec un front à l’est de cette ville.
Plus au nord, l’armée russe a mené une importante avancée, entourant la ville de Soumy, où l’armée de Kiev s’est retranchée, et poussant jusqu’à Pryluky, à 200 km de la frontière, soit 130 kilomètres de Kiev. Un second front est ouvert plus au nord le long de l’autoroute M02, encerclant Konotop qui a été contourné et atteignant Nyshin à 170 km de la frontière, bloquant les déplacements dans le sud de Tchernihiv.
#Au Nord, depuis Homel
Les armées russes ont avancé très rapidement à l’ouest pour mettre à l’abri des combats la centrale de Tchnernobyl, dont la garde est assurée par ses forces ukrainiennes habituelles. Elles ont pris position sur 120 km depuis la frontière et une 40e de km de largeur sur la rive droite du Dniepr bloquant le nord et l’ouest de Kiev. L’aéroport d’Hostomel a été pris à la suite d’une opération aéroportée russe. L’armée de Kiev a vainement tenté de le reprendre.
Des combats ont eu lieu ce 27 février dans les banlieues nord ouest de Kiev à Becha (tenue par l’armée russe) et Irpin (tenue par l’armée de Kiev). Kiev revendique avoir détruit deux convois dont un comportant un transport de système anti-aérien Buk par usage de ses drones Bayraktar TB2 fournis par la Turquie.
Aucun combat de l’armée russe n’a eu lieu dans Kiev. Des tirs d’armes automatiques, résultats des distributions incontrôlées de milliers d’armes de guerre, sont cependant entendus sporadiquement essentiellement sur la rive droite.
Plus au sud, Kiev revendique avoir fait échoué une opération aéroportée sur l’aéroport de Volynsky, revendiquant avoir abattu un Il-76 avec une centaine de parachutistes. Il n’y a cependant eu aucune image publiée de cette bataille.
Sur l’autre rive du Dniepr, l’armée russe encercle depuis l’ouest, le nord et le sud, Tchnernihiv, verrou sur la route de Kiev.
# Tentative de négociations
Après avoir initialement refusé l’ouverture de négociations, le chef de la junte de Kiev a finalement accepté la tenue de négociations dans la région de pripiat gomel, à l’invitation de la Biélorussie. Elles devraient démarrer ce lundi.
La Russie qui avait suspendu ses opérations militaires samedi dans l’espoir de la tenue de ces négociations de cessez-le-feu les a reprises ce samedi et annoncé leur intensification.
L’OTAN et l’Union Européenne actifs militairement au risque d’initier la 3e guerre mondiale
Outrepassant ses mandats, l’Union Européenne est particulièrement active sur le front militaire. Ce n’est pas une surprise puisque depuis 8 ans, elle appuie à hauteur de plusieurs milliards d’euros de fonds et d’équipements l’armement de la junte de Kiev pour attaquer le Donbass. En plus des décisions prises par plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, d’alimenter en missile la junte de Kiev, la commission européenne a annoncé vouloir fournir des avions à Kiev. De toute évidence, en plus des actions de sièges économiques et physiques – blocus des banques et des circuits financiers, blocus aérien et naval, il s’agit d’une escalade guerrière dangereuse. L’acheminement des armes suppose une intervention des armées des pays de l’UE aux frontières de l’Ukraine, avec tous les risques de confrontation directe entre la Russie et l’OTAN.
Macron est, lui, particulièrement actif pour souffler sur les flammes de la guerre. Plutôt que d’agir pour obtenir un cessez-le-feu par des propositions sérieuses de garanties de sécurité à la Russie – le retrait de la France de l’OTAN serait par exemple de nature à ramener la paix sur le continent tout en mettant notre pays en sécurité sous la protection de son arme atomique défensive – Macron annonce vouloir faire durer la guerre en Ukraine. Pour servir ainsi ses maitres de Washington afin de saigner la Russie en sacrifiant jusqu’au dernier soldat de Kiev ?
Par ailleurs, l’UE et la France ont annoncé fournir des financements à l’armée de Kiev. Illustrant l’adage capitaliste, il y a toujours des milliards pour faire la guerre mais pas un sous pour nos infirmières. De son coté, l’Allemagne a annoncé dépenser 100 milliards d’euros pour se réarmer. L’Union Européenne c’est la guerre…
Face aux provocations de l’UE et de l’OTAN, la Russie a annoncé placer en état d’alerte sa force stratégique nucléaire. Rappelons que la Russie dispose de milliers de têtes nucléaires et qu’un seul de ses missiles Satan 2 suffirait à détruire la totalité de l’hexagone.
La boucherie guerrière doit cesser, la menace de la guerre nucléaire doit s’arrêter. C’est pourquoi il est urgent de faire entendre diplomatiquement la voix de la paix
D’après information d’agence – le 27 février 2022