JUSQU’A QUAND LES DIRECTIONS SYNDICALES VONT-ELLES CAUTIONNER LES PSEUDO-NEGOCIATIONS sur le CODE DU TRAVAIL etc …. ?
Il fut un temps où les syndicalistes de classe de ce pays, CGT en tête, s’en tenaient à l’idée juste qu’on ne négocie pas, surtout à froid, sur les propositions de régression émanant du patronat ou du gouvernement : les régressions sociales ne se négocient pas elles se combattent ! Ce préalable n’interdisait évidement pas d’avancer les revendications du camp des salariés actifs et retraités, bien au contraire. Ce qui suppose évidemment l’existence d’une plate-forme revendicative confédérale.
Or cette attitude digne, qui a longtemps permis au mouvement syndical français de refuser et de contenir les régressions, de ne jamais s’affaiblir en cautionnant les contre-réformes et de ne négocier qu’en position de force, sur la base de l’action et dans le but d’obtenir de vraies avancées sociales, n’est plus à l’ordre du jour du syndicalisme prétendument « modernisé ». L’expérience n’a-t-elle pas surabondamment prouvé ce à quoi mènent que les négociations à froid sur des projets régressifs émanant de l’UE et du MEDEF ?
Elles aboutissent systématiquement à des reculs graves qui ne font qu’affaiblir et discréditer le mouvement syndical dans son ensemble et ouvrent toutes grandes les portes à l’action collaboratrice à l’exemple de la réunion d’été des confédérations à l’Elysée sur la demande expresse de la CES !
Pseudo dialogue social, vraie casse sociale : les salariés doivent se mobiliser sans attendre
Il y a pire : les prétendues « discussions » ouvertes par Macron et Cie pour endormir les travailleurs et retarder au maximum la mobilisation contre Macron-MEDEF, sont une caricature auquel il est déshonorant de s’associer. On apprend ainsi que les documents finaux seront remis aux syndicats au dernier moment, quand ils ne pourront plus peser sur les fameuses « ordonnances », que les syndicalistes actuellement reçus au ministère du Travail n’auront jusqu’au bout que des bribes d’information sur les textes à venir (comme s’ils n’étaient pas rédigés depuis belle lurette !), que les délégations syndicales ne seront même pas autorisées ( !!!) à emporter des documents écrits, à les photocopier et à les faire étudier par leurs services juridiques. Qui doute pour autant que le grand patronat, inspirateur, voire rédacteur des projets Macron, sait déjà, lui, de quoi il retourne, et pour cause : avec l’UE, qui coordonne ce genre d’attaque à l’échelle continentale, le MEDEF est le véritable inspirateur des ordonnances Macron ! Voila pourquoi fut désigné une ministre du travail patron et maitre en licenciements !
Symbole des symboles, Murielle Pénicaud – empétrée dans les affaires – a annoncé que le contenu des ordonnances serait présenté en premier… au MEDEF !
Bref, les « discussions » actuelles ne sont qu’un grossier rideau de fumée visant à retarder au maximum la mobilisation des salariés.
Le premier acte de lutte, si l’on veut que la mobilisation CGT prévue pour septembre soit autre chose qu’un énième baroud d’honneur, c’est donc de se retirer des discussions-mascarades mises en scène par Macron avec la complicité de la direction jaunâtre de la CFDT, mais aussi hélas, de Mailly, qui n’a cessé de raconter à ses adhérents qu’il y a « de vraies discussions », alors qu’en fait il ne brigue qu’un poste, tant attendu, au bureau du B.I.T à Genève aux côtés de B.Thibeault CGT. Faut il rappeller également que Pénicaud a recruté dans la plus grande discression à son cabinet l’un des négociateurs en chef de FO ?
L’enjeu de classe est énorme : les projets Macron annoncés pendant la campagne électorale sont antinomiques des principes sur lesquels ont été construits à la Libération les conventions collectives, le Code du travail et les statuts publics, tous œuvres des ministres communistes de 1945/47, les Thorez, Croizat, Billoux, Casanova et autre Marcel Paul.
Alors dès maintenant, et en cessant par la même occasion de ménager l’UE supranationale qui orchestre la régression sociale à l’échelle continentale, clamons tous dans les manifs, sur les réseaux sociaux, etc. :
LES REGRESSIONS SOCIALES NE SE NEGOCIENT PAS, ELLES SE COMBATTENT!
Comme le disait H.Krasucki, ancien secrétaire général de la CGT.