Breitbart.com le site d’information en ligne (d’orientation politique conservateur) dans un article en date du 1er mai dernier rapporte les propos tenus par Herman Van Rompuy président du Conseil Européen dans une interview donnée au journal belge De Standaart et ainsi que certains propos de Barroso président de la Commission Européenne.
A l’heure où l’UE pour pousser à l’intégration de l’Ukraine dans l’ensemble euratlantique joue la carte du fascisme à Kiev, à l’heure où sous les diktats de la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne des plans d’austérité, c’est à dire le pillage des travailleurs d’europe, sont imposés plus où moins de force partout en Europe, à l’heure où va à nouveau se dérouler cette gigantesque mascarade visant à masquer le fait que l’UE est de plus en plus dictatoriale et totalitaire que sont les élections européennes la déclaration suivante de Herman Van Rompuy raisonne de façon toute singulière :
« La leçon de ma vie publique est que les décisions sont prises avec le dos contre le mur, l’abîme pour les yeux et le couteau à la gorge souvent » H Van Rompuy
Car oui, c’est bien en mettant le couteau sous la gorge des travailleurs, que l’ensemble des forces de l’oligarchie capitaliste – spéculateurs, banquiers et financiers, cartels patronaux et monopoles médiatiques de la bourgeoisie – confrontées à l’aggravation de la crise systémique du capitalisme accélèrent l’offensive contre les travailleurs impulsée et menée depuis Bruxelles et Frankfort. L’Union Européenne et l’Euro sont les armes principales construites par les capitalistes pour renforcer l’exploitation des peuples et pour satisfaire les visées expansionnistes de l’impérialisme euratlantique (UE-USA) – en voie d’intégration avec le Grand Marché Transatlantique (TAFTA / TTIP) – en s’étendant vers l’ensemble des pays de sa périphérie. Leviers de l’ultra capitalisme, l’UE et le nationalisme européen, ce retour de la GrossEuropa, menace la paix mondiale, comme on peut le voir en Ukraine après l’avoir vu en Syrie.
Oui c’est bien le choix de la stratégie du choc qui d’Athènes à Lisbonnes, de Rome à Paris, de Kiev à Sofia est fait par l’UE pour écraser les résistances populaires, pour détruire les conquêtes sociales et démocratiques.
Qui n’a pas appris à l’école que l’UE c’est les « valeurs » démocratiques et que l’on doit la paix à l’UE, qui n’entend pas en boucle ce genre de mantra répétées en boucle par des médias « libres et pluriels » qui unanimement protestent quand il est fait l’usage de la force contre des groupes fascistes en plein Kiev mais qui applaudissent des deux mains quand ces mêmes nationalistes, ces néo-nazis font bruler vif en plein centre d’Odessa des dizaines de militants antifascistes désarmés à l’intérieur de la la maison des syndicats.
Et bien les déclarations de Van Rompuy et Baroso ne laissent aucun doute, l’UE n’est ni démocratique, l’UE c’est la guerre aussi, avec des visées expansionnistes et militaires déclarées.
Voici-ci après la traduction de cet article par nos soins, qui se passerait presque de commentaire. Nous nous contentons de souligner quelques déclarations :
- « dans le long terme l’ensemble du territoire européen en dehors de la Russie » sera liée de quelque façon à l’UE », ce qui est à mettre en perspective avec les agissements de l’UE aux marges de la Russie
- Il admet qu’il ne sait pas s’il y a un soutien public pour une telle initiative « mais nous le faisons de toute façon. » Van Rompuy démontre ainsi que ce n’est pas les peuples qui décident. On ne peut dire plus clairement que l’UE n’est pas démocratique
- « Nous avons besoin d’un siège pour des missions civiles et militaires de Bruxelles et de troupes à déployer . » Martin Schultz (PSE) président du parlement européen. Des troupes à déployer nous dit on? mais pour quoi faire, pour aller où? à Kiev?
Pour la paix, pour la démocratie, pour la justice, pour la coopération entre les peuples et l’internationalisme des travailleurs il faut sortir de l’UE, sortir de l’Euro et sortir de l’OTAN.
Le 25 mai, démontrons que cette UE institution reposant sur ce traité de Lisbonne rejeté par les Français dans les urnes en 2005 est illégitime. Chaque citoyen doit refuser de voter, rejoindre la mobilisation populaire pour le boycott militant de l’élection européenne, pour faire se lever un tsunami d’abstention citoyenne!
Van Rompuy : « si le public ne veut pas de l’expansion de l’UE , nous la ferons quand même «
par M.E. Synon 1 mai 2014 114
Dans une intervention grossière et inopportune , le président non élu du Conseil Européen Herman Van Rompuy a averti Vladimir Poutine que l’Union européenne a vocation à contrôler au final tous les pays sur le flanc ouest de la Russie .Dans une interview accordée au belge De Standaard , Van Rompuy parle de son«rêve» que tous les pays des Balkans vont adhérer à l’UE . Il appelle cela une » pensée inspirante » que dans le long terme » l’ensemble du territoire européen en dehors de la Russie » sera liée de quelque façon à l’UE .
Il admet qu’il ne sait pas s’il y a un soutien public pour une telle initiative « mais nous le faisons de toute façon. »
Les commentaires de M. Van Rompuy , délivrés dans un contexte des tensions qui ont suivi l’offensive de Bruxelles pour mettre l’Ukraine sur la voie de l’adhésion de l’UE , donnent crédit aux craintes de Poutine que finalement l’UE entend mettre ses chars sur les plates bandes de la Russie .
Construire une défense commune de l’UE est l’une des priorités stratégiques de l’ élite de Bruxelles qui essaient de construire « un pays appelé Europe . »
La plupart des gens en Grande-Bretagne ne sont pas conscients de cela, mais un engagement de la Grande-Bretagne et les autres Etats membres dans une politique étrangère, de sécurité et de défense commune a été écrit dans le traité de Maastricht de 1992 .
Au cours des dernières années, l’UE a renforcé l’intégration des forces armées des Etats membres en l’encadrant par la politique communautaire de défense et de sécurité .
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande sont les principaux initiateurs pour une force de défense commune de l’Union européenne .
En 2008 , un rapport d’un groupe de réflexion néerlandais respecté a averti que l’UE poursuit en secret » politique spatiale militaire . » Il a accusé l’UE d’utiliser la couverture de l’Agence spatiale européenne pour développer des technologies telles que le système de navigation par satellite Galileo à des fins d’utilisation aussi bien que civiles.
En Juillet dernier , Martin Schulz , le président socialiste allemand du Parlement européen qui est aujourd’hui l’un des favoris pour être le prochain président de la Commission européenne , a déclaré: » Nous avons besoin d’un siège pour des missions civiles et militaires de Bruxelles et de troupes à déployer . »
Dans le même temps, la Commission européenne a proposé qu’il devrait « posséder et d’exploiter « ses propres drones de surveillance .
En décembre dernier lors d’une réunion du Conseil européen , les Etats membres ont convenu de « renforcer la coopération de la défense ». Lors d’une conférence de presse qui a suivi , David Cameron a insisté sur le fait que la Grande-Bretagne pourrait empécher les institutions de l’UE de posséder et d’exploiter leurs propres ressources militaires .
Cependant , le fait est qu’il n’y a rien que la Grande-Bretagne puisse faire pour arrêter un groupe d’États membres de l’UE voulant créer leur propre force de défense «intergouvernementale » et demandant à l’Union de l’administrer .
Or, dans cette dernière interview , M. Van Rompuy a dit que Bruxelles entend en effet créer une frontière nationale de l’UE à partir du cercle polaire arctique à la frontière turque avec l’Irak .
Cela pourrait menacer les liens historiques , commerciaux et politiques de la Russie avec l’Europe de l’Est, il est peu probable que les Russes croient Van Rompuy quand il insiste sur le fait l’UE n’a pas l’intention de créer une » rupture géopolitique ».
Pas plus tard qu’en 2007 , José Manuel Barroso , le portugais ancien maoïste qui est le président de la Commission européenne , a dit qu’il aimait à comparer l’UE » à l’organisation d’un empire . » Il a dit : «Nous avons la dimension d’un empire . Je crois que c’est une grande construction « .
L’interview de M. Van Rompuy démontre clairementque les élites de l’UE ont l’intention que leur empire aille droit au bord de la patrie russe .
En réponse à l’interview de M. Van Rompuy , un porte-parole du Foreign and Commonwealth Office a déclaré: «La diversité de l’Europe signifie qu’une Europe « taille unique pour tout le monde » ne fonctionne pas . Vous ne pouvez pas imposer , une union fédérale soudée sur un groupe si varié d’états . Il n’y a pas la volonté politique de le faire » .
» Seulement 31 pour cent des personnes dans l’Union européenne ont une opinion positive de l’UE . Deux tiers pensent que leur voix ne compte pas dans l’UE . Ce n’est pas l’opinion générale des gens de penser que des «États- Unis d’Europe» est la réponse à leurs problèmes . Vous avez à traiter l’Europe comme un réseau pas comme un bloc » .
Van Rompuy: If The Public Doesn’t Want EU Expansion, ‘We Do It Anyway’
In a crass and ill-timed intervention, the unelected president of the European Council Herman Van Rompuy has warned Vladimir Putin that the EU intends ultimately to control every country on the western flank of Russia.
In an interview with De Standaard newspaper, Van Rompuy speaks about his “dreams” that all the Balkan states will join the EU. He calls it an “inspiring thought” that in the long term “the whole of European territory outside Russia” will be tied in some way to the EU.
He admits he does not know if there is public support for such a move, “But we do it anyway.”
Van Rompuy’s comments, released in the midst of the tensions which have followed moves by Brussels to put Ukraine on the path to EU membership, give credence to Putin’s fears that ultimately the EU intends to put its tanks on Russia’s lawn.
Building a common EU defence is one of the strategic priorities for the Brussels elite who are trying to build “a country called Europe.”
Most people in Britain are unaware of it, but a commitment by Britain and the other member states to common foreign, security and defence policies was written into the Maastricht Treaty of 1992.
In recent years the EU has deepened the integration of the military forces of member states with the framing of the Common Security and Defence Policy.
German Chancellor Angela Merkel and French President Francois Hollande are the leading voices for a common defence force for the EU.
In 2008, a report by a respected Dutch think tank warned that the EU is pursuing a secretive “military space policy.” It accused the EU of using the cover of the European Space Agency to develop technologies such as the Galileo satellite system for use by military as well as civilian. authorities
Last July, Martin Schulz, the German socialist President of the European Parliament who is now one of the top candidates to be the next president of the European Commission, said: “We need a headquarters for civil and military missions in Brussels and deployable troops.”
At the same time the European Commission proposed that it should “own and operate” its own surveillance drones.
Last December at a European Council meeting, member states agreed to “deepen defence cooperation.” At a press conference afterwards, David Cameron insisted Britain would block EU institutions from owning and operating their own military assets.
However, the fact is there is nothing Britain can do to stop a group of EU member states from creating their own “intergovernmental” defence force and asking the EU to administer it.
Now in this latest interview, Van Rompuy has said Brussels intends in effect to create an EU national border from the Arctic Circle to the Turkish border with Iraq.
This could threaten Russia’s historic, trade and political ties with Eastern Europe, so it is unlikely Russians will believe Van Rompuy when he insists the EU does not intend to create a “geopolitical shift.”
As long ago as 2007, José Manuel Barroso, the Portuguese former Maoist who is the president of the European Commission, said he liked to compare the EU “to the organisation of an empire.” He said “We have the dimension of an empire. I believe it is a great construction.”
Van Rompuy’s interview makes it clear that the EU elite intend for the empire to go right to the edge of the Russian Motherland.
In reply to Van Rompuy’s interview, a spokesman for the Foreign and Commonwealth Office said: “Europe’s diversity means a one-size-fits-all Europe will not work. You cannot impose a federal, close-knit union on such a varied group of states. There is not the political will to do so.”
“Only 31 per cent of the people across the European Union have a positive view of the EU. Two-thirds believe their voice does not count in the EU. This is not the voice of people who think a ‘United States of Europe’ is the answer to their problems. You have to treat Europe like a network not like a bloc.”
UKIP deputy leader Paul Nuttall said Van Rompuy’s words “demonstrate the frightening expansionist mentality of federalist fanatics.” He said Van Rompuy “does show a rare glimpse of honesty when he admits that the EU’s desire to expand comes without any public approval.”
Vladimir Chizhov, Russian ambassador to the EU, and Douglas Alexander, Labour’s Shadow Foreign Secretary, were both unavailable for comment