
L’humiliation de Volodymyr Zelensky à Washington, face à Trump et Vance, marque un tournant dans l’attitude des États-Unis envers le régime ukrainien. Malgré ce désaveu, l’Union européenne, par la voix d’Ursula von der Leyen, réaffirme son soutien indéfectible à Kiev et annonce la nécessité urgente du réarmement des États membres ainsi que la constitution d’une armée européenne pour contrer la Russie de Poutine. Un choix stratégique qui s’inscrit dans la continuité du suivisme atlantiste et de la fuite en avant belliciste des dirigeants européens, prêts à engager toujours plus de fonds publics pour la guerre, au détriment des besoins sociaux des peuples.
En France, cette orientation est soutenue quasiment sans réserve par l’ensemble de la classe politique dominante, de Fabien Roussel et de Manuel Bompard à Marine Le Pen et à Eric Zemmour en passant par Emmanuel Macron et ses ministres. Tous, à des degrés divers, se rangent derrière les diktats de Bruxelles et de l’OTAN, accompagnant ainsi les politiques d’austérité, de dérégulation et de privatisation dictées par l’Union européenne capitaliste et supranationale. Loin de défendre la souveraineté nationale et les intérêts des travailleurs, ils participent activement à l’affaiblissement des services publics, à la précarisation des salariés et à la destruction des conquis sociaux. Le tout en justifiant, ou en s’y opposant le plus mollement possible, les coupes budgétaires par l’impératif du soutien militaire à l’Ukraine et le réarmement massif des États membres.
Mais la France demeure le maillon faible de la chaîne impérialiste euro-atlantiste. Il appartient au peuple travailleur d’inverser le rapport de forces en opposant une résistance déterminée à la militarisation de l’Europe et à l’exploitation capitaliste. Le mot d’ordre est clair : « L’argent pour les salaires, pas pour les guerres de l’Union européenne et de l’OTAN ! ». Toutefois, cette mobilisation ne saurait être pleinement efficace sans s’accompagner d’un objectif politique clair : la sortie de l’Union européenne et de l’OTAN, seule voie permettant de briser définitivement l’étau de cette dictature capitaliste supranationale.
Le Frexit s’impose ainsi comme une nécessité historique : celle d’une rupture avec un système conçu pour asservir les peuples au service des multinationales et des intérêts bellicistes. En articulant les luttes sociales et le combat pour la souveraineté populaire, les travailleurs de France peuvent jouer un rôle déterminant dans l’ébranlement de l’ordre impérialiste européen et dans l’ouverture d’une véritable alternative progressiste. C’est par cette voie que nous pourrons mettre un coup d’arrêt à la course à la guerre et œuvrer, pour commencer, à la construction d’un monde travaillant honnêtement et diplomatiquement à régler les défis du XXIème siècle.