Communiqué du PRCF – Le 2 mai 2017
Se réclamant parfois encore sans honte du communisme, Jean Lévy, directeur du site Cà n’empêche pas Nicolas achève de souiller sa longue trajectoire militante en appelant de facto à voter Le Pen le 7 mai. Pis encore, il se réfère au Comité Valmy. Plus gravement encore, le comité Valmy, qui s’est longtemps référé à Jean Moulin, publie sur son site l’appel d’une juriste présentant Le Pen comme une vraie « républicaine » ! Par ailleurs, le comité Valmy semble se réjouir de la « position courageuse » (sic) de Dupont-Aignan et va jusqu’à présenter Macron comme « l’ennemi principal » de la nation, ce qui là encore est un appel même pas indirect à voter Le Pen.
S’il y a encore au comité Valmy des républicains et des gaullistes dignes de ce nom, nous osons espérer qu’ils vont s’insurger sans délai contre cette caution honteuse apportée par l’un des leurs, utilisant nommément la référence au comité Valmy, à l’extrême droite lepéniste en mal de respectabilité.
Pour sa part, le PRCF a rompu avec le Comité Valmy depuis plusieurs années (lire également ici) , dès le 7 juillet 2015 (comme la mise au point publiée par le PRCF et l’échange de mails entre Valmy et le PRCF le démontrent*) en raison de son évolution de plus en plus confuse sur certaines questions, en particulier de son flirt prolongé avec Thierry Meyssan qui, lui aussi, appelle désormais ouvertement à voter Le Pen.
En outre, en février 2016, le PRCF a publiquement exclu de ses rangs Jean Lévy qui bafouait les règles, valeurs et principes de notre organisation communiste (Initiative Communiste n° 166 de Mars 2016, page 16)). Il est triste qu’à l’époque certains aient cru bon de se solidariser avec J. Lévy dont le comportement provocateur trouve aujourd’hui son fétide aboutissement. Il serait encore plus triste après une telle publication que quelque organisation se réclamant de la gauche populaire ou du communisme, s’il en existe, continue de quelque façon que ce soit à se compromettre avec Jean Lévy.
Plus que jamais, l’indispensable défense de la nation républicaine contre l’UE atlantique doit se faire sur les bases de classe anticapitalistes et antifascistes du FREXIT PROGRESSISTE, sans perdre de vue la perspective du socialisme pour la France, en mettant clairement « le monde du travail au centre de la vie nationale » comme y invitait le CNR. Sans cela, le « souverainisme » indéterminé et sans visée anticapitaliste peut conduire à tout moment aux pires dérives comme vient de le montrer le piteux ralliement de Dupont-Aignan à Le Pen. Comme symétriquement, un anticapitalisme et un antifascisme vagues, qui ne s’affrontent pas à l’UE et à l’OTAN, peuvent aisément conduire à cautionner la dictature supranationale du grand capital.
Le PRCF continuera d’agir sur sa ligne claire et fédératrice de reconstruction du vrai parti communiste, d’alliance du drapeau tricolore et du drapeau rouge contre le drapeau clérical de l’UE et contre l’oriflamme « bleu marine », pour la sortie par la porte à gauche de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, pour un Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologique, tout en défendant de manière intransigeante la triple « ligne rouge » qui sépare les patriotes antifascistes, héritiers des FTP et des FTP-MOI, des pêcheurs en eaux troubles « rouges-bruns ». Il appelle tous ceux qui se réclament sincèrement du CNR et de Jean Moulin, y compris les gaullistes véritables, à se dissocier publiquement de tous les pêcheurs en eaux troubles qui banalisent un parti raciste et xénophobe clairement héritier de Vichy et de l’ OAS.