Georges Cabaret, militant franchement communiste est décédé à l’âge de 91 ans, le 4 juin dernier. Communiste convaincu, Georges était très engagé depuis toujours dans les combats du PRCF. Initiative Communiste est profondément touchée par la perte de Georges, un militant du PRCF unanimement apprécié. Léon Landini, président du PRCF, et Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, ont fait part de leur émotion. Le comité central du PRCF qui se tient ce dimanche lui rendra hommage.
C’est avec une immense peine que nous venons d’apprendre le décès de Georges.
Chaque camarade qui disparaît laisse toujours une blessure dans le cœur des militants du PRCF, mais la disparition de Georges va laisser chez nous une véritable déchirure.
En effet, toutes celles et tous ceux qui l’ont connu gardent de lui le souvenir d’un homme qui n’inspirait que respect et affection.
Soyez convaincus que chaque camarade du Pôle de Renaissance Communiste en France portera au fond de lui-même le deuil d’un camarade que nous allons tous profondément regretter.
Léon LANDINI, président du Pôle de Renaissance Communiste en France
Au nom du PRCF, Georges Gastaud a adressé un message de condoléances et de sympathie à sa famille.
Non seulement c’était un grand militant communiste et anticolonialiste, mais c’était un homme bon, loyal, lucide, courageux et droit : j’ai rencontré peu d’hommes de sa qualité au cours de ma vie militante.
Merci de transmettre mes condoléances et celles de la direction nationale du PRCF aux membres de votre famille. Un hommage lui sera rendu dimanche au Comité central du PRCF.
Avec toute ma, notre sympathie attristée, mais aussi avec la certitude que nous restera le souvenir solaire d’un homme chaleureux.
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
La famille invite à rendre un hommage en toute simplicité ce samedi 9 juin à 11h au Chêne à Joué l’Abbé (Sarthe) où Georges résidait.
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Au cours du Comité Central qui s’est tenu dimanche 10 juin à Bagneux, un hommage chaleureux a été rendu à notre camarade, Georges CABARET.
Annette Mateu Casado, membre du secrétariat politique et amie de Georges, a lu un texte écrit par Olivier RUBENS, membre de l’ARC 72 et ami de Georges.
Musicien, vigneron, employé de banque et toujours militant, Georges Cabaret alliait sagesse terrienne, authenticité et ouverture sur un monde qui lui semblait menaçant depuis la chute de l’Union Soviétique. Outre ses enfants, il avait élevé un grand nombre de neveux dont certains partis au bout du monde. Il naquit dans une famille paysanne prématurément « rouge » en ces terres de bocage quasi-chouannes. Les énormes cheminées de sa ferme sarthoise avaient fumé la viande de générations de cochons…C’était un des derniers témoins de l’activité communiste d’immédiat avant-guerre en Sarthe. Adolescent, il avait participé à la Résistance dont il parlait avec modestie et discrétion. Il avait rejoint à la Libération l’un des grands orchestres de Jazz qui se développaient à l’époque avant d’entamer une carrière au Crédit agricole.
Secrétaire de la section de Ballon au Nord du Mans, il fut témoin et acteur de nombreuses luttes, en particulier celles des forgerons de Ste Jamme. L’ensemble de la section avait été écarté du P.C.F. pour avoir rejeté les orientations eurocommunistes d’un congrès. C’était du temps où le dévouement militant des communistes était dévoyé pour servir de marchepied à Mitterrand. Isolés, ces camarades avaient refusé de se disperser et engagé un long chemin solitaire avant de rencontrer la coordination communiste dans les années quatre-vingt-dix.
Georges s’engagea ensuite dans la FNARC et anima, tant qu’il en eut la force l’ARC 72, alliant convivialité et efficacité. Il était de ceux dont Ferrat dit: « …mais il savaient tous à propos tuer la caille et le perdreau ou manger la tomme de chèvre ». C’était un militant de masse profondément enraciné dans le peuple. Sa ferme était accueillante, tant aux tournois de cartes, aux chorales qu’aux réunions politiques. Elle portait le nom de « Chêne », tout un symbole !
Georges, le 29 janvier 2018, dans son bureau où chaque jour, sur internet, il suivait de près l’actualité de la France et du monde et consultait le site national du PRCF, « Initiative Communiste ».