Le gouvernement de Macron donne raison à la formule de Mélenchon durant la campagne présidentielle. Avec Macron, les travailleurs vont cracher du sang. Pour remplir les coffres des riches. Loin de faire du neuf et de renouveler le personnel politique, le gouvernement Macron confirme au contraire que Macron c’est l’exacte continuité de la politique Sarkhollande, la politique voulue par le MEDEF, imposée par la Commission Européenne sous la menace de l’Euro.
Ce gouvernement clairement dessiné pour plaire au MEDEF et à la droite dure devrait sans aucun doute à la veille des législatives faire réfléchir les travailleurs en France. Car ce gouvernement annonce clairement la couleur politique, brun bleue : euro austérité, répression policières (à l’image du nouveau secrétaire de l’Elysée, surnommé Monsieur Flashball pour sa responsabilité dans la violente répressions policières des manifs contre la Loi Travail), politique internationale guerrière et destruction du modèle social français résultat de plus d’un siècle de luttes sociales et démocratiques des travailleurs.
LRPS : c’est cela En Marche, la machine à recycler les deux ailes du parti Maastrichien Unique LRPS et de ses ramifications (UDI, MODEM, ELLV, PRG…)
L’ancien ministre de Valls, Emmanuel Macron, réussit le tour de passe passe de reconduire plusieurs ministres du gouvernement Valls. Jean Yves le Drian (PS) ministre de la défense est déplacé aux affaires étrangères. Annick Girardin (PRG) est transférée du ministère de la liquidation de la fonction publique au ministère de l’outre mer. Mais ce n’est pas la seul ministère issue de la majorité de François Hollande à faire partie du gouvernement. Jugez plutôt. le très à droite et ultra libéral Gérard Collomb (PS) est nommé à l’intérieur. Le député PS du Finistère Richard Ferrand obtient un maroquin à travers le nébuleux ministère de la cohésion des territoires ainsi que le député PS et dernière tête de liste PS aux régionales en PACA, C Castaner (PS) nommé secrétaire d’état en charge des relation avec le parlement Et ce n’est pas tout, c’est également un élu cumulard de la majorité PS, Jacques Mézard (maire d’Aurillac et conseiller général du Cantal PRG) qui occupe désormais également le fauteuil de ministre de l’agriculture.
Auxquels il faut ajouter également plusieurs personnalités du PS et proche de François Hollande : Agnès Buzyn en provenance de la Haute Autorité de la Santé où elle avait été nommée par François Hollande, Muriel Penicaud, ex membre du cabinet de Aubry au ministère du travail avant d’être nommée par le PS à la tête d’Ubifrance de la AFI. Aux transports, c’est la patronne de la RATP nommée par Hollande qui est nommée ministre, Elisabeth Borne. A l’économie numérique, Mounir Mahjoubi est également une personnalité de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012. Marlène Schiappa nommée à l’égalité des femmes est elle une élue municipale PS au Mans. 11 ministres sur 23 proviennent donc directement du PS ou de ses ramifications et en particulier des proches de Hollande et Valls. Dont 6 sont des vieilles figures du PS.
Qui s’en étonnera lorsque l’on sait que Macron a investi par dizaines des députés PS, tandis que des dizaines d’autres n’auront pas de candidats En Marche face à eux, et que d’autres par centaines se préparent à rejoindre Macron s’ils étaient élus.
Un gouvernement ultra européiste pour dissoudre la France
Mais le recyclage ne s’arrête pas là. En effet, le tripatouillage électorale entre Macron et Bayrou, aboutie évidemment au re-casage de l’opportuniste béarnais qui réussi à obtenir de belles places pour lui et plusieurs de ses proches. Des vieilles personnalités de la vie politique, bien connues des français. Le Modem occupe donc la Justice (Bayrou), les armées (Sylvie Goulard), affaires européenne (Marielle de Sarnez). 3 ministres sur 22 sont de vieilles figures du MODEM, professionnels de la politique.
Un gouvernement contrôlé par l’ultra droite LR
Mais les postes de choix, stratégiques, sont eux trustés par les sarkozystes et ultra libéraux issus du LR/UMP. Tel le premier ministre Edouard Philippe, élu cumulard LR (député maire) du Havre). L’ultra libéral et candidat à la primaire LR battu par Fillon Bruno Le Maire occupe le poste majeur de ministre de l’économie. Ce qui en dit long sur l’orientation euro austéritaire choisie par Macron. Avec à ses cotés aux comptes publics et à la fonction publique, le sarkozyste Gérald Darmanin , également élu cumulard LR. Rappelons que Darmanin est également un des députés LR s’étant affiché au coté de la Manif pour tous. Ce qui n’est pas pour dépareiller avec le réactionnaire Edouard Philippe. Et à l’Education Nationale, c’est le monsieur éducation de Sarkozy Jean Michel Blanquer qui est choisi. Rappelons que c’est sous l’égide de ce sinistre personnage alors n°2 du ministère que Darcos le ministre de Sarkozy avait saccagé écoles primaires, collèges et lycées procédant à un vaste plan social supprimant par dizaines de milliers les postes d’enseignants. 4 ministres majeurs sont ainsi des vieilles personnalités LR, élus cumulards.
Ce qui signifie que sur 23 ministres et secrétaires d’états, 18 sont des vieilles figures habituelles des deux partis LR et PS ou assimilés. 80% du gouvernement Macron est donc constitués de LR ou de PS. On est très très loin de la propagande mensongère du « renouvellement politique » promis par les médias de Macron.
En réalité, seul 5 ministres apparaissent non encartés. Il s’agit de l’ex présentateur télé de TF1, Nicolas Hulot à la tête d’un nébuleux ministère de la transition écologique, de la sportive Laura Flessel aux sports, de la patronne héritière des éditions Actes Sud Françoise Nyssen, de Sophie Cluzel secrétaire d’état en charge des personnes handicapées, et Frédérique Vidal Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Et si on raisonne en termes budgétaires, on s’aperçoit que les LR contrôlent 36% du budget, devant le PS 31% et le MODEM 22%. Les non encartés étant réduit à faire de la figuration. Y compris ce pauvre Nicolas Hulot qui hérite d’un ministère, stratégique sur le papier, mais sans budget et saccagé par plus de 10 ans de liquidation euro austérité par les Borloo / Royal. Un coup de com pour les législatives assurément.
Un gouvernement à droite toute pour lancer l’attaque contre le peuple français
le gouvernement de Macron c’est un gouvernement :
- de la guerre et de la destruction de la France. Avec le transfert du ministre des guerres impérialistes (Sahel, Syrie, Ukraine…) aux affaires étrangères, dans un signal très clair des intentions belliqueuses du président Macron. Mais également avec la nomination d’une fédéraliste européenne à un ministère non pas de la défense mais « des armées ». Une façon de revendiquer explicitement que le rôle des soldats français et de nos armées n’est pas la défense du territoire mais de disposer d’une force armée à disposition de l’OTAN et des multinationales. Avec le but de mettre nos soldats sous le commandement totale de l’UE et de l’OTAN non pas pour défendre la Nation mais pour amplifier les guerres impérialistes dans le Monde, tout en signant la destruction de l’indépendance nationale. L’objectif de Goulard sera de mettre en oeuvre le serpent de mer de la défense européenne, façon d’offrir sur le dos des français une armée en Europe à l’Allemagne et aux USA… Par ailleurs, c’est également une fédéraliste européenne partisane de la finalisation de la destruction d’une France indépendante au profit du renforcement de la dictature supranationale de l’Union Européenne du Capital qui aura les commandes aux affaires européenne. De quoi imposer par la force aux français les désastreux traités de libre échanges transatlantique CETA et TAFTA/TTIP
Assurément ces nominations sont un signal très fort envoyée contre la paix et contre la démocratie.
- de casse du code du travail. avec une DRH issue des mutinationales pour détruire les droits des travailleurs. Rappelons que loin du portrait positif dressé par le secrétaire général de FO – Jean Claude Mailly dont on dit qu’il est encarté au PS – Pénicaud, c’est notamment l’administratice de France Telecom en charge de la responsabilité sociale de 2011 à 2014. Chacun se souvient de la vague de suicides dans l’ex entreprise publique à cette période. C’est elle qui est chargée de finir le contrat passé par le MEDEF et la Commission Européenne sur le code du travail avec les loi macron et Loi Travail. En utilisant non pas les encore trop démocratiques 49.3 mais carrément les ordonnances. Avec lettre de cachets pour les syndicalistes et manifestants qui oseraient défendre salaires, durée légale du travail et égalité des travailleurs ?
- de casse de l’Education Nationale avec le retour d’un des plus grand destructeurs de l’école de la république et de l’enseignement secondaire rue de grenelle.
- d’Euro austérité : avec les ultra libéraux Lemaire et Darmanin nommés à Bercy tandis que déjà la Commission Européenne appelle à durcir l’euro austérité pour satisfaire aux critères des 3%. Pour verser les dizaines de milliards d’euros supplémentaires aux riches capitalistes promis par Macron, les travailleurs français les retraités vont devoir cracher du sang. Augmentation de la CSG, casse des services publics et suppressions massives d’emplois dans les fonctions publiques.
Un gouvernement taillé sur mesure pour appliquer les GOPE, c’est à dire les ordres détaillés adressés par courrier – en anglais s’il vous plait – par la Kommission Européenne à ses fondés de pouvoir de l’Elysée et de Matignon. D’ailleurs, Macron ne vient il pas d’aller prendre ses ordres auprès d’Angela Merkel ?
Une déclaration de guerre contre le peuple, la paix, la souveraineté nationale
Ce gouvernement démontre s’il le fallait encore la justesse et la responsabilité de la prise de position sans équivoque et courageuse des communistes avec le PRCF pour mobiliser et défendre la classe des travailleurs à l’occasion du premier puis du second tour de la présidentielle. On observera que loin de faire barrage au FN et à ses idées, Macron n’hésite pas à recruter dans son gouvernement des figures de l’ultra droite tel que Lemaire et Darmanin et jusqu’à son premier ministre Edouard Philippe. Les citoyens de gauches qui seraient tentés par le bulletin Macron ou En Marche pour faire barrage au FN et au LR se retrouve avec un gouvernement dirigé par les LR et dont la politique est un terrifiant accelérateur de la fascisation en cours.
Face à un gouvernement dont la constitution même est une déclaration de guerre contre le peuple, la paix, la souveraineté nationale, l’heure est à la résistance populaire. Avec la remobilisation urgence du mouvement social, et ce alors que les plans de licenciement en vertu des euro délocalisations et du dumping social (GM&S, chantier de l’Atlantique, Vivarte …) se multiplient dans tous le pays venant gonfler les cohortes de travailleurs frappés par le chômage, la précarité et la misère. Et également avec la remobilisation aux législatives pour empêcher ce gouvernement de lutte des classes contre les travailleurs d’avoir une majorité à l’Assemblée. L’heure est à l’action, à la mobilisation et à la résistance.
Les résultats du premier tour de la présidentielle, avec les 7 millions de voix qui se sont portées sur le bulletin Mélenchon démontre qu’il est possible de se rassembler tous ensemble pour organiser la résistance de la classe des travailleurs.
JBC pour www.initiative-communiste.fr