Chers camarades,Le PRCF transmet sa plus vive sympathie à la famille, aux amis et aux camarades d’Émile Schecroun militant du PCA qui vient de nous quitter.L’anti-impérialisme, l’anti-colonialisme et le combat pour le socialisme lient indéfectiblement communistes algériens et communistes français.Les communistes du PRCF saluent la mémoire de ce camarade dont la vie est un chemin de l’honneur au service de la classe ouvrière et du peuple algérien.Recevez chers camarades notre fraternel et amical salut.Pour le PRCF Antoine Manessis, responsable international du PRCFNous publions ci-après l’article d’ Alger Républicain
Emile Schecroun , ancien militant du PCA, vient de nous quitter*
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Il n’a pas survécu à une intervention chirurgicale.
Militant de l’Union de la jeunesse Démocratique Algérienne (UJDA), Emile Schekroun sera aux côtés de Tayeb Maki, secrétaire de la Fédération d’Oran de l’ UJDA, l’un des dirigeants du Cercle d’Oran où de nombreux jeunes Espagnols et Algériens se sont organisés.
En février 1951 lors de la commémoration de la journée internationale de lutte contre le colonialisme organisée dans toute l’Algérie sous l’égide de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD), Emile Schekroun, aux côtés de sa sœur Francine et de Roger Benchimol, il préside la réunion à cette occasion à Oran. Dans l’ allocution qu’il a prononcée devant de nombreux jeunes auditeurs, Emile Schekroun fustige l’impérialisme français oppresseur et exploiteur du peuple algérien et appelle à la lutte pour la libération de l’Algérie.
Il adhérera au Parti communiste Algérien (PCA) avant le déclenchement de la guerre de libération, le 1 er novembre 1954.
Dés le début de l’insurrection armée il participe à l’organisation des premiers groupes armés du PCA d’Oran, les Combattants de la libération (CDL). En 1956, selon un rapport de la police, il est accusé de la distribution aux CDL d’Oran de certaines armes détournées par Henri Maillot.
Arrêté un peu plus tard en 1956 il sera torturé et écroué puis condamné à la prison. Après son arrestation et les tortures subies Emile déposa une plainte contre ses tortionnaires. Sa maman intervint pour le libérer sans obtenir satisfaction et Emile fut condamné à plusieurs années de prison par les tribunaux colonialistes. Il ne fut libéré qu’en 1962.
Emile était le compagnon d’Aline Larribère qu’il épousa. Aline elle même qui militait dans les rangs de L’ UJDA et du PCA, fut également arrêtée pour sa participation aux CDL. Elle fut atrocement torturée au point que sa santé en fut ébranlée.
Fille de Jean-Marie Larribère et sœur de Lucette, nul ne saurait ignorer les souffrances que les colonialistes ont fait subir à cette famille pour sa participation aux combats de notre peuple.
Au lendemain de la guerre de libération il obtint non sans difficultés comme de nombreux militants européens et juifs la nationalité algérienne. Il poursuivit sa lutte dans le PCA clandestin.
Alger républicain présente à la famille du défunt ses condoléances les plus attristée et l’assure de sa profonde compassion.
Les obsèques de Émile Schekroune se dérouleront au cimetière de Fontenay-sous Bois à 14 heures, jeudi 14 juin 2018
*Aperçu biographique établi par William Sportisse
A lire :
- http://www.alger-republicain.com/Madame-je-suis-Arabe-moi-La.html
- http://tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2014/07/lucette-hadj-ali-n%C3%A9e-larribere-itin%C3%A9raire-dune-militante-alg%C3%A9rienne-1945-1962.html
- https://www.mediaterranee.com/2612014-lucette-lucette-larribere-hadj-ali-nous-quittes.html