La mise en œuvre des décisions politiques européennes, appliquées par la droite macroniste et ses complices sociaux-démocrates, frappe cruellement les travailleurs, les retraités, la jeunesse. Cette régression dévoile la volonté d’en finir rapidement avec le système des retraites par répartition. L’énorme augmentation de la CSG aggravera encore plus la baisse du pouvoir d’achat. Cette régression fait entrevoir le démantèlement rapide de la Sécurité sociale, cette conquête majeure mise en place par Ambroise Croizat, ministre communiste des travailleurs.
Le recul continue aussi avec ces milliers de licenciements annoncés jour après jour.
La nouvelle Loi Travail donne tous les moyens aux capitalistes de sacrifier des milliers de travailleurs uniquement pour augmenter leurs profits. La précarisation de la jeunesse au travail se généralise, les bas salaires aussi. Et malgré toute la propagande mensongère, on assiste au développement de la pauvreté.
Dans les hôpitaux publics, c’est encore des suppressions d’emplois et là encore les travailleurs (ses) voient leurs conditions de travail se dégrader de plus en plus au détriment des malades….
Le comble, c’est les dirigeants des grandes surfaces qui annoncent des milliers de suppressions d’emplois alors que depuis des décennies, ils engrangent des milliards de profits. Après Carrefour ce sera Auchan, Leclerc, Géant, Casino, etc.
La fortune de G. Mulliez, propriétaire d’AUCHAN, se monte à 37 milliards d’euros (chiffre 2015). Elle est vraiment belle leur soi-disant Europe sociale prônée par la Confédération européenne des syndicats dont la CGT est adhérente, ainsi que par le Parti de la gauche européenne dont le PCF est membre.
Face à la montée des luttes, la répression est terrible. En France aujourd’hui 4300 militants politiques, associatifs, syndicaux sont poursuivis, et la fascisation de la France se poursuit.
La lutte est la voie à suivre.
La victoire des combattants de la ZAD à Nantes montre le chemin. Tous unis : jeunes qui ont bravé le froid, les matraques, paysans qui ont refusé de partir, résidents qui ont apporté de la nourriture, des couvertures. Cette victoire est le premier grand coup porté à Macron et à sa clique.
Nous, communistes, adhérents ou non du PRCF, disons sans relâche : il est urgent que des millions de travailleurs s’engagent et rejoignent les luttes !
Il faut sortir de cette Europe capitaliste (prison des peuples), supprimer l’euro, sortir de L’OTAN et du capitalisme.
Pour gagner et faire reculer ce pouvoir le « tous ensemble » et « en même temps » sont indispensables .Agissons pour une grande manifestation nationale, et faisons grandir l’idée qu’un avenir meilleur du peuple ne peut exister qu’avec l’avènement d’une société socialiste.
Bernard Colovray pour la commission lutte du PRCF
Les grèves en cours :
- au CHU de la Réunion dès le 7 février 2018
- au Centre hospitalier Alpes Isère (Chai) le 7 février 2018
- des bus Sankéo à Perpignan le 7 février 2018
- nationale chez Carrefour du 5 au 10 février 2018
- des éboueurs de 98 communes du Var dès le 5 février 2018
- à l’Ehpad de Cabirac à Anglès depuis le 5 février 2018
- au Centre Hospitalier La Chartreuse à Dijon dès le 2 février 2018
- à Avignon depuis le 1er février 2018
- au conseil régional de Normandie dès le 29 janvier 2018
- du RER E (Transilien) dès le 1er février 2018
Les grèves à venir :
- dans les écoles de Prayssac le 8 février 2018 (et dans de nombreuses écoles qui voient des classes supprimées.)
- nationale à la SNCF le 8 février 2018
- des agents de Tours Métropole Val de Loire dès le 8 février 2018
- nationale et illimitée des VTC dès le 17 février 2018
- nationale des fonctionnaires le 22 février 2018
Revue de presse
Luttes gagnantes :
a – Pour le bureau des douanes d’Evreux (27)
Source : CGT
Une bagarre qui a commencé il y a plus de 4 ans, suite aux restructurations nationales qui aboutissent à la fermeture de bureau, entrainant ainsi, un déficit de contrôles douaniers et de service public.
Le 23 mars 2017, un rassemblement était organisé à Evreux où les agents de la Normandie se sont mobilisés avec la CGT, le SNAD CGT a décidé ensuite de continuer le combat en justice après avoir mis en mouvement toutes les instances (CT- CHSCT).
Le 20 décembre 2017, le conseil d’Etat a annulé la fermeture du bureau d’Evreux et les agents déplacés viennent de réintégrer les bureaux. Même si l’administration va certainement revenir à la charge c’est une action qui démontre qu’avec « mobilisation et obstination», rien n’est joué d’avance !
b – Infrarail : Et de 15 !
Source : CGT
Les salariés de la branche infrastructure de la SNCF sont parvenus à contrer le plan de restructuration de l’entreprise visant à freiner les recrutements et, ainsi, à dégrader les conditions de travail. Après un jour de grève initié par la CGT fin 2017, très largement suivie, quinze embauches ont été annoncées, ainsi que l’arrêt du projet de réorganisation.
C – Victoire culturelle
Source : CGT
34 des 55 salariés de la Maison de la culture de Grenoble ont débrayé fin 2017 afin de sanctuariser leurs accords d’entreprise, d’améliorer leurs conditions de travail et pérenniser l’emploi. Ils ont finalement obtenu gain de cause après une semaine de lutte à l’appel du Syndicat national des théâtre et des activités culturelles CGT.
d- EHPAD – Les Opalines, Foucheran (39)
Source : CGT
Deux embauches, une prime de 450 euros, trois semaines de congés exceptionnels obtenus après 117 jours de grèves. Bonus ; la CGT est en tête des élections organisés fin décembre 2017.
e – Louvre Hotels Group, Nanterre (92)
Source : CGT
Généralisation du 13 éme mois pour les 1 500 salariés du group à l’issue de diverses mobilisations.
f– pour les conditions de travail à la CPAM 87
Source : CGT
Depuis le 15 janvier, les personnels de la plateforme téléphonique de la caisse primaire d’assurance maladie du 87 étaient en grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail.
Déjà les agents avaient alerté la direction en décembre par une pétition signée par le personnel à plus de 60% pour dénoncer la pression exercée, la charge de travail, la dégradation du service rendu aux assurés et leur besoin de reconnaissance.
Suite à ce mouvement, le jeudi 1 février 2018 la direction s’est engagée via une charte tri partite entre encadrement /téléconseillers (TC) /direction.
Cette charte répondra à toutes les revendications (hors revendications salariales liées à des décisions nationales) c’est-à-dire :
§ Révision des plannings avec correction des semaines dites « joker »
§ Prolongement des pauses de 20 à 30 minutes par jour
§ Nomination de 2 référents supplémentaire sur la PFS
§ Planification des briefings de 30 minutes hebdomadaires
§ Planification d’activités complémentaires « hors téléphonie »
§ Programmation de réunions d’échanges mensuelles par groupes de 4 TC avec encadrement afin d’améliorer l’ambiance de travail
§ Des ateliers « charte » composés de TC et de cadre afin d’établir définitivement la charte signée par chacun et qui sera apposée et consultable sur le lieu de travail.
Au regard de ces avancées les personnels ont repris le travail.
g – Large victoire des grévistes de l’Holiday Inn Clichy
Source : CGT
Après 111 jours de grève, un accord a été signé jeudi 8 février 2018 avec la direction de l’hôtel Holiday Inn de la Porte de Clichy, la société HEMERA garantissant de son côté les termes de cet accord.
Signé par les délégués des grévistes et les organisations syndicales CNT-SO et CGT-HPE cet accord permet la réintégration des deux salariées mutées abusivement, la fin du paiement à la chambre avec le contrôle rigoureux des horaires, la prise en compte du temps d’habillage-déshabillage comme du temps de travail effectif, le respect de deux jours consécutifs de repos hebdomadaire, la disparition des contrats de moins de 130h mensuelles, l’augmentation des qualifications, la suppression de la clause de mobilité. Il institue une prime de panier de 7,14 € par jour travaillé et supprime l’abattement de 8% sur l’assiette des cotisations sociales.
Après le rejet des grévistes, qui ne voulaient pas être divisés, d’une internalisation partielle des services (plongeurs et équipiers), les parties sont convenues de se revoir avant le 31 août 2019 pour négocier la possibilité d’internaliser les services de la plonge, de l’entretien des parties communes et du nettoyage des chambres, et pour ouvrir la discussion autour de la mise en place d’un 13ème mois.
Depuis le début de la grève au 19 octobre 2017, les grévistes ont enchaîné les actions et les rassemblements, et ont construit une solidarité autour de leurs revendications, mais aussi des convergences avec d’autres secteurs en lutte !
Occupations des halls d’hôtels parisiens du groupe Intercontinental, manifestations avec les camarades grévistes d’ONET de la Gare du Nord, rassemblements et manifestations à Toulouse, Marseille, Lyon, Barcelone, Bruxelles, Genève, et jusqu’au siège d’ Intercontinental à Londres , les actions ont été démultipliées, dénonçant ainsi les dessous de la sous-traitance hôtelière.
Pendant près de 4 mois, les invisibles de la sous-traitance hôtelière ont rompu le silence et ont dénoncé avec force et courage leurs conditions de travail lamentables et la politique de dumping social pratiquée par le groupe Intercontinental, premier groupe hôtelier mondial, pratique malheureusement répandue dans les grandes chaines hôtelières en France et dans le monde.
Cette victoire est celle de David contre Goliath, c’est celle de ces douze grévistes déterminés qui ont pu remporter ce bras de fer face à une multinationale et face à une entreprise de sous-traitance voyou, qui, avec une multitude de pratiques illégales, a mis en place un réel système de misère.
Cette victoire est aussi celle du syndicalisme de classe, celui qui se veut défenseur des droits des salariés, et porteur de leurs revendications.
Dans ce secteur de la propreté où la corruption des syndicats et leur complicité avec les patrons sont la norme, et face au silence assourdissant des directions syndicales qui ne bougent pas le petit doigt pour que cela cesse, à l’exception notable de l’Union départementale CGT de PARIS qui a radié le syndicat régional de la CGT Propreté lors de son dernier congrès, les 500000 salariés du secteur sont réduits à toujours plus de précarité et d’exploitation.
Les grévistes de l’HOLIDAY INN ont relevé la tête et ont pu aussi imposer à la direction de l’hôtel l’élection d’un délégué de proximité qui sera leur représentant sur leur lieu de travail.
Les syndicats vendus d’HEMERA sont définitivement réduits au silence à l’Holiday Inn de Clichy !
Cette victoire constitue également un nouveau point d’appui pour les luttes à venir contre la sous-traitance hôtelière, nouvelle forme d’esclavagisme moderne.
Clichy le 9 février 2018
Grèves et manifestations :
1 – Fonctionnaires: Darmanin évoque l’idée d’un plan de départs
Source : Le figaro
Gérald Darmanin a évoqué jeudi l’idée d’un plan de départs volontaires pour les fonctionnaires qui souhaiteraient partir en raison de la réforme de l’Etat qui s’engagera dans les prochaines années.
Le ministre de l’Action et des Comptes publics, qui présentait au côté du premier ministre, Edouard Philippe, de premières mesures de transformation de l’action publique, a dit qu’il était possible d' »imaginer avec les agents publics un plan de départs volontaires pour ceux qui souhaiteraient partir en conséquence de la réforme de l’Etat ». « Il ne s’agit pas d’un plan de départs volontaires pour tout le monde », a-t-il précisé.
Edouard Philippe avait auparavant annoncé que la rémunération au mérite des fonctionnaires et le recours aux contractuels seraient nettement développés dans les prochaines années.
2 – CAP 2022 – Plan fonction publique : Privatisations et abandons de missions de la Fonction publique
source : Snes 81
Dans une lettre de mission en date du 26 septembre 2017, le Premier ministre présente aux ministres le programme Action publique 2022. Celui-ci prévoit d’ « accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques avec un engagement ferme : réduire de trois points la part de la dépense publique dans le PIB d’ici 2022 » avec à la clé la suppression des 120000 postes dans la FP.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, E. Philippe demande à chaque ministre de proposer des « réformes structurelles » qui viendront nourrir le futur rapport du Comité Action publique 2022. Dans ce cadre, chaque ministre est invité à envisager des évolutions concernant les différentes politiques publiques. Trois hypothèses sont privilégiées : « transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques » ; « transferts au secteur privé » ; « abandons de missions ».
Le Comité chargé de faire des propositions dans ce cadre ne comprend bien entendu aucun syndicaliste mais est composé de dirigeants de grandes entreprises, de hauts fonctionnaires et d’ « experts » aux ordres. Sa mission : rendre un rapport au mois de février le plus « disruptif » possible…
Une fois encore : austérité, mise en cause des statuts, privatisations, disparition pure et simple de services publics, c’est un (grand) pas de plus dans la politique au service des puissants et au détriment de la majorité de la population qui est programmé.
Education, santé, transports, équipement, culture… le pays et sa population ont à l’inverse besoin de services publics de qualité, couvrant tout le territoire, avec des agents dont le statut permet de résister aux pressions locales et de répondre aux mieux aux besoins des usagers.
3 – Rennes. Les facteurs en grève du bureau Crimée « ne lâcheront rien »
Source : Ouest france
Ils sont facteurs au bureau de Crimée et sont en grève depuis quatre semaines. Des hommes et des femmes non syndiqués qui ont décidé de faire entendre leur voix. Ils refusent totalement le projet de la Poste de suppressions de 7 emplois, réclament l’embauche de jeunes actuellement en CDD et dénoncent leurs conditions de travail.
Ils n’ont pas l’habitude de se mettre en avant ou de s’exprimer. Des hommes et des femmes qui travaillent au bureau de Poste de Crimée et qui sont en grève depuis quatre semaines. Ils ne sont pas syndiqués et expliquent pourquoi, malgré les difficultés, ils continuent leur mouvement.
« On refuse le projet de sept suppressions de poste qui représenterait près de 25 % de nos effectifs » précise Nicolas, porte-parole des facteurs. « Un projet qui ne repose sur rien ou sur des chiffres que la direction de la Poste refuse de nous communiquer… La Poste engrange d’importants bénéfices. Elle ferait donc mieux de titulariser les CDD plutôt que de supprimer des emplois ».
Et si les facteurs sont conscients de la baisse de l’activité courrier classique, ils mettent aussi en avant l’augmentation de l’activité colis et des services à la personne.
Autre récrimination : les conditions de travail dont la question de la pause du midi inadaptée.
4 – La grève s’intensifie sur le RER E
Source : Le Parisien
Perturbé par des grèves de 59 minutes depuis le 23 décembre, le RER E va connaître de nouvelles difficultés à partir du 1er février.
Déjà mis à rude épreuve depuis Noël, les usagers du RER E risquent de subir encore plus de perturbations à partir du 1er février.
Les syndicats CGT, Sud et Unsa de Paris Est ont récemment annoncé la poursuite et l’intensification de leur mouvement, qui, depuis le 23 décembre, prend la forme de grèves de 59 minutes tous les matins.
Pour ceux qui prennent la ligne, cela se traduit par des suppressions quasi-quotidiennes de trains pendant les heures de pointe. C’est ce qui s’est passé mercredi 24 janvier, à la gare du Raincy, où les trains de 7h49 et 7h56 ont été supprimés sans que la moindre précision soit donnée. Logiqement, le train suivant, déjà plein en arrivant, n’a pas pu accueillir toute la foule qui se concentrait sur le quai. Et une fois monté, il a fallu attendre 35 minutes, contre 23 en temps normal, pour arriver à destination…
A partir du 1er février, les syndicats annoncent non pas une mais trois grèves de 59 minutes par jour : de 6h30 à 7h29, de 17h30 à 18h29 et de 0h30 à 1h29. Ils réclament, entre autres revendications relatives à leur pouvoir d’achat, une augmentation générale des salaires.
Une situation que déplore le collectif Ligne E, pour qui «la SNCF ne respecte pas ses obligations en matière de service minimum». Au-delà des trains supprimés, le collectif souligne «la quasi-totale absence d’informations pour les voyageurs depuis le début du conflit». Ils ont réclamé le remboursement de leur passe Navigo pour le mois de décembre. Mais la présidente d’Ile de France Mobilités, Valérie Pécresse (LR), interrogée sur le sujet par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, y a opposé une fin de non-recevoir.
«On a le sentiment d’être des sous-usagers», peste Michel Blanco, qui a désormais pris l’habitude d’arriver 15 à 20 minutes plus tôt à la gare, ce qui ne lui suffit pas toujours à éviter d’être en retard au travail.
5 – Des milliers de manifestants pour « vider la loi Vidal »
Source : L’Humanité
Des mobilisations se sont déroulées, jeudi, partout en France, contre la réforme Parcoursup et la sélection déguisée.
Tenue à bout de bras, une pancarte en carton domine la foule : « Même Darwin n’avait pas imaginé autant de sélection. » Quelques pas plus loin, dans le même registre scientifique : « Sélection pas naturelle », Ou encore, plus direct : « Vider la loi Vidal » Au premier jour de la mobilisation nationale contre la réforme de l’accès à l’université et le projet d’un nouveau bac, les slogans ont joliment fleuri le long du cortège parisien. Plusieurs milliers d’étudiants, enseignants et lycéens ont défilé, à partir de 14 heures, entre Jussieu et l’emblématique place de la Sorbonne. « Ce n’est que le début du mouvement, mais je ne m’attendais pas à autant de monde, assure Jaspal de Oliveira Gill, la présidente de l’Unef à Paris-I. On va continuer à faire monter la pression. »
La nouvelle plateforme d’orientation Parcoursup concentre les reproches de Salma, une élève de terminale venue d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
avec une cinquantaine de camarades. « On doit faire dix vœux sans qu’on puisse exprimer notre préférence et ensuite, c’est les facs qui décident ! lance la jeune fille. On a vraiment l’impression de ne pas maîtriser nos choix, de mettre notre avenir dans les mains du hasard. »
Les fameux « attendus » que les lycéens doivent désormais maîtriser, s’ils veulent intégrer telle ou telle filière, l’inquiètent clairement. « Il faut parfois fournir des documents, c’est compliqué et ça dissuade, surtout pour les familles où les parents ne maîtrisent pas bien le français », glisse-t-elle. Dans son lycée, classé en éducation prioritaire, une centaine d’élèves ont participé, mercredi, à une assemblée générale. « On a voté à 98 % contre la réforme », assure la lycéenne.
Pour les manifestants, cette réforme va instaurer un tri social des élèves et une hiérarchisation perverse des
établissements. « Les plus défavorisés seront aiguillés dans des facs poubelles et les autres dans des facs d’élites aux droits d’inscription élevés », s’agace Clara, étudiante en licence bio à Jussieu. « Plutôt que d’augmenter les moyens d’accueil, le gouvernement préfère barrer la route de la fac à certains, notamment ceux considérés comme moins bon », renchérit Frédéric Erard, représentant de la Ferc CGT à Paris-III. C’est de la sélection pure et dure. Ça existait dé- jà un peu en fac, mais au lieu de lutter contre ces inégalités, on les officialise ! » Lui a connu les mobilisations de 1986 contre la loi Devaquet, le ministre décédé il y a peu et grand défenseur de la sélection à l’entrée en fac : « Il est mort, il serait temps d’en- terrer aussi ses idées » Le militant, lui, a déjà coché la date de la prochaine mobilisation du 6 février.
6- Conseil Régional de Normandie : 400 fonctionnaires en grève ce jeudi
Source : franceinfo
Des agents techniques des lycées et des agents administratifs ont répondu à l’appel à manifester de la CGT. Ils étaient près de 400 ce matin devant l’abbaye aux dames.
Huit bus venant des principales villes de la région sont arrivés tôt ce matin à Caen. A leur bord, près de 400 fonctionnaires du Conseil Régional de Normandie ayant répondu à l’appel de la CGT. Ils manifestent contre les modalités d’application des nouvelles obligations de temps de travail.
Depuis plus d’un an, des groupes de travail planchent sur l’unification des statuts des agents des anciennes régions. Une unification rendue difficile par la disparité des fonctions : La région Normandie emploie aussi bien des agents de lycées que des agents administratifs.
Et si le temps de travail, les 1607 heures légales, fait partie des questions à régler, dans les lycées particulièrement, ça n’est pas le seul. Les fonctionnaires demandent également que leurs conditions de travail restent les mêmes. Quant aux disparités liées aux rémunérations, elles ne sont pas encore réglées.
Une délégation de manifestants a été reçue en fin de matinée à l’abbaye aux Dames. Demain, les représentants des personnels ont rendez-vous avec Hervé Morin, pour un point général sur la situation.
7- Appel à la grève ce mardi dans l’éducation
Source : Le Dauphiné. Com
Syndicats lycéens, étudiants et enseignants appellent à la grève ce mardi pour demander les retraits de la réforme sur l’accès à l’université et du projet d’un nouveau baccalauréat.
Le Snesup-FSU (premier syndicat chez les enseignants du supérieur), l’Unef (organisation étudiante), l’UNL et le SGL (syndicats lycéens), les syndicats FO, la CGT, Sud et d’autres appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi.
Ils réclament le retrait du projet de loi sur les nouvelles modalités d’accès à l’université, traduites dans la plateforme d’inscription Parcoursup (qui a succédé à APB). Ils s’érigent aussi contre le projet du nouveau baccalauréat, dont la réforme doit être annoncée le 14 février.
Grèves et assemblées générales devraient donc être organisées dans les universités, les collèges et les lycées.
Mardi dernier, plusieurs milliers de manifestants avaient déjà défilé dans toute la France.
Pour le Snesup-FSU, « il s’agit maintenant de poursuivre et d’amplifier la mobilisation ».
8- Nancy. Les transports perturbés après l’agression d’un chauffeur
Source : Ouest France
Les conducteurs du réseau de transports en commun de Nancy (Lorraine) ont fait valoir leur droit de retrait lundi. Un mouvement de grève générale qui intervient après l’agression d’un chauffeur la veille par au moins un individu encagoulé et armé.
Les usagers des transports en commun de Nancy (Lorraine) ont dû prendre leur mal en patience lundi 5 février : quasiment aucun véhicule du réseau Stan (Service de transport de l’agglomération nancéienne) n’a circulé dans la journée, rapporte France Info Sud Lorraine.
À l’origine de cette « grève » : l’agression d’un agent dimanche 4 février au soir. Le chauffeur de bus a été agressé au terminus de sa ligne par un individu encagoulé et armé, qui a dérobé la caisse. Indemne, le conducteur a décidé de porter plainte, suivi par la société Transdev gestionnaire du réseau de transports.
À la suite de cette agression, les collègues de la victime ont décidé d’exercer leur droit de retrait : la possibilité pour un salarié de cesser le travail en cas de situation présentant un « danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ».
9– Suppressions de postes annoncées chez Presstalis
Source : La Croix
Le distributeur de journaux Presstalis, en grande difficulté, envisagerait de supprimer 200 à 300 postes. Une annonce faite par sa PDG, Michèle Benbunan, dans un entretien au quotidien Les Échos.
C’est peut-être un quart de ses effectifs (au total 1 200 personnes) que le distributeur de journaux Presstalis songerait à supprimer, selon Michèle Benbunan, sa nouvelle PDG depuis fin 2017, qui s’exprime dans le quotidien économique Les Échos : « Nous allons proposer un plan de sauvegarde de l’emploi qui pourrait concerner entre 200 et 300 personnes (environ la moitié sur la messagerie Presstalis et la moitié sur ses dépositaires) », précise-t-elle. Tout en ajoutant que le plan « se fera à des conditions moins favorables que ce qu’on a pu voir dans le passé car nous n’avons plus les moyens ». Son coût « devrait ainsi se situer en dessous des 25 millions d’euros »…
À travers ces mesures, c’est bien « le retour à l’équilibre de Presstalis fin 2019 » qui est visé. Michèle Benbunan indique même espérer « dégager à cette date 15 millions d’euros de surplus ». Elle assure que « simplifier le réseau peut avoir beaucoup d’impact ». Sous ce terme de « simplification », il s’agit pour Presstalis de céder neuf dépôts en régions, pour « se recentrer sur la distribution dans les grandes villes de province », détaille encore sa PDG.
Anciennes Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), le groupe Presstalis est l’acteur majeur de la distribution de la presse en France : ses services acheminent 4 000 titres (soit 75 % de la presse française) auprès de 25 000 points de vente sur tout le territoire. Mais sa situation économique est alarmante depuis de longues années, malgré plusieurs renflouements successifs.
Sauvé de la faillite à la fin 2012 par ses actionnaires éditeurs et l’État qui a alors investi plusieurs dizaines de millions d’euros, Presstalis s’était alors restructuré. Pourtant, le groupe se trouve aujourd’hui encore en quasi-faillite, la diminution continuelle des ventes de journaux (quotidiens notamment) en kiosque expliquant en partie cette crise. Si bien que, depuis plusieurs semaines, des discussions ont été engagées entre le groupe, les éditeurs de presse (qui en sont actionnaires via des structures coopératives) et l’État, afin de coordonner un nouveau plan de sauvetage.
Michèle Benbunan indique le montant de ce plan qu’elle avait déjà mentionné lors d’une récente audition au Sénat : il s’élèverait à 190 millions d’euros. « L’État pourrait être disposé à avancer environ la moitié de cette somme sous la forme d’un prêt. Il reviendrait aux éditeurs de financer l’autre partie ».