Info luttes – Le 22 mars journée de lutte de la Fonction Publique et des cheminots de la SNCF, doit être une journée de combat massive contre le casseur Macron et ses patrons du MEDEF et de l’UE – n° 10 – mars 2018
La démolition des services publics et des statuts, conquis de haute lutte dans la Résistance et à la Libération, est l’objectif du grand capital ici comme dans toute l’ UE. Union Européenne qui a été faite pour cela : casser toutes les conquêtes ouvrières, populaires et démocratiques. L’UE qui partout, ici, en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Allemagne même, s’attaque aux droits des travailleurs. L’UE qui est l’arme fatale du grand capital et qui ne sera jamais une Europe sociale contrairement aux dires des boni-menteurs de la CES et du PGE.
Le 22 mars soyons massivement dans la rue et dans la grève !
Et préparons le tous ensemble, en même temps !
La lutte seule fera reculer le pouvoir des milliardaires, de l’oligarchie capitaliste qui nous piétine depuis des années.
Nos anciens ont montré le chemin : en 1968, il y a 50 ans, nous les avons fait reculer par la grève générale et l’occupation des entreprises. Et le mouvement social a permis une augmentation générale des salaires dont nous avons tant besoin aujourd’hui.
Il est grand temps de se défendre, de résister et de contre-attaquer. Si nous bloquons leurs profits comme ils bloquent nos salaires et nos vies alors le rapport de forces peut changer.
Camarades, ouvriers, employés, du privé et du public, jeunesse populaire, c’est tous ensemble que nous devons nous organiser et combattre.
Le syndicalisme doit retrouver le chemin de la lutte et tourner le dos aux bureaucrates collabos et jaunes de la CFDT, de la CES et des directions syndicales qui ne veulent pas mener la lutte des classes. La FSM vit et lutte: que les militants de la CGT imposent la ré-adhésion de la Confédération à la FSM.
Les travailleurs doivent aussi faire renaître leur Parti. Le parti communiste, qui tant qu’il était communiste, avait tenu la bourgeoisie en respect. En liquidant, en mutant, en trahissant son histoire et ses principes le PCF-PGE a brisé l’outil d’organisation et de combat des travailleurs. Les Robert Hue et autre Pierre Laurent ont abandonné le symbole universel du communisme, la Faucille et le Marteau, pour mieux capituler à l’heure même où ces symboles sont interdits dans nombre de pays (Hongrie, Lituanie, Pologne, Moldavie, Ukraine…) ajoutant la lâcheté à la trahison.
Après le droit du travail Macron s’attaque à la Santé (Hôpitaux, Sécu), à l’Éducation nationale (Bac, Université), aux statuts des travailleurs, au smic, aux services publics, aux retraites: c’est une attaque tous azimuts. Baisse des salaires et privatisations voilà les objectifs de Macron, du MEDEF et de l’UE.
Pour stopper le casseur il faut sortir du carcan de l’euro et de l’ UE. Pour défendre la paix il faut sortir de l’OTAN qui nous mène, sous la houlette de Trump, vers la catastrophe. Pour construire une vie digne il faut sortir du capitalisme et construire une société socialiste.
Avec le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) tous dans la grève, tous dans la rue , tous au combat dès maintenant, là où des luttes locales sont engagées, et surtout à partir du 22 mars !
Commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
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dans les écoles du Tarn le 6 mars 2018
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dans les magasins Pimkie dès le 26 février 2018
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dans l’enseignement supérieur du 14 février au 22 mars 2018
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illimitée des facteurs de Rennes depuis le 9 janvier 2018
Les grèves à venir :
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des bus Tango à Nîmes le 7 mars 2018
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nationale dans les Ehpad le 15 mars 2018
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nationale et reconductible à la SNCF en mars 2018
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nationale des fonctionnaires le 22 mars 2018
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nationale des cheminots SNCF le 22 mars 2018
Revue de presse :
Des luttes gagnantes
a – Des Agents de la Ville de Paris (75) :
ouverture d’un recrutement sans concours dans le domaine administratif pour 100 postes. Belle victoire obtenue par la mobilisation des collègues en contrats aidés avec l’US CGT et la SUPAP-FSU !
Le gouvernement a décidé de supprimer les contrats aidés. À terme, ce sont 300.000 femmes et hommes, CUI-CIE dans le secteur marchand et CUI-CAE dans le secteur non marchand, qui sont menacés.
Les rassemblements parisiens des 18 octobre et 10 novembre 2017 ont été réussis, cette deuxième date ayant donné lieu à une manifestation très dynamique dans les rues de Paris !
À la ville de Paris, un collectif CGT-FSU permet d’organiser les agents en contrat aidé.
Ce collectif des contrats aidés soutenu par l’US CGT Ville de Paris et SUPAP-FSU se félicite de l’ouverture d’un recrutement sans concours dans le domaine administratif pour 100 postes.
Les grèves, les actions, les interventions ont permis de faire bouger la Mairie de Paris !
C’est une première belle victoire qui encourage à la préparation d’une grande journée de lutte le 22 mars, contre les suppressions d’emplois, contre la précarité des CDD, vacataires et contrats aidés, pour un nouveau plan de titularisation !
b – Sortie de crise chez Vico
Source : L’union
Mercredi 21 février Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), la CGT, syndicat majoritaire, demande 2% d’augmentation. L’entreprise qui emploie 329 personnes se porte bien, les salariés veulent leur part de gâteau. La direction, qui souhaite produire les chips en continu, veut un temps de pause unique, d’une demi-heure. En dehors, impossible ne d’aller ne serait-ce que fumer une cigarette. In- tenable pour les représentants du personnel.
Occupation jour et nuit
Ce mercredi 21 février, dernier jour des NAO, des salariés décident de mettre la pression en organisant dès le matin une manifestation devant le site, sans faire grève. C’est vers 15 heures que la situation se tend. La direction restant campée sur ses positions, des manifestants empêchent l’entrée et la sortie des camions. En fin de journée, la direction décide de fermer l’usine. Ceux qui viennent prendre leur poste sont refoulés. Une altercation a lieu entre le directeur des ressources humaines et un élu CGT. Dès lors, la CGT décide d’occuper le site jour et nuit. Jeudi-vendredi L’usine est toujours fermée. Le siège s’organise. Le site est renommé «Zad, zone à défendre Vico» par les salariés. Du bois et des palettes brûlent en permanence pour réchauffer les participants. Ils ont prévu un groupe électrogène, de la nourriture, des boissons et des tentes pour dormir sur place. Du côté de la direction, le site est toujours bloqué, donc l’usine ne rouvre pas. On annonce la venue probable de Philippe Martinez, le pa- tron national de la CGT, pour le
week-end. Samedi-dimanche Les températures ne cessent de baisser et le siège est difficile. Mais les salariés continuent de se relayer, 24h/24, par -4o la nuit. Une grande tente est aménagée où chacun peut venir boire une boisson chaude. Des élus, des commerçants, des anonymes apportent spontanément du charbon de bois, des chauffe-eau; les salariés de quoi se restaurer. Ils occupent toujours le site pour faire savoir qu’ils veulent travailler. La direction reste pour l’heure silencieuse. Et Philippe Martinez, sans doute occupé avec le dossier brûlant des cheminots, ne viendra pas. Lundi Le dialogue semble définitivement rompu avec la direction. D’après Manuel de Andrade, délégué syndical CGT et secrétaire du comité d’entreprise, la CFTC tente une mé- diation depuis le site de Roissy, mais elle échoue. Les représentants du personnel décident de bloquer à nou- veau l’accès à l’usine. Plus aucun véhicule, ni pour des livraisons, ni pour le personnel administratif, ne peut y accéder. Mardi Silencieux depuis le début du conflit, le directeur général Piet Vander Ghinst s’exprime enfin. Dans les colonnes de L’union, il dit vouloir la levée du blocage et la re- prise des discussions. Il explique aussi pourquoi il a fermé l’usine. Ne pouvant stocker davantage sur le site et n’ayant pu livrer les clients par camions, le mercredi, les lignes ont dû être stoppées à 20 heures. Il propose un groupe de réflexion sur le temps de pause et se dit même prêt à aller jusqu’à 2% d’augmentation avec effet rétroactif. De son côté, la CGT applaudit la reprise du dialogue. Rendez-vous est donné le lendemain, mercredi, à 14h30, pour de nouvelles négociations. Mercredi 28 février Le
député LREM Marc Delatte se pro- pose d’être le médiateur. Les deux parties acceptent. Les discussions vont durer jusqu’à plus de 23 heures. La réunion débouche sur un accord. La direction quitte la table des négociations pensant être arrivée au terme du conflit. Jeudi 1er mars La CGT rejette le texte en l’état. L’accord est renvoyé avec les contre-propositions de la CGT, qui refuse toujours de céder sur cette question du temps de pause unique. Du côté de la di- rection, on s’étonne que l’accord de principe ne soit pas avalisé. Vendredi Un accord de sortie de crise est enfin signé dans l’après-midi. «Nous avons considéré qu’il s’agit d’un moment de pause lié à la pénibilité du travail, ex- plique le directeur général. Plutôt que de nous arc-bouter, nous recon- naissons ce besoin, en contrepartie d’un encadrement de ce temps de pause s’agissant de sa durée, de sa fréquence et du lieu.» Il s’agit pour la direction de «mieux encadrer les flux pour la maîtrise des contaminations et de la sécurité alimentaire.» On ne parle plus dès lors de «pause sauvage» mais de «break». L’usine ne repartira pas avant lundi après-midi. Une prime de 175 euros est accordée à chaque salarié pour la sortie de crise. Le directeur général, satisfait de ce dénouement, déplore toutefois «la radicalisation d’une frange minoritaire, qui a bien fait l’affaire au ni- veau national [de la CGT, NDLR]». Pour Manuel de Andrade: «La CGT et les salariés ont obtenu ce qu’ils avaient demandé. Comme quoi, quand on est dans la lutte, on y ar- rive.»Isabelle Bernard ■
Des grèves et manifestations
1 – Les salariés de Vinci Autoroutes refusent les miettes du gâteau
Source : L’Humanité – par Marion D’allard
En grève tout ce week-end, les salariés de trois sociétés d’autoroutes appartenant au groupe de BTP réclament une augmentation générale des salaires alors que le groupe affiche une excellente santé financière.
L ‘intersyndicale avait prévenu, les directions, elles, n’ont rien voulu savoir. Ce week-end, les syndicats de trois sociétés d’autoroutes appartenant toutes au groupe Vinci ont donc maintenu leur préavis et appelé les salariés à la grève. Le mouvement a couru de vendredi matin à 4 heures à dimanche matin à 6 heures.
En cause, « un ras-le-bol social général » renforcé par l’échec des négociations salariales qui ont eu lieu en début d’année, expliquent les syndicats. Les personnels des Autoroutes du sud de la France (ASF 3 700 salariés), des Autoroutes Estérel-Côte d’Azur (Escota un millier de salariés) et du réseau Cofiroute (800 salariés), portés par une large intersyndicale CGT, CFDT, FO, Unsa, CFE-CGC, se battent pour une revalorisation générale des salaires de « 1,2 %, assortie d’une augmentation forfaitaire de 50 euros brut mensuels permettant de tendre vers une réduction des écarts salariaux », détaille la CGT, qui es- time qu’une telle mesure permettrait de « pallier la baisse drastique des effectifs, la suppression progressive des avantages acquis, ainsi que le ni- veau d’inflation actuel ». Pour la seule société ASF, « les effectifs ont reculé de 4 % sur un an », note Patrick Héritier, secrétaire général de FO ASF. Par ailleurs, « la gratuité totale des péages » et la prise en charge du « forfait téléphonique » ont été supprimées, quand « la prime d’éloi- gnement » a pour sa part été diminuée, poursuit le syndicat.
Face à cela, les directions des trois établissements de Vinci Autoroutes persistent à ne mettre sur la table qu’une proposition d’enveloppe de « 1,5 % d’augmentation globale, composée d’une part d’augmentations générales variant de 0,6 % à 1,20 % selon les catégories de salariés, et d’augmentations individuelles (pour les cadres notamment NDLR) de 0,30 % à 0,90 % », décrit FO. Insuffisant, répondent les syndicats, qui rappellent « avec une inflation en 2017 de 1 %, les propositions de la direction s’apparentent davantage à de la provocation qu’à une réelle volonté d’aboutir à un accord ».
Pour se faire entendre, les grévistes ont donc occupé le terrain. « Des tracts ont été distribués samedi toute la journée aux péages d’Antibes et du Cannet (Alpes-Maritimes) par les salariés d’Escota », note Fabrice Mi- chaud, secrétaire général de la fédération nationale des syndicats de transports CGT, relevant que ces initiatives ont été « très bien accueillies par les usagers ». De leur côté, les personnels grévistes de Cofiroute se sont « regroupés devant les centres opérationnels de l’entreprise », poursuit le syndicaliste. Le taux de grévistes par entreprise n’a pas été communiqué. Toutefois, forte de cette mobilisation, « l’intersyndicale a décidé de suspendre toute participation aux réunions avec la direction », tant que celle-ci ne reverra pas à la hausse ses propositions, a par ailleurs indiqué Fabrice Michaud. Pour sa part, la direction de Vinci Autoroutes a regretté qu’un mouvement social inter- vienne « lors d’un week-end de chassé-croisé des vacances scolaires ».
Derrière la colère des salariés pour défendre leurs conditions de travail et de rémunération, les profits exorbitants réalisés par la maison mère s’affichent comme une provocation de plus. Ainsi, le groupe Vinci affiche un résultat net pour 2017 en hausse de plus de 15 %. Sa branche autoroutes n’est pas en reste. « En 2017, le chiffre d’affaires de Vinci Autoroutes a progressé de 3,2 %, pour atteindre 5,3 milliards d’euros », note la CGT. Un chiffre largement tiré par « la bonne dynamique » du trafic poids lourd, en augmentation, sur un an, de 4,3 %, selon les résultats du groupe présentés début février. « Le résultat net du réseau s’élève à 1,3 milliard d’euros (quand) le chiffre d’affaires de la seule société ASF a augmenté de 3,6 % », complète Force ouvrière. Et le syndicat de conclure : « Depuis de trop nombreuses années maintenant, les sociétés d’autoroutes privilégient les dividendes de leurs actionnaires au détriment des premiers de corvée qui quotidiennement assurent leur mission de service public et trop sou- vent au péril de leur vie. » ■
2 – Grève à Air France : l’intersyndicale se réunira le 5 mars
Source : Air Journal
Les dix syndicats de la compagnie aérienne Air Franceayant mené la grève à « grand succès » jeudi dernier se réuniront le 5 mars pour appeler à un nouveau mouvement, réclamant toujours des augmentations de salaire de 6% pour tous.
Plus de 300 vols ont été annulés le 22 février 2018 selon les syndicats, dont 51% des départs prévus sur le long-courrier et 56% sur le moyen-courrier – la grève ne concernant que les avions opérés par Air France et Joon, pas ceux de HOP!. L’intersyndicale regroupant trois syndicats de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), deux d’hôtesses de l’air et stewards (SNPNC et UNSA-PNC), et cinq de personnel au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF), représentant 52,6% des voix du personnel, demande une augmentation de salaire de 6%(voire 10% pour les pilotes), ou de 200 euros par mois pour prendre en compte l’inflation des sept dernières années. Mais la direction est restée « sourde » à leur « légitime revendication », malgré le succès de la mobilisation avec selon le communiqué de l’intersyndicale un taux de grévistes de « 39% pour les pilotes, de 37,1% pour les PNC et de 38% pour le sol ». Air France « n’envisage toujours aucune négociation : ni rattrapage de l’inflation, ni redistribution de la richesse créée », affirment les syndicats, pour qui « la balle est dans le camp de la direction » jusqu’à la réunion du 5 mars.
L’accord salarial annoncé par Air France et appliqué pour 2018 porte sur une augmentation pour tous de 0,6% en avril puis 0,4% en octobre, plus une enveloppe de 1,4% permettant pour les employés au sol une série de primes et promotions ; mais cet accord n’a été signé que par la CFDT et la CFE-CGC, représentant 31,3% des voix. L’intéressement reversé aux 44.200 employés après les bons résultats de 2017 (588 millions d’euros de bénéfice opérationnel pour Air France) représentera en outre quelque 140 millions d’euros. L’augmentation de 6% réclamée par l’intersyndicale est « déraisonnable et irréaliste », a de nouveau affirmé le DG d’Air France Franck Terner jeudi, estimant son coût à 240 millions d’euros – soit 40% du bénéfice opérationnel. Les résultats se sont améliorés mais « restent significativement en-dessous de ceux de nos compétiteurs », rappelle-t-il, « deux fois inférieurs à ceux de Lufthansa et trois fois inférieurs à ceux de British Airways ». Un équilibre « réaliste » doit être trouvé entre les investissements nécessaires et « une juste rétribution des efforts », insiste le dirigeant qui se dit « pleinement conscient » des efforts faits par les employés d’Air France.
Chez les pilotes, le SNPL majoritaire a lancé une consultation jusqu’au 14 mars sur le principe de lancer « au besoin, un ou plusieurs arrêts de travail » qui pourraient dépasser six jours – une menace identique à celle du printemps 2016, et finalement abandonnée au profit de multiples arrêts de travail. Air France doit revenir à la table des négociations « si elle ne veut pas d’un deuxième conflit. Faute d’avancées de la direction, le mouvement va se durcir», prévient de son côté Sandrine Techer du SNPNC interrogée par Le Monde.
3 – Éragny-sur-Oise : Les agents de La Poste en grève
Source:La Gazette
Ils étaient une dizaine d’agents de La Poste réunis devant l’entrée du bâtiment d’Éragny (Ndlr : qui gère les bureaux de poste d’Éragny, Méry-sur-Oise, Saint-Ouen-l’Aumône, l’Isle-Adam et Taverny) vendredi 2 mars, à 16h. « Cela paraît peu, mais au niveau de l’organisation, dix agents en moins, cela chamboule notre travail », soulignent Denis Vallée et Laurent Coquelin, représentants syndicaux Sud 95.
En grève illimitée depuis le 14 février, les syndicats veulent « multiplier les piquets de grève pour faire réagir leur direction. Tous les deux ans, on nous impose des réorganisations, sans nous concerter, dénoncent les deux syndiqués. À chaque fois, il y a des réductions de postes et on nous demande de faire des tâches qui ne sont pas en rapport avec notre travail. »
Exemple : « les postiers sont aussi collecteurs ». Concrètement, en plus de la distribution du courrier chez les particuliers en matinée, les agents doivent effectuer la relève des lettres en entreprise l’après-midi. Ce qui est, normalement, la tâche des collecteurs.
Le cas de leur collègue Franck a également poussé les syndicats à faire grève. « Lors de mon embauche, on m’a promis un contrat longue durée en tant que collecteur. Finalement, c’est une proposition comme postier qui m’a été faite », regrette cet ancien salarié de La Poste, qui a décidé de quitter le groupe.
Aujourd’hui, la direction préfère multiplier les Cdd et ne pas embaucher les personnes que l’on forme et qui connaissent l’entreprise », déplorent Denis Vallée et Laurent Coquelin.
4 – « 90 % des salariés de CarPostal en grève » jeudi à Salon
Source : La Provence
Drapeaux de la CFDT flottant au-dessus de leur tête, une cinquantaine de grévistes ont manifesté au Pôle d’échanges multimodal, près de la gare, hier dès 10 h 30, avant de se rendre à la mairie de Salon pour rencontrer le maire, Nicolas Isnard. Conducteurs de bus et personnels administratifs, tous sont salariés de CarPostal, société qui exploite le réseau de transport Libébus.
Les employés avaient déposé un préavis de grève, qui prenait effet à partir d’hier, et qui doit durer 10 mois. Et pour la première journée, le mouvement a été très suivi, si on en croit Angelo Palazzini, délégué syndical CFDT : « Sur les 70 salariés en CDI, tous sont en grève, sauf deux qui tournent actuellement sur les bus, expliquait hier le syndicaliste. Le mouvement est suivi par 90 % des employés. » Avec, forcément, des perturbations importantes pour les usagers.
Pour autant, même si le préavis de grève est valable 10 mois, la situation doit revenir à la normale aujourd’hui, puisque les salariés ont repris le travail après cette première journée de mobilisation.
« Est-ce qu’on va faire grève de nouveau ? On ne sait pas encore. Ça dépendra de Jean-Pierre Serrus (le vice président de la Métropole délégué aux Transports, aux déplacements et à l’accessibilité, ndlr), qui a dit qu’il souhaite nous recevoir. Mais pour le moment nous n’avons pas de date. Donc on attend de voir. On adaptera notre action en fonction des avancées« , expliquait hier matin Hervé Clabaut, secrétaire du comité d’entreprise.
Les salariés manifestent car ils s’inquiètent des répercussions d’un appel d’offres que s’apprête à lancer la Métropole pour les quatre années à venir, concernant le marché du transport, qui arrive à terme le 31 décembre 2018 et qui doit être renouvelé. Ils craignent « une offre à ras-les-pâquerettes » qui mettrait en péril leurs conditions de travail, comme expliquaient les représentants de la CFDT dans nos colonnes, mardi.
« Nous avons demandé à Jean-Pierre Serrus qu’il y ait une clause dans le cahier des charges de l’appel d’offres afin que le candidat ayant remporté le marché s’engage à maintenir l’ensemble des accords d’entreprise actuellement en vigueur« , rappelaient hier les syndicalistes.
Une demande restée lettre morte, la Métropole expliquant qu’un engagement écrit sur ce point n’était pas possible. Le vice-président métropolitain aux Transports a quand même tenté de rassurer les salariés, en expliquant qu’ils « disposent de réelles garanties dans le processus de renouvellement contractuel de ce marché de transport et que notre collectivité veillera à ce qu’elles soient respectées. »
Mais plus qu’une lettre, ce que les grévistes veulent, c’est être reçus. « On aimerait davantage de dialogue social de la part de Jean-Pierre Serrus. Depuis peu, il a pourtant rejoint LREM, le parti d’Emmanuel Macron, faisait remarquer Hervé Clabaut. Qu’il s’inspire alors du chef de l’État et nous reçoive rapidement afin qu’il y ait des avancées.«
5 – JO 2024 à Paris : le comité d’organisation recrute deux figures syndicales pour s’assurer la paix sociale
Source : franceinfo
Près de six mois après l’attribution à Paris des JO de 2024, son comité d’organisation (Cojo) se réunit pour la première fois vendredi 2 mars. Il dispose de six ans pour livrer à temps une compétition internationale clef en main. Pour y parvenir, son président, Tony Estanguet, met toutes les chances de son côté avec parmi ses priorités : s’assurer la paix sociale.
Le Cojo a choisi de recruter deux figures syndicales pour désamorcer des conflits potentiels sur les chantiers des sites ou des grèves dans les transports, avant et pendant les JO d’été de 2024. Ces deux « personnalités qualifées », ainsi qu’elles ont été présentées, relèvent en réalité de boucliers anti-grogne sociale.
Bernard Thibault, 59 ans, ancien secrétaire général de la CGT aura en charge le dialogue avec la base. Le chef d’entreprise Geoffroy Roux de Bézieux, actuel numéro 2 du Medef, organisation patronale, sera l’interlocuteur privilégié des grands patrons. Il est aussi chargé d’attirer des partenaires financiers.
De son côté, le comité d’organisation devra se montrer exemplaire. Si le Cojo revêt aujourd’hui des allures de start-up avec 30 salariés, il deviendra une firme de 4 000 employés d’ici 2024. Un gendarme des rémunérations a été désigné en la personne de Jean-Paul Bailly. L’ancien PDG de la Poste définira les grilles de salaires et le montant des primes bonus.
6 – A l’Ehpad de Buchy, les soignants courent, les résidents attendent toujours
Source : France inter
De retour à l’Ehpad de Buchy, toujours en grève pour de meilleures conditions de travail et une fin de vie dans la dignité.
Un Ehpad rural, comme il en existe tant en France, où le directeur se démène pour assurer un minimum de qualité pendant que les soignants courent et que les résidents passent leurs journées à attendre.
Depuis de nombreuses années déjà, la tension monte dans les Ehpad. Mais avec la réforme de la tarification qui instaure une convergence tarifaire entre le public et le privé et donc une baisse des dotations pour les Ehpad publics et la suppression des contrats aidés, aujourd’hui la coupe est pleine.
Et les propos de la ministre de la santé, Agnès Buzyn, à l’encontre des directeurs des publics qui seraient de mauvais gestionnaires, n’ont rien fait pour arranger les choses.
Alors, partout en France, les grèves se multiplient avec le soutien des familles et des résidents. Prochaine mobilisation nationale le 15 mars, pour que le président Macron se saisisse enfin de la question des personnes âgées.
Parce qu’il faudra bien un jour qu’on se pose la question : Que veut-on pour nos vieux ?
7 – Les salariés de Delifresh menacent d’arrêter le travail
Source : Le parisien
Ce lundi, plus de la moitié des salariés de la société Delifresh, spécialiste en logistique frigorifique de la livraison, bloqueront le site pour exiger de meilleures conditions de travail. Un préavis de grève a été déposé par la CGT.
« Les conditions se sont dégradées », confie Akim Sebaoui, délégué du personnel. Basés à Rungis, les salariés de Delifresh, spécialiste en logistique frigorifique de la livraison, sont re- montés. A l’initiative du syndicat CGT, près de 80 d’entre eux lancent un mouvement de grève ce soir à 23 heures. Ce qui pourrait avoir un impact sur les 700 livraisons quotidiennes dans Paris et sa petite couronne.
Depuis le rachat par Chronopost le 13 décembre, les avantages dont bénéficiaient les 130 salariés, se seraient peu à peu réduits. Lors de la négociation annuelle obligatoire réalisée le 22 février, la direction aurait décidé de supprimer les « camions attitrés » de l’entreprise créée il y a sept ans.
Les syndicats s’indignent aussi que la direction tende à privilégier la sous- traitance. « Du personnel détaché de Chronopost arrive chaque jour pour combler les effectifs manquants, sans que l’on ne soit averti », ajoute Akim Sebaoui en donnant l’exemple d’un ancien chauffeur remplacé par un membre du personnel spécialisé dans le transport de petites marchandises. Un moyen de « réduire les coûts de production » à un moment où « le groupe afficherait un déficit d’un million d’euros pour 2018 », selon le salarié.
Se sentant « malmenés », les livreurs s’inquiètent par ailleurs de leurs emplois devenus incertains. D’après le syndicat, la direction prévoirait deux licenciements en raison d’absences et de retards répétés. Ce que dé- mentent les ressources humaines Delifresh. « Aucun plan social n’est prévu », ont-elles déclaré.
Alors que les deux tiers des effectifs ont répondu à l’appel à la grève, la direction Chronopost a proposé « le versement d’une prime de 250 € brut pour tous, sous réserve que l’activité ne soit pas perturbée dans les prochaines semaines ». La nouvelle direction a souligné « qu’elle ne cédera jamais ». ■