Il suffit de « traverser la rue » pour trouver du travail. Voilà ce qu’a déclaré Macron il y a quelques semaines. La réalité vient de démentir celui qui se prend pour Jupiter. Fidèle serviteur de l’UE et du MEDEF, avec son Premier ministre Edouard Philippe, il persiste dans ses contre-réformes antisociales, nous faisant croire qu’il s’agit de demander aux retraités de faire des efforts pour relancer l’économie et que ses réformes permettraient de faire baisser le chômage et de réduire la soi-disant dette de la France.
Apparemment, traverser la rue ne suffit pas. Au troisième trimestre 2018, le chômage continue de grimper : les derniers chiffres comptent 16 300 chômeurs de catégorie A de plus qu’au deuxième trimestre 2018. Les autres catégories ne sont pas épargnées par la hausse : la catégorie B, recensant les personnes exerçant une activité réduite de courte durée, a augmenté de 2,1 % par rapport au trimestre précédent ; celui de la catégorie C concernant des personnes en activité réduite de longue durée, connaît une baisse, mais légère, de 0,8 %. Mais de manière générale, comme au trimestre précédent, les chiffres du chômage de longue durée ont continué d’augmenter (sources : Le Journal Du Net).
Au sujet de la dette, la loi du 3 janvier 1973 a bouleversé l’organisation de la finance et ses rapports avec l’État, garant de l’intérêt général. En effet, cette loi, directement inspirée du système américain de la FED (Réserve fédérale américaine), interdit à la Banque centrale de faire des avances au Trésor. Dit autrement, de prêter directement à l’État de l’argent à taux zéro ou à un taux équivalent à celui qui prévaut lorsque la Banque centrale prête de l’argent aux banques.Dès lors, en vertu de cette loi, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.
En 2018, le montant principal de notre dette emprunté aux banques d’affaires correspond principalement aux intérêts payés aux banques qui se montent à 600 milliards d’euros : 30 % de la dette vont dans les coffres des banquiers. Les mesures d’austérité que l’on impose aux Français servent uniquement à payer ces intérêts. D’autre part, la fraude fiscale qui s’élève à 80 milliards d’euros par an est due principalement à la fraude des multinationales autorisée par l’Union européenne qui permet de créer des filiales dans les paradis fiscaux. Des crédits d’impôt aux entreprises, en plus des 40 milliards du CIC, représentent 83 milliards d’euros par an qui sont placés sur les marchés en dette souveraine. Pour faire simple, la fraude fiscale qui est un vol manifeste de notre argent sert à prêter de l’argent à la France qui, avec cet argent, remboursera sa dette avec bien sûr des intérêts suffisamment élevés pour que cette dette s’auto entretienne. C’est ce qu’on appelle la charge de la dette. Et pour payer cette dette, le gouvernement met en place des plans d’austérité en prenant de nouveau dans les poches des retraités, avec augmentation de la TVA sur les produits tels que l’essence, le gazole et le gaz, augmentation de la CSG, déremboursement des médicaments, vente des bijoux de famille, etc., etc. Il faut savoir également que les critères définis en 1992 par le traité de Maastricht imposent à la France un déficit public annuel qui ne doit pas excéder 3 % du PIB d’où nécessité, en plus des plans d’austérité, de faire appel aux banques pour maintenir les objectifs fixés par l’Union européenne et le cycle recommence.
Tout cela confirme que la politique ultralibérale de Macron au service de l’UE profite aux grandes multinationales qui n’hésitent pas à délocaliser en créant des filiales dans les paradis fiscaux, à fermer leurs entreprises en mettant des milliers de travailleurs à la rue. Nous l’avons déjà écrit et nous le répétons, le premier responsable de la situation catastrophique que connaît notre pays, c’est l’Union européenne aidée en cela par Macron et Édouard Philippe, le MEDEF et les grands patrons du CAC 40.
C’est pourquoi le PRCF appellera à BOYCOTTER les élections européennes en 2019 et d’ores et déjà, organise un tour de France du Frexit: après Grenoble en novembre ce sera le tour de Lyon, Mazamet dans le Tarn et Nice le 24 novembre. Le PRCF propose au-delà des divergences tactiques et sans polémique d’ouvrir le débat sur le Frexit en rassemblant les communistes et les travailleurs dans l’action !
« Quant à Macron, faisons en sorte qu’au plus tôt, il apprenne à « traverser la rue » pour voir s’il est si facile de trouver du boulot quand on vient de se faire jeter à la cour par tout un peuple ! ».
Pour la Commission luttes du PRCF – Jo Hernandez, Georges Gastaud
Les grèves en cours :
- Des bus et trams Divia à Dijon les 9 et 10 novembre 2018
- Des trains SNCF en Nouvelle-Aquitaine du 8 au 10 novembre 2018
- Des agents de l’agglomération de Clermont-Ferrand du 25 octobre au 16 novembre 2018
- A la Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
Les grèves à venir :
- Dans l’Education Nationale le 12 novembre 2018
- Nationale dans l’Enseignement Agricole le 12 novembre 2018
- A la Poste en Ile-de-France le 13 novembre 2018
- Mobilisation nationale contre le prix des carburants le 17 novembre 2018
- Nationale des infirmiers le 20 novembre 2018
- Nationale à Pôle Emploi le 20 novembre 2018
Revue de presse /
Luttes gagnantes :
A – Val-De-Marne – Les loisirs, c’est vital
Source : Ensemble – octobre 2018
Les personnels hospitaliers en lutte depuis mai pour le maintien du nombre de places d’accueil au centre de loisirs des hôpitaux Mondor et Chenvier ont obtenu satisfaction. Afin de faire des économies, les deux sites ne devaient accueillir que 80 familles en septembre, contre 400 aujourd’hui. La direction a par ailleurs annoncé que les parents isolés ou à petits salaires seront prioritaires.
B-Élections professionnelles groupe TOTAL, la CGT 1èreorganisation
source : CGT- 5/11/2018
Chez SAFT : filiale du groupe TOTAL, les salariés ont placé la CGT 1èreorganisation avec un taux de participation extraordinaire (78% au 1ercollège, 86,4% au 2èmecollège et 84,3% au 3èmecollège) lors des élections professionnelles du 16 octobre. Les salariés de SAFT Bordeaux ont été 56,03%, tous collèges confondus, à choisir la CGT pour les représenter. On notera dans ces élections, une forte progression de la CGT dans le 2èmecollège (ETAM-Agents de Maitrise) et une implantation de la CGT dans le 3èmecollège (HISTORIQUE). Sur les 14 sièges du CSE, la CGT disposera de 7 sièges titulaires et 8 sièges suppléants. La CGT manque le siège Ingénieur et Cadres titulaire pour 1 voix seulement et un siège ETAM titulaire pour 2 voix). Plus globalement dans une majorité de sites les progressions d’audience sont importantes, à tel point que la CGT obtient la majorité absolue (+de50%) dans 4 sites du raffinage. Les salariés ont donc permis que la CGT reste 1èreforce syndicale dans l’UES Raffinage Pétrochimie, 1èrechez Hutchinson, 1èrechez SAFT, 1èrechez Argedis. L’ensemble de ces excellents résultats marquent la confiance des salariés en notre organisation et font que la CGT est de nouveau la première organisation syndicale du Groupe TOTAL.
C – Dernière minute – Relaxe du secrétaire général de l’UD du Puy de Dôme
Source : Cgt – 5/11/2018
Le secrétaire général de l’UD CGT du Puy-de-Dôme était convoqué ce lundi au tribunal de Clermont-Ferrand. En cause : une action organisée en juillet 2017 à la barrière de péage de Gerzat. Il a été relaxé.
D – menacé de radiation, la mobilisation fait reculer la direction de la SNCF de Bayonne (64)
Source : CGT – 7/11/2018
Après plusieurs de mois de mobilisation entamés en juillet dernier pour éviter la radiation, un cheminot CGT de Bayonne vient d’être rétabli dans ses droits.
Comme c’est le cas dans l’ensemble du territoire, dans le pays basque des mesures de répressions ont été prises à l’encontre des cheminots mobilisés dans le cadre de la réforme ferroviaire.
C’est dans ce contexte que Laurent s’est retrouvé accusé d’avoir bousculé une cadre de l’entreprise le 22 juin dernier lors d’une initiative en gare de St Jean de Luz.
Cette mobilisation s’est déroulée en présence de 27 policiers, d’un huissier et de 6 cadres de l’entreprise.
Aucun événement particulier n’avait été signalé.
Malgré tout, notre camarade a été convoqué en conseil de discipline en septembre, en présence de 500 personnes venues le soutenir à Bordeaux, à l’appui d’une pétition signée par 2700 cheminots opposés à son licenciement.
Le conseil de discipline avait au final, donné un avis positif pour le licenciement.
Du fait de la formidable mobilisation, la direction régionale, à qui il appartient de décider de la sanction finale, n’a pas suivi l’avis du conseil de discipline, Laurent restera cheminot et contrôleur à Bayonne !
La victoire est incontestable, même s’il écope de 12 jours de mise à pied.
Le communiqué commun des syndicats de cheminots d’Hendaye et de Bayonne et St Jean de Luz a le goût de la victoire.
E – Chez INTERFORGE ISSOIRE (63), le militant CGT rétabli dans son droit aux prud’hommes
Source : CGT – 09/11/2018
Frédéric, militant CGT a été injustement victime d’un acte de répression syndicale de la part de son employeur. La Direction d’INTERFORGE a tenté de le licencier pour inaptitude. La CGT a tout naturellement saisi le Tribunal des Référés, par 2 fois, pour contester cet avis.
Les Conseillers Prud’homaux ont désigné un médecin expert pour faire une expertise sur le poste qu’occupait Frédéric ainsi que sur ses restrictions. L’expertise est sans appel, pour le médecin expert, le poste de travail n’a pas eu d’évolution conséquente depuis 2011 et les restrictions de Frédéric n’ont pas évolué. Par conséquent, le médecin expert a considéré que notre Camarade n’était pas inapte à occuper son ancien poste.
Les Conseillers Prud’homaux ont suivi l’avis du médecin expert et ont jugé Frédéric apte à reprendre le travail. Il s’agit d’une belle victoire qui doit nous rappeler qu’il nous faut combattre tout acte de discrimination et de répression ! Frédéric vient de reprendre le travail et remercie tous les camarades de l’USTM CGT 63 ainsi que les salariés d’INTERFORGE qui l’ont soutenu tout au long de la procédure… L’usine d’INTERFORGE vient de faire appel !!!
Grèves et manifestations :
1 – CGT PSA Poissy
Source : CGT – 09/11/2018
3h après l’appel à la grève le 17 nov pour revendiquer des augmentations de salaire, la direction annule le samedi travaillé le 17 nov. Preuve que ce que craint la direction avant tout, c’est la grève. La CGT va continuer à organiser des réunions de salariés dans les ateliers pour préparer la mobilisation pour des augmentations de salaire pour faire face à l’augmentation des prix.
2 – Park Hyatt Vendôme : les grévistes tiennent !
Source : correspondant des JRCF – 7/11/2018
Il pleuvait à Paris ce mercredi 7 novembre. Et pourtant ils étaient là. Les grévistes du palace Park Hyatt Vendôme, debout, souriant, dignes. Avec leur casserole et leur timbales, leurs chants et leurs cris, ils tiennent. Travailleurs des cuisines, femmes de chambres, moquettistes, au coude à coude. Les drapeaux rouges de la CGT-HPE gorgés d’eaux sont un peu lourds, la fatigue commence à peser, mais la détermination est intacte.
Cet après-midi devaient se tenir des négociations, pour la première fois. Inspection du travail, direction du Park Hyatt, direction du sous-traitant STN, et représentants du personnel, tous réunis autour d’une table. Nous ne savons pas encore quelle fut l’issue de cette première rencontre, mais c’est un signe que la pression des grévistes paie. Les arrogants du palace, qui depuis Chicago donnaient des ordres pour qu’on ne discute pas avec les syndicats, doivent commencer à ravaler leur morgue.
« Macron n’aime que l’Europe ! », déclare une gréviste à la vue de notre autocollant « Brisons les chaînes de l’Union européenne ». « Ce ne sera pas facile, mais il faut en sortir, c’est une prison », ajoute-t-elle. Une de ses collègues la rejoint, fatiguée mais contente : hier soir, jusqu’à minuit, elle a réalisé une tournée dans l’hôtel pour parler aux non-grévistes, tenter de convaincre, montrer que la grève, de jour comme de nuit, est là, présente.
Après 43 jours de combat, dans le froid, sous la pluie, après les injures, les coups, les interventions des flics, elles et ils tiennent. Si nous les soutenons davantage, si nous leur apportons notre solidarité jour après jour, et sous mille formes différentes, elles et ils vaincront.
3 – Pour le Cheminots de Versailles : Trop c’est trop !
Source : correspondant cheminot du prcf – 02/11/2018
Assermentation obligatoire pour tous afin de transformer l’établissement en machine à fric dans l’optique des appels d’offres pour privatiser la ligne, suppressions de postes et de primes pour les cheminots de Versailles trop c’est trop. La direction prévoit de supprimer 35 postes d’agent commerciaux au premier semestre 2019 (dont 28 en roulement et 7 agents de réserve, dont 26 agents d’exécution et 4 agents de maitrise) !
C’est une véritable ségnée qui se traduira par la réductions de l’amplitude d’ouverture des gares, des fermetures de gares les grandes soirées ainsi que les week-ends et fêtes, voire pire pour certaines : en cassant l’emploi cheminot, c’est donc bien le service public qu’on fait régresser !
Voilà pourquoi le jeudi 15 novembre, le Syndicat CGT des cheminots de Versailles appelle l’ensemble des agents de l’Est N et U à la grève pour exprimer leur refus de ces projets de restructuration.
Les Syndicats des cheminots de Versailles et de Trappes, mais aussi l’association SOS usagers, appuyés par 4 partis et 2 organisations de jeunesses des Yvelines, organisent un grand rassemblement le jeudi 15 novembre à 9h30 devant la gare de Versailles Chantiers, avec prises de parole d’associations et d’élus, avant d’aller interpeller la direction de l’établissement pour exiger le retrait de ces projets et d’imposer nos revendications.
4 – RFI – La crise des cotises
Source : Ensemble – octobre 2018
Un tiers des journalistes de Radio France International on fait grève en septembre pour dénoncer la décision de la direction de ne plus payer les cotisations sociales de ses correspondants à l’étranger. Cette dernière arguant de fait qu’ils devraient cotiser dans le pays où ils travaillent. ( Doit on couvrir des événements ans des zones de conflit sans pouvoir assurer sa santé) écrivaient des correspondants au cours d’une tribune publiée dans le quotidienLibération.
5 – La CGT manifestera lundi à Pont-à-Mousson, FO demande un entretien au Président
Source : L’Est républicain – 4/11/2018
A Pont-à-Mousson, la venue d’Emmanuel Macron est placée sous le signe de l’économie, avec un forum à l’échelle régionale, Sommet Choose France Grand Est,lundi après-midi aux Prémontrés. Si FO 54 – qui a sollicité un entretien avec le Président – ne manifestera pas « par respect pour les combattants français et allemands », la CGT appelle à un rassemblement à 14 h 30 devant la gare de Pont-à-Mousson pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat.
Julien Hézard, secrétaire général adjoint de l’union CGT 54 ne mâche pas ses mots : « Ce serait bien qu’il y ait moins de sommets, mais plus de concret. Et du travail dans les entreprises ! »
Evoquant la baisse du pouvoir d’achat et « les fins de mois difficiles à boucler pour les salariés », le syndicaliste estime : « Si les salaires, les pensions et les minima sociaux sont augmentés, ça relancera l’économie. Il n’y a pas besoin de sommets pour ça ! C’est l’un des objectifs du rassemblement que nous organisons. Nous lançons cet appel à tous ceux qui sont contre la politique gouvernementale. »
Déplorant « des politiques libérales depuis des années », citant « Hollande et Sarkozy », avant de constater qu’« il n’y a guère que sous Chirac qu’on a été augmentés », Julien Hézard assure : « Ce rassemblement est également organisé pour réclamer l’abrogation de l’augmentation de la CSG chez les retraités, des moyens supplémentaires pour les services publics, la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, la retraite à 60 ans et avant 60 ans pour les métiers pénibles. Ainsi qu’une véritable politique industrielle, condition sine qua non au développement humain durable ».
A propos d’industrie, le secrétaire général adjoint de l’union départementale CGT, également représentant syndical à Saint-Gobain PAM, rappelle la venue d’Emmanuel Macron, au sein de l’usine mussipontaine, il y a deux ans : « Il nous avait parlé d’une taxe antidumping sur les produits chinois et indiens, ce qui aurait permis de rattraper l’écart de compétitivité. Mais on attend toujours de ses nouvelles. C’est vrai qu’à l’époque il était ministre de l’Economie et qu’il pouvait toujours se retrancher derrière les décisions du Président. Mais aujourd’hui, il a quand même été promu ! Il est le seul à décider. ».
FO 54 n’appelle donc pas à manifester. « Le président vient à Pont-à-Mousson, dans le cadre de commémorations de la guerre 14/18. C’est par respect pour les combattants français comme allemands », expliquent Frédéric Nicolas et Lionel Lagrue. « En revanche, nous avons sollicité un entretien pour évoquer les problèmes locaux que rencontrent les salariés et les agents du département ». Et tout d’abord la santé publique avec le CHRU de Nancy, avec « sa situation financière dramatique, la dette de 400 millions d’€ et les incohérences de ce dossier ». Ils détaillent : « Depuis 2014, il y a déjà eu 400 suppressions de postes et 284 lits. Un nouveau plan annoncé récemment par l’ARS évoque 400 postes et 120 lits en moins. Ce qui représente à l’horizon 2025, 1.000 à 1.500 suppressions d’emplois quand tous les services seront remontés à Brabois. Pourtant on continue à faire des travaux, comme ce cheminement automatique souterrain entre la maternité régionale et l’hôpital central. C’est de la gestion à la petite semaine. Et il y a beaucoup d’autres exemples de gaspillage de ce genre, rapportés par les agents qui subissent une grande souffrance. » Les deux syndicalistes évoqueront aussi « la suppression de 1.000 emplois, sur 4.000, par la société qui commercialise Les Pages Jaunes. Ainsi que notre action, suivie par les députés et sénateurs, pour éviter la fermeture de l’agence de Nancy qui emploie 196 personnes. Actuellement, 50 salariés sont partis par le biais d’un plan de départs volontaires ». Enfin, FO abordera « l’industrie touchée par les outils numériques et la robotisation : la 4e révolution industrielle qui provoque une érosion d’emplois et ne profite qu’au capital […] A Saint-Gobain PAM, le plan de restructuration s’appuie sur cette révolution industrielle, Et si c’est positif au niveau de la pénibilité au travail, les suppressions de postes se répercutent sur l’ensemble du bassin d’emploi de Pont-à-Mousson. Nous ferons les comptes à la fin du plan de restructuration, à échéance 2020/2021, en gardant à l’esprit nos revendications ».
6 – Ile-de-France. Sud Poste 92 appelle à la grève le 13 novembre
Source : ouest France – 18/10/2018
Le syndicat mène depuis fin mars une grève reconductible dans les Hauts-de-Seine.
Sud Poste 92 appelle les autres organisations syndicales d’Ile-de-France à lancer « une grève régionale »le 13 novembre pour défendre les conditions de travail des postiers.
« On met sur la table de l’ensemble des organisations syndicales régionales l’idée d’une grève régionale le 13 novembre », afin de « faire en sorte que les postiers et les postières de la région s’unissent et agissent ensemble », a déclaré Gaël Quirante, représentant syndical de Sud Poste 92.
Après sept mois de grève dans les Hauts-de-Seine, notamment pour dénoncer des conditions de travail dégradées, « la direction ne fait aucune proposition qui permettrait qu’on puisse aboutir à un accord », a-t-il lancé au micro à une trentaine de manifestants rassemblés devant le siège de La Poste, à Paris.
« La Poste a misé sur le pourrissement du conflit »
Cet appel à la grève concernerait « tous les métiers, tous les services »de La Poste, pas seulement la distribution du courrier, a précisé à des journalistes Gaël Quirante, dont le licenciement fin mars par La Poste avait déclenché le mouvement social.
« La Poste a misé sur le pourrissement du conflit. La réalité, c’est que la grève perdure, ça pousse la détermination des collègues », avec « actuellement plus de 150 grévistes »dans les Hauts-de-Seine, a-t-il affirmé. Selon lui, à Neuilly-sur-Seine, « il y a autour de 70% de grévistes aujourd’hui ».
Sud dénonce une surcharge de travail
Certes,« c’est une véritable catastrophe »pour la distribution du courrier, « mais la responsabilité »en incombe à la direction, a estimé Gaël Quirante. « Les questions cruciales à traiter, ce sont les questions d’emploi, les restructurations. Les postiers ne sont pas des mulets », a-t-il ajouté, en dénonçant des suppressions d’emplois alors que« la charge de travail ne diminue pas ».
Il a rappelé qu’il y avait « une augmentation des courriers recommandés et des petits paquets ». Et certains facteurs doivent désormais travailler « le matin et l’après-midi », soit « une double charge »pour « le même salaire ».
La direction promet un calendrier de discussions
Une délégation des manifestants a été « reçue pendant une heure et demie par la direction nationale de La Poste, qui a reconnu l’impact de la grève sur la distribution du courrier et le taux de grévistes toujours important », a déclaré Gaël Quirante, à l’issue de cette rencontre. Une réunion « de négociations »doit se tenir « le 5 novembre. La direction s’est engagée à discuter d’un calendrier de détente des réorganisations prévues dans les Hauts-de-Seine. C’est une avancée », a-t-il ajouté.
Gaël Quirante a également dit ressentir « une énorme tristesse et une énorme colère »après le suicide d’une postière retrouvée morte à son domicile, près de Sarlat (Dordogne). Les syndicats locaux ont dénoncé jeudi un contexte de réorganisation « à la hussarde »et de « harcèlements »répétés.
7 – Appel à la grève à Pôle emploi pour le 20 novembre
Source : Le Point – 23/10/2018
L’intersyndicale de Pôle emploi appelle à la grève le 20 novembre pour protester contre les réductions d’effectifs prévues dans le projet de budget 2019 qui ont été présentées lors d’un comité central d’entreprise mardi, a-t-on appris de sources syndicales.
Le projet de budget 2019, qui sera voté dans son ensemble à l’Assemblée nationale le 20 novembre, prévoit la suppression de 800 postes à Pôle emploi, ce qui va « dégrader le service rendu aux demandeurs d’emplois et aux employeurs », jugent les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, Snap, SNU, SUD et Unsa dans un communiqué.
Ces suppressions de postes « ne pourront pas se faire sans dégrader encore plus les conditions de travail du personnel de Pôle emploi », selon elles.
« A cela s’ajoutent les incertitudes de financement qui pèsent sur Pôle emploi », ajoutent-elles, avec notamment « la baisse du budget de l’Unédic qui participe à près de 70 % au budget de Pôle emploi ».
« La mobilisation des personnels de Pôle emploi est indispensable » pour peser sur les décisions, insistent les syndicats.
Lors de la présentation du budget fin septembre, le ministère du Travail avait estimé que cette baisse des effectifs de Pôle emploi, où travaillent environ 50.000 personnes, pourrait être atteinte par « des gains de productivité » et n’était « pas en rupture » avec celle des années précédentes.
8 – GRÈVE INFIRMIÈRE DU 20 NOVEMBRE 2018 : PRÉAVIS SNPI CFE-CGC
Source : SNPI- CFE-CGC – 3//11/2018
Dans le cadre de la journée d’action à l’appel de 13 organisations infirmières, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC a déposé un préavis de grève qui couvre l’ensemble des professionnels infirmiers (infirmières, cadres, infirmières spécialisées) des trois fonctions publiques et des secteurs privés de toute nature (sanitaire, médico-social, santé au travail,…) le Mardi 20 novembre 2018
En effet, les infirmières sont les grandes oubliées du plan Santé, et les annonces du gouvernement sont complètement à côté de la plaque.
Les dépenses de santé augmentent de 4% par an (médicament innovants, radiologie, technologies, vieillissement, maladies chroniques) mais pas le budget des hôpitaux :
– en 2018, un ONDAM à 2,3%, c’est l’austérité qui asphyxie l’hôpital avec 960 millions d’économies en 2018,
– en 2019, un ONDAM à 2,5%, c’est 910 millions en moins pour les Hôpitaux !
Transformer 600 « petits » hôpitaux en hôpitaux de proximité (gériatrie, rééducation, imagerie, biologie ou télémédecine) signifie la fermeture de leurs services chirurgicaux, des urgences et des maternités donc aggraver les déserts médicaux.
L’appel unitaire des 13 organisations infirmières figure dans l’article : http://www.syndicat-infirmier.com/Mobilisation-infirmiere-le-20-novembre-2018-a-l-appel-de-13-organisations.html
9 – Suicide d’une factrice : ses collègues exigent le départ des encadrants depuis 10 jours
Source : Rapport de force. Fr – 04/11/2018
Depuis le 25 octobre, les factrices et facteurs du bureau de distribution de Sarlat en Dordogne ont cessé le travail. Ils exigent le départ de trois cadres dont le management est jugé responsable du passage à l’acte de leur collègue la veille. Au dixième jour de conflit, la direction de La Poste refuse toujours d’accéder à leur demande et réclame une reprise du travail.
« Un dispositif d’écoute a été mis en place », annonce la direction régionale Nouvelle-Aquitaine de La Poste qui appelle « au respect de la douleur des proches » et réclame la plus grande prudence et retenue sur les causes du drame, moins de 24 heures après le suicide de Paula, une factrice de 44 ans exerçant à Sarlat. Un message auquel ses collègues de travail ont réagi par un droit de retrait qui dure maintenant depuis 10 jours. Paula, en arrêt de travail depuis plusieurs mois pour dépression, a mis fin à ses jours le 24 octobre à son domicile. Selon ses collègues, elle s’était plainte de harcèlement du sa direction. Un harcèlement quelle dénonçait encore dans des SMS à destination de plusieurs agents, le matin même de son passage à l’acte. Ce jour-là, elle attendait chez elle un contrôle médical diligenté par son employeur.
Toujours le 24 octobre, dans le bureau voisin de Siorac-en-Périgord, dirigé par le même chef d’établissement que celui de Sarlat, une scène digne du Far West se déroule. Des mots sont échangés entre Christophe, un facteur, et son responsable production avant le départ en tournée. La tension est forte dans ce bureau qui vient de souffrir une réorganisation. Une fois sa tournée effectuée, le facteur est convoqué dans le bureau de la direction pour se voir signifier une mise à pied. Se disant fatigué, l’agent refuse et rentre chez lui, renvoyant au lendemain la procédure disciplinaire. Là, selon des témoignages de facteurs, deux encadrants l’auraient sorti manu militari de son véhicule, plaqué au sol et ramené dans l’établissement. Une version contestée par La Poste, mais faisant l’objet d’une plainte déposée par le facteur.
Droit de retrait de longue haleine
Au petit matin du 25 octobre, les factrices et facteurs des bureaux de Sarlat et Siorac-en-Périgord exercent leur droit de retrait et réclame le départ définitif des trois encadrants de leur établissement. Le harcèlement qu’ils dénoncent est confirmé au journal Sud Ouest par la CGT Fapt qui évoque de nombreux dossiers disciplinaires et plusieurs procédures. Un premier CHSCT extraordinaire le vendredi 26 octobre est suspendu au bout de deux heures de réunion faute d’accord entre les parties. Aux demandes de mises à pied des cadres de l’établissement, la direction ne propose qu’un éloignement temporaire d’une semaine. Inacceptable pour les représentants du personnel qui réclament la présence de l’inspection du travail.
Un second CHSCT se tient le lundi sans guère plus d’avancées. La direction se retranche derrière une absence de preuves, selon elle, de la responsabilité de ses cadres dans le suicide de Paula. Pour seule proposition complémentaire, elle s’engage à ce que les trois encadrants mis en cause poursuivent une formation en management. « Un cadre a été mis en arrêt une semaine, un autre un mois, et le troisième est toujours au travail », indique Laurent Simon de Sud-PTT Dordogne. Une attitude qui le révolte mais ne le surprend pas. Selon lui, La Poste cherche systématiquement à se dédouaner de sa responsabilité dans ce type d’affaires. Alors que la direction du courrier tergiverse, le fils de la factrice décédée dépose une plainte pour harcèlement moral à la gendarmerie. Elle vise La Poste et un cadre de l’entreprise. Les agents des bureaux de Sarlat et de Siorac-en-Périgord en sont eux à leur cinquième jour d’exercice du droit de retrait.
Une situation toujours bloquée
Depuis la situation n’a pas vraiment évolué. La direction campe sur sa position en refusant de désavouer ses cadres. La venue à Sarlat du directeur courrier Aquitaine Nord mardi 30 octobre n’y change rien. Sourd à la colère des factrices et facteurs, il appelle en vain à une reprise du travail, argumentant sur la nécessité de mettre en œuvre les dispositifs d’accompagnement prévus par La Poste. Le lendemain, un nouveau directeur d’établissement par intérim prend ses fonctions pendant que le président du conseil départemental de Dordogne rend visite aux agents restés à l’extérieur du centre courrier. « Il appartient à La Poste d’apporter des réponses claires », a plaidé l’élu socialiste, à propos du management.
Un message qui n’a pas été entendu par la direction de La Poste, malgré l’absence de distribution du courrier depuis le 25 octobre. Une nouvelle réunion entre les syndicats et la direction, vendredi 2 novembre, donne les mêmes résultats que les précédentes. C’est à dire, aucun. « Ils nous ont juste proposé quelques aménagements, notamment des heures supplémentaires pour purger le surplus de courrier, mais sur le fond de nos revendications, à savoirle départ des encadrants,rien ! », explique une factrice à l’issue de la rencontre. Pour les agents, pas question de reprendre le travail sans un désaveu des cadres qu’ils jugent responsables de la mort de leur collègue.
Cela fait maintenant dix jours que La Poste tergiverse. Pour ne pas désavouer un management agressif, elle fait le dos rond, malgré deux plaintes déposées à son encontre et l’absence de distribution du courrier depuis dix jours. Et ce n’est probablement pas fini. La fédération Sud-PTT promet dans un communiqué en date du 1ernovembre d’alerter l’opinion en présentant plusieurs cas de « management mortifère » comme elle l’avait fait en 2016. Elle cible d’ores et déjà Eric Clavaud, le responsable de la branche courrier dans la région Auvergne–Rhône-Alpes, auquel le syndicat reproche des agissements violents et provocateurs réitérés à l’encontre d’agents en souffrance.
À Sarlat, les facteurs ne comptent pas arrêter leur mouvement. Ils se rassembleront lundi 5 novembre à 17 h devant la sous-préfecture avec le soutien d’élus et de citoyens, ouvrant ainsi une nouvelle semaine de bras de fer. À moins que le déni de la direction prenne fin lors de la prochaine réunion avec les représentants du personnel programmée lundi matin.
10 – Fermeture de l’usine Sandvik à Fondettes : le dossier au sommet de l’État
Source : La Nouvelle république – 21/10/2018
Tandis que les négociations ont débuté hier sur le site, des élus étaient reçus au ministère de l’Économie pour évoquer la fermeture de l’usine de Fondettes.
Le dossier Sandvik s’est retrouvé sur deux tables hier : à Fondettes et à Paris. Dans les locaux de l’usine suédoise de construction de plaquettes en tungstène, la première réunion du comité d’entreprise s’est tenue pour lancer le décompte des trois mois de la procédure. Passé ce délai, les documents seront transmis à l’administration du Travail qui la validera, ou non.
Cette rencontre a débuté non pas par le « livre 1 », le plan de sauvegarde de l’emploi, mais par le « livre 2 » avec les raisons pour lesquelles la multinationale projette de fermer le site de Fondettes (161 emplois).
Des aides publiques avant 2015 Didier Quintin, délégué CFE-CGC, a contesté ces justifications et dit qu’elles avaient été fabriquées et accélérées au cours des trois dernières années pour rendre le site moins performant. Et le fermer, comme l’usine dite « A », en 2015.« Jamais nous n’avons refusé le moindre investissement. Bien au contraire »,assure-t-il.
Obligatoire depuis la loi Florange de 2014, le « livre 3 » a été lu en vue de la recherche d’un éventuel repreneur pour le site. Avant même le début des négociations, la direction a indiqué accepter que le point de départ soit l’accord auquel étaient parvenues les deux parties en 2015 lors du premier plan social et la fermeture de l’usine A.
En parallèle, les élus se sont saisis de cette affaire. Des représentants du comité d’entreprise avaient été reçus vendredi matin par le maire de Fondettes, Cédric de Oliveira (LR), puis l’après-midi par la députée de la circonscription, Sabine Thillaye (LREM).
Hier, ces deux élus ainsi que Philippe Chalumeau, député de Tours, Thibault Coulon, vice-président de la métropole, Guy de Brantes, de l’association des maires ruraux, ont été reçus au ministère de l’Économie par la ministre Agnès Pannier-Runacher et le délégué interministériel aux restructurations, Jean-Pierre Floris. Ils ont été accueillis, rapidement, dans le cadre de la « task force » mise en place par le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, pour les catastrophes industrielles. Ce dernier devait participer à la réunion, mais il se trouvait retenu au conseil des ministres. Philippe Chalumeau l’a cependant rencontré en fin de journée.
Cédric de Oliveira n’a pas manqué d’évoquer les aides publiques dont Sandvik a profité avant 2015 : en tout environ 4 millions d’euros ! A Fondettes, la production avait repris jeudi, à un rythme calme compte tenu du contexte, après deux jours d’arrêt.
11 – Casse de l’hôpital publique « C’est l’Ubérisation de notre métier », les ambulanciers fortement mobilisés
Source : Révolution Permanente – 05/11/2018
Pendant plusieurs heures, près de 2000 ambulances ont bloqué le périphérique parisien pour dénoncer l’uberisation du métier d’ambulancier. Un mouvement qui a pris de l’ampleur dans toute la France, comme à Lille ou dans la région Est.
Le gouvernement entend poursuivre sa casse non seulement de l’hôpital public, mais de l’ensemble du service public : désormais il entend en finir avec les petits ambulanciers. En réponse, dans toute la France, les ambulanciers ont manifesté, faisant s’accumuler les bouchons.
Les blocages ont commencé tôt ce matin sur l’autoroute A4, avant de trouver un débouché sur le périphérique parisien générant plus de 400km de bouchons. Dans la périphérie de Lille, l’A25 a été bloquée dans le sens Lille-Dunkerque entrainant ainsi des bouchons importants sur le périphérique Sud. Dans l’Est, une soixantaine d’ambulances ont participé à une opération escargot sur l’A31 et l’A3. Un mouvement qui commence à s’étendre nationalement faisant suite à plusieurs mobilisations locales durant le mois d’octobre comme à Strasbourg, ou encore à Nice. Les forces de police étaient massivement présentes, comme une forme d’intimidation, créant un certain nombre de tensions.
Une attaque contre les petits ambulanciers au profit des grandes entreprises
Les raisons de la colère ? La mise en application de l’article 80 de la loi de finances sur la sécurité sociale à la date du 1er octobre 2018. Cet article voté en 2017 qui donne la responsabilité du financement des transports des patients directement aux établissements de santé alors qu’il était précédemment pris en charge directement par la sécurité sociale. Désormais, l’Assurance maladie ne rembourse plus les transports en ambulance déclarés par les patients mais « alloue » un budget « transport » aux hôpitaux. Dès lors, pour les artisans ambulanciers, c’est en quelque sorte, la fin des transferts interhospitaliers depuis le 1er octobre. « J’ai perdu 50% de mon chiffre d’affaires, témoigne un ambulancier. Cette activité qu’on nous enlève au profit de grands groupes est vitale » pour la majorité des artisans. Les ambulanciers choisis par les hôpitaux seront mis en concurrence, privilégiant les grandes entreprises comme Keolis, Veolia, le tout sous couvert de « lutte contre la fraude » selon le gouvernement.
Comme l’affirme un témoignage vu sur un site dédié au handicap : « Un aller-retour en ambulance entre Vichy et Romagnat, à 70 km, c’est 450 € aller-retour ! Certaines familles n’ont pas eu d’autre solution que de laisser leur enfant au centre, le week-end. C’est inadmissible. » Dans le Puy-de-Dôme, une mobilisation de plusieurs associations, ainsi qu’une manifestation ont été organisées le jeudi 31 octobre pour exiger la prise en charge du transport à domicile le week-end. Une mobilisation victorieuse qui a imposé à la direction du CMI de Romagnat de « prendre à nouveau en charge le transport à domicile le week-end à partir du 3 novembre. »
L’ubérisation des ambulanciers s’inscrit dans la casse de l’hôpital publique
Ces mesures gouvernementales visant à la fois ambulanciers et patients sont à inscrire dans une logique plus générale de casse de l’hôpital public. D’un côté, les grandes entreprises n’hésiteront pas à lésiner sur la qualité pour faire du chiffre et éradiquer les petits artisans au mépris de la santé des malades, de l’autre, les patients seront traités dans une logique de « transports de colis » et de dégradation du service publique. Comme l’explique le site Faire-face, dans le CMI de Romagna, un patient de 17 ans qui revenait habituellement en ambulance a dû depuis le 1er octobre être ramené chez lui en taxi spécialisé. « Dans une position qui n’est pas du tout confortable pour lui, déplore sa mère, Betty Gruet. Ce n’est pourtant pas un colis ! Et les jours et horaires nous sont désormais imposés. »
Traiter les patients non seulement comme des clients mais aussi comme des colis : c’est l’ubérisation made in Macron.