Le mécontentement profond de ceux qui se lèvent le matin pour aller gagner leur croûte en ayant au-dessus de leur tête une épée de Damoclès, c’est-à-dire la peur de la fermeture de leur entreprise ou de la délocalisation, associée au blocage des salaires et des pensions de retraite, alors que l’on assiste à une flambée des prix du gaz, du carburant et de l’électricité, ne se traduira pas spontanément dans le contexte actuel par un mouvement de masse balayant les Macron, Philippe et tous les euro-casseurs.
Pour que ce mouvement prenne forme, il y a nécessité que les organisations du mouvement ouvrier fasse leur travail de politisation et d’organisation du camp qu’elles sont censées représenter afin de mettre en route une alternative politique franchement progressiste, écologiste, populaire patriotique et internationaliste.
Au niveau syndical et politique, c’est de luttes des classes qu’il s’agit à mener contre le MEDEF, le gouvernement et l’UE qui écrasent les milieux populaires et confisquent la démocratie. Contrairement à ce que prétendaient récemment en chœur les confédérations FO, CGT, CFDT, CFTC et CFE-CGC dans un courrier envoyé au patronat, selon lequel le dialogue social et la négociation collective interprofessionnelle entre les interlocuteurs sociaux sont facteurs de progrès social au bénéfice tant des salariés que des entreprises, nous savons par expérience qu’aucune avancée sociale ne s’est jamais produite en France sans que le mouvement populaire n’ait pu prendre appui sur un grand mouvement populaire avec blocage de l’économie capitaliste associé à un fort relais politique progressiste, que ce soit le Front populaire de 1936 et les grandes avancées communistes de 1945-47.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- Des agents de l’agglomération de Clermont-Ferrand du 25 octobre au 16 novembre 2018
- A La Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
Les grèves à venir :
- Nationale dans les collèges et lycées le 12 novembre 2018
- Nationale des infirmiers le 20 novembre 2018
- Nationale à Pôle Emploi le 20 novembre 2018
Revue de presse des luttes :
Les luttes gagnantes :
A – au journal « Parisien »
Source : CGT – 25/10/2018
Après l’AG de lundi dernier et une grève votée à 68 %, et après une deuxième AG le 18 octobre dernier la direction du « Parisien » a fini par lâcher sur les revendications :
§ 11 appels à candidatures pour des CDI sur des postes aujourd’hui occupés indûment par des CDD (ou des pigistes) ou pour des créations de postes.
§ 10 CDD à la rédaction feront l’objet d’un programme de titularisation progressive, la situation de précarité des pigistes permanents sera étudiée.
§ 5 CDD de renfort seront créés dans les fonctions supports.
§ La direction s’est engagée à mettre fin au management à la dure.
§ La direction présentera sa feuille de route détaillée service par service, entité par entité fin novembre.
§ Les remplacements des arrêts maladie redeviennent la règle.
§ Les indemnités kilométriques seront réévaluées et atteindront le barème fiscal dans les six mois.
§ La direction s’engage à apporter, en janvier, des réponses dans les services en tension, en fonction des « arbitrages éditoriaux ».
Concernant spécifiquement le service correction, il a été obtenu la titularisation d’un correcteur pigiste, qui passe donc en CDI à temps plein après quinze ans de contrats d’usage (CDD d’une journée) et de piges !
B – les 3 trésoreries de Haute-Loire (43) ne fermeront pas
Source : CGT – 23/10/2018
Dans le cadre des opérations de réorganisation des implantations des centres des finances publiques menées dans chaque département, trois projets de fermeture de trésorerie étaient prévus en Haute-Loire au 1er janvier 2019.
Ces projets concernaient les trésoreries de Saint-Paulin, Saugues et Vorey.
La Direction Départementale des Finances Publiques (DDFIP 43) avait décidé, en avril 2017, de fermer cette trésorerie au 1er janvier 2019.
La CGT FIP 43 s’y était fermement opposé, suivie par les autres organisations syndicales locales, les élus locaux, prévenus, avaient mobilisé les populations concernées.
Une grande manifestation commune avait eu lieu à Vorey, des élus avaient même proposé une motion lors d’une réunion de la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay et ont réussi, non sans mal, à la faire adopter.
Le ministre de l’action et des comptes publics vient de décider de ne pas procéder à la fermeture d’un certain nombre de centres des finances publiques programmées au 1er janvier 2019 dont les 3 trésoreries de haute Loire.
Cette annonce sonne comme une victoire !
La CGT finance publique 43 a salué cette victoire, « les seules batailles perdues d’avance sont celles quel’on ne mène pas ».
C – Des grévistes sans papiers de Keep Cool Châteaudun (75)
Source : CGT 26/10/2018
Les techniciens de surface de 8 salles de sport parisiennes « Keep Cool » et « L’Appart Fitness » se sont mis en grève le 15 octobre 2018 à KEEP COOL Châteaudun, contre leurs conditions de travail indignes et pour leur régularisation.
Ils travaillent 6 jours sur 7, exclusivement, dans les salles de sport et fitness de ces deux groupes.
Tous sans-papiers, ils sont recrutés spécialement, du fait de leur vulnérabilité, par la société de nettoyage «BSL Propreté», sous-traitante de ces deux groupes.
La société les recrute en toute connaissance de cause, refuse de payer leurs congés payés, les jours fériés et leur demande de signer à l’embauche une lettre de démission non datée.
Après deux jours de grève, le protocole de fin de conflit avec la société BSL propreté a été signé hier soir sur le piquet de grève. Les salarié-e-s ont obtenu satisfaction sur l’ensemble de leurs revendications.
Les documents nécessaires à leur régularisation ont également été obtenus. Quant à la Préfecture de Police, elle s’est engagée à examiner les dossiers avec un œil positif !
Pour lutter contre le dumping social, contre le travail dissimulé, dans l’intérêt de tous les salarié-e-s, la CGT revendique plus que jamais l’égalité des droits, la régularisation des travailleur-se-s sans-papiers et le respect du Droit du travail pour toutes et tous !
Grèves et manifestations :
1 – La CGT cheminot Lorraine interpelle le président de la SNCF
Source : Camarade cheminot adhérent du PRCF – 26/10/2018
Les contrôleurs PACA en grève du 2 au 5 novembre contre les suppressions d’emplois, les trains sans contrôleurs et les conditions de travail qui se dégradent. En Lorraine Patrick Jeantet président de SNCF réseau interpellé par la CGT Lorraine notamment sur la privatisation de l’entretien des petites lignes, le recours à l’externalisation, la privatisation du parking cheminot en gare de Metz et la fermeture de lignes dans les Vosges (88).
2 – Contre la fermeture programmée, ils occupent la maternité
Source : L’Humanité – 25/10/2018
Le cadenas posé par la direction de l’établissement sur les portes de la maternité a été coupé. Dans le couloir qui dessert les chambres, où plus un cri de bébé ne retentit depuis la fermeture « temporaire » de l’été dernier, le planning des « quarts » d’occupation affiche complet. Après plusieurs mois de mobilisation, durant lesquels près de 70 élus ont rendu leur écharpe en signe de protestation contre la fermeture de la mater- nité, la détermination ne faiblit pas. Même après que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a qualifié l’éta- blissement de « dangereux ». « C’est un mensonge ! Cela a décuplé notre envie d’aller jusqu’au bout », té- moigne une habitante dont les enfants sont nés dans cette maternité. Loin de jeter le doute sur les proposi- tions faites par les élus et les citoyens réunis en comité de défense, les propos de la ministre et les manœuvres de la direction de l’hôpital de Châteauroux dont dépend celui du Blanc ne font que renforcer la colère et la mobilisation. Pour beaucoup, la fermeture a été orchestrée et le caractère « dangereux » de la maternité est
monté de toutes pièces.
Chantal, qui vient de prendre sa retraite de sage-femme, explique com- ment les conditions de la diminution du nombre d’accouchements, puis celles de la fermeture ont été créées. Un témoignage qu’elle pouvait diffi- cilement livrer auparavant tant « les soignants de cet hôpital subissent la
pression de la direction », souffle Trinidad Gutierrez, infirmière et secrétaire syndicale FO. « Nous avions entre 345 et 370 naissances par an, raconte Chantal. Certes, c’est moins important qu’auparavant, mais cela s’explique par la baisse de la natalité en France. Cependant, en 2015, on nous a imposé des restrictions d’acti- vité pour les femmes accouchant de jumeaux comme pour celles atteintes d’obésité. » Ces accouchements se réalisent ailleurs, portant le nombre de naissances au Blanc entre 255 et 300. « Pourtant, c’est le même méde- cin qui pratique les césariennes aux femmes obèses. Pourquoi serait-il compétent à la maternité de Châ- teauroux et ne le serait plus à celle du Blanc ? » s’insurge Chantal. Elle- même avait annoncé un an et demi à l’avance à sa direction qu’elle allait faire valoir ses droits à la retraite. « Ce n’est qu’en mai, soit deux mois avant que je m’en aille, qu’ils ont commencé à chercher une remplaçante », témoigne la sage-femme dont la proposition de repousser son départ a été refusée. Quant aux arguments de pénurie de personnels employés par la direction pour justifier la fermeture, Chantal se souvient que, sur le tableau de présence des obstétriciens, « pas une seule ligne ne manquait ». Et lorsqu’il y a effectivement eu des problèmes d’effectifs à la maternité, cela a été provoqué, assurent les membres du collectif. « Les deux pédiatres ont été autorisés à prendre leurs vacances en même
temps et les candidatures spontanées sont restées lettre morte », témoignent-ils.
De lourdes interrogations pèsent aussi sur le rapport, rendu en septembre dernier, par une mission d’ex- pertise pour le compte de l’agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire et qui préconisait la fermeture du site. Seuls 15 témoins avaient été interrogés. « Sept n’avaient rien à voir avec la médecine, cinq étaient membres du corps médical de Châteauroux et seulement trois avaient un lien direct avec le service du Blanc, parmi lesquels ni sage-femme ni auxiliaire de puériculture », sou- ligne le comité de défense des usagers du site.
Dans le couloir de la maternité où un cafetier et un traiteur blancois offriront apéritif et repas, un médecin ar- rive. Après quarante ans d’exercice sur place, le docteur Yaouanc ne mâche plus ses mots. « La direction nous ment et gère cet hôpital comme une structure industrielle. L’hôpital a été certifié niveau B, avec recom- mandation d’améliorations (comme 52 % des établissements de santé de la région NDLR) par la Haute Auto- rité de santé. Une certification supérieure à celui de Châteauroux qui a reçu la note B, avec obligation d’améliorations. » Dans la maternité, les occupants attendent toujours que l’ARS et la direction de l’hôpital ré- pondent à leurs sollicitations. Leur proposition de reprise des accouchements menés par trois gynécologues- obstétriciens disponibles pour exercer au Blanc demeure toujours sans réponse.
3 – Depuis deux semaines, c’est branle-bas de combat et casse-tête dans les locaux syndicaux
Source : LeHumanité Dimanche 25/10/2018
Depuis deux semaines, c’est branle-bas de combat et casse-tête dans les locaux syndicaux de Ford Aquitaine Industries (FAI) à Blanquefort, dans la banlieue nord de Bordeaux. « Même quand on connaît le dossier, ça devient difficile à suivre », constate Philippe Poutou, secrétaire CGT du CHSCT. En juin dernier, la direction dit son intention : fermer l’usine. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) négocie les conditions de licenciement pour cette fin d’année, « et, en même temps », Ford assure chercher un repreneur. 842 sala- riés sont concernés, ainsi que 3 000 emplois induits.
Revirement, lundi 15 octobre, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, vient lui-même annoncer à l’inter- syndicale que la Ford Motor Company préfère licencier tout le monde plutôt que de laisser la place au po- tentiel acquéreur, le belge Punch Powerglide. Une colère unanime s’affiche sur les visages des autorités. « Rien ne justifie une fermeture sèche », fustige Bruno Le Maire, soutenu par les présidents de région, du dé- partement et de l’agglomération bordelaise. « Une entreprise mondiale ne peut pas s’esquiver ainsi », pleur- niche aussi le député En marche ! Benoît Simian. Pourtant, celui qui, en juin, affirmait avec aplomb « mieux vaut un bon PSE qu’un mauvais repreneur », devrait se réjouir puisque c’est ce que prévoit Ford. Dès le 16 octobre, le constructeur a expliqué sans rire à l’intersyndicale que le repreneur potentiel n’offre pas « le ni- veau de sécurité et protection requis » ni ne « limite le risque futur de suppression d’emplois ». Cynique argumentation d’un licencieur.
En fait, il s’agit « avant tout d’une histoire de gros sous », souligne Denis Bréant de la CGT métallurgie (voir entretien). Pour aider la reprise, état, région et métropole aligneraient 17,5 millions d’euros. Punch Powerglide promet 35 millions d’investissements et compte sur 150 millions provenant de Ford (7,6 milliards d’euros de bénéfices nets en 2017). Le projet industriel de Punch est de produire des boîtes automatiques 8 vitesses d’ici trois ans pour le marché européen. Seuls 400 salariés seraient conservés avec des salaires réduits de 17 %, gelés sur trois ans, sans aucune RTT. Le gros des troupes serait mis dehors grâce à des préretraites (l’âge moyen dans l’usine est de 51 ans), des départs volontaires, des prêts dans l’usine voisine GFT. Des conditions inacceptables pour les syndicats qui, comme la CGT, réclament aussi « des preuves commerciales et des garanties de financement ». La pérennité ne peut pas être ainsi garantie, selon la CFE-CGC. Pour assurer une reprise, il faut un carnet de commandes rempli. C’est ce qu’a obtenu Punch de la part de General Motors quand le belge a repris le site de l’américain à Strasbourg. Mais, en Gironde, Ford rechigne.
attitude de « cow-boy »
Pour avoir le soutien des syndicats, la direction de Punch a organisé avec eux une réunion non officielle, mercredi 17 octobre. Elle a, en fait, réussi à se les mettre à dos à cause de son attitude de « cow-boy », explique un salarié présent, bien loin du candidat « sérieux » vanté par le ministre. Dans l’usine, c’est la confusion, explique Thierry Captif, ouvrier CGT : « Les gars voient passer sur leur téléphone tellement d’infos différentes qu’ils ne savent plus quoi penser. »
Alors, que faire ? Le président de la région, Alain Rousset, propose « une bataille de communication sur la marque Ford ». Une idée déjà appliquée par la CGT qui, depuis de longs mois, organise manifestations et ac- tions, rejointe quelquefois par FO et la CFTC, mais où le socialiste n’a ja- mais été vu. « Il faut s’accrocher à la colère des élus », explique néanmoins Philippe Poutou.
le gouvernement se cantonne à un rôle d’intermédiaire
Contre la fermeture d’une usine, « les marges de manœuvre des états sont assez faibles ( ), le dernier rempart, c’est la nationalisation », indique, au « Figaro », Mathieu Plane, économiste et proche d’Arnaud Monte- bourg. Le gouvernement se cantonne à un rôle d’intermédiaire pouvant au mieux gronder ou allouer des aides publiques. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si tous les élus en appellent avant tout à la « responsabilité » de Ford, qui a déjà touché plus de 50 millions d’euros d’aides publiques sans aucun contrôle en cinq ans. Le gouvernement aurait enfin promis « un soutien plus avancé » à Ford, indique le groupe. La porte resterait entrouverte pour une reprise de ce site installé en 1973 et qui, à son apogée en 2000, comptait 3 600 salariés. Pour peser sur le plan de reprise de Punch, l’intersyndicale a mandaté un expert économique et social, Secafi.
Dans les semaines à venir, les 842 qui restent vont encore se faire entendre pour ne pas « payer la note de la reprise », ponctue la CGT. Il y a dix ans, le géant américain avait déjà voulu s’enfuir. La détermination de ces mêmes ouvriers l’avait contraint à re- venir et à garantir 1 000 emplois. Une victoire qu’ils n’oublient pas en cette période.
Un coup fermeture sèche, un coup reprise bancale… à quoi joue la direction de Ford avec l’usine de Blanquefort ? Certes, les salariés ne savent plus sur quel pied danser, mais ils savent encore se battre.
face aux coups bas, les ford blanquefort gardent leur punch ■
3 – FSU Réunion: « le 12 novembre, tous en grève pour défendre l’éducation ! »
Source : Témoignage 23/10/2018
Après 40 années de privatisation de pans entiers de services publics par Margaret Thatcher, la Grande-Bretagne s’est engagée depuis plusieurs mois dans une série de re-nationalisations notamment dans le secteur ferroviaire. Le rail britannique privatisé s’est en effet distingué par ses tarifs élevés, ses retards systématiques et ses accidents parfois dramatiques.
Cette remise en cause salutaire intervient au moment où, en France, le gouvernement Macron-Philippe poursuit une politique directement inspirée de ces vieux dogmes ultra-libéraux pourtant voués à l’échec.
Après s’être attaqué à la SNCF, il prépare la privatisation de tous les services publics avec le programme CAP 22.
Le rapport issu de ces « travaux » aligne des propositions qui organisent la liquidation d’un modèle social fondé sur la solidarité nationale et le financement par l’impôt. La proposition 22 est à cet égard on ne peut plus claire : « Faire payer l’usager de certains services publics » mais qui aura les moyens de payer ?
Et comment imaginer un instant qu’une fois livrés au privé et à sa course aux profits à moindre coût, nos systèmes de santé, d’éducation, de transport public, de justice… pourraient se porter mieux ?
Pour préparer l’opinion publique, le gouvernement programme la faillite des services publics : les 120 000 suppressions de postes du candidat Macron en sont l’instrument.
Dans l’Éducation Nationale, après la mise à sac de l’enseignement professionnel et des CIO, les menaces sur le sport scolaire, les « réformes » du bac et du lycée,… le ministre a annoncé son intention de réduire encore les effectifs, soit 2650 enseignants de collèges et lycées et 400 personnels administratifs en moins dès la prochaine rentrée. Et tout cela alors que le nombre d’élèves augmente (+ 32000) !
Pour la FSU, il est urgent de se battre contre cette pénurie volontairement organisée et contre ses conséquences : une dégradation de plus des conditions d’étude des jeunes et des conditions de travail des personnels.
Le système éducatif public mérite mieux qu’une politique à la petite semaine, obsédée de considérations financières qui l’éloigne toujours un peu plus de l’exigence d’égalité des chances pour tous.
C’est pourquoi la FSU appelle tous les personnels de l’Éducation Nationale et de l’enseignement agricole à faire grève et à participer massivement à la mobilisation du LUNDI 12 NOVEMBRE prochain devant le Rectorat à partir de 9h.
4 – Nouvelle Calédonie – La CSTC-FO annonce un préavis de grève générale
Source : Franceinfo – 25/10/2018
La CSTC-FO, organisation qui fait partie de l’intersyndicale à l’origine du mouvement des pompiers, a déposé un préavis de grève générale illimitée. Entrant en vigueur le mercredi 31 octobre à 0 heure, sur l’ensemble de la Calédonie, il porte sur le «respect et [l’]amélioration du dialogue social au sein des institutions et entreprises», avec appel à se regrouper devant le gouvernement. La Fédération des fonctionnaires a déjà annoncé un mouvement similaire concernant les personnels des plate-formes aéroportuaires.
5 – Après sept mois de conflit, SUD Poste 92 appelle à une grève régionale le 13 novembre
Source : Libération – 27/10/2018
Le syndicat SUD Poste 92, qui mène depuis fin mars une grève reconductible dans les Hauts-de-Seine, appelle les autres organisations syndicales d’Ile-de-France à lancer «une grève régionale» le 13 novembre pour défendre les conditions de travail des postiers.
Après sept mois de grève dans les Hauts-de-Seine, notamment pour dénoncer des conditions de travail dégradées, «la direction ne fait aucune proposition qui permettrait qu’on puisse aboutir à un accord», a lancé au micro Gaël Quirante, représentant syndical de SUD Poste 92, à une trentaine de manifestants rassemblés devant le siège de La Poste, à Paris.
6 – Hôpital de Niort – FO se retire du mouvement
Source : La Nouvelle république.fr – 26/10/2018
La CGT consultera les personnels après les vacances Alain Rochette, délégué FO qui a campé tant de nuits sur ce piquet de grève, n’a pas laissé de place au suspense : « FO a pris la décision de sortir du mouvement local afin de continuer le combat dans les instances, et de le faire remonter au niveau national […] Localement nous pensons avoir fait ce qui devait l’être (….) La situation de Niort est la même que dans tous les établissements, nous ne pourrons pas nous en sortir hôpital par hôpital, il faut déboucher sur une grève nationale ».
Indéniablement et même si elle était prévenue, Sandrine Fournier, sa camarade de lutte CGT depuis le début du conflit, a eu du mal à masquer sa déconvenue avec cette annonce : « Il y a eu des avancées mais elles ne sont pas suffisantes », a-t-elle répliqué. Et des agents, syndiqués ou non, ont aussitôt pris position en sa faveur : « Si on lâche maintenant, quel exemple allons-nous donner aux autres établissements ? » s’est demandée Camille. « Tout ce qu’on a demandé ce sont des postes, et on ne peut donc pas accepter le peu qui est proposé, on ne peut pas laisser les patients ni les agents comme ça »,s’est inquiétée une autre.
Tour à tour, les secrétaires départementales des deux syndicats sont venues défendre leurs positions : « Vous avez fait un pas majeur, mais le travail n’est pas terminé et notre volonté est d’aller au bout », a voulu rassurer Jocelyne Baussant, en donnant rendez-vous pour une mobilisation nationale le 19 novembre. « Mais quel est le rapport de forces maintenant ? », a rétorqué Vanessa Couturier.
La CGT assure qu’elle va maintenir sa présence sur le parvis tant qu’aucune avancée sur la revendication de 50 postes ne sera acquise. Et elle va surtout organiser une consultation de l’ensemble des personnels, au travers d’une heure syndicale après les vacances de Toussaint, pour déterminer la suite à donner.
7 – Le personnel des hôpitaux psychiatriques dénonce un manque de moyens «inadmissible»
Source : Spunick France – 26/10/2108
Un nouveau cri d’alerte est venu du personnel de la santé le 26 octobre. Il a cette fois été poussé par le personnel des hôpitaux psychiatriques de Paris, qui dénoncent les regroupements de services entrainant des suppressions de lits, les mauvaises conditions d’accueil des patients mais également la réduction des congés et des effectifs alors que d’après l’OMS, près d’une personne sur trois serait touchée par une maladie mentale au cours de sa vie.
Cet appel fait suite à de nombreux mouvements de grève dans plusieurs établissements aux quatre coins de la métropole depuis le mois de mai, lorsque le personnel de l’hôpital du Rouvray, près de Rouen, avait entamé une grève de la faim pour dénoncer le manque de personnel.
Le mois suivant, c’est au Havre et à Amiens que la grève a repris pour dénoncer des conditions de travail déplorables en Normandie et un manque cruel de moyens en Picardie. Puis, en septembre, plus d’une centaine d’employés des trois hôpitaux psychiatriques de Paris se sont eux aussi mis en grève pour dénoncer une baisse de leurs RTT tandis qu’à Auch, dans le Sud du pays, les employés ont dénoncé un manque de moyens humains et matériels.
Dans la capitale, les soignants dénoncent, en plus du manque de moyens et de l’augmentation du temps de travail, la fusion des trois grands établissements psychiatriques: Maison blanche, Sainte Anne et Perray-Vaucluse.
La colère ne faiblit pas dans le milieu hospitalier malgré l’annonce du plan santé d’Emmanuel Macron, un plan qui n’a, selon le personnel gréviste d’Auch qui s’exprimait au micro de France 3 Occitanie «rien pour la psychiatrie».
8 – Ploumagoar. La CGT Lidl soutient un salarié licencié
Source : Ouest france – 25/10/2018
Ce que craignait la CGT Lidl est arrivé : Matthias, préparateur de commandes à la plateforme de Ploumagoar depuis trois ans, a reçu un courrier l’informant de son licenciement pour faute réelle et sérieuse, le 15 octobre.
Recevant Matthias en entretien le 9 octobre, la direction lui avait reproché de n’avoir pas respecté la chaîne du froid, et une insubordination envers un supérieur hiérarchique. À la suite de cet entretien, une trentaine de salariés s’étaient rassemblés à l’appel de la CGT, deux jours plus tard, devant le magasin, pour demander qu’il ne soit pas licencié.
Le syndicat ne compte pas en rester là : « Cette histoire de chaîne de froid n’existe pas : on tord la vérité, affirme Jocelyn Themista, représentant au comité d’entreprise national. La vraie raison, c’est le conflit social qui dure depuis des mois sur les conditions de travail des personnels, très dégradées. Trois personnes ont été convoquées pour des sanctions… Elles avaient participé, à des degrés divers, aux appels à la grève. »
Contactée au moment de la mobilisation, la direction avait assuré qu’il s’agissait d’un « cas isolé ». Et de rappeler devoir « veiller à la sécurité alimentaire des produits que nous distribuons et assurer la préservation de la santé de nos clients consommateurs ». Le tout dans le cadre d’une procédure « dans le respect de la législation en vigueur ».