– Statuts de la Fonction publique hérités de la Résistance,
– bac national s’effaçant derrière Parcoursupet sélection universitaire renforcée, destruction des filières de formation et des disciplines scolaires,
– suppressions de postes,
– mise en concurrence des lycées et des élèves sommés de devenir des auto-entrepreneurs de leur formation,
– loi sur « l’école de la confiance » corsetant la liberté d’expression des professeurs, ouvrant la voie à des établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux, regroupant des écoles et un collège et imposant le financement public des maternelles privées…
C’est bien à une casse généralisée des acquis laïques, démocratiques à laquelle on assiste sous l’égide du gouvernement Macron-Philippe-Blanquer qui, en cohérence totale avec le MEDEF et l’Union européenne, ne cache même plus qu’il veut aligner la France sur les standards éducatifs régressifs du contre-modèle anglo-saxon.
Tout ceci se fait en liaison avec la désastreuse loi sur la Fonction publique prévoyant le recours massif aux contractuels précarisés et sous-payés à l’image de nos collègues AVS particulièrement maltraités, la destruction de 120 000 postes de fonctionnaires, la privatisation de nombreuses missions et la disparition du paritarisme qui permettait pourtant une transparence des carrières et des promotions, c’est-à-dire l’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis des pouvoirs locaux.
Il s’agit derrière toutes ces attaques d’un énorme enjeu de classes : l’abaissement des qualifications des futurs salariés, donc des salaires, la fin des diplômes nationaux associés aux statuts et aux conventions collectives, l’ajustement néo-libéral de l’école sur la casse du Code du travail, la précarisation générale du salariat et la privatisation générale de la France.
La politique éducative prônée par le PRCF ne peut être indépendante de son programme politique et économique. Les luttes pour l’éducation et pour le progrès social s’épaulent mutuellement. Nous proposons 27 mesures urgentes (contenu dans notre programme politique) pour que la Nation puisse disposer d’un système éducatif qui lui permette de relever les défis à venir au profit de la grande masse de la population.
La commission école et luttes du PRCF
Les luttes gagnantes :
A –une première victoire qui en appelle d’autres, pour l’ensemble des salariés apprentis, intérimaires… des entreprises du Groupe La Poste
Source : CGT – 6/04/2019
La Poste vient d’annoncer en Comité de Dialogue Social et Stratégique du Groupe La Poste, le versement de la prime exceptionnelle aux apprentis et intérimaires de l’ensemble du Groupe, comme le revendique la CGT. Ce résultat est le fruit de la campagne menée par la CGT et de la mobilisation des salariés pour exiger leur dû ! Concernant les intérimaires, La Poste versera cette prime par l’intermédiaire des entreprises d’intérim. Pour rappel, les intérimaires peuvent percevoir cette prime à double titre, par l’entreprise donneuse d’ordre et l’entreprise d’intérim ! Nous devons poursuivre la mobilisation avec les intérimaires afin qu’ils bénéficient de la prime due par leur entreprise d’intérim. Pour la CGT, c’est un point d’appui pour aller plus loin pour exiger et gagner l’attribution de cette prime au sein de toutes les entreprises du secteur des Activités Postales et de Télécommunications !
B – Victoire éclair des sans-papiers chez Kenzo
Source : L’Humanité du 10/04/2019 – par Lola Ruscio
Des travailleurs sans papiers, employés en sous-traitance, vont obtenir des titres de séjour et une réintégration dans les effectifs.
Après seulement un jour de grève, les huit sans-papiers des entreprises de nettoyage TFN Atalian et Cofraneth, prestataires des enseignes de luxe Kenzo ou Ladurée, qui occupaient, avec le soutien de la CGT, la boutique Kenzo, dans le chic 8e arrondisse- ment parisien, ont obtenu gain de cause sur l’ensemble de leurs revendications.
Ils ont obtenu l’établissement de documents Cerfa et d’attestations de concordance pour que la préfecture procède à leur régularisation. Un premier rendez-vous se déroule aujourd’hui avec la préfecture de po- lice. « Le sentiment de joie est im- mense, on va pouvoir commencer quelque chose de nouveau », s’est réjoui Dango Baba, originaire du Mali, employé par TFN Atalian depuis plus d’un an. À l’époque, ce dernier avait fait des démarches auprès de son employeur pour obtenir le précieux sésame. En vain. La donne a changé.
Une grève avec occupation de la boutique Kenzo Madeleine s’est déclenchée lundi matin . Mardi après-midi, c’est Koita Sorack, employé de TFN Atalian, qui a été ré- intégré à son poste après avoir été mis à pied oralement le 27 mars pour avoir emprunté l’identité d’une autre personne. Réembauché, ce salarié a obtenu de son employeur les papiers qui pourront l’aider dans sa démarche de régularisation. « C’est un vrai soulagement, je n’avais pas dit à mon employeur que j’étais en situation irrégulière, car j’avais peur de tout perdre », a expliqué cet homme venu du Mali.
Comme lui, deux autres travailleurs sans papiers ont été réintégrés, après avoir été mis à pied. Pour lutter contre leur renvoi, un contact s’est tissé avec la CGT. Mais les entreprises prestataires sont restées sourdes. « Un directeur du groupe Atalian m’a laissé entendre qu’une régulation n’était pas envisagée », a rapporté Marilyne Poulain, membre du collectif confédéral CGT migrants.
Une grève avec occupation de la boutique Kenzo Madeleine s’est déclenchée lundi matin, à 10 h 30. Les tra- vailleurs sans papiers brandissent des drapeaux CGT. Une heure plus tard, des représentants des sociétés TFN Atalian et Cofraneth se rendent sur place pour trouver une issue positive au conflit social. « C’est une belle victoire, la grève avec occupation a porté ses fruits : Kenzo, le donneur d’ordres, et ses prestataires ont assumé leurs responsabilités vis-à-vis de ces travailleurs sans papiers », se félicite Marilyne Poulain. Ils les main- tiennent en poste durant l’instruction du dossier, comme l’oblige une circulaire ministérielle de 2012.
le secteur du nettoyage embauche sans scrupule une main-d’œuvre étrangère ou sans papiers
Si cette lutte est un succès, la responsable syndicale n’est pas dupe des stratégies patronales. « Kenzo, le donneur d’ordres, a été réactif parce qu’on l’a mis sous pression, a-t-elle déclaré. C’est simple, la marque de luxe souhaite préserver son image, et les prestataires ne veulent pas perdre des clients. » Plus largement, le secteur du nettoyage embauche sans scrupule une main-d’œuvre étrangère ou sans papiers. « C’est des mé- tiers pénibles en termes d’horaires, explique Maryline Poulain, avec des conditions de travail difficiles. La plupart des personnes n’ont pas en- vie d’exercer ce travail. Beaucoup de patrons ne jouent pas le jeu de la régularisation, c’est une façon de les maintenir dans la clandestinité ou de les licencier pour entretenir un turnover. D’où l’intérêt de s’organiser collectivement, c’est leur force. » ■
c – Victoire de la CGT Novares (80) suite à une grève reconductible de 4 jours
Source : CGT – 11/04/2019
Face à l’obstination de la Direction et sa volonté de baisser la prime vacance de 200€, de négocier un accord salaire triennal, les salariés se sont mis en grève 3 jours et désormais plus rien ne sera comme avant !
Les salariés obtiennent par la Lutte :
§ Le maintien de la Prime Vacances à 950€ ;
§ La négociation salariale qui reste annuelle ;
§ La suppression de l’abattement salaire conventionnel de 5% pour les jeunes Cadres au coef 900 (+140€ bruts) ;
§ L’augmentation Générale à effet rétroactif au 1/1/2019, entre 2,2% et 1% en fonction des Coefs d’augmentation individuelle ;
§ Communication de la lettre d’engagement de la direction concernant les investissements et l’avenir du site ;
§ Versement de la Prime « Macron » entre 250 et 650 euros en fonction des coefficients ;
§ La Possibilité de poser des heures de RE, des jours de RTT ou CP pour récupérer ces 3 jours de Grève.
Revue de presse :
Grèves et manifestations :
1– Défense de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise, Manifestation
Source : CGT – 06/04/2019
Plusieurs centaines de personnes pour une belle manif pour sauver l’hôpital de Beaumont sur Oise. Les syndicats CGT, UNSA et SUD étaient présents ainsi que de nombreux militants de gauche, ainsi que des élus de gauche la droite brillant pas son absence
2– : mobilisation nationale des professionnel.les du spectacle !
Source : CGT – 5/04/2019
Les professionnel du spectacle se sont rassemblé.es à l’appel de la Fédération CGT du spectacle et du Comité National CGT des Privé.es d »emploi devant le ministère du Travail pour la défense de l’audiovisuel public et dénoncer en particulier les projets de démantèlement de France 3 ainsi que la politique culturelle du gouvernement ; rassemblement où il a été également question de l’indemnisation chômage et pour ce qui concerne les salarié.es intermittents du spectacle l’exigence de la validation de l’accord signé le 21 janvier entre les organisations syndicales et patronales du secteur. Cet accord garantit les règles gagnées en 2016 et apporte même des garanties supplémentaires.
Le rassemblement s’est poursuivi par l’occupation de Business France, agence créée par Murielle Penicaud, la ministre du travail qui a affirmé récemment que les privé.es d’emploi qu’un chômeur sur cinq gagne plus au chômage qu’en travaillant ! Même l’Unédic contredit ses chiffres qui mélangent des données de 2015 à 2017, années où les droits ont encore été baissés. Les privé.es d’emploi, les professionnel.les du spectacle entendent bien ne rien lâcher et poursuivre leur mobilisation.
Cette mobilisation s’est terminée par un appel à participer au rassemblement organisé en fin d’après-midi par la CGT Paris place de la Madeleine sur le lancement de la campagne « Égaux, égales,
3– Réforme de la loi Bichet : COUP D’ETAT CONTRE LA DEMOCRATIE
Source : CGT
Le projet de réforme de la loi Bichet qui sera proposé au prochain conseil des Ministres du 10 avril 2019 annonce la mort programmée du système de distribution des titres de Presse. La redéfinition de la loi Bichet et de ses principes portés par Presstalis, était une occasion de mieux réguler le modèle de distribution, de permettre une meilleure diffusion et d’assurer une non concurrence entre coopératives. Le rapport qui sera présenté tourne le dos à ces évolutions. Cette réforme pouvait permettre, une fois pour toute, de conférer une mission de service public pour la diffusion de la Presse et dans le même temps renforcer les coopératives existantes Presstalis et Mlp. Or il n ‘en est rien. Bien au contraire, le projet instaure une sorte d’ubérisation de la distribution de la presse en ouvrant à la concurrence, ce qui fragilise les coopératives ainsi qu’un certain nombre de publications. Les principes de la loi Bichet imposent aujourd’hui un traitement impartial de tous
les titres de presse, indépendamment de leurs sensibilités politiques. Le projet affirme que les nouvelles sociétés de distribution
de la presse concurrentes et agrées seraient tenues de faire droit à la demande d’un éditeur de distribuer ses titres, et ce, dans des conditions équitables et non discriminant. Pour autant et insidieusement le principe d’égalité de traitement est remplacé par celui d’équité. Il permettrait, de cette manière, la fin de l’obligation de distribuer dans l’intégralité du territoire. De fait, les journaux économiquement les plus faibles « crèveront », faute de pouvoir concurrencer les grands éditeurs dans les négociations avec les marchands de Presse. Avec ce projet de réforme, c’est bien « toute la vie culturelle et intellectuelle de la communauté (journaux, livres, éducation, cinéma, radio…) qui sera contrôlée par les riches qui auront toutes les raisons d’empêcher la propagation de certaines idées. » G.Orwell. Avec ce projet de reforme, ce n’est pas seulement la loi Bichet qui serait abrogée, mais aussi celle du 23 juillet 1881 consacrant la liberté de la Presse inspirée des droits de l’homme et du citoyen de 1789. La distribution de la presse ne concerne pas uniquement les entreprises Presstalis, Mlp et leurs salariés, mais bien l’ensemble de la profession et au- delà l’ensemble des citoyens. La Section des Messageries du SGLCE appelle à un arrêt de travail de vingt quatre heures, Mercredi 10 avril 2019
4– KINGFISHER : stop au massacre
Source : Ensemble – avril 2019
La nouvelle est tombée le 20 mars après une réunion du CCE : Kingfischer programme la fermeture de neuf magasins Castorama et de deux Brico Dépôt en France, soit 736 poste supprimés. « Stop au massacre social ! » réagit la CGT Castorama, qui rappelle les « 400 personnes sur le carreau »de 2018, avec la comptabilité délocalisée en Pologne et la « fermeture de magasins en Russie, en Espagne, au Portugal.
5– Douane – la lutte du zèle
source : Ensemble – avril 2019
Calais, Marseille, Roissy, gare du Nord…la grève du zèle des Douaniers débutée le 4 mars est très suivie. Les revendications portent sur les conditions de travail, les salaires et les effectifs, questions cruciales alors que se profile le Brexit. Pour laCGT Douanes, il s’agit notamment de « rattraper des années de retard salarial et de ligitime reconnaissance attendue »
6– Saint Louis Sucre : Le diabète du profit
Source : Ensemble – avril 2019
Il était plus d’un millier à manifester le 20 mars dans les rues d’Eppeville (Some) afin de défendre les 132 emplois de la sucrerie locale Saint Louis, ainsi que les sites de Cagny (calvados) et Marseille, promis à la fermeture par Südzucker, qui a racheté Saint Louis Sucre en 2001. Las, la fédération Cgt de l’agroalimentaire pointe « l’objectif d’augmenter la productivité des salariés »et des « dividendes versés aux actionnaires ».
7– HAPPYCHIC – C’est qui le patron ?
Source : CGT – avril 2019
Chez Happychic (enseigne de vêtements Bizzbee, Jules et Brice), les premières lettres de licenciement du plan de 460 suppressions de postes vont bientôt arriver. La CGT ne cesse de réclamer « que le périmètre de reclassement soit celui du groupe Mulliez »,ce qui permettrait « de se voir proposer un emploi dans un magasin du groupe (Auchan, Alinéa, Tape à l’oeil, Leroy Merlin, Decathlon, Kiabi).
8– Le site du Loiret d’Iqvia France menacé de fermeture : les syndicats se
mobilisent
Source : Le Monde 05/04/2019
La société américaine de conseil en santé Iqvia prévoit 176 licenciements sur ses sites français. Ce troisième plan social depuis 2011 pourrait condamner son centre d’appel d’Amilly.
La société américaine de conseil en santé Iqvia prévoit 176 licenciements sur ses sites français : 119 au siège de la Défense (Hauts-de-Seine) et 57 à Amilly, dans le Loiret, a-t-on appris jeudi 4 avril de sources syndicales. Le précédent plan, en 2016, avait fait partir 230 salariés dont 6 à Amilly, mais cette fois c’est la fermeture du site qui est en jeu. Les négociations sont ouvertes entre syndicats et direction. « La prochaine échéance est attendue le 23 mai mais rien ne bouge et le temps presse », alerte Nathalie Espirt, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du site d’Amilly.
Iqvia, née de la fusion d’IMS Health et de Quintiles, fournit des données sur la santé aux laboratoires pharmaceutiques. Présente dans plus de 100 pays, elle revendique 55 000 salariés dans le monde.
10 milliards d’euros de chiffre d’affaires
« Comment une société qui réalise 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, qui bénéficie de 600 000 euros de CICE [crédit impôt compétitivité emploi] par an, peut-elle supprimer ses effectifs sans rendre des comptes ? », interpellent les 57 salariés de la plate-forme téléphonique du Loiret dans une lettre adressée au président Macron.
La direction d’Iqvia avait annoncé le 18 février aux représentants du personnel qu’elle envisageait « le licen- ciement pour motif économique de 176 salariés sur les 820 employés en France », ont rapporté les syndi- cats CFDT et UNSA de l’entreprise dans un communiqué commun. « Ça a été un choc pour tout le monde », même s’il s’agit du « troisième plan social depuis 2011 », témoigne un délégué syndical du site de la Défense, qui préfère rester anonyme. Il dénonce une « justification purement économique et boursière » de la part de la direction. La direction d’Iqvia sollicitée a promis de nous rappeler.
Selon les deux syndicats, Iqvia va fermer son centre d’appel d’Amilly, situé à plus d’une heure de route d’Or- léans. Cette annonce « dramatique » a provoqué « un énorme désarroi, une grande détresse » parmi les cinquante-sept salariés qui doivent perdre leur poste, avait déclaré Nathalie Espirt jeudi à l’Agence France- Presse.
Payés au smic
Ce centre d’appel, situé dans un « bassin d’emploi très très sinistré », compte « 82 % de femmes », dont beaucoup ont plus de 55 ans, et « 93 % de non-cadres », des salariés pour la plupart payés au smic, a ex- pliqué Mme Espirt, faisant part de sa « très grande inquiétude ». Elle- même a fait presque toute sa carrière sur le site, à l’instar de nombreuses collègues. « C’est une mort sociale pour nous », dit-elle.
« La quasi-totalité des emplois du Loiret sont délocalisés en Espagne », écrivent les deux syndicats, qui en appellent au président Emmanuel Macron et regrettent que les salariés soient sacrifiés « sur l’autel d’une rentabilité accrue » alors que la société réalise « 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le monde, dont 180 millions en France l’an dernier ». ■
9 – Mouvement de grève à la rédaction numérique d’Europe 1
Source : Le Monde du 9/04/2019
Les salariés du site de la radio du groupe Lagardère dénoncent la précarité et le flou de la direction sur les projets numériques. A 5 heures, mardi 9 avril, une partie des salariés de la rédaction numérique d’Europe 1 n’a pas allumé ses ordinateurs, mais a collé sur ses écrans sept feuilles blanches pour écrire « En grève ». La décision de cesser le travail pendant 24 heures, mûrie durant le week-end, est soutenue par l’intersyndicale SNJ-CGT- CFTC.
A l’origine de ce mouvement, le statut précaire d’une large partie de la rédaction numérique, un état de fait dénoncé de longue date par les équipes, qui réclament une titularisation des pigistes. Sur 30 journalistes, 14 sont employés sous ces contrats journaliers, ces rédacteurs travaillant « pour la grande majorité à temps plein depuis trois ans », déplore une gréviste, elle-même dans ce cas. Dans un communiqué, l’inter- syndicale souligne qu’« ils rem- plissent les tableaux de service du 1er janvier au 31 décembre, sont à leur poste chaque jour de 5 heures à 23 heures, assurent une veille constante de l’actualité, enrichissent le traitement de l’info sur l’antenne par leurs analyses et leurs dossiers ».
La réorganisation future de la rédaction numérique inquiète également, alors que la radio est déficitaire et soumise à un plan d’économies. Ce projet a été annoncé par la direction de la station, le 23 janvier, mais il n’a toujours pas été présenté. Cela fait craindre aux journalistes une « contraction » de leurs effectifs pour permettre à Europe 1, dont les audiences ne cessent de reculer depuis près de trois ans, de réduire sa masse salariale. La direction doit apporter des réponses
Malgré les nombreux éclaircissements demandés par la rédaction, le flou persiste. « Ce plan devait être présenté en détail fin février, mais on n’en sait toujours pas plus, explique un pigiste. L’ambiance est pesante, on ne sait pas de quoi notre avenir sera fait. » Le contenu éditorial suscite les interrogations. « Est-ce qu’on sera une simple vitrine de la radio ou un vrai site d’information », s’interroge un journaliste. Dans un communiqué, l’intersyndicale a demandé « à la direction d’apporter au plus vite la réponse que les [salariés indûment
employés en contrats précaires] attendent, aussi bien sur la requalification de leurs contrats que sur la clari- fication de la stratégie numérique de l’entreprise ». « C’est un combat que nous menons depuis des années », souligne Olivier Samain, délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ) à Europe 1.
Contactée, la direction n’a pas souhaité s’exprimer. En novembre 2018, dans une interview au Monde, le vice-PDG d’Europe 1, Laurent Guimier, avait expliqué vouloir engager la radio dans un nouveau modèle prenant en compte à la fois l’antenne traditionnelle, dite « linéaire », mais aussi les enceintes connectées et les podcasts avec l’ambition de devenir le « numéro un de la production audio pour le numérique ».
En 2017, le patron d’Europe 1 de l’époque, Denis Olivennes, interpellé par les représentants syndicaux, avait lancé une vague de titularisations, portant d’abord sur 22 salariés, puis ensuite sur 30. Mais, souligne M. Samain, « il y a des endroits de l’entreprise, comme la rédaction numérique, où ce courant de CDI est peu passé ». ■
10 – Champs-sur-Marne – Grève des facteurs
Source : le Parisien du 10/04/2019 -Par Alexandre Métivier
Depuis lundi, une majorité des facteurs sont en grève. Et la mobilisation pourrait durer tant qu’ils n’ont pas les réponses espérées de la part de leur direction.
« Plus de 80 % des facteurs du centre de distribution de Champs sont en grève pour défendre leurs conditions de travail et protester contre la fermeture possible du site », selon les syndicats CGT-FAPT 77 et SUD PTT 77. « Sur trente-cinq quartiers de facteurs, à Champs et Emerainville, il n’y en a que quatre ou cinq où le tra- vail est fait », expose François Klein de la CGT-FAPT 77. « Le courrier est distribué tous les jours et, pour la majorité des plis, dans les délais im- partis », assure la direction qui recense vingt grévistes sur quarante facteurs.
« Une partie de l’activité doit être transférée à Saint-Thibault-des- Vignes et l’autre partie dans des îlots à Champs, Emerainville ou Lognes »,
ajoute François Klein. « Quelle que soit l’organisation retenue au terme des réflexions et du travail mené avec les postiers du site, ceux-ci seront accompagnés, y compris en cas de mobilité. Il n’y aura aucun licenciement », promet la Poste.
Ils refusent de travailler de 9 heures à 12h30 et de 13h15 à 16h45 et veulent garder leurs horaires actuels de 6h45 à 13heures. Ils ne comprennent pas non plus l’intérêt de livrer le courrier dans l’après-midi. « Quand vous travaillez, avoir le courrier à 9 heures ou 15 heures, c’est pareil, répond la direction. Les entreprises ont des tournées dédiées et le reçoivent le matin à des horaires établis par contrat. » « Avec la chute des volumes de courriers à traiter, il y a une stratégie de maintien de l’emploi. Il faut réinventer le métier avec une distribution des colis et d’autres services de proximité. C’est aussi pour ça que les horaires doivent être décalés. Pour qu’ils aient du temps auprès des clients », conclut la Poste.
Les grévistes, qui ont reçu le soutien de Maud Tallet, la maire (PCF), hier matin, doivent se rendre, ce matin, devant l’agence de la direction départementale, à Noisiel. ■
Champs-sur-Marne, hier matin. Une vingtaine d’employés ont été reçus par la maire (PCF), Maud Tallet, afin d’évoquer notamment la fermeture possible du centre de distribution et leurs conditions de travail.
11– L’usine Bosch de Rodez amorce une lente diversification
Source : Les Echos – 12/04/2019
Les salariés des entreprises aveyronnaises menacées par le déclin du diesel manifesteront samedi 13 avril à Rodez avec les élus pour demander le soutien de l’Etat, de Renault et de PSA. C’est avec le soutien des maires et de la chambre de commerce que les salariés de trois entreprises automobiles aveyronnaises menacées par le déclin du diesel – Bosch (1.530 salariés) à Onet-le-Château, Jinjiang Sam (420 salariés) à Viviez et Sogefi (146) à Marcillac – manifesteront le 13 avril à Rodez à l’appel des syndicats. « Il y a un front commun pour défendre cette filière qui compte 2.200 emplois directs dans l’Aveyron, dit Da- vid Gistau, secrétaire départemental de la CGT. L’Etat doit accompagner la diversification et les principaux clients Renault et PSA doivent donner une activité supplémentaire aux sous-traitants. Nous demandons aussi l’extension de la vignette Crit’Air 1 aux nouveaux diesels. »
L’usine Bosch, qui fabrique des bougies de préchauffage et des injecteurs de moteurs Diesel, a instauré un jour de chômage partiel par semaine de- puis la fin de 2018. Elle vient d’adapter une ligne à la fabrication des nou- veaux modèles d’injecteurs à 2.000 bars pour la norme de pollution Euro 6, en investissant 14 millions d’euros.
Mais avec la chute des ventes de die- sel, la deuxième ligne d’injecteurs fermera à la fin de l’année, entraî- nant la perte de 300 emplois. Un accord de transition prévoit le maintien de l’effectif jusqu’à la fin 2021 en échange d’une participation des salariés au chômage partiel. Ce délai doit permettre de trouver des diversifications.
Barres de torsion
Deux semaines après la visite des élus régionaux au siège de Bosch, le groupe a annoncé début avril la fa- brication de barres de torsion de colonnes de direction dès 2020, en investissant 1,4 million d’euros. Cette production, la première hors moteurs Diesel, créera 20 emplois. L’usine a aussi répondu à des appels d’offres de fabricants extérieurs pour produire des valves d’amortisseurs intelli- gents, « une activité qui pourrait créer 40 emplois », selon Yannick An- glarès, délégué CGT.
Le service de maintenance étant en sureffectif, une entité a commencé à reconfigurer des machines pour d’autres usines de Bosch et des entre- prises extérieures. Cette activité re- présente une dizaine d’emplois en 2019. Du personnel sera mis à la dis- position d’autres sociétés, comme Jinjiang Sam et des entreprises d’aé- ronautique. Les premiers contrats se- ront signés la semaine prochaine.
L’usine a aussi répondu à des appels d’offres d’équipementiers aéronau- tiques pour faire des pièces de série, sans avoir encore de réponse. A plus long terme, une diversification est envisagée dans l’hydrogène, Bosch étudiant une pile à combustible pour alimenter les remorques et conte- neurs frigorifiques. « Tous ces projets pourraient créer 150 emplois en 2021, dit Pascal Raffanel, délégué CFE-CGC. Nous demandons donc à Bosch de réinternaliser des fabrica- tions pour compenser les 300 em- plois perdus. »
Correspondant à Toulouse ■