Pour réaliser son objectif d’économiser 60 milliards d’ici 2022, MACRON, après avoir volé les retraités avec l’augmentation de la CSG, va piocher dans les poches des plus précaires, donc de celles et de ceux qui ont précisément le plus besoin des diverses aides sociales.
Et malheureusement, on voudrait nous faire croire que « la politique » n’est pas du ressort des organisations syndicales et que l’épisode BENALLA n’est qu’une affaire de politique-politicienne. Interrogeons-nous : la grève à la SNCF ne serait-elle pas politique ? Les contre-réformes engagées par MACRON depuis le début de son quinquennat ne sont-elles pas politiques ? Le partage des richesses, la réduction du temps de travail, ce sont bien des questions politiques. Alors, pourquoi les organisations syndicales et en particulier la CGT sont-elles embarrassées à l’idée d’intervenir dans le débat politique actuel.
C’est pour toutes ces raison que le PRCF organise le dimanche 16 septembre à 15 h sur son stand de la fête de l’HUMA* le débat
- Laurent BRUN, secrétaire général de la CGT Cheminots
- Benoit FOUCAMBERT, syndicaliste enseignant, dirigeant du FSC
- Jean-Pierre PAGE, ancien dirigeant de la CGT, auteur notamment du livre « CGT, pour que les choses soient dites » (DELGA)
- Betty TAMBUSCIO, ex-présidente de l’USM (sous réserve)
- Patrice HEMET, porte-parole du MS21
- Djordje KUZMANOVIC responsable international de la FI
- Georges GASTAUD, secrétaire national du PRCF
LES LUTTES GAGNANTES
Les salariés étaient en grève depuis mercredi 1er août après-midi pour exiger de refondre efficacement le dispositif d’accueil des visiteurs de la Tour.
Après plusieurs séances de négociations et une mobilisation importante des salariés à l’appel de l’intersyndicale CGT et FO, un accord a été obtenu qui offre à tous les visiteurs l’accès aux deux piliers — avec une file prioritaire pour les billets achetés en prévente. Le monument a ré ouvert vendredi 3 août.
L’enjeu est d’enfin accueillir les visiteurs de la tour dans des conditions dignes.
GREVES ET MANIFESTATIONS
1 – Grève de la distribution à La Poste de Muret
Source : La Dépêche du Midi – 8 août 2018
Le courrier n’a pas été distribué, samedi matin, dans le secteur de Muret et il ne le sera peut-être pas encore ce matin. Le personnel du service de la distribution du bureau de Poste se réunit aujourd’hui à 7 heures en assemblée générale pour envisager la suite de l’action débutée samedi. «Nous allons décider d’un calendrier d’actions mais déjà Sud PTT a donné un préavis de grève pour le samedi 11 août pour le site de Muret», explique Loïc Graule, secrétaire du CHSCT et représentant du syndicat Sud. «Il est motivé par un management répressif que nous condamnons depuis plusieurs années déjà».
À l’origine du conflit social et de la grève de samedi : la mise à pied d’un salarié pour une durée d’un an. «On lui reproche d’avoir tenu des propos injurieux à l’endroit de l’encadrement alors que les propos racistes ou homophobes ne sont pas sanctionnés», ajoute le représentant syndical. «Il lui est aussi reproché d’avoir signé à la place d’un client la remise d’un colis. Par ailleurs, un autre collègue a eu un avertissement suite à un accident de travail en conduisant un véhicule».
Autant de sanctions qui ont fait réagir les salariés mobilisés à 90 % du personnel titulaire sur la première journée d’action à l’appel des syndicats Sud et CGT. Contactée, hier, La Poste dit «observer le début du conflit» qu’elle va suivre dans les prochaines heures.
2 – A Marseille, les salariés d’un McDonald’s craignent un plan social déguisé
Des salariés en colère… Les 77 employés d’un restaurant McDonald’s de Marseille, celui de Saint Barthélémy qui doit être transformé en restaurant halal asiatique, redoutent un plan social déguisé. Depuis plusieurs mois, ils dénoncent l’attitude de la direction qui souhaiterait, selon eux, se séparer de plusieurs restaurants marseillais dans lesquels les salariés avaient obtenu des avantages sociaux supérieurs à ceux des autres antennes. Il s’agit de « faire rentrer dans le modèle McDo », avec des « temps partiels et des CDD généralisés », des restaurants où les salariés sont majoritairement « en CDI, avec une ancienneté de 20 à 25 ans », expliquait l’avocat du comité d’entreprise Me Ralp Blindauer en mai dernier. Mais malgré les inquiétudes des syndicats et un recours, le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a donné vendredi son feu vert au changement de franchisé.
« Un faux projet ». Tous se préparent à un grand saut dans l’inconnu. A partir de mardi, les portes du McDonald’s resteront fermées pour une durée indéterminée, laissant les employés désemparés, en théorie le temps d’aménager le nouveau restaurant. « J’ai du mal à dormir. Je suis une mère seule, je m’occupe de ma fille et aussi de ma mère, c’est le seul salaire que j’ai pour aider ma famille », explique Marie-France. Ce qui l’empêche de dormir, c’est le projet de reprise du fast food. Pour beaucoup, il est jugé peu crédible. « C’est un faux-projet. Les repreneurs ne souhaitent pas nous rencontrer, le permis de construire n’existe et la société n’existe pas en France », s’alarme Kamel Guemari, représentant syndical Force Ouvrière.
Secteur défavorisé. Dans ce secteur défavorisé, le sujet est explosif. « McDo est le deuxième employeur de ces quartiers. On a un taux de chômage entre 60 et 70%, c’est une catastrophe économique et sociale », indique Salim Grabsi, membre du syndicat des quartiers populaires. « Ils sont vraiment à fleur de peau, ils n’ont pas de diplôme, ils n’avaient pour seul objectif que d’aller ‘au quartier’ et de vendre de la drogue », tente d’expliquer Tony Rodriguez du syndicat Sud. Entre-temps, le repreneur a indiqué dans un communiqué qu’il souhaitait conserver tous les employés sans donner plus de précisions sur son projet.
Ce samedi matin, sur le marché de la commune, l’heure était à la mobilisation et en une heure 170 signatures étaient déjà recueillies. Le maire, J.-F. Roussel avait reçu l’annonce officielle le 17 janvier par Le directeur des Finances Publiques, M. Perrin, venu en personne donner l’information de la fermeture programmée du Trésor public. «Je suis en colère contre cette fermeture, nous sommes attachés à ce service de proximité.» Hervé Beaudoin, représentant de la CGT des Finances Publiques assure : «Nous sommes ici pour informer et mobiliser les gens, c’est un nouveau coup dur pour le territoire du Sicoval après le transfert au 1er janvier 2016 du recouvrement de l’impôt de la trésorerie de Castanet vers le centre des finances publiques de Toulouse Rangueil. Au 1er janvier 2019, les missions de la trésorerie de Montgiscard-Baziège seront séparées. La gestion des collectivités locales serait transférée à la trésorerie de Castanet et le recouvrement des impôts des particuliers au centre des finances publiques de Toulouse Rangueil.»
«Au quotidien, la trésorerie de Montgiscard-Baziège remplit une mission de recouvrement des impôts des particuliers (impôt sur le revenu, taxe d’habitation et taxe foncière). Par ailleurs, le comptable (ou percepteur) est le partenaire des maires et des communautés de communes en ce qui concerne la gestion du budget communal. Chaque année, ce sont plus de 1.800 usagers qui sont accueillis au seul titre de l’impôt des particuliers pendant la période de déclaration (mai et juin) et la campagne des avis (mi-août à décembre). Ces usagers devront, demain, faire des kilomètres pour rejoindre les 60 000 autres usagers accueillis à Toulouse Rangueil… Le transfert au 1er janvier 2019 des missions de gestion des collectivités locales vers la trésorerie de Castanet, et des missions de recouvrement de l’impôt vers l’hôtel des finances de Toulouse Rangueil risquent de se faire à effectifs réduits ou, dans tous les cas, par des transferts de «chaises vides». En effet, deux départs à la retraite vont voir le jour très prochainement sur les trois emplois actuels de la trésorerie» informe la CGT.
Une pétition disponible
«Jusqu’à fin février 2015, les guichets de Montgiscard-Baziège étaient ouverts 22 heures par semaine. Depuis le 1er mars 2015, la trésorerie n’est plus ouverte que 16 h 30 par semaine et uniquement les lundi, mardi et jeudi, sans aucune concertation avec les élus, la population et les représentants des personnels. D’autres services publics ou services de proximité sont concernés. La disparition de l’un d’entre eux ne peut que fragiliser les autres. Seule la mobilisation de la population, des élus peut remettre en cause ce projet néfaste». Aussi les représentants de la CGT en appellent «à signer cette pétition qui ferait infléchir le ministre de l’Action et des Comptes Publics sur cette décision de fermeture et une concertation qui serait engagée pour une prise en compte des réalités locales.» Pétition disponible sur le site de la mairie de Baziège.
L’intersyndicale d’Air France a dénoncé lundi 6 août une « posture totalement mensongère » de la direction de la compagnie, qui a attribué aux conséquences de la grève des annulations de vols plus importantes que d’habitude, mettant en cause une politique fondée « uniquement » sur la baisse des coûts. « On a des taux d’annulation qui sont beaucoup plus élevés que » d’habitude, avait déclaré mercredi, à l’occasion de la publication des résultats du deuxième trimestre, le directeur général d’Air France, Franck Terner, sans donner de chiffre précis. « C’est strictement le résultat de la grève », avait-il ajouté.
Le discours de M. Terner « pour tenter de justifier l’inqualifiable cascade d’annulations » de vols, en faisant « porter la responsabilité de ses erreurs sur ses salarié(e)s », est « totalement indigne », estime dans un communiqué l’intersyndicale de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), de personnels au sol (CGT, FO, Sud) et d’hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF). « Cette posture totalement mensongère vient, une fois de plus, souligner l’incompétence d’une direction générale qui ne comprend pas les problématiques d’une compagnie aérienne et qui est incapable d’anticiper ses besoins », poursuit l’intersyndicale, qui a appelé à une quinzaine de journées de grève de février à juin pour les salaires.
Si ces annulations ont « des origines multiples, la part la plus importante revient aux conséquences des projets d’entreprise fondés uniquement sur la baisse de tous les coûts », souligne-t-elle, en citant les « investissements les plus vitaux » et les « purges dans les effectifs ». Selon l’intersyndicale, 240 vols ont été annulés depuis le début de la période estivale. Sur Twitter, l’un des responsables du SNPL chiffre même à 258 sur deux mois le nombre de vols annulés. La semaine dernière, FO et le SNPL avaient fait état de 139 vols annulés entre le 15 juin et le 15 juillet.
Interrogée lundi, Air France a souligné, comme la semaine dernière, que 98% des vols long-courrier avaient été assurés en juin et juillet, et 99,2% des moyen-courrier. « Les actuels dysfonctionnements quotidiens que subissent » passagers et salariés « trouvent essentiellement racine dans les politiques passées et présentes de la direction », conclut l’intersyndicale. Pour elle, « il est plus que temps qu’advienne un encadrement qui positionnera au coeur de ses ambitions le respect des salariés et de leur outil de travail par le biais d’une réelle justice sociale ».
Dimanche soir, un commando a attaqué les salariés du McDo de Saint-Barthélemy, à Marseille, qui résistent à sa vente.
Une agression très violente. C’est ce qu’ont vécu les grévistes du McDonald’s du 14e arrondissement de la cité phocéenne, en lutte contre sa cession par la chaîne. Kamel Guemari, délégué FO du restaurant, témoigne.
enseigne de fast-food asiatique halal ?
Quelles suites envisagez-vous ?
Kamel Guemari – « C’est de la sécurité de l’emploi de 77 personnes qu’il est question. Depuis l’attaque, le restaurant est fermé. Les salariés ont porté plainte et l’occupation du site est maintenue, jusque, nous l’espérons, fin septembre. Nous avons été reçus à la préfecture et avons tapé à toutes les portes. Seuls Jean-Luc Mélenchon (FI), Samia Ghali (PS) et Jérémy Bacchi (PCF) ont répondu à notre appel à l’aide. Le propriétaire du restaurant n’a pas daigné se déplacer afin d’apporter son soutien aux employés mais nous avons rendez-vous mardi au siège. Il n’y a eu ni communiqué de McDonald’s France ni cellule psychologique suite à ce déchaînement de violence. A partir de mardi minuit, nous ne faisons plus partie du groupe, ils estiment sûrement que ce n’est plus leur problème. On nous tourne le dos. Nous avons le sentiment d’être traités comme des animaux. »