Info luttes — Macron – Le Pen même combat — semaine 19 — mai 2017
Le leader de la CGT assurait lundi, sur Europe 1, être « en profond désaccord » avec une affiche créée par un des syndicats de la CGT (Info Com CGT) qui affirme que le choix entre Le Pen et Macron revient à choisir entre la peste ou le choléra.
S’il est vrai que Macron avec son mouvement « En marche » et le FN, ce n’est pas la même chose, n’empêche que la mise en œuvre du projet de société que nous réserve Macron va être tourné principalement vers la finance et le grand patronat. L’application de son programme va aggraver les conditions de vie et de travail des travailleurs tout en détruisant ce qui reste de la souveraineté nationale française (« saut fédéral européen » en vue) et en nous enchaînant encore plus étroitement aux guerres de l’OTAN via la « défense européenne » et ses crédits massivement augmentés. Les électeurs qui ont voté Macron en s’imaginant rejeter les partis traditionnels, en particulier le parti « Républicain » et le PS, vont être cocufiés puisque les dirigeants de ces partis ont en grande majorité rejoint le candidat de la finance et de la grande bourgeoisie. Le programme Macron, c’est le programme néolibéral, atlantiste, antisocial de Hollande puissance dix.
Quant au FN, nous savons que son programme social n’est ni plus ni moins qu’un leurre pour s’attirer les voix des plus démunis, victimes des politiques menées par les amis politiques de Macron de droite comme ceux du PS qui aujourd’hui le soutiennent après l’avoir combattu au premier tour. Le FN est un parti raciste, xénophobe, grossièrement fascisant, anticommuniste et antisyndical. En réalité, le nationalisme xénophobe du FN et l’euro-mondialisme néolibéral de Macron sont des jumeaux inversés : c’est la tenaille capitaliste qu’ils referment à deux sur la classe ouvrière et sur la France qu’il faut briser en unissant le drapeau rouge au drapeau français pour appeler au Frexit progressiste et pour remettre notre peuple sur la voie du socialisme. On ne vote pas contre le feu (Le Pen) en cautionnant le pyromane (Macron, et derrière lui, le MEDEF et l’UE).
C’est pourquoi, face à cette fausse alternative, les organisations syndicales de classe de la CGT comme d’ailleurs le fait le PRCF, ont raison d’appeler les travailleurs à ne pas donner leur voix au candidat des exploiteurs et à la candidate d’un parti fascisant et à lutter dans les entreprises et dans la rue pour faire reculer les attaques contre le monde du travail et contre les libertés démocratiques et syndicales qui seront bafouées par des ordonnances ou par un État policier promis par le FN.
Commission luttes du PRCF
Les grèves en cours
- dans les crèches et des cantines à Saint-Étienne les 5 et 9 mai 2017
- à l’hôpital psychiatrique d’Allonnes le 5 mai 2017
- des trains SNCF à Nevers les 5 et 6 mai 2017
- des agents de Gap à partir du 4 mai 2017
- des agents de la ville de Lyon du 4 au 7 mai 2017
- dans les écoles du Haut Cailly dès le 4 mai 2017
- à la maternité de l’hôpital de Montluçon les 4 et 5 mai 2017
- des trains SNCF en Poitou-Charentes du 4 au 6 mai
- des facteurs du Saumurois dès le 3 mai 2017
- tous les samedis chez Air France à Ajaccio du 29 avril au 27 mai 2017
Revue de presse des luttes :
Tati veut brader ses salariés « au plus bas prix »
Source : L’Humanité
Les salariés de l’enseigne textile populaire appellent à un rassemblement demain matin devant
le magasin emblématique parisien de Barbès pour réagir à la mise en redressement judiciaire et
lutter contre le dépeçage du groupe. «Ça devient vraiment urgent de mobiliser, s’inquiète Nicole Coger, la déléguée syndicale CGT de Tati. Il faudra rassembler un maximum de salariés jeudi à 9 heures devant le magasin de Barbès. C’est court, mais ce n’est pas grave : ce qui nous attend visibilité sur le nombre de salariés concernés. » ne va pas dans notre intérêt. » Si les salariés de la marque aux carreaux vi- chy rose et blanc s’attendaient à la vente de l’enseigne, rien ne laissait présager la cessation de paiement annoncée la semaine dernière en comité d’entreprise extraordinaire et le rapide dépôt d’un dossier de redressement judiciaire devant le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une première audition se déroulait hier et une décision est attendue pour la fin de semaine. millions d’euros cumulée sur trois mois. « Les élus ont appris par la presse la procédure de redressement choisie et anticipée grâce au dispositif prépack cession , créé en 2014 par Macron, reprend Céline Carlen.
Une procédure qui permet de faire les choses beaucoup plus vite quand il y a danger pour l’entreprise Cette manœuvre permet de liquider la dette avec la procédure de cessation de paiement et de vendre plus rapidement. Cela veut dire que le groupe éram a négocié en amont avec le futur acheteur, tout a été préparé dans le dos des élus depuis un bon moment » « Il y a un mois, la direction annonçait aux élus que le groupe Tati valait 1 euro, mais la dette était apurée, se souvient Céline Carlen, secrétaire générale de la CGT commerce Paris. Six ou sept repreneurs étaient en lice.
L’un a vite été écarté par le groupe éram (Tati, Fabio Lucci, Giga Store, Degrif’Mania) car il demandait une rallonge de 500 000 euros. Une autre proposition a fuité dans la presse concernant Gifi, qui s’apprêtait à reprendre exclusivement le groupe Tati et plus précisément 82 des magasins sur 133 et 1 000 emplois contre 1 720 aujourd’hui. Mais éram préférerait un consortium qui prépare une vente à la découpe. Or nous n’avons aucune
Ce n’est pas la seule inquiétude. Brusquement, la semaine dernière, la direction a changé de discours : en CE, elle dénonce une dette de 5,7 Les salariés, restés discrets ces der- nières semaines, espéraient obtenir une reprise plus large de leurs effec- tifs dans une offre plus transparente. « Nous avons été reçus le mois dernier par Myriam El Khomri, qui dit être intervenue auprès de M. Biot- teau, patron du groupe éram, raconte Nicole Coger, également membre du comité d’entreprise de Tati. Mais rien n’a bougé. La ministre nous avait même conseillé d’éviter la presse pour ne pas faire fuir les acheteurs potentiels » La négociation de leur reprise en toute opacité organisée par la 210e fortune de France écœure ses vendeuses et vendeurs, rémunérés à 1 200 euros par mois après qua- rante ans de maison. « La direction nous mène en bateau depuis trois mois, reprend la syndicaliste. Si je suis licenciée après vingt-huit ans d’entreprise je ne recevrai que 10 000 euros d’indemnités légales. Ça ne constitue même pas un an de salaire si on ôte les primes. Que voulez-vous
que je fasse ensuite, à 53 ans ? Et c’est l’état qui va payer grâce à cette procédure judiciaire. Pourtant éram a des sous » Boulevard Barbès demain, devant leur magasin amiral siégeant au cœurdu quartier populaire parisien du 18e arrondissement depuis soixante- neuf ans, les salariés espèrent être écoutés. Soutenus par l’intersyndicale CGT-CGC, ils ne veulent pas que le groupe éram s’exonère de sa responsabilité sociale. Mais le temps presse : les employés viennent d’apprendre que leur salaire du mois d’avril ne sera pas payé par leur employeur le 7 mai, mais versé par le fonds des garanties de salaires quatre jours plus tard. « On connaît le temps des administrations, avertit Nicole Coger. Quand ils l’ont appris, mes collègues étaient très énervés. La direction propose aujourd’hui de nous verser un petit acompte. Mais, avec 20 % d’un Smic, comment paie-t-on un loyer ? Les di-rigeants s’en moquent, ils veulent juste brader l’entreprise et les 19 salariés passent en dernier. Ce n’est pas éram qui va payer les pots cassés, mais l’état et les contribuables. » Pour faire bloc, une pétition a été mise en ligne via change.org, signée notamment par Caroline De Haas, initiatrice de la pétition « Loi travail, non merci », et Ian Brossat, adjoint (PCF) à la maire de Paris.
par Kareen Janselme
Plan social à Euro Cargo Rail: les négociations aboutissent à un accord
Source : Libération
Les négociations engagées à Euro Cargo Rail, filiale française de fret de la Deutsche Bahn, sur les conditions du plan social annoncé en décembre, ont abouti jeudi à un accord majoritaire avec les syndicats, a-t-on appris de sources concordantes.
Il s’agit du premier plan de sauvegarde de l’emploi déclenché depuis l’ouverture à la concurrence du secteur du fret en France en 2006.
Il porte sur 295 suppressions de postes, dont 48 vacants, et 165 modifications de contrats pouvant entraîner un licenciement en cas de refus, soit environ 400 postes concernés, plus du tiers des effectifs.
Mais compte tenu des postes vacants et créations prévues en parallèle, l’estimation est de 126 suppressions nettes de postes (hors modifications de contrats). ECR employait plus de 1.100 personnes fin 2016.
Selon la CFDT, est notamment prévu le versement d’une indemnité supra légale de licenciement pouvant aller jusqu’à 36.000 euros pour les plus anciens (en moyenne 3.000 euros par année), un montant qualifié de «digne» par le premier syndicat.
Quatre organisations (CFDT, CGT, FO, CFTC) ont annoncé leur intention de signer le projet, pas l’Unsa, a confirmé à l’AFP la direction. L’accord doit encore être validé par l’administration.
Il garantit également des aides à la formation pouvant aller jusqu’à 18.500 euros et diverses aides à la mobilité interne ou vers l’extérieur. L’entreprise s’engage en outre à compenser pendant un an à hauteur de 600 euros une éventuelle baisse de salaires pour les salariés qui trouveraient un emploi moins bien rémunéré.
De sources concordantes, 80 conducteurs ont postulé à la SNCF.
Interrogée par l’AFP, la direction s’est dite «très satisfaite de cet accord qui va nous permettre de nous concentrer sur la stratégie et atteindre l’objectif d’un retour à la rentabilité en 2018».
ECR a enregistré en 2016 une perte opérationnelle de 25 millions d’euros, après 13 millions en 2015.
Pour Manuel Martinez (CFDT), cet accord va permettre «que la recapitalisation se fasse». Mais déjà «une autre bataille» est ouverte, sur le temps de travail, a-t-il ajouté.
L’Unsa (deuxième syndicat) juge pour sa part insuffisantes les compensations offertes aux salariés qui se verront proposer un changement de contrat pour devenir des «gestionnaires opérationnels» polyvalents, après ajout de nouvelles tâches.
L’organisation non signataire met en avant un risque de «fragilisation» de l’entreprise en cas de refus nombreux, car «il faudrait 3 à 4 ans» pour que de nouvelles recrues deviennent «bien opérationnelles», selon Rafik Tbatou.
Hautes-Alpes : J-1 avant la grève illimitée à Gap. L’opposition unie contre la politique de R.Didier
source : Alpes 1
FSU, CGT et CFDT appellent l’ensemble du personnel des trois collectivités (ville de Gap, CCAS, Communauté d’Agglomération Gap-Tallard-Durance) à une grève illimitée à compter du jeudi 4 mai minuit. De son côté, l’opposition dénonce à l’unisson la méthode du maire de la ville.
J-1 avant une journée de grève qui pourrait paralyser une partie des services publics de Gap et de son agglomération. Suite à une demande de négociations avec le maire et président de l’agglomération de Gap, Roger Didier, restée sans réponse, les rues de la Capitale Douce devraient résonner ce jeudi 4 mai à l’appel de l’Intersyndicale (FSU, CGT et CFDT). L’intersyndicale qui, dans son appel, parle de « maltraitance », « d’irrespect », de « vision comptable », ou bien encore de « management par délation » …
L’opposition unie contre la politique de R.Didier
Une grève, signe d’un « profond malaise », dénonçait vendredi dernier Christophe Pierrel (Debout la Gauche). De son côté Joël Reynier, conseiller municipal et conseiller communautaire « Tous Capables Gauche» invalide les méthodes du maire de Gap : « Le flicage et la menace (suppression des indemnités), entre la délation encouragée et l’écoute (cabinet privé qui répondra au téléphone). S’il n’est pas dans l’illégalité, il est dans la suspicion et la répression systématique. »
Pour l’élu d’opposition, Roger Didier, « sous le prétexte de faire des économies, lutte contre les avantages acquis, multiplie les mises au placard, ne remplace pas le personnel sortant ou malade. Il n’a pas confiance dans son personnel, à part quelques proches qui multiplient les fonctions. »
Isabelle David, (Tous Capables Gauche), témoigne avoir « rencontré des personnes qui m’ont confié leur détresse et fait part de la dégradation importante de leurs conditions de travail ; ce qui entraîne une réelle souffrance, souvent de la détresse et pour certains une grande colère. » Pourtant, selon l’élue, Roger Didier a affirmé, pour répondre à ses interrogations en conseil municipal, « que tout allait bien, qu’il n’y avait aucun malaise parmi les agents (…). Encore un domaine dans lequel il refuse de voir la réalité en face. »
Elsa Ferrero, conseillère municipale PCF de Gap (groupe Gap Avenir), constate malgré « la dénonciation à plusieurs reprises de la situation » que « depuis des années, les conditions de travail des agents de la ville de Gap vont en se détériorant. » Dénonçant à la fois un maire qui « refuse le dialogue » et une situation qui « s’est aggravée dernièrement, notamment avec le plan contre l’absentéisme proposé par la municipalité. » Pour Elsa Ferrero « au lieu d’améliorer les conditions de travail, il [Roger Didier] veut sanctionner les agents absents : c’est injuste et inefficace. »
Première conséquence visible de la grève : menace sur Gap Foire Expo
« Tous les services techniques sont sur la foire aujourd’hui, parce qu’à partir de demain on ne sait pas comment les choses vont se passer », constate le président de la foire, Jean Provensal. Ce dernier est inquiet mais optimiste. « Aucun doute sur la date d’ouverture, nous serons prêts samedi ». En revanche en ce qui concerne l’entretien quotidien du site, rien n’est moins sûr. « Si la grève est reconduite, nous avons quelques inquiétudes sur le ramassage des poubelles et l’entretien des toilettes », concède le président de la plus grande foire des Alpes du Sud. Une foire dont la 35ème édition se déroulera à Gap du samedi 6 au dimanche 14 mai.
D’autres conséquences sur le quotidien des Gapençais risquent également de voir le jour dans les heures à venir. Mais dans sa communication aux agents, l’intersyndicale rappelle le principe de cette grève : « les agents peuvent faire grève 1h, 2h, 3h, la demi journée ou la journée, quel que soit leur service, y compris dans les écoles (…) nous ne souhaitons pas mettre les citoyens et les parents en difficulté. »
La grève au Centre de Traitement Courrier Colis de Pôle Caraïbes continueSource : Guadeloupe 1
Le mouvement se durcit. Suite à l’échec des négociations hier soir, l’intersyndicale a décidé de bloquer les accès du centre ce matin. Les syndicats Sud PTT Gwa, CGTG et FO estiment que leurs revendications sont incomprises par la direction de la Poste puisqu’elle campe sur sa position concernant une future réorganisation du Centre de tri avec moins 10 positionnement de travail. Les grévistes eux réclament plus d’effectifs. La médecine du travail a déclaré 27 agents inaptes au travail. La direction aurait aussi décidé de faire appel à des intérimaires, ce que dénonce l’intersyndicale.