Info luttes – les petites retraites taxées pour remplir les poches des grands patrons – n° 37 – septembre 2017
Au lieu de prendre l’argent dans les poches des grands patrons du CAC 40 qui viennent de réaliser au premier semestre 2017 une augmentation de 26,3 % de leurs profits (52, 2 milliards d’euros contre 41,3 milliards en 2016) distribués sous forme de dividendes à leurs actionnaires, le monarque Macron, s’attaque aux retraités en augmentant de 25 % la SCG, ce qui va amputer le budget de 9 millions de retraités.
Cette hausse d’impôt vise également à casser la sécurité sociale et l’assurance chômage. Car il s’agit de faire passer le financement de la sécurité sociale et de l’assurance chômage vers l’impôt alors qu’aujourd’hui ce financement est assuré par les salaires versés par le patronat, une cotisation exclusivement dédiée au financement de la sécu et de l’assurance chômage. Une façon donc d’assécher les ressources de la sécu, de diminuer les salaires différés et permettre demain, avec la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre de la retenue à la source de l’impôt, de faire supporter exclusivement aux salariés le financement de la sécu.
Macron, ce n’est que l’exécution des ordres donnés par le MEDEF et imposés par l’Union européenne. Baisser les salaires, casser la sécu et les services publics, pour enrichir les actionnaires, les banquiers, les spéculateurs, c’est-à-dire cette petite caste capitaliste qui se partage des milliards de milliards tandis que retraités, jeunes et familles s’enfoncent dans la précarité et la misère.
Ainsi donc, les trop-perçus s’accumulent pour les familles modestes tandis que la Cour des comptes s’évertue à ne pas jouer la transparence sur les comptes de la CAF, de pôle emploi ou de la sécu.
De même, ce sont des millions de Français qui sont privés de crédit, car en surendettement et qui, de plus, ne peuvent s’acheter les médicaments dont ils ont besoin, faute de remboursement.
Par ailleurs, les médecins sont étroitement surveillés par la sécu qui monte le niveau d’exigence à leur égard.
Quant aux salariés, ils voient leurs salaires amputés d’une CSG exorbitante tandis que les riches eux, ont une fiscalité allégée !
Quant aux retraités, leur pouvoir d’achat ne cesse de diminuer et on leur demande de prendre en charge leurs petits enfants !
Dans les municipalités, rien ne va plus : manque de logis pour les sans-abri et manque de logements sociaux et là aussi, les municipalités manquent de moyens.
Tout cela est le fruit des politiques menées depuis plus de 20 ans.
Alors que, comme le dit le secrétaire général de la CGT, il faut redonner du pouvoir d’achat aux salariés et retraités.
Quelques axes de réflexion :
Suppression de la CSG et remplacement par une CSG patronale visant à payer les trop-perçus provenant des familles et resserrement de la durée de surendettement à 3 ans au lieu de 5 ans.
Rétrocession des aides de l’État au patronat : 40 milliards d’euros en 2016, afin de les reverser aux municipalités.
Revenir sur un meilleur remboursement des médicaments avec suppression du 1 euro pour la sécu.
Relever les APL de 50 euros par mois pour tous.
Suppression des ordres des médecins et des pharmaciens et création d’un ministère des Comptes publics et de la Transparence fiscale avec un Conseil National des Citoyens de France pour la Transparence des Finances publiques : CNCF/TFP.
Baisse de la T.V.A. à 16 % pour les produits de luxe et à 7 % pour les produits alimentaires.
Hausse du SMIC à 1800 euros et pour une pension au moins égale au SMIC pour une retraite complète.
Le 12 septembre sera l’occasion pour les salariés et les retraités de manifester leur solidarité et de s’opposer à une politique libérale qui s’attaque au monde du travail et favorise les riches, qui verront leurs impôts réduit de 3 milliards.
Commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- des radios France Inter et France Culture le 7 septembre 2017
- au collège Maurice Genevoix à Toulon les 7 et 8 septembre 2017
- au collège Endarra à Anglet dès le 7 septembre 2017
- des trains SNCF à Bourgogne Nord du 8 au 11 septembre 2017
- chez Tellier à Argenteuil depuis le 5 septembre 2017
Les grèves à venir :
- au collège Vercors à Grenoble dès le 8 septembre 2017
- des trains SNCF à Bourgogne Nord du 8 au 11 septembre 2017
- des pilotes d’Air France du 9 au 12 septembre 2017
- générale et nationale le mardi 12 septembre 2017
- nationale le samedi 23 septembre 2017
12 septembre dans la Métallurgie
Source : CGT
Suite aux Assemblées Générales de rentrée (USTM et syndicats), différentes formes d’actions se préparent dans nos bases et en interpro, pour construire une contestation d’ampleur !
75 : Tour Eiffel : En A.G. des syndiqués, il a été décidé d’un préavis de grève UNITAIRE, dès 12h, afin de permettre aux équipes de se rendre à la manifestation.
77 : USTM 77 : Suite à l’AG de rentrée, et sous l’impulsion des « jeunes bases », un plan de diffusion a été validé et réparti afin de couvrir l’ensemble du territoire.
78 : Renault Flins : Appel à la grève et à la manifestation et réunion intersyndicale cette semaine. (P.J. tract)
78 : Renault Technocentre : Appel à la grève et à la manifestation (P.J. tract)
78 : SKF Montigny : Appel à la grève et à la manifestation
78 : Thalès TED Vélizy : 1 tract par jour et 1/2 heure d’information syndicale prévue, en direction des salariés
78 : SAFRAN Chateaufort : Appel à la grève et à la manifestation
78 : SNECMA Magny : 2 tracts sont prévus
78 : Airbus Elancourt :Tracts prévus cette semaine
78 : GEA Montigny : 3 tracts ont été diffusés
91 : Renault Lardy : Le syndicat est mobilisé contre les régressions concoctées par le gouvernement et le MEDEF, et organise avec les salariés une conférence-débat, le 06 septembre, en présence d’une avocate spécialiste du droit du travail. Par ailleurs un appel à la grève et à la manifestation avec un départ collectif en car.(P.J. tract)
91 : Thales Limours : Appel à la grève et à la manifestation avec départ collectif en car.
92 : Sorin : Diffusions tracts aux portes de l’entreprise
92 : CATU : Assemblée Générale des syndiqués avec appel à la grève et « usine morte » l’après-midi
93 : CRP Jean-Pierre Timbaud : Appel à la grève et manifestation. Diffusion tract à la population devant hypermarché.
93 : Airbus Hélicoptère : Appel à la grève et manifestation et diffusion de tracts.
Appellent également au 12 septembre :
Syndicat des Avocats de France
F.O. Transports
F.O. Fonction publique
F.O Énergie et Mines
Sur 87 départements dont nous avons la connaissance à ce jour, 171 manifestations sont prévues le 12 septembre
F.O sera présente dans 30 départements, (elle doit donner encore sa réponse dans 8 départements)
La FSU dans 55 départements ;
Solidaires dans 57 départements ;
La CGC dans 5 départements ;
L’UNSA dans 2 départements
UNEF, 25 départements ;
UNL ; 5 départements
UEC ; 2 départements
Revue de presse des luttes
Les Dunkerquois appelés à la grève mardi contre la loi Travail
Source : La Voix du Nord
L’appel national à la grève contre la loi Travail est relayé dans le Dunkerquois : la CGT, à l’initiative du mouvement, mais déjà rejointe localement par la FSU, Solidaires et certaines fédérations FO, donne rendez-vous mardi, à 15 h. Attention ! Petit changement pour les habitués des manifestations dans la cité de Jean Bart : le départ ne se fera pas au pied de la statue du corsaire – réfection de la place oblige –, mais de la place de la Gare. Le cortège défilera ensuite en centre-ville avant de revenir à la salle de l’Avenir, rue du Ponceau, où se tiendra une assemblée générale ouverte à tous.
Côté revendications, la CGT veut prévenir les salariés « face au tsunami que va constituer cette loi, lance Christelle Veignie, secrétaire de l’Union locale. C’est une agression supplémentaire de leurs droits dans le public comme dans le privé et dans toutes les professions. » Pour Philippe Verbèke (CGT sidérurgie) « ce qui est visé, c’est le code de travail, les conventions collectives, le contrat de travail. Au sein d’une entreprise, ce dernier pourra être remis en cause, c’est la flexibilité maximale ! »
Philippe Gaudry (FSU) met en aussi en garde : « Dans la fonction publique, les gens se sentent un peu protégés. C’est faux ! Même dans l’Éducation nationale, on fait de plus en plus appel à des contractuels. Cette loi ne va qu’aggraver les choses. »
La CGT dénonce aussi une disposition de la loi qui concerne le périmètre des entreprises : « En clair, les grands groupes pourront plus facilement fermer des filiales », résume Philippe Verbèke.
À ce jour, plusieurs appels à la grève ont été déposés dans le Dunkerquois : chez Arcelor Dunkerque et Mardyck, Copenor, au Grand Port maritime de Dunkerque, Aluminium Dunkerque, la SNCF, les territoriaux, les métiers du nettoyage. « Ce qu’il faut, c’est lancer un mouvement de fond, durable et exponentiel, poursuit Philippe Verbèke. Il va falloir taper là où ça fait mal, en menant des arrêts de production dans les entreprises. »
Saint-Herblain. Deuxième jour de grève des ouvriers d’André BTP
Source : Sud Ouest
Une quarantaine d’ouvriers du bâtiment tiennent le piquet de grève devant leur entreprise à Saint-Herblain, André BTP.
Ils demandent une augmentation de salaire, entre 20 et 50 centimes de l’heure et un treizième mois. Depuis lundi matin, 7 h, une quarantaine de salariés d’André BTP ont cessé le travail pour exiger de leur direction « un effort ».
Une première dans cette entreprise ancrée à Nantes depuis plus d’un siècle.
Ces ouvriers, à l’appel de FO et CFDT estiment que le bâtiment, après une grosse crise, retrouve des couleurs. « On a augmenté nos cadences, on ne touche plus de participation depuis des années. Il est temps que ça change », assure le délégué FO. Une nouvelle entrevue est prévue ce mardi avec la direction.
Strasbourg : appel à la grève à la CTS, aux HUS et à l’EMS ce lundi
Source : FranceInfo
La circulation des tramways devrait être perturbée ce lundi 4 septembre, jour de la rentrée scolaire. La CGT invite les salariés des trois plus gros employeurs publics à cesser le travail pour se rassembler devant le Centre administratif à midi.
Le communiqué évoque un mouvement de contestation en raison de la « destruction programmée et non-négociable des postes et cela à grand renfort de mutualisations de services, de privatisations et d’externalisations des missions vers des entreprises privées ». Le syndicat craint la suppression de 800 postes à l’Eurométropole, et 10% des effectifs respectivement à la Compagnie des transports strasbourgeois et des Hopitaux universitaires de Strasbourg.
La CGT regrette, en outre, la « dégradation des prestations de nettoyage des hôpitaux et des conditions d’accueil des patients, allongement des files d’attente dans les mairies de quartier, réduction des moyens à certains moments de la journée dans les transports. »
CHARTRES – Une grève annoncée à la SNCF
Source:Radio d’Eure-et-Loir
Le trafic des trains sera peut-être perturbé, le 12 septembre. Le syndicat CGT cheminots appelle à la grève pour protester contre la réforme du Code du Travail. « Une réforme en catimini », « véritable guerre éclair contre le monde du travail » précise le syndicat. Un piquet de grève sera effectué dès 6h, rue du Faubourg St-Jean, une assemblée générale aura lieu à 9h, avant une manifestation Place des Epars à 10h30.
Hauts-de-Seine : une école en grève le jour de la rentrée
Source : 6Médias
Le 4 septembre prochain, jour de la rentrée des classes, l’école maternelle Gustave Caillebotte de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) restera fermée. Les enseignants protestent contre la fermeture d’une classe décidée en début d’année.
Pas de rentrée le 4 septembre pour les élèves de l’école Gustave Caillebotte de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. Les membres du corps enseignant de l’établissement feront grève pour protester contre la fermeture d’une classe de maternelle décidée en début d’année. Pour l’année scolaire qui arrive, les classes de l’école seront plus chargées. L’école accueillera une trentaine d’élèves de plus que l’année dernière, la fermeture d’une classe portera donc les effectifs à 27 élèves par classe. L’école comptera 14 classes ainsi qu’une classe ullis, l’un des dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Un maximum de 25 élèves par classe
Dans des propos recueillis par l’Obs, Gwenael Riche, directeur de l’école explique : « 25 élèves par classes est un maximum pour pouvoir travailler correctement. C’est une commune populaire et nous accueillons de plus en plus d’enfants qui ont des difficultés et qui doivent être accompagnés ». Un comité départemental va se réunir dans la semaine pour décider de la possibilité de rouvrir la 15e classe de l’école maternelle. « Nous sommes optimistes, ajoute Gwenael Riche, mais nous ne pouvions pas ouvrir à 14 classes puis tout modifier trois jours plus tard et changer les élèves de classes ». Le jour de la rentrée, les enseignants seront tout de même présents devant l’école afin d’informer les parents de la situation.
Tan : la tension ne retombe pas, préavis de grève pour la rentrée
Source : Ouest France
Parmi ceux qui font tourner bus et tram, inquiétude et tensions ne retombent pas. Les syndicats vont rencontrer le député de Rugy le 4 septembre. Et peut-être, faire grève le même jour.
La rentrée à Nantes. Avec ou sans bus et tram.
C’était à l’arrêt Haubans, à Malakoff, lundi. Des enfants sont montés dans le chronobus C3 pour asperger la conductrice d’un liquide non identifié. Il était 17 h 50. « La collègue était secouée, elle a été relevée de son service et pris en charge par l’encadrement. Et le bus souillé, inutilisable du coup, est retourné se garer à Commerce. » C’est Pascal Lucas, secrétaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de la Semitan qui raconte: « Ce n’est plus vivable. Ça n’arrête pas. Se faire arroser d’on ne sait quoi (d’urine ?), c’est comme se faire cracher dessus. C’est presque pire que des coups, parfois. »
Les agents de prévention de la Tan ne suffisent plus. Les voyageurs au comportement problématique ne les respectent plus, analyse Pascal Lucas. « Il y a 7 000 départs de bus et de trams par jour. Et on nous rallonge encore le créneau de nuit. Mais la BSTC (la brigade de surveillance des transports en commun de la police nationale) ne compte toujours que quatorze policiers. Ça n’est plus du tout adapté. »
Alarme sociale
Le 17août, la CFDT a déclenché une alarme sociale. En réalité, cette alarme équivaut à un préavis de grève, déposé pour le 4septembre, jour de la rentrée des classes. Le préavis sera levé si entre-temps, une réponse suffisante de la Semitan et de Nantes métropole est apportée à l’angoisse du personnel. « Nous avons pointé le manque de moyens pour assurer la sécurité des agents de la Tan. On demande donc des effectifs renforcés d’agents de prévention et de contrôle, jour et nuit. » Le syndicat exige également une BSTC plus étoffée, adaptée au réseau, « et plus de réactivité à nos appels d’urgence à la police nationale ».
Le jour de la rentrée, les représentants des syndicats et des conducteurs ont aussi rendez-vous avec le député De Rugy, président de l’Assemblée nationale. Un interlocuteur indispensable dans l’objectif de voir renforcer les moyens de BSTC. La police nationale, en effet, dépend du ministère de l’Intérieur. Donc de l’État, pas des collectivités territoriales.
Pascal Lucas compte bien se faire entendre: « On ne relâchera pas la pression. En deux ans, le climat s’est trop dégradé sur le réseau. L’après-midi et le soir, surtout. »
L’autre Pascal de l’histoire s’appelle Bolo. Il est premier adjoint à Nantes, mais surtout président de la Semitan. Et de son côté, dit-il, il travaille à la recherche d’une solution. Pas tout seul, mais avec la préfecture et la Ville. « L’idée, c’est voir comment chacun, dans sa partie, peut faire en sorte qu’il y ait plus de sécurité sur le réseau. » Pascal Bolo a beaucoup pris le bus et le tram, « à dessein », ces derniers temps: « Et j’ai trouvé qu’il y avait moins de tensions qu’il y a encore une semaine. Pourtant, promis, je ne suis pas dans le déni, ce n’est pas le genre de la maison. Mais quoi qu’il en soit, nous ferons en sorte que ça s’apaise, vraiment. » La semaine prochaine, il rencontrera la CFDT. Un rendez-vous crucial pour
Emplois aidés supprimés, proviseurs pas à la hauteur… une rentrée marquée par les grèves
Source : Libération
Depuis lundi, certains établissements scolaires n’ont pas rouvert leurs portes, les équipes protestant contre certaines mesures du gouvernement ou des problèmes plus locaux.