Après avoir commencé par s‘attaquer aux militants communistes (lire ici) le pouvoir euro fascisant du PiS de Kaczyński, issu lui aussi de Solidanorsc, s’en prend violemment aux femmes.
Rien de surprenant, la contre révolution en Pologne s’est traduite par une liquidation accélérée des droits des femmes. La restauration du Capitalisme s’est ainsi accompagnée de la suppression du droit à l’IVG dès 1993 ! La répression anti-communiste visent de fait à permettre l’installation de pouvoirs fascisants directement soutenue par l’Axe Euro atlantique et qui de Riga à Varsovie, de Kiev à à Talin s’étendent dans toute l’Europe de l’Est.
Le parlement de Varsovie va voter une loi visant l’interdiction totale de l’avortement, accompagnée de peines de prisons lourdes pour les femmes et les médecins qui le pratiqueraient. Sous l’impulsion ultra réactionnaire de l’Eglise et des partis d’extrême droite, la Pologne a déjà pourtant l’une des lois sur l’IVG les plus restrictive d’Europe : l’IVG en Pologne est déjà interdit sauf lorsque la santé de la mère est en danger, en cas de handicap permanent du nourrisson ou en cas de viol et d’inceste. Une loi très dure mettant déjà en danger la vie des femmes comme l’a rapporte le professeur Debski devant le parlement polonais en avril dernier :
« Si j’ai une patiente enceinte de 32 semaines et atteinte de prééclampsie, je dois attendre qu’elle-même ou son bébé commence à mourir avant d’agir. En cas de grossesse extra-utérine et d’hémorragie, je peux pratiquer un avortement. Mais s’il n’y a pas d’hémorragie, et donc pas de risque immédiat pour la vie, je dois attendre qu’elle commence à mourir. »
Mais forte de la victoire de l’extrême droite du parti PiS au législative d’octobre 2015 qui dispose d’une majorité absolu au parlement, l’Eglise catholique veut obtenir l’interdiction totale de l’IVG. La loi prévoit des peines de 5 ans de prisons pour les personnes pratiquant l’IVG et pour les femmes qui y auraient recours. La loi prévoit aussi des peines allant jusqu’à cinq ans de prison pour les personnes pratiquant l’IVG et pour les femmes y ayant recours. Le projet de loi va même plus loin : causer accidentellement la mort de l’« enfant conçu » est passible d’une peine de trois ans de prison pour les professionnels de santé. Une disposition qui revient à interdire la procréation médicalement assistés, tels que les méthodes de fécondation in-vitro (FIV). Il est vrai que le Pis a déjà supprimé les aides publiques pour la FIV
Le leader du PiS – l’un de ces activistes soutenus par le camps occidental et l’Europe pour faire chuter la Pologne socialiste – alors qu’il participait au KOR et à Solidarnosc – a violemment attaqué le droit des femmes
« Nous devons interdire que des enfants soient tués parce qu’ils présente des problèmes de développement. C’est inhumain. En revanche, l’Etat ne peut contraindre une femme à mourir si elle veut sauver sa propre vie », a-t-il dit dans une interview.
Manifestations massives devant le parlement
Le 22 septembre dans le silence assourdissant des médias français, des manifestants se sont rassemblés devant le parlement polonais, brandissant des cintres, symbole des IVG clandestines, qui continuent de tuer une femme toutes les 8 minutes dans le monde !
Le droit à l’IVG menacée dans toute l’Europe :
Alors que les campagnes anti-IVG et contre les droits des femmes s’intensifient – poussée par les fondamentalistes religieux de toutes obédiences – partout en Europe, l’euro austérité est également une sérieuse menace pour les droits des femmes en détruisant les services publics. Rappelons que le projet de constitution européenne rejeté par les Français mais appliqué de force via le Traité de Lisbonne prévoyait un article consacrant « Le droit à la vie » menaçant gravement l’IVG. Rappelons que la Commission du Droit des Femmes au parlement européen a très longtemps été présidé par la militante slovaque anti IVG Anna Zaborska. Preuve s’il en est de la position de l’Union Européenne sur cette question
Oui l’Europe menace le droit à l’IVG. Y compris en France où la fermeture de nombreux services hospitaliers, mais également les restrictions budgétaires frappant les centres de planning familiaux restreignent dans les faits chaque jours un peu plus le droit à l’IVG, le droit à la contraception, c’est à dire ce droit élémentaire et fondamental qu’est le droit pour chaque femme à disposer de son corps.
En France également, l’ordre des pharmaciens fait peser de lourdes menace sur le droit à l’IVG et au delà celui à la contraception d’urgence comme la pilule du lendemain, en voulant installer une soit disant clause de conscience stipulant que « le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine » .
JBC pour www.initiative-communiste.fr
[COMMUNIQUÉ] Les droits des femmes bafoués en Pologne.
Le Parlement Polonais a décidé majoritairement de donner une suite favorable à la proposition de loi liberticide sur l’avortement, et a rejeté la proposition de rendre plus accessibles les droits sexuels.
S’il vient à terme, ce projet interdira totalement l’avortement, même en cas de viol et d’inceste, et s’attaquera aussi à l’éducation sexuelle ainsi qu’à l’accès à des contraceptifs modernes. Une atteinte à des droits humains fondamentaux qui annihile la possibilité pour les femmes -et pour les hommes- de maîtriser leur fécondité, et plus généralement, leur projet de vie.
Une fois de plus, les mouvements ultra-conservateurs, soutenus par l’Eglise catholique, n’hésitent pas à prendre en otage la vie des femmes pour rétablir un ordre moral qui n’a rien de naturel.
Alors qu’il lance la campagne #CeciNestPasUnCintre, pour défendre le droit à l’avortement pour toutes les femmes, Le Planning Familial demande aux institutions démocratiques de l’UE de prendre position : il n’est pas possible d’accepter une telle régression et la victoire de l’obscurantisme !