Du 6 au 25 février 2018, le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris accueillit deux expositions réalisées à l’occasion du 75ème anniversaire de la bataille de Stalingrad : « Stalingrad. Appel à la paix » et « Stalingrad dans le destin de la France ». Ces deux expositions retracent l’histoire de la bataille de Stalingrad à travers des comptes rendus, des photographies, des documents d’archives et un court-métrage. Elles seront reçues au cours des prochains mois dans des villes françaises, la première d’entre elles est Dijon, ville jumelle de Volgograd.
Pierre Pranchère était invité au vernissage le 5 février dernier en sa qualité d’ancien Résistant FTPF, il eut le plaisir de s’y exprimer aux côtés de plusieurs personnalités, notamment Léonid Kadyshev, ministre conseiller et directeur du Centre, le maire de Volgograd (nom actuel de la ville de Stalingrad) M. Andreï Kossolapov, son ancien maire M. Youri Starovatikh, Alexandre Bounine, Directeur de la Fondation «La bataille de Stalingrad», Evgueni Voutchetitch, petit-fils de l’auteur de la statue de la Mère Patrie, Dimitry Belov, Président de la Fondation. Les propos des orateurs ont rappelé l’importance déterminante de la bataille de Stalingrad dans la victoire sur le nazisme, l’ampleur des combats (deux millions de militaires de part et d’autre), des pertes humaines militaires et civiles (70% de la population civile de Stalingrad ont été victimes des combats), son impact sur le destin de la France et de l’Europe. La Fondation internationale « La bataille de Stalingrad » invite les Européens à participer à un concours qui, entre autres, prévoit de répertorier, à l’intention des Musées russes, tous les lieux toponymiques liés à la bataille.
L’intervention de Pierre Pranchère – résistant FTPF vice président du PRCF
« Ancien franc-tireur et partisan de cette terre de Corrèze, terre de résistance que les occupants nazis appelaient la « Petite Russie », je suis très heureux de me trouver parmi vous et de pouvoir vous le témoigner par ces quelques mots. Je remercie vivement Léonid Kadyshev de l’honneur et de l’immense plaisir qu’il me fait.
J’ai écouté avec un très vif intérêt l’allocution de M. Youri Starovatikh, ancien maire de Volgograd. Il a rappelé sa rencontre à Moscou avec le général de Gaulle fin juin 1966, il lui remit la Légion d’honneur pour la ville de Volgograd et déclara « en l’honneur de la Russie avec laquelle la France croit devoir s’associer plus étroitement que jamais pour la grande œuvre de la Paix ». Étant moi-même à Moscou à cette période je me souviens de l’accueil triomphal réservé à celui qui refusa la défaite dès 1940 et qui proposa, dès l’attaque hitlérienne contre la Russie, en juin 1941, d’envoyer une force armée française sur le front russe. Elle devint une réalité avec l’escadrille Normandie, laquelle se transforma en régiment Normandie-Niemen, le 20 juillet 1944.
Au maire de Volgograd, Andreï Kossolapov, j’ai indiqué qu’en juillet 1976, alors député à l’Assemblée Nationale, j’ai été reçu dans sa ville, j’ai vu la colline Mamaëv et circulé sur la Volga. J’ai écouté avec émotion le récit de cette bataille héroïque et des immenses sacrifices consentis pour y parvenir.
Les deux expositions présentées au Centre Spirituel et Culturel Russe : « Stalingrad appel à la paix » et « Stalingrad dans le destin de la France », rappellent le rôle essentiel de cette bataille qui fit basculer la guerre en faisant pour la première fois reculer l’armée nazie. Commémorer inlassablement cette lutte héroïque et cette victoire contre la barbarie reste plus que jamais indispensable.
L’exposition « Stalingrad dans le destin de la France » évoque le souffle qu’a donné à notre Résistance française la victoire de Stalingrad et la certitude que le nazisme serait vaincu.
Notre pays fut livré en 1940 à l’occupant nazi par des dirigeants indignes qui, après le traité monstrueux de Munich en 1938 et le refus d’une alliance militaire avec la Russie soviétique en 1939, sabordèrent la République. Pétain pris le pouvoir en 1940 et collabora avec Hitler.
Dès l’invasion de l’URSS, le 22 juin 1941, la Résistance française réagit. De Gaulle fut immédiatement solidaire. La Résistance communiste, déjà en lutte, décida l’organisation de la guérilla dans Paris. Le 21 août 1941, le jeune communiste Pierre Georges, futur colonel Fabien, abat en plein jour un aspirant de la marine allemande à la station de métro Barbès, commencera alors l’exécution massive des otages presque tous communistes, répression qui ne ralentira pas les actions de la Résistance communiste, au contraire.
Au début de 1942, le commandement allemand met en lumière le rôle absolument déterminant de la Résistance communiste dans la nouvelle situation créée en France au détriment des allemands.
Célébrer la mémoire de Stalingrad dont c’est le 75e anniversaire, est désormais une tradition à Paris, et l’on peut rappeler les commémorations des 65ème et 70ème anniversaires en 2008 et 2013, qui se déroulèrent, toutes deux, place de Stalingrad, la première organisée par un collectif d’anciens résistants et la seconde par ce même collectif et M. l’ambassadeur Alexandre Orlov.
Cette année, à l’initiative de deux anciens résistants, Léon Landini, héros de la Résistance qui m’a demandé de l’excuser ce soir et moi-même, un appel-pétition a été lancé. Des centaines de signatures ont été recueillies en quelques jours et ce texte a été porté à la connaissance de près de 20 000 personnes. Mon ami Georges Gastaud, philosophe, a joué un rôle essentiel dans le succès de cette pétition. Je me permets de vous lire la conclusion de cet appel :
« Les signataires de ce texte, citoyens français et autres démocrates résidant sur notre sol, resteront fidèles à la mémoire des héros de Stalingrad, non seulement en rétablissant la vérité sur leur sublime exploit militaire, mais en appelant notre peuple à s’unir au présent contre les guerres impérialistes, contre la fascisation rampante de l’Europe, contre le démantèlement des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance, pour la souveraineté des peuples, pour les libertés démocratiques, le progrès social et la libre coopération entre toutes les nations, notamment entre celles qui vivent entre l’Atlantique et l’Oural. »
НЕКОГДА НЕ ЗАБУДЕМ ПОБЕДУ СТАЛИНГРАДА!
JAMAIS JE N’OUBLIERAI LA VICTOIRE DE STALINGRAD !
Aucun écho sur les chaines de télé et notamment aucun souvenir de la bataille de STALINGRAD ,son ampleur, ses conséquences sur la chaine ARTE dévolue aux faits et gestes d’HITLER comme RMC d’ailleurs. Jamais les communistes n’y paraissent ni comme victimes principales avec les juifs ni comme combattants essentiels de ce terrorisme capitaliste et impérialiste que fut le fascisto nazisme. D’ailleurs aucune analyse du type de production du nazisme et du fascisme n’est faite, jamais ne sont rappelés l’adhésion des élites patronales au nazisme. Mais que les communistes c’est pire qu’HITLER est le propos recherché par les défenseurs de la collaboration et de l’Union Européenne.