La France des travailleurs est debout, mobilisée dans la rue depuis le 17 novembre. Un lecteur du site internet de la Confédération Européenne des Syndicats, organisme financé par la Commission Européenne pour mener le dialogue social et émanation des organisations réformistes refusant le combat de classe, ne le saura pas. Il n’est nulle part question de ce qui se passe en France, et encore moins de soutenir la lutte des travailleurs français, gilets jaunes ou pas. Il est vrai qu’il n’y a rien à attendre d’une telle organisation, qui a soutenu la casse du droit de grève en Grèce par le gouvernement social-démocrate Tsipras, en application des ordres donnés par Bruxelles et Francfort. Rien à attendre d’une telle organisation qui préfère défendre les critères de Maastricht et l’euro, qui écrasent les travailleurs, l’Union Européenne et son dumping social et environnemental, plutôt que les travailleurs. Rappelons que si Macron a décidé d’augmenter les taxes sur les carburants, c’est pour équilibrer son budget à moins de 3% de déficit – la Commission Européenne lui ayant donné des ordres explicites en ce sens, après les cadeaux fiscaux avec la suppression de l’ISF, la Flat Tax ou le CICE, autant de mesures ordonnées par ailleurs par la même Commission Européenne dans ses recommandations par pays publiées à chaque printemps et contrôlées dans le cadre du semestre européen à chaque automne. Eh oui Macron, pour Jupiter qu’il se prend, n’est que la marionnette de l’Union Européenne, c’est-à-dire de la finance, des multinationales, en un mot de la classe capitaliste.
Cela expliquerait-il la mollesse des directions syndicales confédérales attachées à suivre la ligne de la CES ? De fait, il faut remarquer que même à la CGT, syndicat le plus combatif mais qui a rejoint la CES, si de très nombreux syndicats de la CGT eux, sont fort heureusement déjà en mouvement avec des appels à l’action d’unions départementales ou de fédérations, la direction confédérale après avoir vilipendé les gilets jaunes traîne des pieds pour agir. Une journée d’action est programmée le 14 décembre. 2018. Oui, il faut préciser l’année. Dans 10 jours. 10 jours donnés au régime Macron pour reprendre la main, lui qui tremble sur ses bases sous les coups de boutoir déterminés de la France populaire en action.
La Fédération syndicale mondiale soutient les travailleurs français en lutte
À l’inverse, la principale fédération internationale de syndicats, la Fédération Syndicale Mondiale, à laquelle la CGT a très longtemps appartenu d’ailleurs, la FSM soutient les travailleurs français en lutte. De fait, il faut distinguer ce qui relève du syndicalisme, le syndicalisme de classe, par et pour les travailleurs, et ce qui relève du « syndicalisme rassemblé et d’accompagnement », qui veut transformer les organisations de travailleurs en courroie de transmission de la politique de casse sociale et d’exploitation des patrons et de leur Union Européenne
La Fédération Syndicale Mondiale (FSM) exprime sa solidarité avec les travailleurs et le peuple français qui luttent contre la politique de prix élevés et de surtaxations imposées par le gouvernement français et qui en même temps protestent contre les politiques anti-travail de l’Union européenne et du FMI. Le mouvement syndical de classe international ajoute sa voix à celle de la jeunesse ouvrière en France, avec les sans-abri, les chômeurs, les nouveaux pauvres, les immigrants pour un monde sans exploitation capitaliste.
L’État policier et la violence de l’État démontrent le rôle de l’État et les objectifs de la bourgeoisie. Les manœuvres du président Macron pour affaiblir les manifestations par le biais de dialogues sociaux faux et hypocrites ne doivent pas piéger la classe ouvrière et le peuple. Les syndicats de classe, l’avant-garde de classe peuvent aider de manière significative les masses populaires en envoyant un signal, en donnant l’orientation, le contenu et les formes de lutte appropriées, en isolant les éléments néo-fascistes et racistes, afin de renforcer la lutte et les revendications anticapitalistes.
Vive la solidarité internationaliste!