Deux semaines plus tard, la secrétaire d’État, Madeleine Albright, se rendait à Pyongyang pour préparer une visite de Bill Clinton : un accord global sur les missiles et le nucléaire semblait à portée de main. Mais en fin de mandat, le président renonça in extremis à cette visite sans doute sous la pression du complexe militaro-industriel. Quant à George W. Bush, il torpilla en 2002 l’accord-cadre de 1994 qui avait effectivement gelé le programme nucléaire nord-coréen.
Que les loups crient au loup, que les incendiaires se prétendent pompiers, les États-Unis nous y ont habitué depuis longtemps fabriquant, avec la CIA, des provocations leur permettant de mener leur politique impérialiste d’agression et de conquête. Dignes successeurs des Hitler et Goering.
Que l’Exécutif français macronesque, sans même tenter de jouer un rôle diplomatique visant à faire baisser la tension, adopte un suivisme servile à l’égard des États-Unis est grave et inquiétant. Certes les prédécesseurs avaient aussi enterrer depuis longtemps la politique étrangère indépendante de la France. Mais la conjoncture actuelle est tellement inflammable qu’on pourrait attendre une attitude un tantinet plus responsable du pouvoir. Il n’en n’est rien.
Proche-Orient, Ukraine, Corée, Venezuela….l’impérialisme attise les braises et le risque d’embrasement augmente sans cesse : « leur guerre, nos morts » scandait-on dans les rues de Barcelone fort justement.
Rien jamais rien de bon ne peut sortir du ventre de la Bête. L’impérialisme reste l’ennemi numéro des peuples. Et notre peuple n’oublie pas le mot d’ordre de Karl Liebknecht, héros de la révolution spartakiste allemande de 1918, « L’ennemi principal de chaque peuple est dans son propre pays ! ».
C’est d’autant plus vrai que l’aventurisme extérieur s’accompagne toujours de la réaction sociale la plus agressive à l’intérieur. Il n’y a pas deux fronts mais un seul : en luttant pour la paix on lutte contre la démolition des conquêtes sociales, contre la démolition du droit du travail, contre la dictature du grand capital et contre son Union Européenne qui en est le metteur en scène.
À l’approche du 4 novembre où nous nous retrouverons par centaines à Paris pour célébrer Octobre 1917, nous ne serons pas dans la commémoration, nous serons au cœur de la lutte pour la paix mondiale et la République sociale.Nous serons au cœur de la lutte pour défendre nos conquêtes si chèrement acquises et pour faire reculer ce pouvoir d’autant plus violent et autoritaire qu’il est faible et sans assise populaire. Nous serons au cœur de la renaissance de l’outil de l’émancipation sociale et nationale qu’est le Parti Communiste.
Qui n’aurait pas à cœur de dire en ce centenaire de lutte et d’espoir: j’y étais?