Broyée par la Trinité malfaisante du grand capital, FMI, Union européenne et oligarques grecs soutenus par le PASOK et par la Nea Demokratia, le peuple grec donne à tous les peuples d’Europe une leçon de dignité et de résistance.
La « dette » qu’on le somme de payer est en réalité une arme de destruction massive aux mains du grand capital international et de la grande bourgeoisie grecque : il est injuste et inhumain de prétendre la faire payer par l’ouvrier, le paysan, l’enseignant, l’artisan grec qui travaillent très dur pour des rémunérations de plus en plus misérables. La réalité c’est que la Grèce est actuellement la « ligne de front » entre le capital et le travail à l’échelle de toute l’Europe.
Si le grand capital parvient à mettre la Grèce à genoux, ainsi que les autres pays sud-européens traités de « PIGS » (cochons), ce sera tôt ou tard le tour du peuple français qui, confronté lui-même aux menaces de déclassement de sa « note » par les agences financières, et ciblé comme tous les peuples d’Europe par le scandaleux plan « euro plus », pourrait passer de l’austérité à la super-austérité quel que soit le président de la République affidé à l’UE qui sortira des prochaines échéances électorales.
Plus que jamais l’enjeu est la dignité des travailleurs face à l’offensive pan-européenne du capital qui strangule désormais ouvertement le droit des nations d’Europe à disposer d’elles-mêmes puisque la Grèce est en réalité placée sous la tutelle directe de l’UE sous les diktats d’Angela Merkel et de Sarkozy. Déjà, il est prévu que les futurs budgets de la zone euro seront validés par la Banque européenne et par la Commission de Bruxelles avant d’être présentés devant les parlements nationaux élus.
De plus en plus, il apparaît que l’UE, qui strangule le pays qui vit naître la démocratie, la philosophie, le théâtre et les mathématiques, n’a rien à voir avec l’Europe des Lumières dont elle usurpe le titre : avec sa « monnaie unique », facteur d’écrasement des souverainetés populaires et du pouvoir d’achat populaire, elle n’est qu’un outil dictatorial aux mains du capital financier dont le maintien comporte des risques croissants de fascisation de tout le sous-continent européen.
Il est heureux qu’à la tête du peuple grec se trouve un grand parti communiste, le KKE, qui est resté fidèle aux principes de lutte des classe, du marxisme-léninisme et de la défense conséquente de l’indépendance nationale. Il faut également saluer l’action résolue des syndicalistes de classe du PAME.
C’est pourquoi le PRCF propose à tous les groupes et organisations communistes, qu’ils soient ou non extérieurs au PCF, de manifester ensemble par tous les moyens grands ou petits, tracts communs, délégations, manifestations, pétitions, etc., leur totale solidarité avec le peuple grec et avec ses forces communistes et authentiquement patriotiques et démocratiques, qui s’opposent sans concession à Papandréou, l’homme-lige du grand capital grec, européen et mondial.
La démocratie antique est née en Grèce quand Solon, chef de la révolution plébéienne à Athènes, a aboli l’esclavage pour dette. Le grand capital « moderne » est devenu si réactionnaire que ce sont tous les acquis démocratiques les plus anciens, ceux qui sont nés à l’époque glorieuse des Guerres médiques, qui sont actuellement menacés. Communistes, progressistes, patriotes républicains véritables, internationalistes et antifascistes, à l’action ! D’autant que la solidarité avec le peuple grec peut permettre de relancer en France même le grand mouvement social que la trahison des états-majors politiques et syndicaux de la fausse gauche a trahi à l’automne dernier. A bas l’euro, l’UE, la dictature des marchés financiers et ses institutions supranationales et « nationales » ! Solidarité totale avec les travailleurs, la jeunesse, le peuple grec en lutte !
Pour le secrétariat politique,
* Georges Gastaud, secrétaire national,
* Daniel Antonini, responsable international,
* Antoine Manessis, responsable de l’action unitaire en France.