Invité le 17 octobre sur RT international, notre camarade Aymeric Monville a rappelé que le terrorisme islamiste a été naguère fomenté durant la guerre froide pour contrer l’URSS puis la Russie, notamment en Afghanistan, Tchétchénie, et récemment en Syrie. Nous étions peu nombreux à dire que les prétendus « combattants de la liberté » que finançait notre diplomatie étaient les mêmes qui assassinaient nos enfants, et désormais nos professeurs, dans nos rues.
L’Occident capitaliste a ainsi créé un Frankenstein et, pour mieux masquer ses responsabilités, tente d’en faire l’émanation spécifique du monde arabo-musulman. La complaisance envers cet islamisme-là est la même que celle envers le fascisme durant les années de l’entre-deux-guerres et est toujours dirigée contre le même adversaire : la démocratie populaire et le communisme.
NDLR : Rappelons que le terroriste assassin du professeur Samuel Paty est un jeune tchétchène, ayant reçu le statut de réfugié. Déjà le 12 mai 2018 Khamzat Azimov également un « réfugié » tchétchène assassine au cri de Allah Akbar 1 passant et en blesse, à coups de couteau, 4 autres. La France a accueilli plus de 15000 réfugiés tchétchènes d’après les chiffres officiels, sur une population totale estimée à 1 million. 10% des personnes venues de France pour rejoindre les milices djihadistes en Syrie seraient d’origine tchétchène. Or ce territoire du Caucase a été un lieu actif du terrorisme islamiste : en 1991, Zelimkhan Iandarbiev, un des principaux artisans de la « révolution tchétchène », est l’un des premiers militants tchétchènes à proclamer le djihad. En 1996, Zelimkhan Iandarbiev , qui succède temporairement à Djokhar Doudaïev à la tête de la République tchétchène d’Itchkérie, modifie le code pénal tchétchène dans le sens d’un rapprochement avec la charia. Calqué sur le modèle soudanais, celui-ci reste en vigueur jusqu’à l’intervention russe de 1999. En 1997-1999, des tribunaux appliquant la loi islamique fonctionnent dans toute la République indépendantiste. En parallèle, entre 1996 et 1999, le camp de Serzhen-Yourt, situé dans l’est de la République tchétchène, devient un centre d’entraînement militaire et idéologique accueillant aussi bien des volontaires islamistes locaux que des Daghestanais, mais aussi des étrangers, en provenance du Moyen-Orient notamment . En Russie, personne n’a pas oublié les horreurs de l’attentat de Beslan, si vite effacées en France, où les pouvoirs ont soutenu la déstabilisation de la Tchétchénie dans le chaos des suites de la destruction de l’URSS, appuyant, contre Moscou, les djihadistes à la tête desquels Chamil Bassaiev. Souvenons-nous des BHL et autres Glucksman faisant la tournée des plateaux télé complaisant pour appeler à soutenir ceux qu’ils présentaient alors comme les combattants de la « liberté ». Lorsque la Russie a ramené la stabilité dans la région et chassé les islamistes, des dizaines de milliers de tchétchènes, partisans de cette guerre civile religieuse, ont demandé asile en Europe, notamment en France. Sur place, les insurgés islamistes tentaient de proclamer un califat islamique, faisant ensuite allégeance auprès de Daech. Près de 4000 Tchétchènes combattraient d’ailleurs dans les rangs de Daech. Ce qui fait dire à Alexandre Orlov, ancien ambassadeur de Russie en France de 2008 à 2017 que les autorités françaises ont parfois fait preuve de trop d’indulgence dans l’accueil de réfugiés tchétchènes.
« Quand j’étais encore ambassadeur, je trouvais que les autorités donnaient à ces familles [tchétchènes] l’asile trop facilement. Elles disaient qu’elles étaient persécutées politiquement en Tchétchénie. On voit les conséquences », a expliqué l’ancien diplomate. « Moi je pense qu’il faut être plus strict, plus sévère, quand on accorde l’asile politique à qui que ce soit ». « Il y a parmi les familles des gens qui ont des passés un peu douteux », ajoute Alexandre Orlov estimant que la France a manqué de vigilance dans l’accueil des réfugiés tchétchènes.