La grève générale contre l’échec de la politique paralyse l’Argentine
La grève générale contre l’accord du gouvernement Macri avec le Fonds monétaire international, l’ajustement structurel, l’austérité, les licenciements, la pauvreté croissante et l’inflation, la tentative de réforme du travail et pour la réouverture de négociations salariales ont paralysé l’Argentine lundi dernier.
Le 27 juin 2018 -Auteur : International news staff
La grève générale contre l’accord du gouvernement Macri avec le Fonds monétaire international, l’ajustement structurel, l’austérité, les licenciements, la pauvreté croissante et l’inflation, la tentative de réforme du travail et pour la réouverture de négociations salariales, appelée par la Confédération générale du travai (CGT) et soutenue par tous les syndicats, a paralysé l’Argentine lundi 25 juin.
À Buenos Aires, la capitale, les grévistes ont bloqué l’accès à la ville avec un immense cortège vers le monument central de l’Obélisque, entouré par une énorme mobilisation de forces de sécurité.
Les ouvriers et les patrons de petites et moyennes entreprises, qui ont souffert de la fermeture de magasins, de petits producteurs et d’autres secteurs qui n’ont jamais participé à une telle action de grève se sont également mobilisés dans ce qui a été considéré comme la plus grande grève générale de ces dernières années, a rapporté La Jornada.
Les trains, les bus, le métro et même les transports aériens se sont arrêtés, tandis que de nombreuses entreprises étaient fermées.
Une grève générale signifie l’échec du dialogue social et aussi l’échec des politiques, a déclaré Juan Carlos Schmid, dirigeant de la CGT. Il a ajouté que les syndicats avaient atteint ce stade après avoir épuisé toutes les alternatives et a souligné que les travailleurs font grève afin de pouvoir continuer à travailler.
Le président Mauricio Macri et d’autres responsables gouvernementaux ont critiqué la grève. Le ministre du Travail Jorge Triaca a déclaré que ce mouvement n’aidait en rien. Il a cependant admis : « Le gouvernement doit corriger son programme économique. »
Héctor Daer, du syndicat de la santé, a souligné que les travailleurs de ce secteur paient un taux d’imposition disproportionné, qui a un effet sur leurs salaires. Il a également relevé que le gouvernement n’avait pas répondu à leurs propositions visant à protéger les emplois, le pouvoir d’achat des salaires et la santé des travailleurs.
On a également appris que l’assemblée des employés de l’agence de presse étatique Télam a confirmé qu’ils avaient voté lundi la poursuite d’une grève de durée indéterminée à la suite du licenciement de deux collègues pour le contenu d’un file d’information. Le syndicat de la presse de Buenos Aires (SiPreBa dans son sigle espagnol) a décrit la mesure adoptée par la direction de l’Agence comme « erronée » et a exigé qu’elle revienne sur sa décision.
« Ce gouvernement a pris l’argent des travailleurs et des retraités… dans un programme économique très clair », a déclaré le député et ancien ministre de l’Économie Axel Kicillof, qui a ajouté : « Chaque fois que quelque chose de similaire a été appliqué dans le pays, cela a été un désastre, avec de plus en plus de secteurs détruits et exclus. C’est un gouvernement qui ouvre aux importations, baisse les salaires et coupe dans les dépenses sociales, ne finance pas la santé ou l’éducation, donc seuls les grands spéculateurs s’en trouvent bien. »
source : http://en.granma.cu/mundo/2018-06-27/general-strike-against-failed-policy-paralyzes-argentina
traduction DG pour www.initiative-communiste.fr