Après avoir inculpé Lula, puis finalement l’avoir reconnu hors de danger puisque le chef d’accusation le concernant s’est avéré faux, le Brésil a connu des moments tragiques de son histoire dus à une gestion médiocre de la crise sanitaire et de l’économie du pays. Le site www.initiative-communiste.fr en a rendu compte un an avant les échéances électorales de 2022. Nous approchons à grands pas de cette élection dans un pays qui a subit de grands revers sous la gouvernance du président Bolsonaro. Aujourd’hui candidat, Lula cherche à défendre coûte que coûte la souveraineté de son pays et en appelle à l’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes.
« Notre souveraineté et notre démocratie sont constamment attaquées par la politique irresponsable et criminelle du gouvernement actuel. Ils démantèlent, ruinent et vendent nos entreprises les plus stratégiques. Ils remettent le patrimoine du peuple brésilien » c’est en ces termes que s’est exprimé Lula lors d’un discours à San Pablo-Brésil.
Le candidat et leader du parti des travailleurs a critiqué le gouvernement du président Jair Bolsonaro, qui cherche sa réélection en cette année, et affirme que le Brésil affronte un des moments « les plus graves de son histoire. »
Démocratie contre autoritarisme.
C’est ainsi que Lula a signalé « qu’il n’a jamais été aussi facile de choisir » et que les citoyens brésiliens font face à une élection polarisée entre le Brésil de la démocratie ou de l’autoritarisme, de connaissance et de tolérance ou d’obscurantisme et de violence. D’éducation et de culture ou de révolvers et de fusils.
Lors de son intervention, Lula a mis l’accent sur la nécessité de « défendre la souveraineté » des entreprises nationalisées, en particulier, Petrobras et Eletrobras, « la plus grande entreprise génératrice d’énergie d’Amérique Latine. » Sur le plan économique, l’ex-président a insisté sur le fait « qu’il n’est pas possible que l’ajustement de la majorité des catégories sociales soit en dessous de l’inflation.
Le salaire minimum ne peut pas suivre en perdant en pouvoir d’achat. » Et d’ajouter : « Il est nécessaire d’avancer vers une législation qui garantisse les droits des travailleurs. Cela encourage la négociation sur une base civilisée et juste entre patronat et salariés. Cela contribue à créer de meilleurs emplois et à faire tourner la roue de l’économie. » Par ailleurs, il a rappelé l’investissement dans l’éducation, la culture et l’environnement durant ses deux mandats de 2003 à 2010.
En outre, il a défendu « l’intégration de l’Amérique du Sud, l’Amérique Latine et les Caraïbes. Il a mis l’accent sur la nécessité de fortifier le Mercosur, l’Unasul, le Celac et les BRICS » et de lutter, je cite : « pour une nouvelle gouvernance globale ».
Reste à intégrer l’influence que peut peser sur ces élections le Parti Communiste du Brésil qui compte bien faire entendre sa voix et présenter un projet au peuple et aux travailleurs du Brésil, car faut-il le rappeler, il ne s’agit pas de se limiter à parler des conditions en termes d’égalité avec les pays riches et tout-puissants.
Il s’agit bel et bien de mettre en lumière les inégalités entre une minorité d’exploiteurs qui s’enrichissent sur la grande masse de travailleurs que compte ce pays, pour qu’enfin la démocratie repose sur l’expropriation des moyens de production et ce dans un climat de violence patronale et gouvernementale, car Bolsonaro n’a pas pris la mesure de la crise du Covid. Le parti des travailleurs doit pouvoir compter sur les forces syndicales et politiques mobilisées pour que la Démocratie se ressente sur le lieu d’exploitation des travailleurs brésiliens, et que l’autogestion soit au centre des préoccupations des gouvernements à venir.
Par Antoine Luci pour www.initiative-communiste.fr