Erdogan se comporte en incendiaire du Proche-Orient.
Non content d’avoir soutenu pendant des années l’OEI (Organisation État Islamique), le gouvernement turc, du parti islamo nationaliste AKP de Erdogan, pilier régional de l’OTAN, se lance dans une politique provocatrice tous azimuts.
Erdogan se livre à un véritable chantage à l’égard des pays d’Europe, il menace Juncker, président de la Commission européenne, de lâcher sur l’ Europe des millions de réfugiés dont deux millions et demi ont déjà trouvé refuge en Turquie. Résultat trois milliards d’euro ont été promis à la Turquie pour garder les réfugiés sur son sol. Chantage qui a toutes les chances de l’emporter quand on connait la nature fondamentalement xénophobe, anti-démocratique et réactionnaire de Juncker et d’une UE forteresse « blanche et chrétienne » qui n’accepte les étrangers sur son sol que pour trouver une main d’œuvre corvéable à merci, peser sur les salaires à la baisse et du coup faire du dumping social à l’égard des « partenaires » comme l’ Allemagne le fait si bien, entre autres, dans le secteur agricole.
Lutter pour la paix c’est combattre l’impérialisme capitaliste, une nécessité urgente
Le gouvernement turc, allié central et historique des États-Unis, se lance aussi dans une véritable guerre contre une partie de son peuple : les Kurdes. Après la campagne de terreur contre les Kurdes de Turquie, cette dernière bombarde maintenant les Kurdes de Syrie qui luttent contre l’OEI ! Illustration flagrante de l’axe belliciste E-U-Turquie-Arabie Saoudite-OEI car il serait bien naïf de croire que Erdogan agit en solo. L’armée turque est totalement soumise et dépendante de l’OTAN et donc la politique de la Turquie est largement déterminée par Washington. D’ailleurs l’interventionnisme guerrier de l’Arabie Saoudite, autre allié des États-Unis dans la région, démontre que cette stratégie de la tension est bien la riposte de l’impérialisme états-unien et des ses vassaux locaux à l’intervention russe en Syrie. Intervention, rappelons-le tant la désinformation médiatique atteint chez nous des hauteurs goebbelsiennes, faite à la demande du gouvernement légal de Syrie contre le terrorisme de l’OEI et ses clones armés et financés par l’impérialisme et ses fantoches locaux.
Enfin le pouvoir turc se livre à de dangereux actes de guerre contre la Russie elle-même. Après avoir abattu des avions russes à la frontière syro-turque, Erdogan et son premier ministre se livrent à une escalade verbale contre la Russie, aggravant la tension avec des risques réels d’embrasement d’une région poudrière tant s’y croise les contradictions d’un système impérialiste pourrissant mais toujours porteur de guerre « comme la nuée porte l’orage ».
La lutte pour la paix qu’il est impossible de séparer de l’anti-impérialisme devient pour les communistes et pour toutes les femmes et hommes de bonne volonté une impérieuse et urgente nécessité.
Commission Internationale du PRCF – 16 février 2016