Avec 68% des voix (suffrages exprimés) Nicolas Maduro est réélu président du Venezuela pour un nouveau mandat.
Le Conseil National Électoral du Venezuela a précisé dans un communiqué ce 21 mai, se basant sur le dépouillement de 98,78% des votes que la participation s’est élevé à 46,02%. Sur les 9 132 655 suffrages de ce décompte partiel, 6 190 612 ont voté pour Nicolas Maduro, 1 917 036 pour le candidat de la droite Henri Falcon (ex-directeur de campagne du précédent candidat de la MUD à la présidentielle Carpriles Radonski) et 988 761 pour Javier Bertucci. Le dernier candidat Reinado José Quijada n’a recueilli que 36 246 voix. La participation à cette élection présidentielle alors que les partis d’extrême- droite appelaient au boycott est importante puisque près d’un électeur venezuélien sur deux a voté, mais en baisse par rapport à la moyenne de 66% de participation pour les dernières élections présidentielles au Venezuela.
Les 150 observateurs internationaux issus des cinq continents qui surveillaient le scrutin n’ont fait état d’aucun problème pouvant affecter la sincérité du scrutin. Parmi ces 150 observateurs, des Européens, dont Jose Luis Rodriguez Zapatero, l’ancien premier ministre espagnol.
Les résultats des élections ont été reconnus tant par la Chine que la Russie. Le porte-parole des affaires étrangères de la République Populaire de Chine Ku Lang déclare ainsi ce 21 mai que » les différents partis impliqués doivent respecter la décision du peuple vénézuélien ».
Les États-Unis d’Amérique qui avaient appelé au boycott du vote, refusant la tenue d’élections au Venezuela annonce préparer de nouvelles agressions économiques contre le peuple vénézuélien, et leurs alliés à l’image de Macron aboyant dans le même sens.
La Russie, par la voix de son ministre des affaires étrangères, dénonce ces ingérences et ce viol de la souveraineté du peuple, déplorant que les USA et leurs alliés de droite dans la région ainsi que plusieurs gouvernements européens ont fait plusieurs tentatives sérieuses d’influencer le processus électoral présidentiel au Venezuela, à travers des prises de sanctions et des appels au boycott des élections indiquant par avance qu’ils ne reconnaîtraient pas le vote des vénézuéliens. De fait à Washington, Paris ou Bruxelles, le seul vote acceptable du peuple vénézuélien est pour le candidat désigné et choisi par Washington.
» Nous avons à constater de façon regrettable que ces élections, en plus des deux participants habituels qui sont le peuple vénézuéliens, les électeurs d’un coté, et de l’autre les différents candidats qui présentaient leurs programmes… il y avait un troisième participant, les gouvernements qui ont ouvertement appelés au boycott du vote » ,Alexandre Schetinin, directeur du département Amérique latine du ministère des affaires étrangères russe
La Russie dénonce les interdictions de vote faites aux Vénézuéliens de l’étranger prises par certains États, à l’image de ce qu’a fait le gouvernement canadien.
Le porte-parole de la Russie souligne que « les élections se sont tenues et leurs résultats ont un caractère irréversible : les deux tiers des votes se sont portés sur le président en exercice du pays, Nicolas Maduro ».
En Amérique Latine, de nombreuses voix ont salué la décision du peuple vénézuélien. À l’image de Diego Maradona, la star du football argentin :
» Hier, le Venezuela a apporté son soutien à Nicolas Maduro. Les vénézuéliens qui ne veulent pas être envahis, les bons vénézuéliens l’ont réélu pour poursuivre l’héritage du Commandant Hugo Chavez. Aujourd’hui le Venezuela est libre pour toujours ».
Un sentiment largement partagé par les peuples d’Amérique Latine. Le président récemment élu de Cuba, Miguel Diaz Canel, a, dans un message adressé à Nicolas Maduro, salué la décision du peuple vénézuélien : « la communauté bolivarienne et chaviste a démontré une nouvelle fois sa détermination à défendre l’héritage de Chavez, que vous représentez solidement ».
Le Conseil des experts électoraux d’Amérique Latine (CEELA) a indiqué par la voix de son président Nicanor Moscoso « Nous n’avons observé aucun élément qui pourrait disqualifier le processus électoral ». Précisant que les résultats doivent être reconnus en ce qu’ils représentent la volonté du peuple. De fait, les gouvernements d’extrême-droite alliés des USA et faisant parti du groupe de Lima refusent de reconnaître les résultats, ce qui n’est pas le cas de Cuba ou du Salvador et de la Bolivie. Mais ces gouvernements du groupe de Lima soutiennent ouvertement l’opposition d’extrême-droite. Et les leçons de démocratie venant par exemple de la Colombie, régime où l
VICTOIRE ! MADURO ÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE BOLIVARIENNE DU VENEZUELA.
Déclaration de la Commission internationale du PRCF 21 mai 2018
Les résultats des élections présidentielles au Venezuela donnent 67,7 % des voix au président sortant Nicolas Maduro.
L’abstention a atteint 53,9 % à comparer avec les plus de 25 % d’abstention au 2e tour des présidentielles françaises de 2017 alors qu’au Venezuela l’opposition oligarchique appelait au boycott des élections ; comme l’abstention « structurelle » se situe autour de 25% au Venezuela (20% aux dernières présidentielles entre Capriles (extrême droite) et Maduro) on peut estimer l’impact de le droite-extrême et de l’extrême-droite autour de 30%.
Rappelons aussi les 56% d’abstention aux dernières législatives en 2017 ou les 56% d’abstention aux élections européennes en France….
Compte tenu de la situation économique et sociale extrêmement difficile du pays du fait du sabotage de l’économie par l’impérialisme étasunien et de l’oligarchie capitaliste venezuelienne on peut raisonnablement dire que la base de masse du bolivarisme résiste extraordinairement bien. Même Le Monde qui est sans doute le journal le plus anti-vénézuélien chez nous, totalement aligné sur la propagande de la CIA et des candidats au pinochétisme vénézuélien, est obligé de reconnaître : « le mouvement chaviste vénézuélien est en l’occurrence loin d’être mort ».La présidente de l’Assemblée nationale constituante, Delcy Rodriguez, a estimé que «Le vote d’aujourd’hui pèsera dans l’histoire comme un vote antiimpérialiste»,.
Bien entendu l’opposition oligarchique, les États-Unis et l’ UE rejettent la démocratie et rejettent ce scrutin. Les sanctions décidées par le Trésor américain vont aggraver la vie quotidienne du peuple.
L’impérialisme joue avec les tourments des peuples qu’il plonge dans la désolation. Au Chili de l’ Unité Populaire le même scénario fut mis en route. En Iran ou au Venezuela c’est toujours le même programme: sanctions, affaiblissement et subversion contre-révolutionnaire.
C’est en pourrissant la situation et en augmentant les souffrances du peuple que l’impérialisme et l’oligarchie capitaliste vénézuélienne compte reprendre la main dans ce pays.
Pour le front révolutionnaire l’heure est aussi aux choix.
Soit le combat, soit la défaite. Il n’y a pas d’ autre alternative.
Le pouvoir populaire ou le pouvoir du capital.
On voit bien ce que sont les ennemis de classe. Il suffit de les entendre sur nos ondes, ici, à des milliers de kilomètres de Caracas, déverser leur venin de Versaillais contre Maduro, y compris les pseudo-journalistes du service public comme Anthony Bellanger. Les entendre délégitimer les élections démocratiques quand elles ne leur donnent pas le pouvoir : nous en savons quelque chose en France où la souveraineté populaire fut violée par les gangs européistes du PS et de l’UMP en 2005.
Ces gens ne respectent rien : ni les travailleurs, ces « gens de rien », ni le suffrage universel, ni la vérité des faits, les armes toujours prêtes pour assassiner les militants progressistes, les stades toujours prêts pour se remplir des nôtres. Quand nous leur opposons le vote du peuple ils nient toute légitimité à celui-ci et en appelle comme l’Obs à une action de la « communauté internationale »…comme en Libye ? Le Monde ressemble à un tract du FN quand il écrit sur le Vénézuela et France Inter calomnie et ment. Et tous insultent Mélenchon qui a eu le courage politique, bien plus que Patrick Le Hyaric hélas, d’être solidaire d’un peuple en lutte contre le plus puissant impérialisme du monde, ce qui est pourtant la moindre des choses de la part d’un républicain conséquent. Quant à Macron, le caniche agressif de Trump, il ose parler au nom de la France pour joindre son hurlement à la meute des loups capitalistes qui assiègent le Venezuela.
Alors nous devons comprendre qu’il faut que le pouvoir populaire se donne les moyens de résister à la violence contre-révolutionnaire ainsi qu’y appelle le Parti communiste du Venezuela. Comprendre qu’il faut s’appuyer sur le peuple pour forger un rapport de forces qui nous permette de vaincre. Notre main ne doit pas trembler.
Sortir du capitalisme et poursuivre le processus révolutionnaire n’est pas nécessaire c’est vital : pas seulement pour le Venezuela, mais pour le mouvement progressiste mondial.