Sous le slogan « Prenons la rue pour empêcher la chute du pays et la mort du peuple », ce jeudi 21 juillet était une journée de lutte pour « La Rencontre syndicale et populaire au Liban » qui avait appelé à des sit-in dans presque toutes les grandes villes libanaises, à commencer par la capitale Beyrouth, durant lesquels les manifestants ont brandi des slogans relevant du droit au travail, à l’instruction et à la santé, sans oublier ceux parlant de la défense du pays et de ses ressources gazières contre les agressions israéliennes et du secteur public face à l’offensive virulente que le fonds Monétaire International (FMI) a lancée afin de mettre la main sur les institutions productives de ce secteur.
En plus de ces grands problèmes, d’autres pancartes soulevaient les questions des deniers publics dilapidés par la classe au pouvoir, des épargnes englouties par les banques, de la Sécurité sociale et autres mutuelles qu’il faut sauver. Et, des appels furent lancés dans le but de procéder à un plan de sauvegarde économique, sociale et financière afin de sortir le peuple de l’appauvrissement qui a atteint les limites de la faim dans certaines régions du pays. Sans oublier, bien entendu, le soutien à la grève des fonctionnaires de l’État.
Des centaines de représentantes et représentants des syndicats ouvriers, dont, en premier lieu la Fédération Nationale des syndicats des ouvriers au Liban (FENASOL), mais aussi des ligues d’enseignants, des organisations de femmes et de jeunes ainsi que des intellectuels et des locataires.
Les interventions, dont celles de Castro Abdallah, président de la FENASOL, de Marie Nassif-Debs, présidente de l’association « Wardah Boutros », d’Ali Baydoun, représentant du « Regroupement des Forces du changement », et de Mohammad Kassem, enseignant syndicaliste, ont précisé que ces sit–in constituaient le début d’un nouveau départ visant à en finir avec le régime de l’oligarchie au pouvoir qui s’appuie sur des politiques clientélistes et confessionnelles afin de garder son contrôle sur le peuple qu’elle a appauvri et sur le pays en ruine. Les intervenants ont aussi appelé à la lutte visant à instaurer un régime démocratique et laïque, qui mettrait comme priorités l’instauration de la justice sociale et de l’égalité des droits entre les citoyens-citoyennes sans aucune discrimination ou préférence.
22 juillet 2022