Hermanas y hermanos: la voluntad del pueblo se ha impuesto.
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) October 19, 2020
Se ha producido una victoria contundente del MAS-IPSP. Nuestro movimiento político tendrá la mayoría en las dos cámaras. Hemos vuelto millones, ahora vamos a devolver la dignidad y la libertad al pueblo.#JallallaBolivia pic.twitter.com/gTHa6qRhTB
La brillante élection, dès le premier tour de la présidentielle bolivienne, d’un candidat du Mouvement d’Action Socialiste (le parti d’Evo Morales, chassé de Bolivie par un putsch fasciste il y a quelques mois, et aussitôt présenté comme un « ancien cultivateur de coca » par France-Inter et Cie), montre que les masses populaires boliviennes, classe ouvrière, paysannerie et populations amérindiennes opprimées en tête, ne se laissent et ne se laisseront pas intimider par la double pression de l’oligarchie « bolivienne » compradore et de l’impérialisme états-unien.
La victoire de Luis Arce constitue un cinglant démenti à toute la propagande qui se déverse en permanence en France à l’initiative des médias d’État et de la grande presse capitaliste à l’encontre des pays de l’Alternative Bolivarienne des Amériques (l’ALBA, créée notamment par Fidel Castro, Hugo Chavez et Evo Morales).
Ceux qui, derrière Trump et sa politique de contre-révolution fasciste en Amérique latine (blocus de Cuba et du Venezuela, promotion des présidents fascistes de la Colombie et du Brésil, tentative d’étrangler l’économie de Cuba et du Venezuela, encerclements militaires…, croyaient l’heure venue de purger l’Amérique latine et la planète entière de toute espérance d’alternative anti-impérialiste, doivent déchanter: des milliards d’hommes qui, sur cette Terre, subissent le capitalisme-impérialisme de plus en plus exploiteur et barbare, ne se laisseront pas éternellement humilier et exploiter et il faut remercier le peuple bolivien et tous les communistes, patriotes, syndicalistes et progressistes de ce pays de rappeler cette évidence historique tout en apportant un magnifique encouragement apporté à tous les peuples, y compris le nôtre. Plus que jamais nous devons aussi renforcer notre solidarité avec Cuba, phare latino-américain et planétaire de la révolution sociale, avec le peuple vénézuélien, dont les USA et l’UE s’apprêtent à saboter le processus électoral en cours, avec l’ensemble des combattants progressistes des Amériques, y compris avec les travailleurs chiliens et avec leur grand parti communiste héroïque en lutte!
À n’en pas douter, les impérialistes et les oligarques sud-américains vont tout faire pour frustrer le peuple bolivien de cette victoire sans reculer s’ils le peuvent devant la violence, la guerre et le crime. Evo Morales , lors d’une conférence de presse tenue en Argentine, a déclaré : « Les bureaux de vote refusent de publier le résultat des urnes. On soupçonne une manœuvre d’occultation ». Le MAS soulignait qu’il y avait une stratégie gouvernementale de facto pour s’assurer que l’information ne soit pas fournie et ainsi générer un climat de violence dans le but ultime d’annuler les élections. L’énorme écart de chiffres entre Arce et Mesa, mis en évidence par les décomptes réalisés au fur et à mesure du dépouillement dans chaque bureau de vote et centralisé en Argentine, a rendu impossible la réalisation de ce que le département d’État américain, conjointement avec l’OEA, avait prévu. Marxistes et léninistes, nous ne pouvons que rappeler que, comme le montrent de diverses manières les expériences vénézuélienne et bolivienne, le socialisme ne peut se construire sans que la classe ouvrière et le monde du travail soient placés au centre du processus révolutionnaire, sans que le parti communiste de chaque pays soit pleinement reconnu dans son apport original, et sans que soit posé clairement, non seulement en paroles mais dans la pratique, l’objectif du pouvoir populaire, de la socialisation des grands moyens de production et de la mise en place d’un nouvel État, un État socialiste reposant sur le mouvement des masses et balayant la contre-révolution fasciste.
C’est pourquoi les militants franchement communistes du PRCF sont et seront aux côtés du peuple bolivien, et aussi des autres peuples de l’ALBA, en soutenant tout à la fois les partis communistes d’Amérique latine affirmant le rôle spécifique et dirigeant de la classe ouvrière dans la révolution anti-impérialiste, et les larges fronts anti-impérialistes indispensables pour isoler, battre et éradiquer l’oppression impérialiste et fasciste, ennemie principale de tous les peuples.
La comisión Internacional de P. R. C. F felicita à #LuisArce y al Movimiento al Socialismo por su contundente Victoria. Es para nosotros un gran paso adelante contra El impérialismo y a favor del desarrollo del socialismo en El continente americano#BoliviaRecuperaSuDemocracia
— PRCF (@PRCF_) October 19, 2020
53% : Luis Arce et le MAS d’Evo Morales gagnent la présidentielle en Bolivie pour rétablir la démocratie. https://t.co/AVifs0Mun3 pic.twitter.com/AEwR66YX1F
— PRCF (@PRCF_) October 19, 2020
L’une des images les plus mémorables et les plus tristes de la violence du coup d’État en Bolivie fut l’enlèvement de la mairesse de Vinto, Patricia Arce, battue, couverte de peinture rouge et tondue. Hier, elle a été élue sénatrice du Mouvement vers le socialisme (parti d’Evo). https://t.co/8dxu489yYU
— Thierry Deronne (@venezuelainfos) October 19, 2020