Triomphe pour Evo Morales:
Le PRCF félicite Evo Morales pour sa brillante réélection Soutien au processus anti impérialiste d’émancipation nationale et sociale en Bolivie et en Amérique Latine.
Les médias du capital annoncent, avec toute la discrétion dont ils sont capables, la triomphale réélection d’Evo Morales, le président bolivien d’origine amérindienne qui incarne le processus révolutionnaire en cours dans son pays. Les masses populaires boliviennes, en premier lieu la classe ouvrière et la paysannerie pauvre, n’ont donc pas suivi les forces de droite séparatistes qui s’efforçaient de susciter le chaos et la guerre civile, y compris en détachant de la Bolivie la riche région de Cochabamba pour déstabiliser l’économie du pays.
Non seulement il est réélu dès le premier tour avec 61 Ã 63%, – soit prés de 10 points de plus que les prévisions des sondages préélectoraux , mais en outre il pourrait obtenir une majorité des deux tiers au congrès, chez les députés comme chez les sénateurs. Tous les observateurs ont déclaré que ces élections se sont déroulées correctement. Devant ses partisans en liesse, Evo Morales a déclaré que ce succès le pousserait à accélérer le changement, à poursuivre le contrôle public sur les grands secteurs économiques, et la redistribution des revenus, tout en modernisant la base productive dans le pays de sorte à le rendre moins dépendant de l’extérieur.
C’est une excellente nouvelle pour le peuple bolivien, une très mauvaise nouvelle pour l’impérialisme. Le processus révolutionnaire d’émancipation des Amérindiens, très longtemps discriminés dans un pays où ils sont majoritaires, la lutte pour émanciper la Bolivie de la tutelle impérialiste états-unienne, pour mettre le monde du travail dans son ensemble à l’offensive, a donc reçu le soutien du peuple pour se poursuivre et s’approfondir à La Paz. Le terme ne peut en être objectivement que l’élimination complète de l’oligarchie des centres de pouvoir, avec une lutte conséquente, appuyée sur les traditions et sur l’identité du peuple bolivien, pour la transformation socialiste du pays, avec la socialisation des grands moyens de production et d’échange et l’exercice du pouvoir politique par les travailleurs.En attendant, les pays de l’ALBA, au premier rang desquels Cuba socialiste, sortent renforcés de cette victoire électorale.
Leur victoire est aussi la nôtre, non seulement parce que toute avancée d’une Etat progressiste dans le monde est une victoire pour tous les progressistes de la planète, mais parce que l’ALBA montre concrètement ICI ce que pourrait être une alternative concrète aux Traités néo-libéraux et supranationaux européens et transatlantiques qui désintègrent la France et ses conquêtes sociales: une nouvelle construction internationale progressiste fondée, non sur la “concurrence libre et non faussée” de MAastricht et du Traité de Lisbonne, mais sur la souveraineté des peuples, sur le respect de leurs acquis et de leur savoir-faire productif, sur l’échange équilibré et mutuellement avantageux d’Etat à Etat.