120 morts dans le bombardement d’un marché au Yémen.
C’est la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite qui en se livrant à un bombardement terroriste sur un marché qui a provoqué ce massacre de civils.
Étrange le silence des professionnels de l’indignation à sens unique, les BHL et autres ? Pas vraiment car il est vrai que les intérêts en jeu sont sans doute importants pour eux….
Quand le Qatar décroche la coupe du monde de foot, contre toute logique, on imagine bien que les capacités financières des pays du Golf ou de l’Arabie Saoudite sont telles que les dollars calment la conscience de ces fauteurs de guerre, qui réclament la tête de Bachar El Assad mais pas celle du roi d’Arabie Saoudite.
Au contraire F.Hollande a remis la Légion d’Honneur au prince héritier du Royaume saoudien, ministre de l’intérieur de son pays, un boucher de son peuple et des peuples de la région comme au Barein, au Yémen ou en Syrie où l’Arabie Saoudite soutient les groupes intégristes comme Al Nosra ou l’OEI (Organisation de l’Etat Islamique).
Sanaa – Au moins 119 personnes dont 22 enfants ont péri dans des frappes de la coalition arabe sur un marché du nord du Yémen, l’un des bilans les plus lourds dans le conflit depuis près d’un an.
Les raids aériens ont été menés mardi dans la province de Hajja par la coalition arabe qui soutient militairement le pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi face aux rebelles chiites Houthis, et le bilan des victimes n’a cessé depuis de s’alourdir.
Il y a eu « au moins 119 morts et 47 blessés » dans les frappes qui ont touché le marché de Khamis dans la région de Mastaba contrôlée par les Houthis, a déclaré Meritxell Relano, l’adjoint du représentant au Yémen du fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef), dans un communiqué lu à la presse.
Selon M. Relano, qui s’exprimait à Sanaa, 22 enfants figurent parmi les morts.
C’est l’un des bilans les plus lourds depuis le début le 26 mars 2015 de l’intervention d’une coalition de pays arabes sous commandement saoudien qui aide le pouvoir à reprendre les territoires conquis en 2014 par les Houthis pro-iraniens.
Un précédent bilan de sources médicales et tribales faisait état de 41 morts, parmi lesquels au moins 33 rebelles.
« Nous déplorons avec force l’attaque meurtrière à Khamis« , a dit le responsable de l’Unicef. « Il s’agit d’une violation extrêmement horrible et grave du droit international humanitaire« , a-t-il ajouté en plaidant pour que « les enfants soient tenus à l’écart du conflit« .
« En près d’un an, plus de 2.000 enfants ont été tués ou blessés dans la guerre« , selon le communiqué.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné l’attaque et appelé tous les belligérants à « respecter pleinement leurs obligations internationales« , y compris les principes « de précaution et de proportionnalité« .
L’attaque a visé « un rassemblement de miliciens » sur une place servant au commerce du qat, une herbe euphorisante largement consommée au Yémen, a indiqué mercredi à l’AFP à Ryad le porte-parole de la coalition, le Saoudien Ahmed Assiri.
Malgré le soutien militaire crucial de la coalition, les forces progouvernementales ne sont toujours pas parvenues à reprendre les villes conquises par les rebelles notamment la capitale Sanaa.
Plusieurs ONG ont critiqué les frappes aériennes de la coalition, l’accusant de ne pas faire assez pour éviter les objectifs non-militaires.
Mi-février, Human Rights Watch (HRW) a accusé la coalition d’utiliser des armes à sous-munitions fournies par les Etats-Unis « en dépit des preuves de victimes civiles« . Selon l’ONG, environ 2.500 civils ont été tués par des raids de la coalition.
Des experts de l’ONU ont recommandé au Conseil de sécurité de mettre en place une « commission d’enquête internationale » sur les exactions commises par les belligérants au Yémen, dénonçant notamment des raids de la coalition contre des cibles civiles.
Selon l’ONG Handicap international (HI), depuis le 26 mars 2015, quelque 6.200 ont péri dans les violences dont la moitié des civils. En outre quinze millions de personnes se retrouvent avec des « besoins humanitaires importants« , dont 2,5 millions de déplacés, selon Médecins du monde.
L’été 2015, les forces progouvernementales ont pu reprendre plusieurs provinces du Sud mais peinent à les sécuriser comme à Aden, où les jihadistes d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique font désormais la loi dans certains secteurs.
Jeudi, des combattants d’Al-Qaïda ont fusillé sur une place publique d’une localité du Hadramout (sud-est) trois personnes condamnées à mort pour sorcellerie, selon un responsable local.