En 2023, les survols réguliers des satellites ne permettent à personne, en particulier aucun des dirigeants des pays de l’axe euroatlantique dont Emmanuel Macron, d’ignorer le massacre de masse conduit par le régime israélienne et son armé contre la population civile de la bande de Gaza. Non personne ne peut dire, alors qu’un génocide est en cours selon l’un des responsables du département des droits de l’homme de l’ONU, « nous ne savions pas ». Macron, aux ordres de Biden et Van Der Leyen, sait, et c’est d’ailleurs ce qui explique la violence de la répression pour faire taire les voix de la paix. Dans les médias avec une campagne de haine, belliciste et aux accents de plus en plus ouvertement racistes, dans la rue avec des interdictions massives des manifestations et le lancement de procès politiques contre les organisations politiques et syndicales progressistes.
Oui nous savons, et à Ia rédaction d’Initiative Communiste, nous nous faisons un devoir de ne pas nous taire. Nous vous invitons à partager cet article, ses cartes, pour que l’Humanité viennent au secours de ses frères et sœurs d’humanité, en Palestine comme en Israël pour d’abord imposer le cesser le feu et l’arrêt des violences visant les civils, ensuite pour faire respecter le droit international, à commencer par la convention de Genève ainsi que les résolution de l’ONU dont la cinquantaine violées par le régime de Tel-Aviv avec le soutien de sa tutelle impérialiste à Washington.
Notre enquête concernent ici les destructions dans la bande de Gaza. Elle ne porte pas sur les attaques en cours menées par ailleurs par les colons israéliens avec le soutien de l’armée en Cisjordanie. Plus de 125 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre. Faut il rappeler que le Hamas n’est pas au pouvoir en Cisjordanie, qui est sous le contrôle de l’OLP. Ces attaques qui participent réellement d’une accélération de la colonisation et de l’amplification du régime d’apartheid démontrent ce qui est l’objet actuel des actions militaires du régime Netanyahu, absolument antagoniste d’un objectif de justice et de sécurité.
Gaza ville rayée de la carte, le sud de la bande de Gaza ciblé par des milliers de bombardements
3 467 hectares détruits par les bombes et les missiles tirés par les bombardiers israéliens, les obus tirés par les canons de l’artilleries et de la marine. C’est le terrible bilan tel qu’il a pu être objectivé par l’analyse des images satellites de la bande de Gaza. Nous avons, en exploitant les données publiées par le journal Le Monde le 31 octobre 2023, décompté et localisé les surfaces détruites de la bande de Gaza au 28 octobre. Ces données sont issues des observations satellitaires du satellite Sentinel-1, travaillé par la société spécialisée Masae Analytics. En comparant les données de réflexions interférométriques des survols successifs de Sentinel-1, le bureau d’étude détermine en effet les secteurs concernés par des destructions.
3467 hectares, c’est une ampleur de destruction énorme. La bande de Gaza est l’un des territoires les plus densément peuplé du monde. Cette prison à ciel ouvert, de 41 km de long sur regroupe 2,3 millions de palestiniens dont 1,7 millions de réfugiés chassés de leurs terres par Israël, dont 40% sont des enfants de moins de 14 ans, avec une densité de 6,1 milliers d’habitants par km². C’est 14 fois plus que la densité en Israël. Une large partie de la bande de Gaza est donc urbanisé, sur une surface de 14 909 hectare, avec trois grandes villes, Gaza City (5890 ha, 600 000 habitants à Gaza, 172 000 dans le camps de réfugiés de Jabalyah) au nord, Khan Younès et Rafah au sud (respectivement 4160 ha et 285 000 habitants avec ses camps de réfugiés et 2410 ha et 205 000 habitants et réfugiés) et Nuseirat (1210 ha – 105 000 habitants et réfugiés ) et Deir Al Balah (634 ha – 135 000 habitants et réfugiés) au centre
3467 hectares c’est donc le quart de la surface urbanisée de la bande de Gaza. C’est dans le nord que les destructions sont les plus totales. A Gaza ville même, sur les 5890 ha, 2345 sont déjà réduit en ruine, soit 40% de l’agglomération qui héberge 800 000 habitants. De fait, à cet état de destruction, il n’est pas exagéré de dire que le régime de Tel-Aviv avec le soutien « inconditionnel » de ceux – dont le régime Macron – a rayé Gaza ville de la carte.
1211 secteurs réduits à l’état de ruine, c’est le terrible bilan des dizaines de milliers de bombardements, des frappes intenses, massives, indiscriminés visant l’enclave de Gaza. Bien que les destructions les plus massives concernent le nord de la bande de Gaza, c’est à dire la partie du territoire au nord du Wadi Gaza cours d’eau qui coupe la bande en deux, au sud, l’analyse satellite conduit à identifier 818 zones détruites par les attaques israéliennes. Cela démontrent s’il devait encore en être besoin le cynisme criminel de la propagande de Tel-Aviv prétendant ne pas cibler les civils puisqu’elle exige d’eux un déplacement forcé vers le sud du Wadi Gaza. Un territoire qui ne dispose d’aucune infrastructure pour les accueillir, où l’eau et l’électricité sont également coupés par Israël, où il n’y a pas non plus d’aide humanitaire. Et où donc Israël fait également délibérément et massivement exploser ses bombes et missiles.
Un demi million de palestiniens frappés directement, 12 des 26 hôpitaux ciblés
De sources gazaouies plus de 8000 palestiniens ont déjà été tués, dont plus de 1500 enfants.
En recoupant la surface des zones constatées comme détruites par les bombardements via les images satellites et les données géographique de densités de population qui sont publiés par l’ONU, il est possible d’estimer le nombre de palestiniens directement frappés par les bombardements. Soit qu’ils se trouvent dans les bâtiments frappés, soit qu’ils aient pu fuir et sont désormais à la rue, toujours à la merci des bombardements aussi massifs qu’indiscriminés.
D’après notre calcul, c’est environ un demi million de palestiniens qui se trouvaient dans les secteurs détruits par les bombardements israéliens à la date du 28 octobre. Cela représente le cinquième soit 22% de la population totale de Gaza. C’est bien l’ampleur des bombardements lancé par le régime Netanyahu, soutenu politiquement par l’Union Européenne, et militairement par les USA qui lui livrent notamment les munitions et les bombes utilisées pour le massacre.
Avec un demi million de palestiniens ciblés, les chiffres de 8 000 palestiniens tués et de dizaines de milliers de blessés – que des cyniques sans moral prennent pour cible de leur propagande sanglante car selon eux non fiable puisque provenant des autorités de santé de Gaza – apparait largement et malheureusement corroboré.
On savait par les témoignages des personnels de la mission de l’ONU en charge des réfugiés que ses écoles, l’un des premiers lieux de refuge face aux bombardements, ont été ciblés par l’armée du régime Netanyahu. Mais c’est également les hôpitaux qui sont pris pour cible, eux qui sont pourtant indispensables pour les victimes de la guerre.
12 hôpitaux et 32 cliniques sont hors service. L’analyse satellite confirme bien que 12 des 26 hôpitaux, principalement à Gaza ville, sont détruits par les bombardements. Sur les 52 écoles que nous avons recensées sur nos cartes, 13 ont d’ores et déjà fait partie des cibles des bombardements, là aussi principalement au nord de la bande de Gaza
De fait, alors que Wikileaks vient de révéler un document émanent du gouvernement israélien décrivant un plan pour procéder à un netoyage ethnique complet, en chassant les palestiniens vers le Sinaï égyptien, une terrible hypothèse, génocidaire, prend corps, sur les buts de guerre réel de Tel Aviv.
Une entreprise génocidaire et criminelle. Massacrer et détruire de façon généralisé la bande de Gaza, s’emparer du nord de l’enclave et ainsi provoquer une situation absolument invivable pour 2,3 millions de palestiniens dès lors confinés au sud de la bande de Gaza. Une façon de provoquer ensuite le déplacement de ceux des palestiniens ayant échappés aux bombes en Egypte. Le Caire s’est fermement opposé à ce plan – soutenus en creux par Washington sous couvert de « couloirs humanitaires » alors même que les USA ont bloqué au conseil de sécurité de l’ONU la résolution brésilienne ordonnant un cessez le feu immédiat – qui ne peut que provoquer en réalité une escalade guerrière, avec l’Egypte. En effet le peuple palestinien continuera sa lutte anticoloniale de libération nationale. Ce plan est illégal au regard du droit international, et tomberait sous le coup des crimes contre l’humanité, notamment les item b,d,h et j de l’article 7 de la convention de Rome.
L’urgence est à faire taire les armes, à protéger les civils – palestiniens comme israéliens – et à provoquer les avancées indispensable sur le chemin de la paix. Celles-ci se situent dans l’application du droit international, consacrant le droit à la souveraineté du peuple palestinien, et en particulier à l’exécution des résolutions de l’ONU exigeant la fin de la colonisation et le retour aux frontières internationalement reconnues, ainsi qu’à la reconnaissance de deux Etats.
JBC pour www.initiative-communiste.fr