Après s’être emparé du pouvoir par un coup d’État parlementaire, Michel Temer a plongé ces derniers mois le Brésil dans une violente politique austéritaire, antisociale, anti-populaire.À l’inverse de la politique pour laquelle les brésiliens ont majoritairement voté en élisant Dilma Rousseff.
Empêtré dans des affaires de corruption, Temer ne doit son maintien au pouvoir que grâce au soutien de la classe politique de droite, corrompue qui a écarté Dilma Roussef de la présidence justement pour tenter de mettre fin aux enquêtes les visant. Faut-il rappeler qu’une des premières décisions de Temer a été de réduire les moyens des unités enquêtant sur la corruption ? Suivie d’un procès politique visant l’ancien président Lula, dont tous les sondages indiquent qu’il gagnerait haut la main les élections si elles étaient organisées. À l’inverse du Venezuela, le régime de Temer – soutenu par les USA – se refuse à organiser des élections.
S’en prenant durement aux droits des travailleurs, les coupes budgétaires qui visent à supprimer les budgets sociaux pour rétablir les profits de l’oligarchie brésilienne attaquent également les droits des femmes. Parmi les nombreuses manifestations qui secouent le Brésil, à São Paulo au début du mois d’août, c’est une manifestation pour le droit des femmes qui a donc eu lieu alors que la municipalité a décidé de supprimer le budget.
Les Brésiliennes protestent contre des coupes dans les politiques en faveur des femmes
Après avoir remporté la mairie, Doria a supprimé le Secrétariat municipal à la politique en faveur des femmes et a créé une Coordination politique pour les droits de l’homme et la citoyenneté au sein du secrétariat municipal.
Au Brésil, un groupe de femmes a protesté jeudi devant le Ministère public, une manifestation qui s’est poursuivie par une marche jusqu’à la mairie de São Paulo, pour affirmer le mécontentement de la population devant les mesures prises par le maire de cette ville, João Doria Junior, contre d’importantes réalisations dans des domaines essentiels visant à améliorer la vie des gens.
En plus, les femmes ont organisé un mouvement contre le démantèlement des mesures de lutte contre la violence faite aux femmes décidé par le maire.
« Avec le coup d’État contre la démocratie, la violence faite aux femmes augmente. Imaginez si dans la plus grande ville du pays un maire élitiste et réactionnaire supprime tous les organes de lutte contre la violence et les politiques de prise en charge des victimes d’agression », a déclaré Gicélia Bitencourt, secrétaire de la section des Femmes ouvrières de la CTB-SP.
Gicélia Bitencourt a ajouté que ce qui est arrivé au secrétariat s’est répercuté dans d’autres services et les équipes disponibles pour l’aide aux victimes et a signalé le cas de la Maison de la femme brésilienne de São Paulo, qui est opérationnelle mais qui ne fonctionne pas parce qu’ils ont réduit les subventions.
« L’argent pour la Maison de la femme brésilienne est à Brasilia et le maire ne le mentionne même pas », a ajouté la syndicaliste, qui a affirmé que les Centres de citoyenneté de la femme et le Centre de référence pour les femmes sont menacés.
Les manifestantes ont également protesté contre les violations constantes des droits humains pratiquées par la mairie de São Paulo.
Le 10 août 2017 – Source Telesur – traduction DG pour www.initiative-communiste.Fr