Une fois de plus, comme au Brésil ou en Argentine, la défaite d’une social-démocratie couchée devant les exigences du grand capital est le prix à payer pour le parti socialiste chilien et la présidente Michelle Bachelet. Celle-ci malgré de timides réformes sociétales bien venues (avortement, droits des homosexuels) est restée enfermée dans le cadre d’un ultra-libéralisme de fer instauré par Pinochet du temps de sa dictature avec l’inspiration et le soutien des impérialistes étasuniens les plus fanatiques du genre Hajek. Sans compter les affaires de corruption frappant ses très proches même si elle-même, qui a connu la torture comme son père et sa mère dans les geôles de Pinochet, n’est pas en cause.
Incapable de répondre aux attentes et aux luttes populaires, M. Bachelet a donc créé les conditions de la défaite du centre-gauche. Malgré le soutien du PC Chilien au candidat du PS.
Résultat : le candidat PS Guiilier obtient 20 %, celui de la droite ultra-libérale Pinera, un milliardaire à la Trump, 36%.
Mais trois autres données doivent être soulignées car elles sont sans doute plus importantes politiquement : d’abord et avant tout l’abstention massive : 53%!… C’est toujours ainsi que la droite gagne : les ouvriers, les couches populaires, écœurés à juste titre par les politiques de droite des gouvernements sociaux-démocrates, s’abstiennent alors qu’encouragée par la lâcheté et les trahisons en série des gouvernements de la fausse gauche, la droite se mobilise.
Ensuite le score inquiétant du candidat ouvertement pinochetiste-fasciste Kast qui recueille 8% des voix.
Enfin, plus encourageant, la candidate du Front Ample, rassemblement de la gauche radicale, obtient 20% des voix.
Reste le constat ô combien pertinent de Lénine : « on ne peut avancer d’un seul pas si l’on craint de marcher au socialisme ».
AM pour la Commission internationale du PRCF