Le 20 septembre 2013
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Jean-Jacques CANDELIER
Député PCF du Nord
Vice-président de la commission de Défense nationale et des Forces armées
François Hollande prend la grave décision de livrer des armes aux rebelles syriens
La France livrerait des armes aux rebelles syriens « dans un cadre contrôlé ». François Hollande veut des garanties sur les destinataires des livraisons d’armes et leur utilisation de la part de la coalition nationale syrienne, des instances exécutives et de l’état-major conjoint de l’armée syrienne libre.
En réalité, l’identité des utilisateurs des armes n’est pas un critère de légalité. Le droit international et humanitaire prohibe tout envoi de matériels qui « risquent de provoquer ou de prolonger des conflits armés ou d’aggraver des tensions ou des conflits », ce qui correspond exactement à la situation en Syrie.
L’exécutif français dit aussi vouloir débloquer le rapport de force sur le terrain. Or, ce rapport de forces, d’après les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, organisme proche de la rébellion, est en faveur de la rébellion. Après 30 mois de guerre civile en Syrie, il y aurait eu 45 478 combattants loyalistes tués contre 21 850 de l’opposition armée !
Jean-Jacques Candelier condamne tous ceux qui fournissent et alimentent l’abominable champ de bataille syrien. Rappelons que le Président de la commission d’enquête de l’ONU a déclaré que « la livraison d’armes supplémentaires ne conduira qu’à plus de civils tués ou blessés ».
François Hollande prend une grave décision, contraire au droit international (notamment au principe de non-ingérence de la Charte de l’ONU). Une décision qui ne peut qu’éloigner la perspective d’une solution politique.