En Amérique Latine, sous la pression des Etats -Unis de Trump et de leurs régimes marionnettes d’extrême droite, à l’image de la Colombie de Duque, la guerre menace. De façon tout à fait inédite, le traité TIAR (Traité inter-américain d’assistance réciproque) d’assistance militaire contre les agressions a été activé…. contre un pays non-membre du TIAR et qui n’agresse aucun pays voisin, le Venezuela.
Les gouvernement de Cuba, d’Uruguay et du Nicaragua ont fermement condamné l’activation de ce traité, traduisant une agression militaire contre un pays souverain et libre, le Venezuela. L’activation de ce traité permettrait le recours à l’assistance militaire entre Etats membres dans une guerre lancée contre le Venezuela.
Le président cubain, Miguel Diaz Canel, a dénoncé une décision sans fondement légal, qui ne sert qu’à intervenir dans les affaires internes vénézuéliennes, comme inacceptable.
Par la voix de son ministre des affaires étrangères, l’Uruguay a fermement condamné cette escalade militaire, dénonçant une opération pour renverser le gouvernement du Venezuela, sans aucune considération pour les conséquences légales de cette action dans le futur. Le président Ortega du Nicaragua a lui dénoncé l’activation du TIAR comme un acte de guerre et un instrument de la politique américaine expansionniste contre tous les pays du monde. Il a également souligné qu’une activation utile du TIAR, ce serait plutôt pour permettre la libération des îles Malvinas en Argentine, ou celle de l’occupation américaine illégale de la base de Guantanamo à Cuba.
Le ministre de affaires étrangères mexicain a lui alerté sur le risque d’une déstabilisation générale de la région en raison de l’activation du TIAR.
Ebrard a souligné que le TIAR a été signé avant que ne soit créé l’OAS, rappelant que ce traité n’avait donc plus aucune raison d’être, ce pourquoi le Mexique s’est retiré de l’accord en 2002. Il a rappelé que le Mexique défend fermement le principe de non-intervention.
En même temps, le représentant du Mexique à l’OAS alertait :
« Le Mexique a le devoir d’alerter contre le risque imminent, qui pourrait gravement affecter notre population à cause de l’irresponsabilité de l’option de l’usage de la force qui pourrait sévèrement endommager la souveraineté et la non-intervention ».
A l’inverse, obéissant aux Etats-Unis, le Brésil de Bolsonaro, l’Argentine de Macri, la Colombie de Duque, et à leur suite le Salvador, le Honduras, le Guatemala, Haiti, le Paraguay et la République Dominicaine ont soutenu une résolution pour invoquer le TIAR.
Les autres états signataires du TIAR, le Costa Rica, le Panama, le Peru, Trinidad et Tobago ainsi que l’Uruguay s’y sont refusés.
Confirmant sa position, l’Uruguay a annoncé le 23 septembre 2019 par la voix de son ministre des affaires étrangères Rodolfo Nin Novoa que son pays se retirerait du TIAR si une intervention militaire est approuvée contre le Venezuela
« [une telle option] ignorerait la valeur intrinsèque de ce traité qui est la défense des pays membres contre des agressions extérieures.
C’est l’esprit du traité. Tous les pays ne sont pas membre et l’un de cela est le Venezuela. Un traité ne peut pas s’appliquer à une nation qui ne l’a pas intégré. Il y a une énorme contradiction dans tout cela »
Rappelons que le TIAR a été signé en 1947 à Rio au Brésil, il s’agit d’un traité imposé durant la guerre froide par les Etats Unis d’Amérique pour des raisons idéologiques.
Le Venezuela s’en est retiré des 2013, de même que la totalité des pays membres de l’ALBA (Bolivie, Equateur, Nicaragua).
JBC pour www.initiative-communiste.fr d’après informations d’agence
L’assemblée fantoche a voté la réintégration du Vénézuela au TIAR en juillet 2019…. ceci expliquerait cela!
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/venezuela-feu-vert-du-parlement-a-un-traite-permettant-une-intervention-etrangere-20190723