Les Etats-Unis, qui sont le premier pays émetteurs de gaz à effet de serre par habitant et le premier consommateur d’énergie par habitant avant même que ne soient officiellement ouverte la COP21 à Paris déclarent que même si un accord était trouvé, rien ne les obligeraient à le respecter. Ni eux ni aucun capitaliste d’ailleurs.
Le secrétaire d’Etat américain (ministre des affaires étrangères), John Kerry, a déclaré, jeudi 12 novembre, au quotidien britannique Financial Times a propos de l’accord qui pourrait résulter de la conférence de Paris en décembre prochain.
« Ce ne sera certainement pas un traité. […] Il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants, comme cela avait été le cas à Kyoto. »
On ne saurait dire plus clairement le rejet des Etats-Unis, dans la droite ligne de leur rejet du protocole de Kyoto et de leur rejet de Copenhague, de toutes contraintes à l’exploitation capitaliste – fussent elles mises en œuvre pour la sauvegarde de l’humanité. Car le capitalisme « n’engendre la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur » ( Karl Marx) est bien ce système qui pour assurer l’extraction de profits colossaux pour une petite minorité de possédants (la classe capitaliste) est prêt à risquer la destruction de la totalité de l’humanité. Liquider la planète, menacer d’hollocauste nucléaire l’humanité et laisser crever de faim et de misère des milliards de nos semblables c’est bien cela l’affreuse réalité du système capitaliste. Sortir du capitalisme, ce totalitarisme exterministe, et construire le socialisme et bel et bien une nécessité vitale pour l’Humanité.
A contrario, il est particulièrement significatif de se rappeler et de souligner que le pays le plus avancé en matière de développement durable selon l’ONU est, non pas les USA ou un des pays riches de l’Axe Euro-Atlantique, mais bel et bien Cuba socialiste et ce malgré son blocus inique et criminel de plusieurs décennies conduit par les USA et entravant son développement. Le socialisme et le développement durable dans l’intérêt de l’humanité, ou le capitalisme et la destruction de la planète au nom du profit. C’est bien comme cela que ce pose aujourd’hui et maintenant de façon de plus en plus urgente l’alternative.
La conférence de Paris, en échec avant même d’avoir commencée !
C’est incontestablement un nouvel échec personnel pour François Hollande et Laurent Fabius. Malgré la poursuite d’une politique étrangère reposant sur une fuite avant dans l’atlantisme le plus servile, la France discréditée et écartée du concert des Nations comme on a encore pu le constater lors de la dernière conférence internationale concernant la Syrie se voit ici giflée vertement par le ministre des affaires étrangères des Etats-Unis.
Suite aux déclarations de John Kerry, François Hollande a dit comprendre que les États-Unis aient des « problèmes avec leur Congrès, c’est tout à fait légitime ». Mais, a-t-il aussitôt ajouté, « nous devons donner à l’accord de Paris, si accord il y a, un caractère contraignant, au sens où les engagements qui ont été pris devront être tenus et respectés », ne contestant même pas l’absence de contrainte juridique, et donc en réalité l’absence de contrainte.
L’agitation médiatique autour de la COP21 pour occulter la désastreuse euro-politique de droite de Hollande et de son gouvernement explose ici bruyamment sur le refus de l’oligarchie capitaliste de la moindre contrainte même minime à son droit d’exploiter et de détruire l’humanité et la planète. Démontrant qu’il n’est de choix pour l’humanité, la classe des travailleurs que de lutter pour défendre ses intérêts.
Pour la défense et la préservation de l’environnement, pour sauvegarder le climat, il y a urgence à la mobilisation. Non pas pour se rassembler sous de faux slogans marketing, mais bien pour nommer les responsables de la catastrophe environnementale : la classe capitaliste. Et pour en tirer les conséquences. Oui c’est bien le système capitaliste qu’il faut renverser, pas le climat. Oui tous ensemble,nous avons à la force pour imposer un changement de système, pour construire une république sociale apte à construire démocratiquement les politiques sociales et donc environnementales au service de la classe des travailleurs et non du profit maximal d’une oligarchie capitaliste. Tous ensemble, nous sommes le nombre, organisés sur des bases claires de classe, nous sommes une force inarrêtable, capable de changer le monde.
Pour la démocratie, pour la paix, pour la solidarité, pour le progrès social et la sauvegarde de l’environnement, rejoignez le PRCF !