C’est çà partir du 10 juillet que le premier syndicat chez Samsung, créé il y a peine 5 ans, après des décennies d’interdiction de toute activité syndicale a lancé une grève générale dans l’ensemble du conglomérat, l’une des premières multinationales du régime de Séoul. De fait, la situation n’est pas sans rappeler celle en France : alors que les salaires sont effondrés par l’inflation, le patronat a décidé de supprimer des éléments de rémunérations, et ce alors même que le groupe affiche un bénéfice net de 2 milliards d’euros. Une plus value qui est entièrement due aux travails des salariés, ouviers et employés de Samsung.
Une grève désormais entrée dans sa seconde semaine mais qui rappelle à tous que dans la lutte des classes conduite par la classe capitaliste contre les travailleurs, par leur organisation, leurs actions, les travailleurs ont les moyens de se défendre, pour leurs salaires et leurs droits. Une démonstration de force, pas seulement pour les travailleurs de Corée du sud, mais qui vaut également d’évidence pour les travailleurs de France.
Une grève qui rappelle également que la Corée du Sud est un régime de violente exploitation des travailleurs. Un régime issue de la dictature installée à Seoul par le bloc impérialiste américain, qui continue de pratiquer une féroce répression à l’encontre des forces progressistes, de défense et d’organisation des travailleurs. Comme l’illustre l’embastillement de Kim Byeong dong. La rédaction d’IC appelle à soutenir la fin de son emprisonnement politique.
« Libérez Kim Byeong-dong », un dirigeant local du Parti démocratique populaire de Corée du Sud a été emprisonné pour avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale.
Le 31 mars, Kim Byeong-dong, président de la branche de Gyeonggi du Parti démocratique populaire, a été arrêté par la justice dans le cadre de l’« affaire de l’Alliance coréenne » montée de toutes pièces sous le « régime » fasciste de Park Geun-hye.
L’« affaire de l’Alliance coréenne » est une affaire de sécurité publique dans laquelle le régime de Park Geun-hye a violemment réprimé les membres de l’Alliance coréenne engagés en faveur de la réunification indépendante et de la démocratie. Les membres de l’Alliance coréenne, qui ont organisé un sit-in à durée indéterminée contre la répression de la sécurité publique, ont été détenus pour violation de la loi sur la sécurité nationale, et l’Alliance coréenne s’est volontairement dissoute le 1er juillet 2016.
La 24e division du tribunal pénal du district central de Séoul, dirigée par le juge principal Choi Kyung-seo, a condamné Kim à deux ans de prison et à trois ans d’interdiction d’exercer pour avoir formé un groupe au profit de l’ennemi en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
L’accusation avait reproché à Kim d’avoir « agi en tant que co-président de l’Alliance coréenne, d’avoir organisé sa cérémonie de lancement et d’avoir régulièrement organisé des rassemblements pour défendre les essais nucléaires de la Corée du Nord et appeler à la suspension des exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud ».
Kim a plaidé non coupable, soulignant que la lutte pour la réunification indépendante et la démocratie est dans l’air du temps et qu’elle est essentielle au développement social. Il a reconnu les faits de base mais a souligné que « la RPDC n’est pas une organisation anti-gouvernementale et que l’Alliance coréenne n’est pas un groupe qui profite à l’ennemi ».
Cependant, le tribunal a déclaré Kim coupable de tous les chefs d’accusation. Elle a également rejeté sa demande de statuer sur la constitutionnalité de l’article 7.1 de la loi sur la sécurité nationale, qui punit les activités qui font l’éloge et la promotion d’organisations antigouvernementales.
Le Parti de la démocratie populaire et l’Action populaire antifasciste ont organisé un rassemblement commun devant le centre de détention de Séoul, appelant à « libérer Kim Byeong-dong » et « à bas Yoon Suk-yeol ».