Communiqué du PRCF – À propos des événements en Côte d’Ivoire – 31 août 2020
Sans prétendre que le gouvernement patriotique de Gbagbo a toujours tenu des positions anti-impérialistes justes, le PRCF avait condamné en son temps le coup d’État rampant (travesti en transition démocratique) d’Allassane Ouattara et de ses parrains du FMI et de l’impérialisme français : derrière la dénonciation de la « dictature », il n’y avait d’autre but que de maintenir la Côte d’Ivoire sous la domination néocoloniale de la « Françafrique« , synonyme d’exploitation, de magouilles et de pillage pour une majorité d’Ivoiriens.
Alors que le régime d’Ouattara chancelle désormais presque autant que celui de l’ex-président malien corrompu IBK chassé du pouvoir sous la pression de l’insurrection populaire, les défenseurs du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de la véritable amitié franco-africaine, tous ceux qui tiennent à l’honneur de notre peuple – qui a davantage besoin de recouvrer sa propre souveraineté que de s’identifier aux pillards nécoloniaux qui salissent son nom – mettent en garde contre les ingérences et les manigances dont Macron et ses prédécesseurs sont coutumiers en Afrique.
- Soutien aux forces populaires ivoiriennes!
- Accès effectif à la souveraineté populaire et nationale pour tous les pays et tous les peuples d’Afrique et du monde !
- Troupes impérialistes françaises et autres suppôts de l’impérialisme, hors d’Afrique !
- Substitution d’une coopération internationale égalitaire au néocolonialisme français et aux gouvernements corrompus qui s’en font les relais aux dépens de nos peuples.
Selon la constitution de 2016 en son article 55 » le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois ». En conséquence de quoi Ouattara, l’homme issu du FMI mis en place à la faveur des violences de 2010-2011 par la France avec le soutien des USA, ne devait pas pouvoir se représenter en 2020. Ouattara avait d’ailleurs annoncé le 5 mars 2020 qu’il ne se représenterait pas. Revirement annoncé le 6 août et confirmé le 22 août puisque l’un des plus fidèles alliés de la Françafrique au sein de la CEDAO s’est fait investir candidat à la présidentielle du 31 octobre prochain. Et ce alors que des manifestations populaires secouent le pays pour refuser le 3e mandat de Ouattara.
En réponse, le régime Ouattara a interdit les manifestations publiques, faisant usage de la force, avec là encore le plein assentiment du régime Macron, bien plus silencieux s’agissant d’Abidjan que de Minsk. Pourtant, il est établi que des milices armées de machettes ont attaqué la manifestants qui à la mi août protestaient contre la tentative de Ouattara de briguer un troisième mandat tandis que la répression s’intensifie…
Halte à la désinformation #AFP . Il n’y a pas eu des affrontements entre communautés.Mais plutôt des attaques ciblées perpétrés par des milices armées de machettes par la police de #Ouattara . Elle les escorte dans les quartiers. Le mini car vert les transportait #225NON3MANDATS pic.twitter.com/rI5wNxAOZy
— BlackPower (@JonesKipre) August 17, 2020
C’est dans ce contexte que le 27 août 2020 l’envoi du 3 régiments du génie de Charleville-Mézières en Côte d’Ivoire a été confirmé.