Guerre économique et campagne médiatique, voir coup de force militaire, tous les moyens sont bons pour les USA pour conserver des régimes à leurs mains sur l’ensemble du continent américain, ou pour renverser les gouvernements démocratiques et progressistes.
En ce 11 septembre, alors que contre le Brésil, le Venezuela, l’Equateur ou la Bolivie, et toujours contre Cuba – après avoir réussi à se réinstaller en Argentine avec Macri – se déchaine une nouvelle offensive de l’impérialisme américain force est de constater que les méthodes n’ont guère changées pour déstabiliser les gouvernements progressistes.
Coup d’état en Amérique latine : Un demi siècle de coups d’état conduits ou soutenus par l’impérialisme américain
1954 – GUATEMALA. le gouvernement élu de Jacobo Arbenz est renversé par un putsch soutenu par les Etats-Unis. Début de 40 années d’exactions des escadrons de la mort, faisant plus de 200 000 victimes. | 1954 – PARAGUAY.,Le général Alfredo Stroessner,prend le pouvoir et instaure une longue dictature où se mêlent,népotisme, corruption, prébendes et violences, et qui perdure jusqu’en,1989. | ||||
1961 : la junte du colonel Rivera violemment anticommuniste prend le pouvoir pour chasser les révolutionnaires ayant accedé au pouvoir après que le régime du colonel Lemus a fait tirer sur le peuple. La junte de Rivera est immédiatement reconnue par les USA | 1963 – EQUATEUR.,En juillet 1963, l’armée,renverse,Carlos,Julio,Arosemena, le président en poste depuis 1961.,Les,militaires,l’accusent,notamment d’être favorable au communisme. La,junte,militaire,est,renversée à son tour sans violence, en mars 1966. | 1964 – BRESIL. Le coup d’Etat militaire qui renverse le président élu,Joao Goulart instaure une dictature violemment anti-communiste, qui,sévit pendant plus de 15 ans | 1968 – PEROU. En octobre 1968,,des militaires, dirigés par le commandant Juan Velasco Alvarado,,renversent le président élu Fernando Belaunde Terry et instaurent un,régime aux accents nationalistes. | 1968 – PANAMA.,En 1968, un coup d’état militaire mène le Général Omar,Torrijos Herrera au pouvoir. Il y reste jusqu’à sa mort en 1981. | |
1968 – PEROU. En octobre 1968,,des militaires, dirigés par le commandant Juan Velasco Alvarado,,renversent le président élu Fernando Belaunde Terry et instaurent un,régime aux accents nationalistes | 1973 – CHILI.,En 1973, un coup d’Etat dirigé par le,général Augusto Pinochet et soutenue par les Etats-Unis renverse le,gouvernement de Salvador Allende. | 1973 – URUGUAY.,En 1973, le régime du président Bordaberry est renversé par une junte militaire,qui entreprend le contrôle systématique de la population. En une,décennie, 80 000 Uruguayens passeront par les geôles de la junte. | 1976 : coup d’Etat militaire dirigé par le général,Videla. Début de sept,années de dictature marquées par une brutale,répression à l’encontre,des opposants (100 000 morts et « disparus ») et la,mise en place d’un,programme de libéralisation économique | ||
2002 – VENEZUELA.,En avril 2002, un coup d’Etat avorté soutenu par les,USA et l’occident conduit à l’arrestation de Hugo Chavez.Les violentes,manifestations dans,les rues de Caracas font plusieurs dizaines de,morts. Sous la pression populaire, le coup d’état est déjoué. | 2009 – HONDURAS. Coup d’Etat au Honduras contre le président Manuel Zelaya.,L’armée dépose le président le jour même où une consultation populaire,portant sur une révision de la Constitution aurait pu lui permettre de,briguer un second mandat. Le président conservateur, élu en 2006, avait,opéré un net virage à gauche et s’était rapproché des dirigeants,d’Amérique latine antilibéraux comme Hugo Chavez et Evo Morales | 2016 : BRESIL coup d’état parlementaire de l’opposition pro USA – destitution de la présidente élu Dilma Rousseff |
Coup d’état en Amérique latine : les méthodes du 11 septembre 1973 toujours en vigueur
Le 11 septembre 1973, le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende est renversé par un coup d’État militaire.
Suite à l’élection de Allende, une véritable guerre économique est lancée contre le gouvernement de l’Unité Populaire qui dès son election a augmenté les salaires de 60% et plafonné les prix. Le 11 juillet 1970, il nationalise les mines de cuivre première ressource à l’exportation du pays.. La grève patronale dans le secteur des transports désorganise la production et les attaques financières font monter l’inflation. L’historienne Verónica Valdivia Ortiz de Zárate explique « l’opposition cherche à miner l’autorité présidentielle, à engendrer un contexte de chaos économique »
Mais derrière ce coup d’état et la dictature Pinochet qui va écraser le Chili durant près de 30 ans, le commanditaire Etats Unien peine à se cacher. Deux documents déclassifiés de la CIA montrent qu’en 1970, le président Nixon souhaitait qu’Allende soit renversé, en étranglant l’économie et en déclenchant un coup d’État15. L’élection d’Allende en 1970 a contrarié les plans américain qui prévoyaient une large victoire de l’opposition avec Alessandri, conduisant les USA a réduire les fonds consacrés à la propagande électorale pour empécher la victoire de la gauche. D’après une note interne de la CIA « Le président [Nixon] a demandé à l’agence [la CIA] d’empêcher Allende d’accéder au pouvoir ou de le destituer et a débloqué à cette fin un budget allant jusqu’à 10 millions de dollars11. » et une campagne de destabilisation impliquant largement le système médiatique est immédiatement commanditée. « selon le rapport du Sénat des États-Unis — « Covert action in Chile 1963-1973 » (1975) —, El Mercurio et d’autres médias ont reçu 1,5 million de dollars de la Central Intelligence Agency (CIA) pour déstabiliser Allende »12
L’impérialisme américain est furieux de voir s’installer un deuxième gouvernement de gauche, d’influence communiste, en amérique latine, après celui de Cuba. Afin d’encourager le putsch militaire, les États-Unis intensifie les programmes de « formations » de l’armée chilienne afin d’en prendre le contrôle. Une stratégie similaire avait été suivi avec succès quelques années plus tôt en Indonésie, avec le coup d’état de Soeharto dont le résultat a été le génocide de 3 millions de communistes. Ce n’est pas une coïncidence si les putschistes de Pinochet, sur les murs de Santiago du Chili taggent « Djakarta »… Entre l’année 1970 et 1972, alors que le gouvernement des États-Unis cherche à déstabiliser politiquement le Chili, les aides militaires données au pays passent de huit cent mille dollars à onze millions de dollars pour renforcer l’armée. D’après l’historien Jorge Magasich43, pour justifier le coup d’État, quelques jours après son exécution, le nouveau pouvoir prétend avoir découvert l’existence d’un plan du gouvernement Allende (le « plan Z ») d’« auto-coup-d’État ». Ce plan, prévu, d’après la junte militaire, pour le 19 septembre, aurait consisté en des assassinats de dirigeants de l’armée et de l’opposition ainsi que de journalistes, suivis de la proclamation de la « République populaire démocratique du Chili. On remarquera là aussi la totale similitude de la narration et de la justification du coup d’état avec celui organisé en Indonésie en 1965.
À la suite du coup d’État, la junte militaire prononça la dissolution du Congrès national, des conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques. La liberté de la presse fut abolie, le couvre-feu instauré. Toute forme de littérature rattachée au socialisme fut interdite et les opposants au régime arrêtés, exilés, torturés ou exécutés. La dictature militaire dirigea le pays jusqu’en 1990, avec le soutien total des pays occidentaux. Pinochet ne sera jamais jugé ni condamné.
Comme l’Indonésie, le Chili est mis en coupe réglée des capitalistes et de l’impérialisme US, avec l’aide des Chicago Boys. Résultat de cette thérapie de choc libérale, en 1980 le PIB a chute de 14 % et le taux de chômage monte à 35 %. En 1982, l’endettement du pays s’était multiplié par six depuis dix ans, le tiers de la population active étant au chômage et le revenu national est plus bas que celui de 1966.
A l’heure où les mêmes méthodes sont employées pour déstabiliser les gouvernements de gauches en amérique latine alors que les USA de Obama déploit un nouveau plan Condor pour reprendre le contrôle total du sous-continent, les enseignements historiques du coup d’état contre Salvador Alende et le Chili en 1973 doivent être pleinement tirée. Notamment pour battre en brèche la propagande qui se déverse en continue pour attaquer et déstabiliser le Venezuela bolivarien.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
En une journée, les forces armées chiliennes balaient l’Unité populaire et s’emparent du pouvoir. Le « golpe » (coup d’État) est lancé dans le port de Valparaiso par le soulèvement de la marine ; il aboutit, à Santiago, au bombardement du palais présidentiel de La Modena et à la mort d’Allende. Extrait du hors-série de l’Humanité : Chili, l’espoir assassiné.
Il est 6 heures à Valparaiso, ce 11 septembre 1973. Les forces navales chiliennes parties la veille rejoindre au large les navires des États-Unis dans le cadre des manoeuvres annuelles reviennent dans la nuit. Le soulèvement a démarré avec l’aide logistique des bâtiments américains assurant la couverture radar et la surveillance des communications.
6 h 40. Santiago. Le président Allende est informé des événements. Il quitte sa résidence et file à vive allure vers La Moneda entouré de sa garde rapprochée.
7 h 40. La hiérarchie militaire ne répond pas aux appels de la présidence de la République. Salvador Allende nprononce sa première allocution radiophonique.
8 h 30. Pinochet, nommé un mois auparavant chef nde l’armée de terre, a trahi. Dans la nuit, une dernière réunion de « coordination » a eu lieu à l’ambassade des États-Unis, à Santiago, en liaison radio avec le bureau du secrétaire d’État Henry Kissinger. C’est lui, après un échange avec Richard Nixon, qui donne le feu vert.
9 heures. Des avions de chasse passent au-dessus de La nMoneda. Distribution d’armes légères aux collaborateurs de Salvador Allende. Il prononce plusieurs brèves allocutions sur les ondes de deux radios non occupées par les militaires. La troupe massée à proximité de La Moneda tire sur la présidence.
11 heures. Communiqué militaire demandant la reddition de Salvador Allende et de ses collaborateurs. Autour de La Moneda, la fusillade continue.
11 h 58. Bombardements aériens de La Moneda qui prend feu. Aussitôt après, la fusillade reprend.
- Vidéo : le dernier discours d’Allende
13 h 50. Allende demande à ses gardes du corps et à sesncollaborateurs de quitter La Moneda. Quelques instants avant sa mort, il adresse un dernier message transmis par Radio Magallanes : « Ils vont sûrement faire taire Radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son de ma voix. Peu importe, vous continuerez à m’écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. Allez de l’avant, sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues où passera l’homme libre pour construire une société meilleure. Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison. »
13 h 58. Allende refuse la proposition de partir en exil à bord d’un avion militaire. La présidence est en feu. Il refuse d’être pris vivant et se suicide dans son bureau d’une rafale de mitraillette. Plus tard, dans l’après-midi, les militaires investissent le palais présidentiel. Le général Palacios fait transporter le corps d’Allende à l’hôpital militaire. Le lendemain, le cercueil du président est transporté à Vina del Mar. L’enterrement au cimetière de Santa Inès quadrillé par la troupe est expéditif. Au moment de descendre le cercueil, Hortensia Bussi, la veuve d’Allende, s’empare de quelques fleurs des tombes voisines et, les jetant en offrande, prononce d’une voix forte : « Que l’on sache qu’ici repose le président constitutionnel du Chil
Le capitalisme est encore aujourd’hui très puissant, il nous emmène vers une troisième guerre mondiale qui sera nucléaire et en même temps la fin de l’humanité. Ce qui donnera pour l’avenir peut être la chance d’une nouvelle espèce qui sera plus intelligente que l’être humain et prendra en compte le fonctionnement de notre belle planète bleue.