Silence de mort dans les médias de l’oligarchie capitaliste, y compris sur les chaînes publiques : la dictature mise en place par les États-Unis à Tegucigalpa au Honduras assassine et réprime et récidive en volant à nouveau les élections. Après le putsch contre Zellaya, dont les révélations de Wikileaks ont démontré qu’il avait été monté et soutenu par les États-Unis, le régime fantoche à la botte de Washington récidive et vole l’élection présidentielle. Mais les peuples du Honduras refusent de se laisser faire et des manifestations massives se déroulent dans tout le pays pour revendiquer la victoire de Nasralla, candidat de la gauche, dénoncer la fraude électorale et refuser la dictature de Hernandez
Honduras: L’Alliance d’opposition appelle à de nouvelles manifestations
Des manifestations ont été organisées dans tout le pays pendant trois jours à partir de mercredi [20 décembre] dès l’aube, pour affirmer le rejet, par l’opposition, des résultats contestés des élections
Le parti Alliance d’opposition a appelé à de nouvelles manifestations publiques contre la ré-élection controversée du président Juan Orlando Hernandez.
Des mobilisations ont été organisées dans tout le pays pendant trois jours à partir de mercredi à l’aube, pour affirmer le rejet, par l’opposition, des résultats électoraux et condamner la violence des forces de sécurité de l’État qui, à ce jour, ont tué au moins 26 manifestants.
L’Alliance d’opposition a lancé son appel « face aux vils assassinats, aux agressions physiques, à la persécution et aux attaques perpétrés par l’armée, les paramilitaires et la police contre le peuple qui exerce son droit universel à la protestation pacifique pour défendre son vote ».
Hernandez a simultanément publié un message sur Twitter remerciant ses partisans pour leur loyauté :
« Merci de vos appels et de vos messages de félicitations pour notre triomphe électoral, nous continuerons à travailler sans relâche à la construction du nouveau Honduras. »
La dictature mise en place par les USA récidive ! dans le silence des médiacrates français !
L’ancien président Manuel Zelaya, qui avait été chassé par un coup d’État soutenu par les États-Unis en 2009 et qui a joué un rôle important dans le soutien au candidat de l’Alliance d’opposition Salvador Nasralla, a tweeté : « Nous vous appelons demain à 15h devant l’obélisque en face du siège des forces armées pour protester vigoureusement contre les assassinats, les agressions et les violations des droits de l’homme. »
Jeudi, l’Alliance d’opposition doit conduire une marche de protestation vers l’ambassade des États-Unis, dont le gouvernement a officiellement reconnu la victoire de Hernandez. Vendredi à 18h (heure locale), l’Alliance a demandé au peuple hondurien de se mobiliser sur toutes les routes du pays.
Nasralla, qui a perdu l’élection avec moins de 2% au terme d’un délai prolongé avant l’annonce des résultats, s’est rendu lundi à Washington, D.C., pour rencontrer le Secrétaire général des États américains Luis Almagro, qui avait appelé à de nouvelles élections.
Almagro a déclaré dimanche que l’élection était entachée d’irrégularités et devrait être refaite pour correspondre aux normes internationales d’une démocratie.
Outre le fait qu’il a fallu presque un mois au Tribunal électoral suprême (TSE) pour annoncer les résultats de l’élection de novembre, la principale préoccupation de l’opposition par rapport à l’élection a surgi après que Hernandez a commencé à progresser à la suite d’un problème technique de plusieurs heures dû au fait que le système du TSE était « hors service ».
Lorsque le système a recommencé à fonctionner, le président en exercice a commencé progressivement à dépasser les 5% d’avance que Nasralla avait à l’origine, au moment du décompte de plus de la moitié des bulletins de vote. Une avance dont les experts avaient dit qu’elle serait irréversible.
Selon la loi électorale hondurienne, l’Alliance d’opposition a un délai de 10 jours pour faire appel contre les résultats.
Le Mexique, pour sa part, a officiellement reconnu la réélection de Hernandez : une annonce négociée avec les États-Unis, selon Reuters.
Les présidents du Guatemala, de Colombie et d’Israël ont également confirmé leur soutien au président sortant, à la consternation d’autres membres de la communauté internationale.
Le 20 décembre 2017 – Source Telesur – traduction DG pour www.initiative-communiste.fr le média du PRCF, par et pour les travailleurs